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    Être doctorant·e dans un laboratoire de recherche en histoire et en histoire de l’art : entre appartenance commune et intégrations différenciées à l’institution
    (2022-11)
    Broisin, Nicolas
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    Camus-Joyet, Perrine
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    Cordier, Camille
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    Gimenez, Irène
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    Neuville, Elsa
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    Fize, William
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    Roudergues, Lucie
    À partir d’enquêtes par questionnaires puis par entretiens, cet article analyse l’intégration des doctorant·es au sein d’un laboratoire français de recherche en histoire et en histoire de l’art modernes et contemporaines (« Lab »), au service d’une réflexion plus globale sur la production des inégalités dans les domaines de l’enseignement supérieur et de la recherche. L’enquête fait le constat de l’absence de constitution d’un collectif de doctorant·es, tant entre elles et eux qu’au sein du laboratoire. Plusieurs raisons sont avancées pour expliquer cette absence. En premier lieu, la communauté des doctorant·es n’existe qu’en théorie : elles et ils ont des parcours avec de fortes différences, qu’il s’agisse de leur situation financière, de leur localisation géographique ou de leur parcours de vie. Cette situation est complexifiée par le statut hybride des doctorant‧es, qui les maintient dans une professionnalisation inachevée. Et si une image de doctorant·e imaginaire semble être partagée, les vécus révélés par l’enquête plaident pour des différences profondes dans l’appréhension de cette période particulière de la vie d’un·e chercheur·euse. Dans cette diversité, le laboratoire pourrait apparaître comme un acteur unifiant. Or, impensé par la quasi-totalité des doctorant‧es à l’entrée de thèse, il est l’objet d’un intérêt lointain par la suite, sans devenir une réelle structure d’appui pour la majorité d’entre elles et eux.
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    Beyond Sea and Desert: Journeying Between London and Baghdad in the Interwar Years
    (Bielefeld: transcript Verlag, 2022) ;
    Julius Biela, Leon
    ;
    Bundt, Anna
    Drawing on microhistorical approaches to mobility and connectivity, this chapter provides new insights into the transregional connections that developed between London and Baghdad in the 1920s and 1930s by examining the journeys of Yusuf Ghanima and Freya Stark. Instead of focusing primarily on the transport system that placed these two cities within nine days of travel in the interwar years, the chapter foregrounds the experience of these two travellers as they journeyed through the spaces in between. Their travel narratives, examined alongside other sources, expose how they became aware of and reshaped their perceptions of space, distance and alterity. Their travel accounts also reveal the coexistence of different forms of mobility along the same routes and demonstrate that people on the move enjoyed different travel conditions and different treatment by states, based on social, racial and gender categories that underpinned different mobility regimes. In examining the travel experience of Yusuf Ghanima and Freya Stark, this chapter contributes to moving beyond the sometimes overly simplistic narrative of accelerated mobility and increased connectivity put forward in global history and mobility studies.
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    Connective Mobility, Contentious Crossings: A History of the Baghdad–Damascus Route, 1923-1939
    (Neuchâtel & Lyon, 2022)
    Abstract: In the wake of the First World War, a new route developed between Damascus and Baghdad across the Syrian Desert, driven by the development of motorised transport services and the increasing movement of people, goods and mail between the two cities. This transdesert route linked the former Arab provinces of the Ottoman Empire as well as a series of newly forming states, then under French or British Mandate administration. This dissertation examines the determinants, uses and outcomes of the Baghdad–Damascus route in the interwar period and, through this lens, sheds light on the many interactions between mobility, states and space that reshaped the post-Ottoman Middle East. Its first line of research focuses on the transformations of transdesert mobility. The dissertation contradicts state- and technology-centred narratives by showing that the transport system connecting Damascus with Baghdad was shaped by multiple human, technological and environmental factors. It also reveals that while mobility accelerated, intensified and diversified, this did not happen uniformly and the movement of people, goods and commodities was subject to significant barriers, restrictions and discriminatory treatment. Next, the view from the Baghdad–Damascus route sheds new light on state formation and territorialisation in the post-Ottoman Middle East, highlighting the co-constitutive influence between mobility and states. The dissertation approaches the formation of the Syrian-Iraqi border as a continuous and multifaceted process, not just as the drawing of a line on a map or in the sand. It then argues that while governments developed joint measures that increased their control over populations and their movements, the Syrian-Iraqi borderlands remained highly permeable to mobility. Furthermore, it demonstrates that local and non-state actors exerted considerable influence on the border regime, interstate relations and the political economy of transport. Finally, the dissertation examines the impact of transdesert mobility on the spatial reconfiguration of the Syrian Desert region (or Mashreq) in the interwar period. In doing so, it adds to existing scholarship on the global Middle East and addresses the lack of studies on the entanglements between Iraq and Syria during the Mandate period. The dissertation argues that the formation of a new transport system across the Syrian Desert, the development of regional practices of mobility, as well as the reshaping of spatial representations stimulated a process of regional integration of the Syrian-Iraqi space that was both concurrent with and interdependent on the process of state territorialisation. Résumé : Au lendemain de la Première Guerre mondiale, une nouvelle route se développe entre Damas et Bagdad à travers le Désert de Syrie, grâce au développement de services de transport motorisé et à la circulation croissante des personnes, des marchandises et du courrier entre les deux villes. Cette route relie les anciennes provinces arabes de l’Empire ottoman ainsi qu’une série de nouveaux États, alors sous administration mandataire française ou britannique. Cette thèse examine les causes et les effets du développement de la route Bagdad-Damas ainsi que ses multiples usages durant l’entre-deux-guerres et, ce faisant, met en lumière les interactions entre mobilité, espace et États qui redessinent le Moyen-Orient post-ottoman. Son premier axe de recherche porte sur les transformations de la mobilité transdésertique. La thèse contredit les récits axés sur l’État et la technologie en montrant que le système de transport reliant Damas à Bagdad est façonné par de multiples facteurs humains, technologiques et environnementaux. Elle révèle également que si la mobilité s’accélère, s’intensifie et se diversifie, ce processus ne se produit de manière uniforme. La circulation des personnes et des marchandises reste soumise à d’importantes barrières et restrictions ainsi qu’à de nombreux traitements discriminatoires. Ensuite, la focalisation sur la route Bagdad-Damas jette un nouvel éclairage sur la formation des États et les dynamiques de territorialisation dans le Moyen-Orient post-ottoman, en soulignant les influences mutuelles entre la mobilité et les États. La thèse aborde la formation de la frontière syro-irakienne comme un processus continu et multiforme, et non pas comme le simple traçage d’une ligne sur une carte ou dans le sable. Elle soutient ensuite que si les gouvernements élaborent des mesures conjointes qui renforcent leur contrôle sur les populations et leurs mouvements, la zone frontalière syro-irakienne reste très perméable à la mobilité. En outre, elle démontre que les acteurs locaux et non étatiques exercent une influence considérable sur le régime frontalier, les relations interétatiques et l’économie politique des transports. Enfin, la thèse examine l’impact de la mobilité transdésertique sur les recompositions spatiales de la région syro-irakienne (ou du Machrek) dans l’entre-deux-guerres. Ce faisant, elle prolonge les études historiques existantes sur le « Moyen-Orient global » et remédie au manque de travaux sur les connexions entre l’Irak et la Syrie pendant la période des mandats. La thèse soutient que la formation d’un nouveau système de transport à travers le Désert de Syrie, le développement de pratiques régionales de mobilité, ainsi que le remodelage des représentations spatiales stimulent un processus d’intégration régionale de l’espace syro-irakien qui se déroule simultanément et en relation étroite avec le processus de territorialisation étatique.