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  • Publication
    Accès libre
    L'Atlas Marianus de Wilhelm Gumppenberg. Edition et traduction
    (Neuchâtel: Alphil - Presses universitaires suisses, 2015) ; ;
    Au lendemain de la guerre de Trente Ans (1618-1648) paraissait à Munich un ouvrage singulier, l’Atlas Marianus du jésuite Wilhelm Gumppenberg. Entre topographie sacrée et encyclopédie de la Vierge, ce livre encouragé par la compagnie de Jésus répertoriait tous les lieux de pèlerinage et les innombrables miracles accomplis par les images vénérées de la Mère de Dieu. Déployant minutieusement les preuves de la puissance de la Reine des Cieux dans cette Europe morcelée entre des confessions ennemies, mais aussi en Asie et dans l’Amérique latine fraîchement christianisée, Gumppenberg érigeait Marie en une figure à la fois universelle et mondialisée. L’Atlas Marianus connut plusieurs éditions latines et allemandes ; il eut une influence décisive jusqu’au xixe siècle avant de tomber dans l’oubli. Riposte aux protestants qui récusaient vigoureusement l’efficacité des saintes images, il entendait aussi répondre aux philosophes de la nature et aux savants peu convaincus de l’effectivité du miracle et de son évidence. Devant la menace de voir le ciel et la terre se vider de la présence divine, les jésuites présentèrent avec lui leur contre-attaque, en convoquant attestations savantes, sources historiques et témoins irréprochables. Avec son abondante illustration, le livre permettait aussi à ses lecteurs un pèlerinage visuel vers des lieux lointains et offrait à tous, dévots et artistes, un véritable répertoire des visages de la Vierge. Marie mondialisée offre la première édition moderne annotée de cet ouvrage majeur pour l’histoire de l’art et l’histoire religieuse d’une période marquée par le défi de la Révolution scientifique et de la confessionnalisation.
  • Publication
    Accès libre
    Marie mondialisée. L'Atlas Marianus de Wilhelm Gumppenberg et les topographies sacrées de l'époque moderne
    (Neuchâtel: Alphil - Presses universitaires suisses, 2014) ; ;
    Ghermani, Naïma
    Grandes découvertes et évangélisation des Amériques, possibilités de reproduction à l’infini des images et des récits offertes par l’imprimerie, circulation sans précédent des objets, des produits et des personnes. Aux XVIe-XVIIe siècles, de nouvelles conditions historiques font que les images de la Vierge Marie, soudainement, se multiplient, se diversifient, s’exportent partout dans le monde, ou presque. Cette mondialisation de Marie, qui s’observe dans la littérature spirituelle et dans l’iconographie, porte quelques auteurs audacieux, souvent liés aux ordres religieux qui participaient au premier chef à ces échanges de biens symboliques, à entreprendre le recensement et le classement des images dans de vastes ouvrages encyclopédiques, dont l’Atlas Marianus du jésuite Wilhelm Gumppenberg est l’exemple le plus abouti. Ces ouvrages, les topographies sacrées, sont aussi l’occasion pour certains auteurs de se prononcer sur l’équilibre du monde, l’organisation de l’univers et la réalité des miracles avec l’ambition de contrecarrer les périls du temps : les attaques protestantes contre le culte de Marie et des saints, les positions des philosophes de la nature et des savants qui doutaient de l’action de forces surnaturelles invisibles mais irrésistibles, et les progrès de l’astronomie qui tendaient à vider les Cieux de toute présence surnaturelle et à laisser l’homme seul face à l’univers. Parler de Marie, c’était parler du monde comme il devait aller, un monde où Dieu ne se cachait pas. C’est ce moment clé de l’aventure de la science jésuite et de cette ultime tentative pour mettre tous les savoirs anciens et modernes au service de la foi que cet ouvrage entend retracer, en croisant histoire de l’art et histoire des sciences, anthropologie historique et histoire religieuse.