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    Négociations autour de deux grands projets urbains en Suisse
    Cet article aborde deux phénomènes marquant de la production urbaine, la financiarisation d’une part et le développement durable d’autre part, qui ont été peu traités en géographie urbaine. Plus particulièrement, en mettant en perspective la durabilité et la financiarisation telles qu’elles se réalisent dans le construit urbain, il développe la thèse de l’apparition de nouvelles formes de négociations portées par les promoteurs des projets urbains qui, selon les contextes, forment des coalitions avec d’autres acteurs, publics ou privés. Directement impliqués dans les négociations auprès des financiers et des acteurs urbains locaux, ils deviennent des acteurs ancreurs capables d’évaluer et de traduire les multiples dimensions d’un projet et certains enjeux de durabilité en termes financiers de manière à ce que l’ancrage du capital dans la ville puisse se réaliser. Parallèlement, la problématisation de la durabilité dépend beaucoup de la capacité des acteurs locaux, privés et publics, à se mobiliser et à négocier avec les promoteurs des projets urbains. Cette thèse est illustrée par la comparaison de deux grands projets immobiliers emblématiques en Suisse, achetés par des institutions financières.
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    Une approche territoriale de la financiarisation des régions, des villes et de la durabilité urbaine
    (Université de Neuchâtel, 2011) ;
    La crise financière de 2008-2009 semble avoir remis l’espace et les institutions au centre des questionnements. Dans un sens, le développement de la finance de marché et les formes des relations entre investisseurs et types d’investissement sont bel et bien des constructions institutionnelles et géographiques. De l’autre, c’est bien la géographie qui permet de rendre compte de l’inégalité des transformations institutionnelles permettant la financiarisation de l’économie et de leurs impacts sur les pays, les régions et les villes.
    La présente thèse développe une approche territoriale de l’articulation entre les sphères réelle et financière de l’économie en mettant en évidence le rôle de la géographie et des institutions dans le développement et le fonctionnement des marchés financiers ainsi que la manière dont le capital financier s’investit dans la ville sous l’angle de la durabilité. Cet éclairage « territorial » est effectué en deux temps. La première partie présente les caractéristiques ontologiques et épistémologiques de l’approche territoriale telle que développée à l’Université de Neuchâtel ainsi que l’articulation théorique et méthodologique des cinq articles qui sont issus de deux études de cas complémentaires menées en Suisse et qui composent la deuxième partie de la thèse.
    A partir d’une étude de cas sur les placements des caisses de pension suisses, les trois premiers articles traitent des relations entre finance et territoires au niveau du système financier à partir de deux approches conceptuelles. Depuis une quinzaine d’années, des économistes institutionnalistes et régulationnistes ont rendu compte de la montée des marchés financiers et de leur autonomisation par rapport à l’économie réelle. Pour ces auteurs, les marchés financiers sont devenus les institutions centrales du capitalisme contemporain puisque c’est bien sur ces derniers que s’est opéré une croissance continue et exponentielle des entreprises et des divers produits financiers (devises, immobilier, matières premières, etc.) durant les vingt dernières années.
    Parallèlement, des géographes économiques ont montré que la grande caractéristique de la finance de marché était de faire circuler le capital, ce qui implique l’ouverture des frontières et en même temps se traduit par des spatialités propres, tant du côté des lieux de gestion et de contrôle de l’argent que de ceux de sa destination. Définissant la financiarisation comme un processus de construction et d’exploitation de la mobilité/liquidité du capital, les trois premiers articles rendent ainsi compte de la construction institutionnelle et spatiale des marchés financiers et de leurs impacts sur le développement régional, la gouvernance d’entreprise et le secteur immobilier.
    Basés sur une analyse approfondie de projets immobiliers commerciaux achetés par certaines institutions financières en Suisse, les deux derniers articles abordent la question de la financiarisation de la durabilité dans le cadre de la production urbaine. En réunissant trois champs séparés en géographie urbaine, ceux de la géographie politique urbaine, du développement urbain durable et de la financiarisation de l’immobilier, les deux articles proposent une perspective intégrée de la déclinaison de la logique d’investisseur financier dans la ville. Celle-ci renvoie aux impacts de la finance, d’une part sur le fonctionnement des marchés immobiliers et du construit urbain, et d’autre part, sur les politiques et la gouvernance urbaines sous l’angle de la durabilité.
    Les deux articles développent ainsi une approche en situation des négociations qui sont simultanément à la base de l’ancrage du capital dans la ville et de la durabilité urbaine. Ces articles avancent la thèse de l’apparition d’un rôle nouveau pour les sociétés de développement-construction de grands projets urbains qui, selon les contextes, forment des coalitions avec d’autres acteurs, publics ou privés. Disposant des compétences et situés au centre du réseau du marché des projets urbains, ces sociétés deviennent des acteurs ancreurs privilégiés capables de négocier d’un côté l’ancrage du capital dans un contexte local avec des investisseurs ayant une vision nationale/internationale et, de l’autre, certains enjeux de durabilité avec la société locale.
    Donnant deux perspectives complémentaires, l’une sur le système financier et l’autre sur le système urbain, les cinq articles de thèse proposent ainsi une lecture articulant les différentes échelles institutionnelles et spatiales de la financiarisation des régions et des villes.
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    La ville négociée : entre financiarisation et durabilité: Negociated city: between financialisation and sustainability
    L’objectif de cet article est de développer un cadre conceptuel, analytique et interprétatif des relations entre « finance, ville et durabilité » peu abordées jusqu’alors en géographie urbaine. Afin de répondre aux enjeux de la transformation des villes contemporaines marquées à la fois par l’intervention d’acteurs financiers et la question de la durabilité, le modèle de ville négociée est proposé pour d’autres recherches en géographie urbaine. Nous développons la thèse de l’apparition d’un rôle nouveau pour les entreprises de développement-construction de grands projets urbains. Situés au centre du réseau des acteurs privés (investisseurs et locataires et/ou exploitants) du marché des projets urbains financiarisés, ces entreprises deviennent des acteurs ancreurs. Formant des coalitions avec les acteurs privés du marché et, selon les villes, avec les acteurs locaux publics et privés, ils sont au centre de nouvelles formes de négociations consistant à traiter d’un côté l’ancrage du capital dans un contexte local avec des investisseurs agissant à une échelle de plus en plus globale et de l’autre certains enjeux de durabilité avec la société locale. La construction de ce modèle résulte de la réunion de trois champs de littérature en géographie urbaine et d’une recherche empirique menée sur de grands projets commerciaux novateurs achetés par des acteurs financiers en Suisse., The aim of this article is to develop a conceptual, analytical and interpretative framework to address the relationship between “finance, city and sustainability” that has been little studied in urban geography. To give answers to the impact of market finance on the built environment and on a city’s production from the sustainability angle, we propose the model of negotiated city for further research in urban geography. We are developing the theory that at present a new role is emerging for specialized actors in the development and construction of urban projects. Having the competences and being at the centre of the market network for financialised urban projects, the developers are becoming some «anchoring» actors capable of negotiating on one side the anchoring of capital in a local context with global investors and on the other some sustainability issues with the local society. This framework comes from the linking of three research fields with urban geography and from a case study of producing new urban complexes that are owned by financial actors in Switzerland.
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    La ville négociée : entre financiarisation et durabilité
    Cet article propose d’approfondir les travaux sur la géographie urbaine à travers une approche institutionnaliste et territoriale de la durabilité économique. Plus spécifiquement, il porte sur les impacts de la finance de marché sur le construit urbain et sur la production de la ville sous l’angle de la durabilité à partir du concept de ville négociée. Nous développons la thèse que la production urbaine nécessite aujourd’hui la présence d’acteurs « ancreurs », capables de négocier les conditions de l’ancrage du capital dans un contexte local moyennant la prise en compte d’enjeux de durabilité. Cette thèse sera démontrée à partir du cas suisse de la production de complexes multifonctionnels urbains qui ont été financés et sont possédés par des acteurs financiers.
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    La durabilité d’un objet financiarisé : le cas de Sihlcity à Zurich
    En combinant plusieurs affectations, les grands objets urbains tels que les complexes multifonctionnels privés (centre commercial et de loisirs) ou publics-privés (stades de sport et centre commercial) qui se sont récemment multipliés en Suisse peuvent contribuer à la construction de « la ville sur la ville. » Parallèlement à ces changements d’ordre technique, on assiste également à l’intervention croissante d’investisseurs institutionnels dans le financement et la propriété de ces complexes. Cet article a pour objectif de montrer comment l’intervention de nouveaux acteurs financiers modifie la production de la durabilité dans le cas d’objets urbains. Plus spécifiquement, cela consiste à développer un cadre conceptuel qui permet d’appréhender en situation les relations entre financiarisation, durabilité et territoire. Ce cadre conceptuel est ensuite appliqué dans l’analyse du plus grand complexe multifonctionnel de Suisse qui a été acheté par des acteurs financiers.