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    Finance de marché et fonds d’investissement durables : la coupure au territoire
    Cet article s’inscrit en géographie de la finance et montre, à l’aide de diverses études de cas, comment l’industrie financière, en s’appropriant le concept de développement durable de manière particulière, a construit sa propre approche de la « valeur financière durable » dans le cadre des fonds d’investissement socialement responsable (ISR). Il explique la manière dont l’industrie financière auto-valide son action en matière de finance « durable » par le recours à des organisations (agences de notation extra-financière et ONGs), des personnalités (experts, leaders d’opinion) ou des institutions (organisations internationales) qui, par leur réputation ou leur position, légitiment la « valeur durable ». Or, si ces acteurs parviennent à animer le débat médiatique, scientifique et politique, ils restent largement sous l’influence de l’industrie financière et ne remettent pas en cause l’essence même des produits financiers, la coupure au territoire. L’absence de territorialisation et de contextualisation territoriale empêchent toute approche forte de la durabilité, fondée sur les acteurs locaux et une opérationnalisation sur un territoire donné.
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    Industrie de fonds ISR et la construction de la "valeur financière durable"
    (Neuchâtel Université de Neuchâtel Institut de sociologie, 2015) ; ;
    Avec son offre de fonds d’Investissement socialement responsable (ISR), l’industrie de la finance s’inscrit dans le mouvement général de «Développement durable». Toutefois, malgré la mise en place de dispositifs sociotechniques complexes pour évaluer la « responsabilité » des entreprises, la finance « durable » se heurte à de nombreuses limites. D’une part, la finance et le DD sont mus par des logiques, des principes d’action et les spatialités complètement différents. D’autre part, seule une validation sociale de la «valeur durable» provenant des milieux non financiers serait à même d’évaluer la durabilité des activités économiques.
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    Les territoires de l'industrie financière : quelles suites à la crise de 2008-2009 ?
    Cet article interroge le couplage entre l'industrie financière d'une part et l'économie réelle (économie monétaire de production) d'autre part dans une perspective institutionnaliste et territoriale.
    La crise actuelle, qui a pris naissance dans la sphère financière pour se propager ensuite vers les activités réelles, est présentée comme le résultat d'une autonomisation progressive de la finance. Cette déconnexion peut être comprise comme la construction d'une géographie spécifique, caractérisée par une extrêmement concentration dans les principales places financières mondiales (la Global City) et d'un contrôle qui s'exerce à partir de là vers les régions productrices d'une part et vers les sources d'épargne d'autre part. L'économie réelle de son côté est restée organisée de manière plus traditionnelle, la cohérence du marché du travail et de l'accumulation des connaissances résidant toujours pour l'essentiel à l'échelle des régions et des nations. C'est aussi à ces échelles que se posent les préoccupations sociales et environnementales est qu'est donc organisée la reproduction des ressources.
    La question qui se pose avec la crise peut donc être formulée comme suit. Comment réarticuler les circuits financiers et l'économie réelle? Plus particulièrement, comment recréer des connexions suffisamment directes pour prendre en compte les aspirations actuelles en termes de durabilité, de stabilité monétaire et financière et de préserver les conditions de reproduction des ressources, en particulier du travail et des connaissances?
    Deux scénarios sont esquissés. Le premier est centré sur la poursuite du fonctionnement du système actuel d'allocation des capitaux par les marchés financiers grâce au développement de produits qui tiennent compte des aspirations éthiques actuelles de la société (investissements « verts », investissement socialement responsable, etc.). Ce scénario, porté par les acteurs du système actuel, ne répond cependant pas aux disfonctionnements des marchés financiers. Le second scénario, plus prospectif, prend cela en compte. Les principaux investisseurs (en particuliers les fonds de pension) ainsi que les entreprises (qui ne verront probablement plus leur valeur augmenter comme par le passé) risquent de faire défection et de se tourner vers de nouveaux circuits de financement. Dans cette seconde perspective, il devient nécessaire de s'interroger sur les nouvelles formes territoriales que prendront ces nouveaux circuits.