ANALYSE
DES EQUATIONS DE NAVIER-STOKES
EN BASSIN PEU PROFOND
ET DE L'EQUATION DE TRANSPORT
THESE
présentée à la faculté des sciences, pour obtenir
le grade de docteur es sciences, par
Pascal AZERAD
UNIVERSITE DE NEUCHATEL
Institut de Mathématiques
Emile Argand 11
2007 NEUCHATEL (Suisse)
ANALYSE
DES EQUATIONS DE NAVIER-STOKES
EN BASSIN PEU PROFOND
ET DE L'EQUATION DE TRANSPORT
THESE
présentée à la faculté des sciences, pour obtenir
le grade de docteur es sciences, par
Pascal AZERAD
UNIVERSITE DE NEUCHATEL
Institut de Mathématiques
Emile Argand 11
2007 NEUCHATEL (Suisse)
Remerciements.
Je tiens à remercier avant tout Olivier Besson, pour son magistère ma-
thématique, son soutien indéfectible et sa disponibilité bienveillante
tout au long de mes recherches.
Je remercie Pierre Lesaint pour m'avoir initié au calcul scientifique et
m'avoir donné le goût de l'analyse numérique.
Je suis également reconnaissant à messieurs les professeurs A. Robert,
J. Simon et A. Valli d'avoir bien voulu faire partie du jury, de leur lec-
ture attentive du manuscrit et de leurs précieuses suggestions.
J'ai tiré grand profit de discussions avec R. Stenberg. Ma collabora-
tion avec Pierre Perrochet et Jérôme Pousin a été (et sera j'espère) très
fructueuse.
L'ambiance conviviale qui règne à l'Institut de Mathématiques de l'Uni-
versité de Neuchâtel est pour beaucoup dans la réalisation de ce travail,
et je suis heureux de témoigner des bonnes conditions dont j'ai bénéficié,
en particulier en tant qu'assistant du cours de théorie des probabilités
des professeurs Alain Valette et Monique Graf.
Ma reconnaissance va également au Fonds National de la Recherche
Scientifique de la Confédération Helvétique (requêtes 20-31162.91 et
20-37651.93) pour le financement de mes travaux.
Ma gratitude va enfin à ma famille qui a su m'entourer de son affection
et me stimuler parfois, à mes collègues qui m'ont soutenu par leur ami-
tié, leur humour dévastateur (et prodigué des conseils en WTffî) durant
ces dernières années à Neuchâtel: Cédric Béguin, Pierre-Alain Cherix
et Claude Fuhrer.
Je dédie cette thèse au lac de Neuchâtel et à ma sirène.
3
IMPRIMATUR POUR LA THÈSE
Analyse des équations de Navier-Stokes en bassin peu
profond et de l'équation de transport
de M. Pascal Azérad
UNIVERSITÉ DE NEUCHÂTEL
FACULTÉ DES SCIENCES
La Faculté des sciences de l'Université de
Neuchâtel sur le rapport des membres du jury,
Messieurs O. Besson, A. Robert, P. Lesaint (Besançon),
J. Simon (Clermont-Ferrand) et A. Valli (Trento)
autorise l'impression de la présente thèse.
Neuchâtel, le 8 janvier 1996
Le doyen:
R. Dändliker
V,
Table des matières
1 Motivations. 9
1.1 Mathématiques lacustres................... 9
1.2 Conventions typographiques................ 9
1.3 Notations mathématiques.................. 10
1.4 Les fluides géophysiques................... 11
1.5 Plan de la thèse....................... 12
1 L'approximation hydrostatique. 13
2 La modélisation asymptotique. 15
2.1 La faible profondeur..................... 15
2.2 Équations gouvernant l'écoulement............. 16
2.3 Changement d'échelle et renormalisation.......... 17
2.4 L'hypothèse hydrostatique.................. 18
3 Le problème de Stokes hydrostatique. 21
3.1 Préliminaire d'analyse fonctionnelle............. 21
3.2 Analyse du problème continu................ 24
3.2.1 Equations du modèle................. 24
3.2.2 Formulation variationnelle du problème...... 25
3.2.3 Existence, unicité, stabilité de la solution..... 28
3.3 Résolution du problème approché............. 30
3.3.1 Critères pour une discrétisation bien posée..... 30
3.3.2 Elément fini hydrostatique.............. 33
3.3.3 Vérification des inégalités de stabilité........ 34
3.3.4 Estimation d'erreur................. 37
5
6
TABLE DES MATIÈRES
4 Écoulement en eau peu profonde. 39
4.1 Modèle Renormalisé..................... 39
4.2 Modèle "Hydrostatique"................... 40
4.3 Espaces fonctionnels et notations utilisés.......... 40
4.4 Forme faible renormalisée.................. 42
4.5 Forme faible hydrostatique................. 43
4.6 Majorations à priori..................... 44
4.6.1 Forme faible spatiale................. 44
4.6.2 Égalité d'énergie................... 44
4.7 Existence de la solution ( cas linéarisé)........... 46
4.7.1 Passage à la limite.................. 47
4.8 Obtention de la pression................... 48
4.9 Sens de la condition initiale et unicité........... 50
4.9.1 Unicité de la solution................ 53
II Le transport. 57
5 Moindres carrés dans l'espace-temps. 59
5.1 Une idée simple sur un exemple simple........... 59
5.2 Principe des méthodes aux moindres carrés........ 60
5.3 Le cadre spatio-temporel................... 62
5.4 La méthode STILS...................... 63
5.4.1 Forme variationnelle aux moindres carrés..... 63
5.4.2 Advection = diffusion anisotrope.......... 65
5.4.3 Retour à l'exemple.................. 67
5.5 Comportement numérique.................. 68
5.5.1 La discrétisation de Galerkin............ 68
5.5.2 L'analyse de Fourier-von Neumann et la matrice
d'amplification.................... 69
5.6 Exemples de simulations................... 71
6 Inégalité de Poincaré courbe 75
6.1 Cadre fonctionnel....................... 75
6.1.1 Espaces de Sobolev obliques............. 75
6.1.2 Écoulement remplissant............... 76
TABLE DES MATIÈRES 7
6.1.3 Inégalité de Poincaré courbe............. 78
6.2 Équivalence entre les formulations............. 82
A 87
A.l Élément fini hydrostatique.................. 87
A.2 Le code STILS........................ 91
7 Bibliographie
8 TABLE DES MATIÈRES
Chapitre 1
Motivations.
1.1 Mathématiques lacustres.
Commençons par le début. Il y a bien longtemps, les hommes choisirent
d'établir leurs cités au bord de l'eau, des fleuves, des mers ou des lacs.
Pour des raisons pratiques bien sûr, mais ausi peut-être parce que le
chant des nymphes, des sirènes et des ondines les attirait à la claire
fontaine ... Lequel d'entre nous enfant n'est pas resté interdit, absorbé
dans la contemplation de l'onde courant sous le pont? Et plus tard,
son coeur n'a-t-il pas vibré à l'écho du vers de Baudelaire: "Homme
libre, toujours tu chériras la mer"? Comme le lac de Neuchâtel est
à l'origine de cette thèse, notre humble travail s'inscrit quelque part
dans une provisoire sous-section d'un chapitre d'une partie d'un tome
de cette histoire, volume rangé dans une des cellules hexagonales de Celle précisément où
l'immense bibliothèque de Babel [12]. tu te trouves, cher
lecteur.
1.2 Conventions typographiques
Pour avoir nous-mêmes maintes fois sué sang et eau à la lecture d'arides
et absconses mathématiques, nous avons tenté d'aérer la mise en page,
par une ample marge, permettant ainsi à notre cher lecteur de croquer
quelque chimère, ou de vérifier quelque assertion au gré de son humeur.
Il est dans la nature des mathématiciens d'exposer de façon deductive,
logiquement ordonnée, ce qu'ils ont trouvé de façon inductive, à tâtons
et dans le plus grand désordre. Ils agissent ainsi par souci de concision
9
10
CHAPITREl. MOTIVATIONS.
Nous avons
délibérément
transgressé cette
règle tacite, et de
temps en temps en
marge du texte nous
livrons quelque
indication
heuristique.
et d'élégance, peut-être aussi par goût du secret, lointaine survivance
de l'époque pythagoricienne?... A part cette marge élargie, la numé-
rotation suit la convention habituelle, hormis quelques variantes que le
lecteur attentif détectera.
1.3 Notations mathématiques.
Nous explicitons au fur et à mesure des besoins les notations que nous
utilisons. Mentionnons seulement que C désigne une constante flottante
au gré des courants ( et des équations).
1.4. LES FLUIDES GÉOPHYSIQUES.
11
1.4 Les fluides géophysiques.
Les résultats que nous allons présenter sont centrés autour du problème
de l'hydrodynamique du lac de Neuchâtel. Ce problème, bien que très
particulier, revêt pourtant un intérêt "universel". Presque tous les
fluides géophysiques présentent en effet la caractéristique suivante: Le
rapport étendue horizontale/ profondeur est très petit.
Région Diamètre horizontal d Hauteur h Rapport h/d
Europe 5000 km 10 km 0.2%
Atlantique Nord 5000 km 5 km 0.1%
Lac de Neuchâtel 40 km 100 m 0.25%
flaque d'eau 4 m 1 cm 0.25%
Le lac de Neuchâtel est donc un excellent modèle réduit de la mer par
exemple. Pour lui aussi, l'effet de Coriolis est très sensible (les marées
en revanche sont imperceptibles), et nous disposons d'un appareillage
permettant des mesures plus denses que pour l'Atlantique. En plus
de ce caractère général des fluides géophysiques, la bathymétrie du lac
révèle une colline sous-marine affleurant à 8m sous la surface, ce qui
ajoute une difficulté à la simulation numérique et confère à notre lac
une nature exemplaire pour l'hydrodynamique des fluides géophysiques
[42]. Compte tenu des grandes variations de profondeur, une discré-
tisation par éléments finis est préférable à une méthode de différences
finies pour simuler plus précisément les phénomènes.
Les premiers travaux effectuant l'analyse mathématique de l'hypothèse
hydrostatique comme modèle asymptotique pour les fluides peu pro-
fonds sont [11, 10]. Ils traitent respectivement du problème de Stokes
et des équations de Navier-Stokes stationnaires.
Un autre aspect important de l'hydrodynamique du lac concerne la stra-
tification, c'est à dire le caractère inhomogène de la densité du fluide.
A cause des phénomènes thermiques, une interface appelée thermocline
sépare la couche de surface formée de fluide chaud plus léger de la partie
inférieure formée de fluide froid, à 4 degré. Un modèle adéquat du lac
devrait prendre en compte la densité variable [I]. Cela nous a amené à
nous intéresser à la résolution de l'équation de conservation de la masse,
c'est à dire de l'équation de transport linéaire.
12
CHAPITRE 1. MOTIVATIONS.
1.5 Plan de la thèse.
Dans la première partie, nous nous intéressons aux équations de Stokes
puis de Navier-Stokes en bassin peu profond, sous l'approximation hy-
drostatique qui fournit un modèle asymptotique particulièrement per-
tinent. Nous montrons que le problème de Stokes hydrostatique est
bien posé, construisons un élément fini stable pour sa résolution numé-
rique [5]. Nous prouvons ensuite que les équations de Navier-Stokes
sous l'approximation hydrostatique admettent une solution faible au
sens de Leray-Hopf [33, 26]. Malheureusement nous n'avons pas pu
résoudre le cas non-linéaire, à cause du manque de contrôle sur la régu-
larité de la vitesse verticale, nous traitons uniquement le cas linéarisé.
Dans la seconde partie, nous traitons le problème de l'équation de trans-
port. Nous avons développé, en collaboration avec P. Perrochet [44],
une méthode simple et stable de résolution en éléments finis, basée
sur une formulation parabolique de l'advection. Ceci est surprenant à
tous égards, mais nous montrerons que grâce à la méthode des moindres
carrés écrite dans l'espace-temps, l'équation de transport prend la forme
d'une équation de diffusion [6]. Ceci nécessite cependant l'usage d'es-
paces de Sobolev anisotropes et d'une inégalité de Poincaré "courbe"
que nous prouvons [7].
Partie I
L'approximation
hydrostatique.
13
Chapitre 2
Le modèle asymptotique des
fluides géophysiques.
2.1 La faible profondeur.
La circulation des masses d'air en météorologie ou la circulation des
eaux en océanographie et en limnologie sont décrites de manière géné-
rale par les équations de Navier-Stokes. Pour prédire de manière satis-
faisante le mouvement de ces fluides, les météorologues et les océano-
graphes utilisent depuis longtemps des modèles asymptotiques pour les
équations de Navier-Stokes (voir par exemple [42]). Ces modèles sont
tous basés sur l'observation fondamentale suivante.
Les dimensions horizontales du bassin à étudier sont beau-
coup plus importantes que ses dimensions verticales.
Dans tous les cas on remarque que le quotient
t = profondeur / diamètre horizontal
est de l'ordre de quelque pour mille (voir table dans le chapitre d'in-
troduction). Tous les modèles asymptotiques actuels pour étudier le
mouvement d'un fluide dans un tel contexte tiennent compte du fait
que c est très petit. Le plus simple est l'approximation hydrostatique
des équations de Navier-Stokes [11, 10]. Cette méthode utilise de ma-
nière essentielle un modèle de viscosité turbulente pour le liquide, basé
sur l'observation que la différence entre les échelles horizontale et ver-
15
16 CHAPITRE 2. LA MODÉLISATION ASYMPTOTIQUE.
d
Figure 2.1: Le beau lac de Bâle.
ticale induit une turbulence différente dans les deux directions (voir
[42]).
2.2 Équations gouvernant l'écoulement.
Soit fi£ C R3 le domaine borné à frontière suffisamment régulière (di-
sons C1 par morceaux) défini par
fi£ = {x = (ii,I2, z); (Zi1I2) € T5, -£ • A(Xi1X2) < z < 0}
où F, est un domaine borné de R2 représentant la surface du lac et
h : Va —> R est une fonction C1 par morceaux. On note alors Ti =
dùt \ T, le fond du bassin, où diïe désigne la frontière du domaine
fit. Le domaine fit modélisant un lac ou une mer est occupé par un
liquide dont le mouvement est engendré par une traction horizontale
(induite par le vent) sur la surface T4 et ce mouvement est soumis à
la force de Coriolis induite par la rotation de la Terre. On suppose la
densité constante égale à l'unité. Avec les hypothèses et les notations
précédentes, l'écoulement est régi par les équations de Navier-Stokes
incompressible, avec viscosité anisotrope.
v, +v Vv = A„v-2w Av- VP+ g dansO, (2.1)
divv = 0 dansOt (2.2)
v = 0 sur T6 (2.3)
v,-£-¦= T1, I/*-r- = T2, U) = O suri, (2.4)
OZ OZ
v(.,t = 0)=0 dansO£. (2.5)
2.3. CHANGEMENT D'ÉCHELLE ET RENORMALISATION. 17
V = (U11U21Iu)
Dans Eq. (2.1) A„ est défini par A„ = v\-gpi + "2§f-ï + ^ Jp--
où v = (ui,u2,u;) représente la vitesse du liquide, u = (O1O1U3) la
vitesse angulaire du bassin, P est la pression totale, g = (0,0,— g) est
l'accélération de la pesanteur, u = (v\,vi',i/t) le vecteur de viscosité
cinématique turbulente.
Dans l'équation (2.4) r„ i = 1,2 représentent les tractions horizontales
exercées par le vent sur la surface T, du liquide.
Remarque. On a de plus imposé w = 0 sur T5 pour éviter la résolution
d'un problème à frontière libre, qui ne serait pas justifié pour le lac de
Neuchâtel. En effet les seiches les plus hautes sont inférieures à 5 cm,
ainsi qu'en t'emoignent les mesures effectuées par Léon du Pasquier
[47]. D
Pour rendre le domaine fît indépendant de e, effectuons les
2.3 Changement d'échelle et renormalisa-
tion.
fi( = {x = (I11I21J); (I11I2) € ra, -e • A(I11I2) < z < 0}
On pose alors:
z = £ • X3
W = £ ¦ U3
U = (uuUi,U3)
Cl= {x = (I11I21I3); (I11I2) 6 r„, -Zi(I11I2) < I3 < 0}
On suppose de plus que:
vz = t2 ¦ u3
T, =t-9i, i = 1,2
Nous effectuons cette renormalisation pour des motifs physiques et aussi
des impératifs mathématiques:
• Pour le vent, il est naturel de le supposer proportionnel à la pro-
fondeur, sinon lorsqu't —? 0, on simulerait un ouragan!
18 CHAPITRE 2. LA MODÉLISATION ASYMPTOTIQUE.
m Quant à la viscosité, elle contrôle la taille des tourbillons, et au
vu de la faible profondeur, il est normal de supposer vz très petit.
Une dépendance quadratique en t est nécessaire pour aboutir à
l'approximation hydrostatique, comme le montrent Besson-Laydi
[10].
Posons enfin p = P + g ¦ z = P + g ¦ ex3 la pression hydrodynamique.
2.4 L'hypothèse hydrostatique.
Avec ces changement d'échelle et renormalisation, les équations (2.1-
2.5) deviennent:
-^- + u • Vu1 - A„ui - Ju2 + -TT- = 0 dans fi (2.6)
Ot OXi
-p- + u • Vu2 - A„u2 + /U1 + -^- = 0 dans fi (2.7)
Ot 0X2
£M^r + u -Vu3- A„u3} + P- = 0 dans fi (2.8)
Ot OX3
divu = 0 dans O (2.9)
u = 0 sur T6 (2.10)
«*£^ = *i. "3^ = 02' "3 = 0 surT, (2.11)
u(.,i = 0) = 0 dans fi (2.12)
L'approximation hydrostatique consiste alors à négliger les termes en
e2 pour aboutir au modèle suivant:
-^- + u • Vu1 - A„ui - /u2 + —^- = 0 dans fi (2.13)
Ot OX1
-^ + U-Vu2- A„u2 + /u, + —^- = 0 dans Ji (2.14)
Ot OX2
-^- = 0 dansfî (2.15)
0x3
divu = 0 dans fi (2.16)
U1 = U2 = u3n3 = 0 sur Tt, (2.17)
"3^- = 01, V3^1 = 02, u3 = 0 surT. (2.18)
Ox3 0x3
u,(.,t = 0) = u2(.,t = 0) = 0 dansfî (2.19)
2.4. L'HYPOTHÈSE HYDROSTATIQUE.
19
L'approximation hydrostatique des équations de Stokes est étudiée au
chapitre 3, et celle des équations de Navier-Stokes instationnàires linéa-
risées, avec effet de Coriolis, est analysée au chapitre 4.
20 CHAPITRE 2. LA MODÉLISATION ASYMPTOTIQUE.
Chapitre 3
Le problème de Stokes
hydrostatique.
Dans ce chapitre nous étudions le problème de Stokes sous l'approxima-
tion hydrostatique, nous montrons qu'il est bien posé et nous construi-
sons un élément fini stable, c'est à dire n'exhibant pas de modes para-
sites de pression, ni de vitesses verticales.
3.1 Préliminaire d'analyse fonctionnelle.
Dans cette section, nous donnons des résultats qui, bien qu'essentielle-
ment classiques, mériteraient d'être mieux connus. Il s'agit en fait de
la généralisation du théorème de Lax-Milgram au cas non-coercitif, ou
encore de la généralisation en dimension infinie de la notion de forme
bilinéaire non dégénérée, qui est la bonne propriété caractérisant un
système linéaire bien posé, le cas défini positif n'étant qu'un cas particu-
lier. Alors que le théorème de Lax-Milgram ne donne qu'une condition
suffisante, le théorème suivant donne une condition nécessaire et suf-
fisante pour qu'un problème variationnel soit bien posé. Au préalable
définissons la notion généralisant la coercitivité ou "V-ellipticité":
Définition 1 Soit U un espace de Banach, V un espace de Banach
réflexif. Une forme bilinéaire a sur U x V est dite U-non dégénérée si
(i) l'application v i-¥ a(.,v) est injective
21
22CHAPITRE 3. LE PROBLÈME DE STOKES HYDROSTATIQUE.
(ii) il existe une constante C > 0 telle que
a{u,v)
Remarque. Dans le cas symétrique, (i) est superflue. Nous dirons alors
que a est persuasive, plus français que faiblement coercive, (voir [4I])
D
V désignant le dual topologique de V, considérons le problème va-
riationnel :
(P) Etant donnée / € V, trouver u e U tel que a(u,v) =< f,v >
Vw € V
Théorème 1 Soit a bilinéaire continue sur U x V, le problème (P) est
bien posé si et seulement si a est U-non dégénérée.
Preuve. Il suffit de modifier légèrement la preuve de Necas [39], voir
également Oden-Reddy [41] ou Roberts-Thomas [46]. Nous donnons la
preuve cependant, car les références citées ne traitent pas le problème
dans toute sa généralité.
Soit l'opérateur
A: U -+ V
u t-> a(u,.)
a étant bilinéaire continue, A est un opérateur linéaire continu.
(P) est bien posé si et seulement si A est un isomorphisme, c'est à dire
injectif, surjectif et ouvert. D'après le théorème de Banach, l'ouverture
est conséquence de la surjectivité. D'autre part A est surjectif si et
seulement si son image imA est dense et fermée. Or
kn~A = Ker(A*)L,
où A* désigne l'adjoint de A. Donc nous avons établi le
Lemme 1 (P) est bien posé si et seulement si A injectif, imA fermée
et A* injectif.
3.J. PRÉLIMINAIRE D'ANALYSE FONCTIONNELLE. 23
Nous pouvons maintenant prouver le théorème.
=>: V étant réflexif,
A*: V -> U'
v i-¥ a(.,v)
L'injectivité de A* est donc exactement la condition (i). Par le lemme
1 nous avons d' autre part A injectif et imA fermée, donc imA est un
espace de Banach et l'opérateur (encore noté A abusivement) A : U ->
imA est un isomorphisme, grâce encore au théorème de Banach. Son
inverse est donc continu, il existe ainsi une constante C > 0 telle que
WM > CIMI
or par définition
< Au,v> a{u,v)
WAu\\ = sup-----rr-7.-----= sup -t-tt-
v/o IMI ,*o IMI
ce qui fournit la condition (ii).
¦*=: Si a est {/-non dégénérée, en particulier a est non dégénérée. En
effet la condition (ii) entraîne que
Vv € V, a(u,v) = 0=*-u = 0
donc A et A* sont injectifs. En vertu du lemme 1 il reste à prouver
que imA est fermée. Nous avons vu précédemment que la condition (ii)
traduit
\\Au\\ > C\\u\\. (3.1)
Soit maintenant une suite (Aun)„ telle que
lim Aun = v*
n-*oo
La suite (Aun)n est de Cauchy donc par (3.1) la suite (unj, également
donc, comme U est complet, il existe u 6 U tel que
lim Un = u
n-»oo
Enfin par continuité de A, v* = Au € imA. ¦
24CHAPITRE 3. LE PROBLÈME DE STOKES HYDROSTATIQUE.
Remarque. I.Babuska [8] et F.Brezzi [13] ont prouvé des théorèmes
analogues pour des espaces de Hilbert, mais sous les deux hypothèses :
sup^l > CNI et sup ^l > CHI.
*/o IMI u*o IMI
Soit Uh (resp.VJ,) sous-espace fermé de U (resp.V) et considérons le
problème variationnel discret associé à (P) :
(Ph) Etant donné / G V/, trouver Uh € Uh tel que a(uh,Vh) =< /, u/, >
w„ e Vh
Théorème 2 Soit a une forme bilinéaire continue sur UxV1 U-non
dégénérée et telle que sa restriction à Uh x VJ1 soit Uh-non dégénérée.
Soit u (resp.Uh) solution de (P) (resp.ÇP^)). On a l'estimation d'er-
reur :
\\u-Uh\\<(l + M/Ch) inf ||u — wjkll
où les constantes C (resp.Ch) proviennent des inégalités de stabilité de
la définition 3.1 dans les espaces U, V (resp. Uh, Vh) et M désigne la
norme de a.
Ce théorème est dû à I.Babuâka [8].
Remarque. Si Ch est indépendante de h, le théorème précédent fournit
une estimation optimale de l'erreur ||u — uj,||. D
3.2 Analyse du problème continu.
3.2.1 Equations du modèle.
Soit f! C R3 le domaine à frontière suffisamment régulière (disons C1
par morceaux) défini par
n = {i = (Xi) e R3, (ii,X2) e r„ -/i(i,,i2) < i3 < o}
où T5 est un domaine borné de R2 représentant la surface du bassin
et h : T5 —f R+ est une fonction C1 par morceaux. Le domaine fl
3.2. ANALYSEDU PROBLÈME CONTINU. 25
(représentant un lac ou un océan) est occupé par un liquide incompres-
sible en mouvement lent et stationnaire. Sous la condition naturelle
en géophysique que la profondeur est faible devant l'étendue, on fait
l'hypothèse hydrostatique [42]
^ = 0
où p désigne la pression dynamique, i.e. débarrassée de l'influence de
la pesanteur. Notant dorénavant ô, = gf-, les équations du problème,
où nous prenons des conditions de Dirichlet homogènes pour simplifier
la présentation, sont alors [11]
-Au, + Oj p = /i dans fi (3.2)
-Au2+ d2p =/2 dans fi (3.3)
d3 p = 0 dans fi (3.4)
divu = 0 dans fi (3.5)
U1 = U2 =0 sur dû (3.6)
U3-Ii3 =0 surdfi (3.7)
où n désigne Ia normale sortante sur dû.
Remarque. Par rapport au problème de Stokes usuel, la disparition du
terme -Au3 de (3.4) confère à (3.2)-(3.7) un caractère dégénéré. La
vitesse verticale U3 est donc à priori moins régulière que les vitesses
horizontales U\ et U2, c'est pourquoi la condition limite (3.7) diffère de
(3.6). Nous verrons dans la section suivante à quels espaces appartien-
nent les vitesses horizontales et verticales. O
3.2.2 Formulation variationnelle du problème.
Nous désignons par (suivant [16], [57])
l?(Û) l'espace de Hilbert des fonctions de carré intégrable sur fi
muni du produit scalaire usuel noté (.,.) et de sa norme associée
notée II ||o qui pourront également dénoter les produit scalaire et
norme produit sur L2(û)" avec n convenable.
26CHAPITRE 3. LE PROBLÈME DE STOKES HYDROSTATIQUE.
H'(Q) l'espace de Sobolev d'ordre s muni de sa norme usuelle
notée II II j
H0-(Q) = {
(Vu2, Vv2) - (p, d2v2) = < /2, U2 >
-(PtO3V3) = 3,U3>
-(divu,g) = (3.8)
ou encore en rassemblant
(P) Trouver u € H tel que a(u, v) =< /, u > Vu £ W où / £ //' donné.
avec
a(u,u) = (Vu15Vu1) + (Vu21Vu2) - (p,divu) - (divu,q),
4
1=1
Remarque. Le problème (3.2)-(3.7) est en fait un cas particulier du
problème (3.8), où /3 et /4 sont nuls. D
3.2. ANALYSE DU PROBLEME CONTINU.
27
La formulation faible (P) traduit un principe variationnel mixte qui
s'énonce
Théorème 3 L'élément u — (U11U21U31P) Ç H est une solution de
(P) si et seulement si u est point selle de la fonctionnelle
£(ti„u2,U3,p) = 1/2(1IVm1HS+ ||Vu2||2)-(p,divti)
- < /l,«l > - < /2,"2 > - < /3,"3 > - < ft,P>
en ce sens que pour tout (vi,v2,v3,q) € H
C(uuu2,u3,q) < £{uuu2,u3,p) < C{vuv2,u3,p)
C(uuu2,v3,p) < C(uuu2,u3,p) < C(vuv2,u3,p).
Preuve. Soit u = (ui,u2,u3,p) € H, et un accroissement
Su = ((5Ui1(JUj1(JuS1(Jg).
On calcule, en utilisant la bilinéarité symétrie de a.
SC = C(u + Su) - £(u) = a(u, Su)- < f,Su> +-a(Su, Su) (3.9)
=>: Supposons u solution de (P). Alors, (3.9) devient
SC = -a(Su,Su)
Il suffit alors de prendre des accroissements particuliers.
Pour (Ju = (0,0,0,9— p), cela donne £(ui,U2,U3,¢) = ) + t2a(v,v)/2.
La condition de point selle entraîne la stationnante de cette fonction SC = 0
de i, donc la nullité de a(u,v)— < /, u >. ¦
Remarque. La pression p (resp. la vitesse verticale U3) s'interprète
comme le multiplicateur de Lagrange associé à la contrainte —divu = /4
(resp. d3p = J3). a
28CHAPITRE 3. LE PROBLÈME DE STOKES HYDROSTATIQUE.
3.2.3 Existence, unicité, stabilité de la solution.
Dans ce paragraphe, nous démontrons le résultat suivant (voir aussi
[H])
Théorème 4 Le problème de Stokes hydrostatique (3.8) est bien posé
Preuve. D'après le théorème 1 et vu la symétrie de a, il s'agit de prouver
que o(.,.) est une forme bilinéaire continue persuasive. La bilinéarité
est triviale, la continuité découle aisément de
||di toi + O2W2Ho ^ HVHIo, Vtü = («"t.«*) e HKa) * H^tI). (3.10)
Il reste à vérifier la condition de stabilité
^ > CII-II (3.11)
sup
v/0 ||t>
où C désigne une constante strictement positive.
Fixons u = (ui,u2,U3,p) € H et construisons w e H tel que a(u,w) >
C||ii||||u)||. La condition inf-sup continue (voir [23]) en dimension 3
»P ^r1SCiMi. (312)
*etf,j(n)3-{o} Il V\U
permet de choisir v 6 Hg (fi)3 tel que
(p,div«)> BiHiolMI, (3-i3)
avec B constante convenable. Par homogénéité on peut prendre v tel
que
NI. = HpIIo- (3.14)
Puis on choisit q tel que
^^>IMo, (3.15)
ll9l|o
pour cela prenons
q = d3u3 (3.16)
3.2. ANALYSE DU PROBLEME CONTINU.
29
qui est bien dans Ll(U) vu la condition limite (3.7). Cherchons w de
la forme Oj(U11U21U3, -p) - ß{vi,v2,v3,0) -7(0,0,0,g). On a
a(u,w) = a(||Vu,||S +HVtI2IlS)
-/3((Vu1, V«,) + (Vu21Vv2) - (p.divv))
+7((Oi Ui + O2 U2, q) + (¾ U3,9))
que l'on peut minorer à l'aide des inégalités (3.10), (3.13) de Cauchy-
Schwarz, et des égalités (3.14), (3.16)
a(u,w) > 0(1IVu1IIS+IIVu2IIS)
-0IIpIIo(I|Vu,||S + 1IVu2IiS)1/2 + /3BIIpIIS
+71Ia3U3IIS-IIIO3U3IIO(IIVu1IIS + IiVu2IiS)1/2.
Pour conclure on utilise le lemme élémentaire
Lemme 2 // existe a, ß, 7 € R et C > 0 tels que
V(x, y, î)eRJ, Qi2 + ßBy2 + 722 - ßxy - 712 > C(x2 + y2 + z2).
Preuve. Comme en dimension finie toutes les normes sont équivalentes,
il suffit de s'assurer que la forme quadratique
ax2 + ßBy2 + 722 — ßxy — 712
est définie positive. Pour cela, ajustons a,ß et 7 pour que les mineurs
principaux de la matrice associée soient strictement positifs . On critère bien connu de
constate que q = 1,/3 = B, y = 1 jouent. ¦ définie positività [55]
En remplaçant alors x (resp. 3/,2) par (1IVu1HS + ll^^llo)1/2 (resp.
HpIIo, 11¾ U3IIo) on obtient
U(U1U1)^C(IIVU1IIS + IIVU2IIS + IIo3U3IIS + IIpII2). (3.17)
Or d'après la forme de w
Hl < en (3.18)
d'où le résultat. ¦
30CHAPITRE 3. LE PROBLÈME DE STOKES HYDROSTATIQUE.
3.3 Résolution du problème approché.
3.3.1 Critères pour une discrétisation bien posée.
Soit Hh = Uh x Ph où Uh = Vh x Wh et 14 (resp. Wh, Ph) désigne le
sous-espace de dimension finie des vitesses "horizontales" v\, u2 (resp.
vitesses "verticales" U3 et pressions). En reprenant la preuve précé-
dente, on constate qu'elle repose uniquement sur les inégalités (3.15)
et (3.13). De plus, la démonstration est encore valable si (3.15) est
remplacée par
IMIo
1 Ce qui fournit le
Théorème 5 Le problème de Stokes hydrostatique discret correspon-
dant est bien posé si et seulement si sont vérifiées
- l'inégalité de Brezzi (voir [23], [14])
(ph,divvh)
SUP ~~iïïTiï— - CWI°>
KhEV)1-(O) ||«ft||l
- l'inégalité "hydrostatique"
(d3u3h,qh) ...J, .,
SUP ll„ M > 11¾ MIo-
?<.<=n-{o) libilo
Jusqu'à très récemment, les techniques de vérification de l'inégalité de
Brezzi étaient disparates et délicates (voir [23], [14]).
En revanche, la technique de macro-élément de Stenberg [53], [54]
est basée sur un principe simple: un macro-élément M est la réunion
d'un ou plusieurs éléments adjacents par une face, une arête ou un
sommet. Deux macro-éléments M et M' sont dits équivalents s'ils sont
homologues par une transformation continue F appliquant les éléments
internes de l'un sur ceux de l'autre de façon isoparamétrique.
Soient Ch un maillage formés d'éléments A', Tj1 la collection des
faces des éléments de Ch contenues dans l'intérieur du domaine H et
h = maxAgc,, {diarn(K)}. Notons
1Il suffit alors de prendre 7 = A i dans le lemme.
3.3. RÉSOLUTION DU PROBLÈME APPROCHÉ. 31
Pm = {p\m |p€ Ph)
Vo,m = {v\m \v e Uh, v = 0 suröM}
Nm = {p e Pm \ (d\vv,p)M = O, Vu € V0,M}.
Rolf Stenberg prouve alors le
Théorème 6 Supposons que le maillage satisfasse l'hypothèse de ré-
gularité inverse diam(K) > Ch, VA' £ Cj1. Supposons qu'il existe
une collection finie de classes d'équivalence £,, i = 1,..., N de macro-
éléments, un entier L et un ensemble Mh de macro-éléments tels que
(Ml) pour tout macro-élément M, l'espace Nm est de dimension un et
se réduit aux fonctions constantes
(MS) chaque macro-élément M € Mh appartient à l'une des classes
Si, I-=I,..., JV
(MS) chaque élément K G Ch est contenu dans au moins un et au plus
L macro-éléments de Mh
(M4) chaque T Ç Tj, est contenu dans l'intérieur d'au moins un et d'au
plus L macro-éléments de Mh
alors l'inégalité de Brezzi est satisfaite.
Remarque. La seule hypothèse vraiment contraignante est (Ml), pour
(M2)-(M4) il suffit de construire un maillage qui les satisfait. L'hypo-
thèse (Ml) s'interprète physiquement, elle garantit l'absence de modes
parasites locaux depression (spurious modes ou checkerboard pressures,
voir [14]). La puissance virtuelle des forces de pression
(divu,p) = — < Vp, v >
ne devant être identiquement nulle que si la pression est constante, ü
32CHAPITRE 3. LE PROBLÈME DE STOKES HYDROSTATIQUE.
noeuds V1, v2
Q noeuds V3
|___J noeuds p
Eléments R2/R1/R0.5
Figure 3.1: Eléments hydrostatiques de référence
3.3. RÉSOLUTION DU PROBLÈME APPROCHÉ. 33
3.3.2 Elément fini hydrostatique.
Considérons un maillage Ch dont les éléments sont des prismes (resp.
des hexaèdres) verticaux, base et toit de ceux-ci n'étant pas nécessaire-
ment parallèles. Rt(X1,X1,-. .,In) désigne P* ou Q* (voir Ciarlet [16])
selon que les éléments sont prismatiques ou hexaédriques. Le produit
tensoriel des espaces vectoriels E et F est noté E ® F. Soit Fk l'appli-
cation transformant l'élément de référence K en l'élément K de façon
isoparamétrique. Pour x Ç K notons f(x) = /(Fa(x)).
Soit Cfc/2 le maillage obtenu en subdivisant chaque élément de C/, en
huit, en coupant chaque arête en son milieu. Les espaces des vitesses
sont
vk = {<è€ c(A)2n//,Un)2I va-e c/2, ^ €(*,(£;,*;) ®p,(ïs))2},
wh = {x e c(n)n/Z0(O3,n)| va- e ck, xjî e a,(£;,ï;)® P1OS)J.
Pour la pression, on ne demande pas la pleine continuité, on exige seule-
ment la continuité aux interfaces verticales : pour toute F face verti-
cale commune à deux éléments A'j et A'2, Va G F, \\mI-ta%xeKl p(x) —
l\mx^a,xeKj p(x) = p(a).
L'espace des pressions est
Ph = { V-€ Ij(O)I VA'6 C*, ^-e Ri(xi,x-2) ® P0(Si)
et 0 continue aux interfaces verticales }.
Les degrés de liberté sont décrits sur 1' élément de référence (voir fig.
3.1).
Remarque. Au lieu de découper les éléments en huit, pour les vitesses
horizontales on peut prendre
vh = { e C(A)2 n //0'(n)2| va' e C, ^- e (a2(îï,X2^p2(S3))2).
D
Nous donnons en annexe un programme FORTRAN de l'élément
fini de pression pour l'hexaèdre.
UCHAPlTRE 3. LE PROBLÈME DE STOKES HYDROSTATIQUE.
propriété
caractéristique de ce
que nous appelons
un élément fini
hydrostatique.
3.3.3 Vérification des inégalités de stabilité.
Dans la suite, nous supposons que le maillage Ch est régulier et qu'il
satisfait l'hypothèse inverse "verticale" £""""- > n > O1 où 2/îmm (resp.
2/imai) désigne la plus petite (resp. grande) arête verticale des élé-
ments de Ch- Nous donnons les preuves pour l'élément prismatique,
elles s'étendent aisément au cas hexaédrique.
Proposition 1 L'élément fini hydrostatique vérifie l'inégalité hydro-
statique.
Preuve. L'idée de base est que si U3 € Wh alors 63 U3 est "presque"
dans Ph, En effet, soient ZJ11 B[, B" les points de K homologues aux
Ai, A\,A", i = 1,2,3 de K (voir fig. 3.1); comme les éléments sont
tous verticaux, BjBj' = 2Zi^e3, i = 1,2,3, par dérivation composée on
a alors
du3 du3
Ox3 Ox3
où /ia(xi,X2) = (1 — x"i — x2)/io + xihi -f x"2/i2. Ainsi min(Zio,ht
Zìa- < ITIaX(ZiO1Zi11Zi2). Soit u3 € Wh, sur l'élément K prenons
-7-,. dûs
9'*(x) = ôxy
on voit aisément que ¢6 Ph, en particulier q est continue aux interfaces
verticales. Minorons
(3.19)
M<
(3.20)
(d3 U3, q) = Y, / . ^3 "3 Q àx
d3 u3 \\l
.||&«s||
(3.21)
(3.22)
par (3.19) et (3.20)
(d3u3, q) > h„
IkIIo < h„
De (3.21) et (3.22) on déduit
(d3u3,q) hmi„
||9||0 hmax
L'hypothèse de régularité "verticale" du maillage garantit enfin que
jf"^ > C constante strictement positive indépendante de la taille du
maillage. ¦
3.3. RÉSOLUTION DU PROBLÈME APPROCHÉ. 35
Remarque. On peut voir que l'élément de Hood-Taylor R2/Ri, ainsi
que l'élément de Bercovier-Pironneau 8Ri/Ri ne vérifient pas l'inégalité
hydrostatique et peuvent donner lieu à des vitesses verticales parasites.
D
Pour chaque sommet So intérieur à H, formons le macro-élément M
composé de tous les éléments le contenant (voir fig. 3.2). Nous suppo-
sons aussi que le maillage Ch considéré vérifie les conditions (M2)-(M4)
du théorème 6, qui sont aisées à respecter dans la pratique, ainsi que 1'
hypothèse de régularité. Il reste à vérifier (Ml) pour prouver la
Proposition 2 L'élément fini hydrostatique vérifie l'inégalité de Brezzi.
Preuve. Faisons la preuve pour le macro esquissé fig.3.2, les autres
cas sont analogues. Notons p(Ai), p(Bi), i = 0,...,5 les degrés de
liberté de p sur les douze arêtes verticales du macro-élément. Il s'agit
de prouver
Vu € Vo1M, (div,p)M = 0 =*• p = constante (3.23)
(d'ivv, p)m = — 5Z / ^7P ' v^x + / pu • nds
KcMJK JBK
à l'aide de la formule de Green. Comme p est continue aux interfaces
verticales, les intégrales de bord correspondantes se détruisent mutuel-
lement. De plus U = O sur les parois externes, donc ne subsistent que
les intégrales sur le plancher du premier étage (contenant So)
(divu,p)M = - Yl / Vpudx + 5Z / [p+-p_]u'
L-mJK „ Ja
nds
où p_(resp. p+) concerne le rez de chaussé (resp. le premier étage),
n désigne la normale dirigée vers le bas et a les faces composant le
plancher du premier étage.
Il reste à choisir des vitesses virtuelles révélatrices. Soit u nul sur
tous les sommets sauf en So où u = (0,0,1) On a Vp-v = 0 car (¾ p = 0
donc
(divu, p)m = H / [P+ - P-K • n3ds
j=0 J"l
mCEAPlTRE 3. LE PROBLÈME DE STOKES HYDROSTATIQUE.
B1
\/
s J \ ^
A5, y y y y y S5 4 1S
N I5" < y
V, /
S0 y*
B5 y y y y y -—rr/ y I Bq J3 \
y
Bc
Figure 3.2: Exemple de macro-élément
3.3. RÉSOLUTION DU PROBLÈME APPROCHÉ. 37
où (Tj désigne la face (So,Sj,Sj+i). En utilisant une formule de qua-
drature, on obtient
5
(divu,p)M = 53Wj(P(Aj) -P(Bj)I Lo1 > 0. (3.24)
J=O
Puis on choisit v nul sur tous les sommets sauf en Ij où v = AoAj. On
a
(divu,p)jw = / Vp-udx-f / Vp ¦ udx = C(pj — po).
Jk3-I Jk3
où Kj désigne l'élément posé sur la face cr,-, et C > 0. D'après (3.23)
ceci doit être nul donc
P(Aj) = PMo) i = 0,...,5.
En travaillant sur le premier étage, on obtient de même
P[Bi) = P(B0), i = 0,...,5.
Enfin en portant dans (3.24) on obtient
p = constante
Des propositions 1, 2 et du théorème 5 on déduit le
Théorème 7 La discrétisation par éléments finis hydrostatiques de (3.8)
est bien posée.
3.3.4 Estimation d'erreur.
Introduisons les espaces de Sobolev anisotropes
Hk(d3,il) = {w€ ff*-'(n)| d3we H*'1 (il)}
D'après le théorème 2, nous pouvons assurer le
Théorème 8 On a l'estimation d'erreur
||«J -Ulftlll + ||U2 — U2fc||l + ||£feU3-â3U3k||o+ ||p-p*||o
< C inf {
IK - £3, rendant l'hypothèse
(4.16) superflue mais il n'en est rien. On peut en effet construire \j> dans
#0(¾), sans (xux2,x3) = (x\,x2) ¦ x3(/i(xi,Z2) - X3),
où <£(xi,X2) est dans L2(ù) mais pas dans L3(fi). O
On se donne également
¢,,¢,€!"(0,7-^-"2^.)). (4.17)
Remarque. Les fonctions O1, O2 correspondent aux tractions horizon-
tales du vent sur la surface du lac, il est donc naturel de les supposer
essentiellement bornées. O Même en cas d'oura-
gan.
Remarque. On a évidemment V <-> W avec injection dense. En effet
Cf(Q) x Cf(fi) x ©(0) C V.
D
Remarque. Nous avons donné à a la régularité minimale, afin d'englober
autant que faire se peut le cas non-linéaire. Q
Nous aurons besoin du
Lemme 3
/ (a • Vu1)Vj = - / Uj(aV - Vj) Vu, v6ff|x H\ x H0(O3)
Ja Jn
Preuve. Il suffit d'intégrer par parties en utilisant que
a • Vuj = div(uja)
grâce à la divergence nulle de a et les conditions limites au bord du
domaine. ¦
42 CHAPITRE 4. ÉCOULEMENT EN EAU PEU PROFONDE.
Iu1 O ON
Rappelant (chap. 2) que A1^ = div(i/Vy>), où v = J 0 U1 0
\ 0 0 u3 )
définissons naturellement
V'„p = t/1/2VvJ.
Une simple intégration par parties permet d'établir le
Lemme 4 Soient u;,u, 6 //£, i = 1,2 vérifiant 1/383 u; = ¢,-, i = 1,2,
alors
(-A„u,,i>i) = (V„u;, V„u,)- < 0„u, >w-i/2(pi)iHi/2(ri) .
4.4 Forme faible renormalisée.
Supposons que (4.1-4.7) admette une solution suffisamment régulière,
en intégrant par parties, en utilisant les conditions limites, initiales et
les lemmes précédents, on obtient la formulation faible suivante:
Etant donnés O1, A2 6 L°°(0,T; /T1'2^,)), trouver u € £2(0,T; V)
rT dv, rT rT rT
/ (u,, -757) dt+/ («,, a- Vu1) dt+/- / (u2, U1) dt-/ (V„u,,V„t;,)dt
Jo ai ^o jo jo
+ J0 (u2,-^)dt+y (u2,a-Vuj)dt-/-y (ui,u2)dt-jf (V„u2,V„t>2)dt
+£2{j[ (u3."^)dt + / (U3, a ¦ Vu3) dt - I (V1^u3, V„u3)dt}
= -/ <ôuv{> dt- f < ô2,u2 >dt (4.18)
Jo jo
Vv = (U11U21U3) 6 C(O1T; V); v(T) = 0.
Il est bien connu [32]-[35]-[58] que (4.18) admet une solution u = u'
pour chaque e > 0. De plus u dt-/ <6»2,i>2>dt (4.19)
7o Jo
Vv = («,,Vj1W3) e C(O1T; W); v(T) = 0.
Vérifions que tous les termes figurant dans la formulation ci-dessus ont
bien un sens. Les seuls posant problème sont
rT
/ (u,,a- Vt>i), dt i = l,2.
Jo
Or par le théorème d'injection de Sobolev
Ui e L2(0, T; //'(H)) -> L2(0,T; L6(fi)),
pour la même raison
aj e L2(0,T;H\n)) ^ L2(0,T;L3(U)), j = 1,2
l'hypothèse (4.16) assurant la même qualité à a3, d'autre part t>i, V2 €
C(O1T;//1 x //') donc Vu1, Vv2 € L°°(0,T; L2(ü)), l'inégalité de
Helder donne alors:
/T(u,-, a • Vu1) dt < fT 1Iu1II6IIaII3IIVu1H2 dt
Jo Jo
< ||«i|Uî(o,r;t'(n))HaIlL2Io1^LS(O))IlVuiHioojo.TiL^in)).
Le paragraphe suivant est consacré à l'étude de la convergence lorsque
e —> 0 d'une solution de (4.18) vers une solution du problème (4.19) .
Nous utilisons la méthode de compacité [35], basée sur des estimations
à priori d'énergie.
Nous aurons besoin pour cela d'une autre formulation faible, déduite
de (4.18), que nous présentons ci-après.
44 CHAPITRE 4. ÉCOULEMENT EN EAU PEU PROFONDE.
4.6 Majorations à priori.
4.6.1 Forme faible spatiale.
En prenant des fonctions tests de la forme
{t)v{x),teV{o,T),vev
dans (4.18), on obtient la formulation suivante.
Etant donnés ¢,, O2 e L°°(0,T; H-1^(T,)), trouver u G L2(0,T; V) tel
que
^1'"!) (u„a- V«,) - / • («2,«,) + (v„u„ V„t>,)
dt
d(u2,v2)
dt
(u2, a • Vu2) + / • (U1, V2) + (V„u2, V1^2)
+£2. {^3p) _ Ka . Vws) + (Vl/u„ V,«,)}
=< O11U1 > + <ô2,u2>, dans #(0, T) Vv = (vuv2,v3) e V. (4.20)
u = u£ désigne dans ce qui suit une solution du problème renormalisé.
4.6.2 Égalité d'énergie.
Prenant v := u dans (4.20), par symétrie les termes de Coriolis dispa-
raissent, du fait de la divergence nulle les termes non-linéaires également
donc il reste
Hu1II2 + ||u2||2 + £2||u3||2)
2 dt
+ IIV.UjH2 + ||v„u2||a + E2IIV11U3II2
= / U1O, ds / u202ds (4.21)
Jr, Jr,
Remarque. Ceci s'interprète comme un bilan d'énergie ': Energie ciné-
tique + Energie dissipée par viscosité = Energie fournie par le vent.
D
Nous allons prouver la
Proposition 3 U11U21CU3 sont bornées dans Z,°°(0,T; L2(Çl)), et dans
L2(0,T;H\iï)).
Ml s'agit en fait de densité de puissance
4.6. MAJORATIONS A PRIORI. 45
Preuve. Grâce à (4.17), on majore le second membre de (4.21) par
INI-l/2||«l||l/»+l|02||-l/»|M,/2,
D'autre part l'inégalité de Poincaré verticale, applicable puisque u, = 0
sur Ti,, et la continuité de la trace donnent
IKIIi/ï0 (4.23)
avec ij = v3/C pour majorer le second membre de (4.22) et obtenir
\jt (IhII2 + IhII2 + <2lhl|2) + ",(lift«,us + liftu2||S + £2 lift U3IiS)
+^(Hftu.iiS+iiftu.iiS+^iift^i^+^diftu.iis+iiftu.iiS+^iift^ilS)
(u*,u*2,w*) dans L^(O,T\L2(Q)) faible - *. (4.26)
(u\,u\,eu3) -^ (u,, U2, w) dans L2(0,T; H^ x Hl x H^) faible. (4.27)
u3 -- U3 dans L2(0, T; H0(d3)) faible. (4.28)
Puisque L2(0,T; H^iI)) C L1 (0, T; L2(U)), de (4.26)-(4.28) on tire
K, u;, w*) = (u,, u2, u;) G L°°(0, T; L2(ü)) D L2(0, T; V).
D'autre part, comme divu' = 0, Vt, on a divu = 0. Donc u €
L2(0,r;W).
Remarque. D'après le corollaire 1, u| est bornée dans L2(0, T; L2(Q)),
donc
6U3-f OdansZ,2(0,T;L2(fi)).
Avec (4.26-4.27), il vient w = 0. D
Considérons alors la forme faible (4.18), et fixons
v = (»„»2, ws) £ C(O1T5V); v(T) = 0.
Examinons la convergence de chacun des termes composant (4.18) lorsque
<:->0.
Par (4.26):
rT ftit tT gv.
j( <"">»-/>•>' .--,,2
De même:
/ (u2,vi)dt -> / (u2, D1) dt,
Jo Jo
/ (uj,u2)dt -> / (U1, U2) dt.
Jo Jo
Par (4.27):
/ (V„u<> V1^1) dt -»• / (V„u,-, V17Ui) dt » = 1,2
Jo Jo
48 CHAPITRE 4. ÉCOULEMENT EN EAU PEU PROFONDE.
E2
/ (Vl/uc3,Vl,v3)dt = c- [ (V11CU3,V„u3)dt -> O.
JO JO
Pour les termes faisant intervenir l'advection, nous supposerons de plus
Vi G C(O x [O1T]) i = 1,2,3, de sorte que a • Vu; G L1 (O1T; L2(U)).
la régularité des Par (4.26) à nouveau:
fonctions test est à .j .T
discrétion. / (u|,a-Vt>;)dt-> / (u;,a • Vt);)dt, i = 1,2
JO JO
De même:
e2- / (u3,a-Vu3)dt = e- / (tu3, a • Vu3) dt -*¦ 0.
On conclut enfin par la densité de C(H x [0,T])3 n C(O1TjV) dans
C(O1TjW) que (ui,u2)u3) G L2(0,T;W) est une solution faible du
problème hydrostatique (4.19).
En effet C(O, T; Cf (fi) x Cf(Jl) x P(Sl)) C C(O X[O1T])3OC(O1T; V).
4.8 Obtention de la pression.
Nous utilisons le lemme suivant sur les distributions à valeurs vecto-
rielles dû à J. Simon [50] qui généralise le fameux lemme de G. de Rham
[19]-[58]:
Lemme 5 Soit g G X>\]0,T[; (tf-'(fl))3) tel que
<9,v >(tf->(fl))3,(tf,>(n))3= 0 Vu 6 (H0-(Sl))3, div« = 0.
Alors il existe q G V(]0, T[; L2(fl)) tel que
9 = V9.
Si de plus pour s € R11 < r < oo, on a g G W(O1T; (tf-'(fl))3) alors
on peut choisir q G W"-r(0,T; L2(ù)).
De ce lemme nous allons déduire le
Théorème 10 II existe p G W-^""(0,T; L* (Sl)) telle que
-^- + a • Vu1 - A„u, - /u2 + 7— = 0 dans fl
dt dxi
-^- + a • Vu2 - A„u2 -r Ju1 + -- - 0 dans fl
Ot OX2
-—- = 0 dans fl
OJJ3
4.8. OBTENTION DE LA PRESSION.
49
Preuve. Soit v = (i>i,u2,i>3) 6 (//0(H))3, divv = 0. En prenant des
fonctions tests de la forme
*(t)v(*),*€ U(O1T)
dans (4.19) on obtient la forme faible spatiale suivante
d{uuvi)
dt
(U1,a- V Wi) - f ¦ (u2,vi) + (V„uuVuvi)
+ ';"2) - (u2, a • Vv2) + / • (u,, D2) + (V„u2, V„t>2)
CEI
= 0 dans V(O, T). (4.29)
Posons
Sf = {-Qf + a-Vu, - A„ui -/u2,-7r-î + a • Vu2- A„u2 + /u,,0).
On ape iy(]0,T[J(^-1Jn))3), et
< 5,v >(W-.(f,))3,(^(n))3= 0 Vu G (W1J(Q))3, divu = 0.
Par le lemme précédent, il existe donc p € 2?'(]0, T[; L2(fl)) tel que g =
Vp. Il reste à montrer que g e VF-1^(O1T; (//"'(fi))3). Par définition:
W-l"°{0,T; H-1W)) = L0 + ^i. I 4 g L~{0,T;H-1W)] .
Or u, € Z,~(0, T; L2(fì)) C ^(0,TiW(Ii)) donc
u.-et^ieiv-^o.rjff-^n)).
D'autre part ||A„u,-||„_1(n) = ||V„u,-||t,(n). Or u, <= L2(0,T;//'(O))
donc ||V„u,-||t2(n) e L2(0,T) C 1'(0,T). Donc A„u, e P(0,T; H^(U)).
Lemme 6 Soit X un Banach,
L1(0,T;X)CW-1-'X,(0,T;X)
En effet, soit rp e Ll(0,T;X), posons ip(t) = /0'V>(s)ds. Alors tp e
L°°(0, T; X) donc V = ^f € W"''00^ T; X). D
Du lemme on déduit que A„u,- G W-1^(O, T; H~l(ü)). Considé-
rons maintenant les termes a • Vu1 = div (u,a). En vertu du théorème
50 CHAPITRE 4. ÉCOULEMENT EN EAU PEU PROFONDE.
d'injection de Sobolev u, € L2(0, T; H1W)) <-* L2(0, T; L6(U)). Pour
la même raison aj e L2(0,T; L3W)) j = 1,2. Par l'hypothèse (4.16),
a3 6 L2(0,T; L3W)). Donc par l'inégalité de Helder:
u^eL^T;!2^)), j = l,2.
Ainsi
div(u.a) 6 Ll(0,T; H-1M) C W-l'°°{Q,T; H^[Si)),
par le lemme précédent. Tous les termes constituant g sont donc dans
W-1^(O1T; H-1W)). m
Remarque. On ne peut se dispenser de l'hypothèse (4.16). Sans celle-ci
on a seulement a3 e Z,2(0,T; L2(0)) et u< e L2(0,T; L6(fi)), donc par
Helder
um e L1 (0, T; L312W)) i I'(0, T; L2JO)).
Q
4.9 Sens de la condition initiale et unicité.
Définissons
WH = ((U11U2) 6 H\ x W011 Bu3 £ /Z0(O3); u = (u„u2,u3) € w)
Cet espace est en fait le projeté horizontal de W. Munissons le de la
semi-norme produit sur Hl x Hl.
Proposition 4 W^ est un espace de Hilbert.
Preuve. Considérons (uj, UJ)716n une suite de Cauchy dans Wn- Grâce à
la divergence nulle on a: O3 (u3 — U3") = —di (u" — u™) — O2 (uj — U2").
Donc (u3)neN est de Cauchy dans H0(O3). Ainsi il existe U3 6 Ho(O3)
tel que uj —> U3. D'autre part divu" = 0, Vn. Donc en faisant n —> oo,
on obtient pour u = (ui,u2,u3): divu = 0, Vn. ¦
Nous étudions maintenant la continuité de Uh = (ui,u2). Pour cela
nous aurons besoin de la
4.9. SENS DE LA CONDITION INITIALE ET UNICITÉ. 51
Proposition 5
^ €i'(O1T; H^)
Preuve. On a Uh = (ut,u2) 6 L2{0,T;Wh), donc
Pour t € (0,T), notons $(<) la forme linéaire
vH = (vuv2) € WH •-> (u,,a- Vu,) + /• (u2,u,) - (V^u1, V„u,)
+(u2, a- Vu2) - /• (u,, V2) - ( V„u,, V„i>2)+ < O1, V1 > + < 02, V7 > I <||«i||-l/»INI 1/2-
< q|0.ll-./2INI«,;.
Les autres termes ne posant pas de difficulté, on obtient
IWOHn < cdiaïuiiuHii^ + ||uw|kH + !!¢,11-,/, + 11¾!!.,/,).
Comme a e L2(0, T; L3(fl)) et uw e L2(0, T; W„)
\\»Mv»\\wa € Ll(0,T).
De plus \\uH\\wH € L2(0,T) C L1 (0,T) et ||ô.||_,/2 € L°°(0,T) C
V(0,T). Ainsi ||$(<)l|ivi £ Ll(0,T), autrement dit
$ £ Ll(0,T;W'H).
Soit W// = (U)11W2) € Wh, l'application
vh = (vi,v2) 6^h (Wh1Vh) = (tu,,mk» + (w2,v2)v e R
52 CHAPITRE 4. ÉCOULEMENT EN EAU PEU PROFONDE.
est linéaire continue, donc par la théorie des distributions à valeurs
vectorielles
{*£tVH) = d(uuVi) + M € mn Ww e Wh
En prenant des fonctions tests de la forme
ip(t)v(x), V> 6 P(O1T), ve W
dans (4.19) on obtient la forme faible spatiale suivante
—--------^----------= (ui,a • Vu1) + / • (u2lui) - (VkMi1V1^1)
+(u2l a -Vu2)-/-(U11U2)-(VkU21V1^2) dans î>'(0, T). (4.30)
Avec la définition de $
(^p,vH) =<*(0,VH >wi,Hr. dans 15'(O1T)1 Vv^eW»,
donc (%Sv„) 6 Z-1 (O1T),et
^€£'(0,r;WH).
¦
Comme uw € L2(0,T;H'//), la proposition précédente donne, après
modification éventuelle sur une partie négligeable de (O1T)1
uw € C(O1 T; W11).
Proposition 6 Pour tout (ui,u2) € Wh la fonction
*-> (U1(O1U1) + (U2(O1U2)
est absolument continue sur [O1T].
Preuve. En effet par la proposition précédente
<««„*.)+ (*„«*) gL, (or)
4.9. SENS DE LA CONDITION INITIALE ET UNICITÉ. 53
On peut dès lors préciser le sens de la condition initiale. La forme faible
spatiale (4.30) s'écrit:
^pI - (Ul,a ¦ Vu1) - / ¦ (U21U1) + (V11U11V1,!,,)- < B11V1 >
+ j, - (u2, a • Vu2) + / • (Ui1U2) + (V„u2, V„Vî)- < 02lu2 >
al
= 0 dans V{0, T) Vv=(U11U21U3)CW
Prenant tp € Cl[0,T], vérifiant 0(0) = 1 et xj>(T) = 0. Par absolue
continuité de (U1(^)1Ui) + (u2(t),u2)
[T U(UuV1) d(Ui,V2)\
Jo \ dt dt ) v
= - / dt((U1,U1) + (U21U2)) t/>'(<) +MO),«) + (U2(O)1U)
Jo
= / dt {(u,,a-Vt>,)-/- (u2,vi) + (V^u1, V^u1)- < 6uvt >} V
JO
[T
+ / dt {(u2la- Vu2) + /(U11U2) + (V^u21V17U2)- <02lu2 >} V
Jo
En comparant avec la forme faible spatio-temporelle (4.19), il vient
(U1(O)1U1) + (U2(O)1U2) = 0, Vv = (vuv2) € WH
Donc
U1(O) = u2(0) = 0 dans W'„.
Remarque. Pour la vitesse verticale u3l on ne peut rien dire en général
de la continuité, ni a fortiori de la condition initiale. O
4.9.1 Unicité de la solution.
On suppose de plus pour simplifier
ae r°()o,:r[xn).
Cette régularité supplémentaire permet d'établir comme précédemment
que
""" eL\Q,T; W'„). (4.31)
dt
On a alors le
54 CHAPITRE 4. ÉCOULEMENT EN EAU PEU PROFONDE.
Théorème 11 Le problème hydrostatique linéarisé (4-19) admet une
solution unique u 6 £2(0,T;W)
Preuve. Avec (4.31),
u„ e L2(0, T; WH) et ^ g L2(0, T; ^).
Par le lemme 1.2 p 261 de Temam [58],
%Ì = 2 < u', u > et u„ 6 C(O, T; L2(H)).
ai
Donc la fonction
< ^ IMOIlS+ IMOIlS
est continue sur [0,T], après modification éventuelle sur une partie né-
gligeable.
Supposons l'existence de deux solutions u et v, et montrons qu'elle
coincident. Posons w = u — v. En prenant w = (wi, 102,1113) dans la
forme faible spatiale (4.30), en tenant compte des simplifications pour
raison de symétrie et de divergence nulle, on obtient
^+^+(V.»,, V^)+(V^, V^2) = 0 .UnSD-(O1T).
Donc
%l + «o0)
U(I1O) =p(x), *€]0,1[
59
60CHAPITRE 5. MOINDRES CARRÉS DANS L'ESPACE-TEMPS.
u(0,t) =h{t), <6]0,l[
multiplions par Elevons au carré l'opérateur différentiel vdx-rdt pour obtenir l'équation
l'adjoint -{udx + dt) de diffusion.
U2U1x + 2vuxt + utt = 0, (i, t) 6]0, l[x]0, l[ (5.2)
avec la condition de Dirichlet
U(S1O) =g(x), xe]0,l[
u(0,0 =h(t), t6]0,l[
Le problème est que pour une équation parabolique, il faut une condi-
tion limite sur tout le bord du domaine, alors que pour une équation
hyperbolique, il faut seulement une condition limite sur le bord à flux
entrant.
Le fait étonnant est qu'avec des conditions limites adéquates, les deux
problèmes sont équivalents. De plus, comme nous allons voir, la mé-
thode de Galerkin standard appliquée à l'équation de diffusion fournit
un bon algorithme pour l'équation d'advection.
5.2 Principe des méthodes aux moindres
carrés pour les EDP.
Des applications variées de la méthode des moindres carrés aux EDP
sont présentées par exemple dans [24]. La méthode des moindres carrés
permet en effet de "convexifier" des problèmes non coercitifs. L'idée de
base est la même qu'en dimension finie: on transforme un système non
dégénéré
A ¦ x = b
forme normale. en un système défini positif
ATA ¦ x = ATb.
Récemment la méthode des moindres carrés a permis d'améliorer la
fameuse méthode SUPG (Streamline Upwind Petrov Galerkin) [15] en
la méthode GLS Galerkin Least Squares [28]. Dans un même esprit les
5.2. PRINCIPE DES MÉTHODES AUX MOINDRES CARRÉS. 61
célèbres méthodes Streamline Diffusion et Discontinuous Galerkin [29,
30] ont muté pour donner la méthode CSD Characteristic Streamline
Diffusion [25].
Le principe commun à ces méthodes est de stabiliser le problème en
ajoutant une petite quantité de résidu quadratique des termes advectifs.
Considérons par exemple l'équation-type
Au = a • Vu = / dans fi (5.3)
u =0 sur T- (5.4)
où T- = {x 6 r| a • n < 0} désigne la frontière à flux entrant.
Une formulation faible de ce problème aux limites est:
B(u,4>) = L(),VeV (5.5)
où
V = {^eHl\=0onT-},
LW = / },
Jn
B(u,)= /(a-Vu)Oi.
Jn
Soit Vh un sous espace de dimension finie de V (par exemple obtenu
par une discrétisation en éléments finis, la méthode de Galerkin revient
à:
Trouver Uj1 € V/, tel que B(uh,>) = L(), V> G V/,.
Malheureusement, il est bien connu le schéma résultant est instable et
donne lieu à des oscillations parasites (voir par exemple [29]).
Les méthodes (GLS, CSD) présentant une meilleure stabilité sont défi-
nies par les formes bilinéaires et linéaires
Bs(uh,t) = Ls(),
Bs(uk, ) = B(uh, ) + r(Auh, A),
les instabilités clas-
siques des schémas
centrés pour les pro-
blèmes advectifs.
Ls() = L(t) + T(f,A).
(,2CHAPlTRE 5. MOINDRES CARRÉS DANS L'ESPACE-TEMPS.
Le désavantage est qu'il faut maintenant choisir le paramètre r.
De plus ce n'est pas la méthode des moindres carrés stricto sensu, définie
elle par les formes
LLS(t) = (LM)-
Nous allons voir que cette méthode est plus simple et aussi efficace
que les méthodes GLS, CSD. Nguyen and Reynen [40] sont les pre-
miers à notre connaissance à avoir appliqué simplement la méthode des
moindres carrés dans l'espace-temps, mais leur article ne semble pas
avoir trouvé l'écho qu'il méritait.
5.3 Le cadre spatio-temporel.
L'analyse précédente concerne un problème stationnaire. Nous traitons
maintenant le cas instationnaire. Considérons l'équation-type:
Au = u, + a-Vu =/ dans Ox]O, T[ (5.6)
u =g surrx]0,T[ (5.7)
u(.,t=0) = h sur fi (5.8)
Comme il n'y a pas de raison de traiter la variable temps différemment
des variables spatiales, introduisons les objets spatio-temporels suivants
(voir fig. 5.1):
Le domaine Q = fix]0,T[
Le bord dQ = diïx}0,T[ + Q x({T}-{0})
( (n,0) sur dfix]0,T[,
La normale sortante n = < (0,1) sur fi x {T},
{ (0,-1) sur fix {0}
La vitesse advective S = (a, 1)
La frontière-influx G~ = {{x, t) 6 dQ \ à • n < 0} = T" x]0, T[+fi x {0}
Le gradient V = (V, dt). Maintenant le problème est "stationnaire":
Au = à-Vu = f dans Q (5.9)
u =p sur G~ (5.10)
5.4. LA METHODE STILS.
63
Distance [m]
Figure 5.1: domaine, frontière influx, normale sortante spatio-
temporels.
Remarque. Le cadre spatio-temporel unifie condition sur le bord entrant
et condition initiale. O
L'idée est maintenant de conjuguer méthode aux moindres carrés et
formulation spatio-temporelle pour donner la méthode STILS (Space
Time Integrated Least Squares method) [44, 43, 6].
5.4 la méthode STILS (moindres carrés
intégrés dans l'espace-temps).
5.4.1 Forme variationnelle aux moindres carrés.
A partir de maintenant, nous nous plaçons dans l'espace-temps. Reé-
crivons l'équation (5.9) sous la forme équivalente:
ir(u) = l/2 / [Au-J)2
Jq
(5.11)
où les u admissible doivent remplir la condition de Dirichlet sur le bord
éclairé (5.10). Le minimum zéro correspond à la solution de (5.9-5.10).
La condition de stationnarité se traduit par la forme faible:
Euler- Lagrange
64CHAPITRE 5. MOINDRES CARRÉS DANS L'ESPACE-TEMPS.
Sn = / (â • Vu - /)) = /" /(a • V<£) (5.21)
Ja Ja
De la théorie des équations linéaires hyperboliques [18], nous savons
qu'il y a une et une seule solution au problème advectif (5.19). Si cette
solution est dans L2, elle sera aussi solution du problème diffusif (5.21),
comme on le voit aisément en effectuant le produit scalaire L2 de (5.19)
par a • V^ pour un^e H0(a, fi, T-) arbitraire.
Nous donnons ci-dessous une condition suffisante pour que le problème
de diffusion (5.21) soit bien posé, à savoir l'inégalité de Poincaré "cour-
be" que nous étudions au chapitre suivant:
3C tel que V<£ € %(a, O, T" ), \\\\0 < C||a • V<£||0 (5.22)
Théorème 12 Si f £ L2(Q) et si l'inégalité de Poincaré "courbe"
(5.22) est satisfaite, le problème (5.21) est bien posé.
Preuve. Sur V = //o(a, fi, T-), définissons la forme bilinéaire
B(^1V)= /(a -V*)(a -VV-),
Jn
et la forme linéaire
LW = / /(a • VtA).
Jq
Elles sont naturellement continues sur V, et la forme bilinéaire est coer-
citive grâce à l'inégalité (5.22):
B(«,«)= ||a-V«||S > CIIHII2.
Par le lemme de Lax-Milgram, le problème (5.21) admet une solution
unique et |||«||| )
5.4. LA MÉTHODE STILS.
67
par le lemme de Céa et la théorie standard de l'interpolation [16], où
p est le degré des polynômes utilisés, en particulier pour des éléments
spatio-temporels Q1 cela donne l'estimation d'erreur |||u—u/,||| = 0(h),
du même ordre que celle obtenue dans [28].
Le chapitre suivant est consacré à l'inégalité de Poincaré "courbe".
Nous prouvons en particulier le
Théorème 13 Si la vitesse advective a est bornée et de classe C1 au
voisinage de Q, si a • k > o > 0 pour un vecteur unitaire fixe k et si Çï
est borné dans la direction k alors l'inégalité de Poincaré "courbe" est
vraie.
L'important est que
Remarque. Si le problème est instationnaire et si la vitesse advective a es "9nes de cou-
„. ,, . ,. „ _ , , , .„ ... _ rant du flot associé
est C, 1 inégalité est vraie. 11 surfit de prendre k = (0,1) ! D . , . .
Q ai x, 11 tic sotenz
pas trop "sauvages",
que le flot soit "Ia-
5.4.3 Retour à l'exemple. minaire" en quelque
Considérons à nouveau l'équation d'advection scalaire transiente (5.1)
avec une vitesse constante v et l'équation de diffusion associée (5.2).
a = Kl),[a®a] = (^ *)
La frontière à flux sortant est
{x = IJx]O1T = l[+]0,i = l[x{T = 1),
La normale sortante est, suivant la portion du bord considérée
n = (l,0)ou (0,1).
La conormale est (i^2,i/) colinéaire à (i/, 1) ainsi la condition limite na-
turelle (5.18) devient
VUx + ut=0
Dans ce cas, les hypothèses du théorème 13 sont vérifiées, validant ainsi
la mise en oeuvre de la méthode STILS.
sorte.
68CHAPiTRE 5. MOINDRES CARRÉS DANS L'ESPACE-TEMPS.
Distance [m]
Figure 5.2: Tranche spatio-temporelle.
5.5 Comportement numérique.
Nous restreignons notre analyse à l'exemple ID (i.e. 2D en espace-
temps). Pour la discrétisation, nous prenons des éléments Qj. Pour
pouvoir changer le pas de temps sans devoir remailler le domaine, nous
posons
( = flt
et résolvons le problème dans le plan (x, Q avec Ai = AÇ. Pour mettre
les équations sous forme adimensionnelle , nous utilisons le nombre de
Courant
Cr = i/.At/Ax = vjß.
5.5.1 La discrétisation de Galerkin.
En dimension 2 or 3 d'espace, le système spatio-temporel est onéreux à
résoudre, car le nombre d'inconnues est élevé. En particulier en dimen-
sion spatiale 3, il faut mailler un domaine spatio-temporel de dimension
4. Nous évitons ces difficultés en discrétisant par tranches successives
(voir fig. 5.2) flx](,i + At[, pour aboutir à un système en (u',ut+At).
La matrice de rigidité par élément est:
(Cr2/3 +Cr/2+1/3 -Cr2/3+l/G -Cr7/6 - Cr/2 - 1/6 Cr2/6 - 1/3
Cr2 /3 -Cr/2+ 1/3 Cr2/6-I/3 -Cr2/6+Cr/2 - 1/6
• . Cr2/3 + Cr/2+ 1/3 -Cr2/3+l/6
Cr2/3- Cr/2+ 1/3
5.5. COMPORTEMENT NUMÉRIQUE.
69
La jc équation est typiquement:
(1 - 2Cr2)u$ +(1 - 3Cr + Cr2JuJ+1
Remarque. C'est un schéma implicite, mais il nécessite seulement l'in-
version d'une matrice tridiagonale. Avec un développement de Taylor,
on obtient aisément que c'est un schéma du second-ordre. O l'erreur de dis-
_ ... , , , ., crétisation est du
Cette equation a déjà ete obtenue dans [40]. troisième degré en
Ai, At
5.5.2 L'analyse de Fourier-von Neumann et la ma-
trice d'amplification.
La réponse de l'équation discrète à une harmonique simple e'*1 est
donnée par l'amplification complexe:
_ 2 - Cr2 + ( 1 + Cr2) cos6 - i ¦ 3Cr sin 0
7_ 2 + 2Cr2+ (1-2Cr2) cosò
où 8 appelé angle de phase vaut fc ¦ Ai.
Le schéma est inconditionnellement stable: \f\ < 1, VB, Cr.
Nous avons calculé l'amortissement et le déphasage après une oscillation
complète dans la table (5.1), où le retard de phase (en unité de longueur
d'onde) est
A=I- arccos(»(7/|7|))/0Cr,
l'amortissement après une oscillation est
g=|7r/9cr.
Ceci montre que STILS se comporte convenablement au moins dans
la région des discrétisations spatiales réalistes 0 < n/4, et se comporte
aussi bien que les autres méthodes pour Cr < 1 (bien qu'étant un peu
moins précise) [45]. Elle se révèle meilleure pour Cr > 1 (simplement
parce que les autres méthodes explosent alors!). Mais l'analyse de Fou-
rier n'est qu'un aspect des choses.
L'étude de la matrice d'amplification donne un éclairage complémen-
taire. L'algorithme d'avance en temps conduit au système linéaire
Su'+* = Ru',
IOCHAPITRE 5. MOINDRES CARRÉS DANS L'ESPACE-TEMPS.
Cr e AG
0.2 tt/4 0.0061 0.9717
tt/2 0.0544 0.7462
3tt/4 0.2923 0.2707
0.5 tt/4 0.0251 0.9237
tt/2 0.0977 0.5220
3tt/4 0.2479 0.0910
0.9 tt/4 0.0690 0.8447
tt/2 0.1825 0.4030
3tt/4 0.2371 0.1074
1.2 tt/4 0.1096 0.7803
tt/2 0.2485 0.3775
3tt/4 0.2926 0.1703
1.6 tt/4 0.1663 0.7009
tt/2 0.3288 0.3795
3tt/4 0.3880 0.2708
2.0 tt/4 0.2211 0.6371
tt/2 0.3976 0.4000
3tt/4 0.4721 0.3618
Tableau 5.1: Amortissement et déphasage.
5.6. EXEMPLES DE SIMULATIONS. 71
Figure 5.3: Norme de la matrice d'amplification.
posant G = S'1 R nous obtenons:
u,+A< = Gu*.
G est la matrice d'amplification du schéma. Son spectre contrôle l'am-
plification des erreurs de troncature au cours des itérations. P. Per-
rochet [44] a calculé la norme spectrale ||G|| en fonction de Cr pour
les schémas standards CNG (Crank-Nicolson), SUPG, CNTG (Crank-
Nicolson-Taylor-Galerkin) [45], avec des maillages de plus de 20 élé-
ments, que nous avons reporté dans la figure (5.3). Notre schéma
montre de bonnes propriétés.
5.6 Exemples de simulations numériques.
La simplicité conceptuelle de STILS se reflète aussi dans sa program-
mation, le code étant similaire à celui d'un laplacien, avec pour seule
différence la procédure d'assemblage de la matrice de rigidité, dont le
terme général est (a-V^>,,a-V^) au lieu de (Vj, S7j). Nous donnons
en appendice, un exemple de code.
12CHAPlTRE 5. MOINDRES CARRÉS DANS L'ESPACE-TEMPS.
Nous référons à [44] pour des exemples issus de problèmes hydrogéo-
logiques, où STILS se révèle particulièrement, performant, notamment
dans les cas délicats d'écoulements en milieu karstique. Nous reprodui-
sons ci-après les simulations conduites par Pierre Perrochet, hydrogéo-
logue à l'EPF Lausanne.
Injection dans un milieu hétérogène fissuré.
Considérons un domaine vertical composé de deux couches à haute
perméabilité (K = 10-3m/s) connectées par une fissure à travers une
couche quasi-imperméable (K = 10_8m/s), voir fig. 5.4. Ce domaine
en (x,z) est discrétisé en 20x20 éléments biquadratiques (Ax = Az —
Im) et la fissure au moyen d'éléments quadratiques ID à haute trans-
missivité (A'e = 10~2m2/s où e désigne l'ouverture de la fissure. La
figure 5.4 montre le champ de vitesse a, laplacien stationnaire, engen-
dré par les conditions de flux nul sur les faces latérales et de charge
hydraulique imposée aux coins inférieurs ($ = 100m) et supérieurs
(ty = 50m). On fixe une concentration u = 1 (resp. u = 0) de pol-
luant au coin inférieur gauche (resp. droit). La figure 5.5 illustre
le domaine 3D spatio-temporel. La figure 5.6 représente les solutions
après 10000s et 20000s obtenues après seulement 5 et 10 pas de temps
(AC = 2m, Ai = 20003,/3 = 10~3m/.s).
Les tentatives pour simuler ce problème avec le schéma d'ordre plus
élevé CNTG (Crank-Nicolson-Taylor-Galerkin) ont échoué, malgré des
pas de temps jusqu'à 500 fois plus faibles. En comparaison les oscil-
lations numériques parasites visibles sur la fig. 5.6 sont stables et ne
dépassent pas 7-8%, ce qui est tout à fait acceptable vu la difficulté
du problème. Ces résultats réalistes permettent une interprétation rai-
sonnable. Comme des quantités égales de fluide entrent par les deux
coins inférieurs, on constate bien qu'après environ 20000s le mélange est
atteint: passé cette durée la fissure agit comme une source ponctuelle
avec u = 0.5, et le front dans la couche supérieure est beaucoup plus
régulier à cause de l'effet de mélange.
5.6. EXEMPLES DE SIMULATIONS.
73
Figure 5.4: (a) Aquifères séparés par une roche fissurée, (b) Equipo-
tentielles ty et lignes de courant de l'écoulement.
r+
r+
k
.^..Jlïtcy
i i-1
*~r-: a(20,0,0=0
^r-: u(x, z, O)=O
Figure 5.5: Représentation 3D du milieu et des caractéristiques.
74CHAPJTRE 5. MOINDRES CARRÉS DANS L'ESPACE-TEMPS.
\ / X -¦-¦--- -x
K=I U=O It=I «=0
Figure 5.6: Solutions après (a) 5 pas de temps = 10 000s, (b) 10 pas
de temps = 20 000s.
Chapitre 6
Inégalité de Poincaré courbe
pour le traitement
variationnel de l'équation de
transport.
Il est possible de donner à l'équation de transport un traitement va-
riationnel analogue à celui des équations elliptiques. Pour obtenir une
forme bilinéaire coercitive, nous introduisons un espace de Sobolev ap-
proprié, des fonctions tests spécialement adaptées au transport et nous
travaillons dans l'espace-temps. La méthode repose sur une inégalité
de Poincaré "courbe", dont nous étudions la validité.
6.1 Cadre fonctionnel.
6.1.1 Espaces de Sobolev obliques.
Soit il un domaine de M" de frontière C1 par morceaux. Soit V un
voisinage ouvert de fi. Soit a : V —? E" un champ de vecteurs C1. On
définit Jï(a,fi) comme le complété de T)(Cl) muni de la norme
UNII2= HS+ 1Ia-VuIIS,
où ||.||o désigne la norme I?. Le vecteur n désignant la normale sortante
est défini sauf peut-être sur une partie négligeable Af, on note
T- = {i 6 dil \ M\ a • n < 0},
75
76 CHAPITRE 6. INÉGALITÉ DE POINCARÉ COURBE
(resp. T+) la frontière à flux entrant (resp. sortant), supposées de
mesure strictement positive, et T0 la frontière à flux nul. On définit
V(U, r-) = { G V(U) I i> = 0 sur T-) .
On désigne par H0(a, 0, T~) (resp. %(a, H1T+)) la fermeture de V(U, T~)
(resp. V(Ù,T+)) dans tf(a,fi).
Remarque. On peut définir ces espaces différemment, comme au cha-
pitre précédent, en utilisant un opérateur de trace comme dans [9, 22,
18] et les définitions en sont équivalentes pour un domaine de frontière
C1 par morceaux. O
6.1.2 Écoulement remplissant.
Soit l'écoulement ou flot associé au champ a, décrit par les trajectoires
ou courbes intégrales maximales £ : (.s,x) G [U1)T1] xfti-t £(s,x) G 0
solutions de
g = a(0 (6.1)
C(O, x) = x (6.2)
Définition 1 Un écoulement est appelé iï-remplissant si il existe T > 0,
une partie négligeable V pour la mesure de Lebesgue sur f), tels que
pour tout x de n \ V il existe x0 € T- et 0 < t < T tels que
x = Ç(i,x0).
Remarque. Cette définition peut se reformuler ainsi: les trajectoires
issues du bord à flux entrant remplissent Q, sauf peut-être une partie
négligeable, en une durée finie, bornée par un nombre fixe T. ?
Une condition suffisante de régularité est donnée par la
Proposition 7 si le champ a est C1 et borné sur un voisinage V de
fi, s'il existe une direction donnée par un vecteur unitaire fixe k, un
nombre a > 0 tels que
Vx G A, a(x) • k > a (6.3)
6.1. CADRE FONCTIONNEL.
77
et que le domaine soit borné dans cette direction alors l'écoulement est
Çl-remplissant.
Preuve. Par le théorème de Cauchy-Lipschitz appliqué dans V, tout
point x de Û est situé sur une courbe intégrale maximale.
Le domaine est borné dans la direction k. Notons
diamit(Q) = sup {(x — y) ¦ k}.
!,yen
On a
ak > a > 0,
donc il existe Cx < 0 tel que Xo = f (¾, x) G dû, avec \ax\ < diami,(n)/a.
Prouvons que le complémentaire du sous-ensemble
{ï€n|ç( 0, a(x0) ¦ n < 0. Donc X0 € T" U T0.
Enfin par le lemme de Sard, on montre comme dans [9] prop. 2.3 p.194,
que
{x e AUK,*) e r°}
est négligeable. ¦
Remarque. Le domaine n'étant pas a priori borné, l'hypothèse que le
champ a soit borné est nécessaire pour éviter que les courbes intégrales
ne "s'échappent à l'infini" sans pouvoir sortir de O. O
Remarque. La régularité du champ sert à assurer l'existence de courbes
intégrales maximales. En fait il suffirait que a soit lipschitzien, par
exemple. On pourrait même se contenter d'une régularité de type So-
bolev et de solutions renormalisées (voir [20]). D
78 CHAPITRE 6. INÉGALITÉ DE POINCARÉ COURBE
6.1.3 Inégalité de Poincaré courbe.
Les définitions précédentes nous permettent d'énoncer le
Théorème 14 Pour un écoulement iï-remplissant, gouverné par un
champ à divergence nulle, il existe une constante C telle que
Vu6ffo(a,n,r-), HIo < C||a • Vti||o. (6.4)
L'idée naturelle de preuve consiste à redresser globalement le champ de
vecteurs gouvernant le flot et d'appliquer ensuite l'inégalité classique
de Poincaré dans une direction donnée. Cette idée simple peut être
réalisée [56] et nous donnons cette démonstration plus loin, mais nous
présentons d'abord une démonstration "hilbertienne" qui se généralise
pour le cas de champs a moins réguliers.
Preuve. Soit x € T-, alors (T1 = 0 et Tx représente la durée de la
trajectoire issue de x. La régularité de l'écoulement entraîne Tx (Ù, T").
||a-VuIl0= sup {Jjl~r,------}•
*6L2\{0} ||0||o
Soit p fourni par le lemme 7, quitte à régulariser on peut supposer que
p 6 V[U, T+). Prenons alors ~ pu. On a
(pu)a- Vu = l/2(pa-Vu2).
Puis, en intégrant par parties sur Si, les termes de bord disparaissent à
cause de la nullité de p sur T+, de u sur T-, de a • n sur T0. Comme
diva = 0, le choix de p conduit à
1/2 J pA- Vu2dx= I u2dx= ||u||jj
D'autre part on sait que la norme ||pu||0 est majorée par 1IpII00IIuIIo, on
en déduit
IpW*- Wo -I|a-Vu|k
6.1. CADRE FONCTIONNEL.
79
©1
Figure 6.1: Le flot prolongé.
Ainsi (6.4) est démontrée avec C = ||/j||oo- ¦
Donnons maintenant une démonstration plus géométrique du théorème.
Pour simplifier l'exposé, on prend comme premier vecteur de base
Étape 1: Prolongement du champ à ffin.
On utilise pour cela une partition de l'unité subordonnée au voisinage
V de H et fic définie par une fonction A : x i-> A(x), telle que A = I sur
fi et A = 0 hors de V. On pose alors
w(x) = A(x)a(x) + (l-A(x))e,.
Le champ w est défini sur R", et il prolonge a. En particulier ses courbes
intégrales prolongent celles de a hors de fi, ne modifiant en aucune façon
les frontières à flux entrant, sortant, nul. Enfin l'hypothèse (6.3) est
préservée:
w • ei = Aa • ei + (1 — A) est compris entre 1 et a
Etape 2: Construction du difféomorphisme redressant.
Comme fi est borné dans la direction ei, il existe un hyperplan normal
(il = c) tel que:
(xi = c)nfi = 0.
80 CHAPITRE 6. INÉGALITÉ DE POINCARÉ COURBE
Paramétrons les caractéristiques par leur impact sur cet hyperplan en
désignant par
s>->i(s,b)
la courbe intégrale maximale passant par x = (c, b).
Elle est définie sur K par maximalité, de plus
lim f, = ±00,
car
ds
¦ Wi > a > 0.
Avec le théorème de différentiabilité du flot [2], on en déduit que:
f : R X R"-1 -> R"
(s,b) n Ç(s,b)
est un C'-difféomorphisme global, redressant le champ w:
autrement dit, dériver par rapport à s dans les coordonnées (s, b) re-
vient à dériver dans la direction w.
Etape 3: Changement de variable pour se ramener au cas rectiligne.
Grâce au difféomorphisme £, les lignes de champ de w sont les lignes
de coordonnées b = Cte, s € R. Notant û = u o Ç, les nouvelles coor-
données
z = (s, b) 6 n t-n = £(s, b) € il,
cela signifie que:
dû
dix
(x) = a • Vu(i).
L' inégalité à prouver s'exprime alors par:
h2
D(i
D(x)
dx 1/2 et
valant l'unité pour r < 1/4 par exemple. Manifestement a • Vu = 0,
violant ainsi (6.4). Voir fig. 6.2.
On a la propriété étonnante:
Proposition 8 Un écoulement instationnaire gouverné par un champ
C à divergence nulle dans un voisinage V de Ù est Q-remplissant.
82 CHAPITRE 6. INÉGALITÉ DE POINCARÉ COURBE
Preuve. Il suffit de prendre k = (0,1) . ¦
Nous pouvons maintenant énoncer, sous forme légèrement plus géné-
rale, le théorème 12 démontré au chapitre précédent:
Théorème 15 St l'écoulement est fl-remplissant, alors le problème
(5.21) est bien posé.
6.2 Équivalence entre les formulations ad-
vective et diffusive.
Soit / 6 L2(fi), pour l'équation
a • Vu = / dans 0 la .,
u =0 surr" (6'6)
nous examinons maintenant l'équivalence entre les formulations faibles
suivantes:
Trouver u € H0{a,fi, T") tel que \/ 6 #o(a,fi, T-),
/(a Vu)(a-V^)= //(a -W) (6.7)
Jn Jn
et
Trouver u e H0(a, fi, T") tel que V<£ e L2(ïl),
/(a-Vti)*=//* (6.8)
Remarque. Dans le chapitre précédent, nous avons vu que la méthode
STILS correspondant à (6.7) revient à chercher le minimum parmi les
fonctions admissibles de
tt(u) = 1/2 / {Au - /)2 ->¦ min.
Ja
En revanche, la formulation faible de Galerkin standard (6.8), n'étant
pas symétrique, ne correspond pas à un principe de minimum. O
Tout d'abord toute solution de (6.8) est aussi solution de (6.7). De
plus, si le problème advectif (6.8) est bien posé dans L2(Q), cela signifie
que
NIo e L2(fi) orthogonal à {a • V, €D(A,T-)} ,
montrons que 0 = 0.
L'orthogonalité se traduit par:
/ (a-V(M = O, V<£€ D(A1T-). (6-9)
Jf!
Prenons en particulier é> € V(Q.) et intégrons par parties
/ d\v((f>-a)ip = 0.
Ja
84 CHAPITRE 6. INÉGALITÉ DE POINCARÉ COURBE
Ceci signifie que
< VV>, 4> ¦ a >= O dans P(U).
Comme Vtp est une distribution d'ordre 1, que a est de classe C1, la
distribution a • Vip est bien définie et vérifie
< a- Vip,d>>= 0.
Donc la distribution a • V^ = 06 L2(û), ainsi, par la définition donnée
au chapitre précédent,
rl>eH(a,(l).
On peut donc [18, 22] considérer sa trace sur le bord T+, le bord étant
supposé C1 par morceaux. Prenant maintenant > € 25(Q1T-) non nul
sur T+, intégrant à nouveau (6.9) par parties conduit à
/ èé a • n ds = 0.
Jr*
Comme ip est arbitraire sur T+, que a • n > 0 sur F+, cela entraîne
V'ir+ = 0.
Appliquant enfin l'inégalité de Poincaré courbe pour le champ —a issu
inégalité de Poincaré de T+, il résulte
courbe pour é = 0
l'écoulement dual.
m
Remarque. La condition (6.3) doit être vérifiée jusqu'au bord du do-
maine, sinon il peut ne pas y avoir de solution dans L2(f!): prenons par
exemple a = (y,0), alors l'équation ydxu = 1 dans le carré ]0,1[2 avec
u = 0 sur T- = {i = 0} admet une unique solution u = x/y gui n'est
pas dans L2(ü). Voir fig. 6.3. O
6.2. ÉQUIVALENCE ENTRE LES FORMULATIONS. 85
Figure 6.3: Ecoulement de Couette.
86 CHAPITRE 6. INÉGALITÉ DE POINCARÉ COURBE
Annexe A
Nous utilisons dans les programmes suivants les routines de la biblio-
thèque FEK (Finite Element Kernel) développée à la Hebrew University
of Jerusalem par l'équipe de M. Bercovier.
A.l Élément fini hydrostatique.
La brique QO.5.
subroutine b4shap (xl,x2,x3,r,s,t,shp,dl,dg,det,iopt,eps.ierr)
ccbegin
c
c--------------------------------------------------------------------
c call Mshap (xl.x2,x3,r,s,t.shp.dl.dg.det,iopt,eps.ierr)
c
c
c usage
c ==s==
c
c quadrilateral element, in three dimensions.
c linear shape functions in xl and x2, constant in x3.
c
c purpose
c -------
C
c finds shape function local and global derivatives and jacobian
c of transformation, at a point specified by the coordinates (r.s.t)
c . in the reference element (t = 0.0).
c
ccdoc
c input arguments
c ---------------
C
c xl = vector of length 8 containing first coordinates
c of element nodal points.
c x2 = vector of length 8 containing second coordinates
87
88
ANNEXE A.
of element nodal points.
x3 = vector of length 8 containing third coordinates
of element nodal points.
r = user specified first coordinate.
s = user specified second coordinate.
t = user specified third coordinate (= 0.0).
mndp = row dimension of dadg and dadi in calling program.
iopt = option paramater (see note 1).
eps = criterion for checking zero determinant.
output arguments
= vector of length 4 containing shape functions.
= matrix of order 4x3 containing local derivatives.
= matrix of order 4x3 containing global derivatives.
= jacobian of transformation.
= error flag see note 2.
1. iopt = 0 shape functions only.
1 local derivatives.
2 local derivatives + jacobian.
3 local derivatives + jacobian + global derivatives.
-1,-2 and -3 outputs the shape functions as well.
c shp
C dl
e dg
C det
C ierr
C
C notes
C
C
ierr = 0 successful execution
1 zero jacobian.
-1 negative jacobian.
cc end
implicit none
real»8 xl,x2,x3,r,s,t,shp,dl,dg,det,eps
integer iopt f ierr
dimension xl(8),x2(8),x3(8),shp(4),dl(4,3),dg(4,3)
real*8 shape,dadi,a,b,zero,un,us2
real*8 rp,rm,sp,sm,tp,tm,cl,c2,c3,c
integer ielt,i, j ,k,ioptl
dimension shape(8) ,dadl(8,3)
dimension a(3,3),b(3,3)
data zero,us2,un / 0.OdO1O.BdO,i.dO/
ierr = 0
ielt = 8
ÉLÉMENT FINI HYDROSTATIQUE.
rp = us2*(un + r)
rm = us2*(un - r)
sp = us2*(un + s)
sm = us2*(un - s)
tp = us2»(un + zero)
tm = us2*(un - zero)
if (iopt .gt. 0) go to 10
shape functions
shp(l) = rm»sm
shp(2) = rp*sœ
shp(3) = rp*sp
shp(4) = rm»sp
shaped ) = nn*snt*tm
shape(2) = rp*sm»tm
shape(3) = rp*sp*tm
shape(4) = rm*sp»tm
shape(B) = nn*sm»tp
shape(6) = rp»sm*tp
shape(7) = rp*sp*tp
shape(8) = rm*sp*tp
il (iopt .eq. 0) return
local derivatives
ioptl = iabs (iopt)
dl(l,l) = -us2*sm
dl(2,l) = us2*sm
dl(3,l) = us2*sp
dl(4,l) = -us2*sp
dl(l,2) = -us2*rn
dl(2,2) = -us2*rp
dl(3,2) = us2«rp
dl(4,2) = us2*rm
dl(i,3) = zero
dl(2,3) = zero
dl(3,3) = zero
dl(4,3) = zero
dadl(l,l) = -us2*sm*tm
dadl(2,l) = us2*sm*tm
dadl(3,l) = us2*sp*tm
dadl(4,l) = -us2*sp*tm
dadi(6,1) = -us2*sm*tp
dadi(6,1) = us2»sm»tp
dadl(7,l) = us2*sp*tp
dadl(8,l) = -us2*sp»tp
90
dadi(1,2) = -us2*rm«tm
dadl(2,2) = -us2*rp*tm
dadl(3,2) = us2*rp»to
dadl(4,2) = us2*rm*tm
dadl(5,2) = -us2*nn*tp
dadl(6,2) = -us2*rp«tp
dadl(7,2) = us2»rp«tp
dadl(8,2) = us2*rm*tp
e
dadl(l,3) = -us2*rm*sm
dadi(2,3) = -us2*rp«sm
dadl(3,3) = -us2*rp*sp
dadl(4,3) = -us2*nn«sp
dadl(6,3) = -dadl(l,3)
dadl(6,3) = -dadl(2,3)
. dadl(7,3) = -dadl(3,3)
dadl(8,3) = -dadl(4.3)
if (ioptl .eq. 1) return
e
e jacobian matrix a
e
do i = 1,3
ci
c2
c3
do j
ci
c2
c3
end d
a(i,l
a(i,2
a(i,3
end do
e
e invert jacobian
e
do i = 1,3
j = i + 1
il (j .eq. 4) j = 1
k = j + 1
il (k .eq. 4) k = 1
b(i,i)= a(j,j)*a(k,k)
b(i,j)= a(k,j)*a(i,k)
b(j,i)= a(j,k)»a(k,i)
end do
e
e find determinant of jacobian matrix.
e
det = a(l,l)»b(l,l) + a(l,2)*b(2,l) + a(l,3)»b(3,l)
= zero
= zero
= zero
= 1.8
= Cl
= c2
= c3
O ) = Cl
) = c2
) = c3
dadl(j,i)*xl(j)
dadl(j,i)*x2(j)
dadl(j,i)*x3(j)
- a(k,j)*a(j,k)
- a(i,j)*a(k,k)
- a(j,i)*a(k,k)
A.2. LE CODE STILS.
91
C
c check determinant of jacobian
e
if (abs(det) .lt. eps) go to 70
if (det .gt. zero) go to 45
ierr =-1
call erfac (4hb4sp,ierr)
45 if (ioptl .eq. 2) return
c
c find global derivatives
c
do i = 1,3
do j = 1,4
c = b(i,l)*dl(j,l) + b(i,2)*dl(j,2)
1 + b(i,3)*dl(j,3)
dg(j ,i) = c/det
end do
end do
return
c
c zero jacobian
c
70 continue
ierr = 1
call erfac (4hb4sp,ierr)
end
A.2 Le code STILS.
PROGRAN STYLE
C
C===============================================================
C PROBLEM
C -------
C
C THE PROBLEM IS TO SOLVE THE PARTIAL DIFFERENTIAL EqUATIOH :
C U_{t} + aU_{x} = 0 REPLACIHO IT BY
C U_{tt} + 2aU_{tx} + a"{2}U_{xx} = 0 on (0,Dx(O1I)
C ATTEHTIOH Xl = x, X2 = t
C****************************************************************
C THE IHITIAL-BOUHDARY CONDITIOHS ARE:
C U(x,0) = f(x); U(O,t) = g(t)
C
c===============================================================
C
IMPLICIT REAL*8 (A-H,0-Z)
DIHEHSIOH A(1600),B(20O),MDIAG(2OO),B0UND(200),Y(2OO)
DIMEHSIOH X(2,200),IEH(4,200),IA(200)
DIMEHSIOH STIFF(4,4).BE(4),LH(4),XX(4),YY(4)
92
ANNEXE A.
e—..........-.....-..........................—¦
C OPEH FILE FOR IHITIAL IHFORHATIOH AHD RESULTS
C......--..........................................
C
open (unit=l,file='co.dat',status='old')
open (unit=2,file='el.dat',status='old')
open (unit=4,file='topo.dat',status='neu')
open (unit=7,iile='resul.dat',status='neu')
open (unit=8,file='bound.dat',status='nen')
READ ADVECTIVE VELOCITY
print read* ;?,'EHTER ADVECTIVE VELOCITY' , alia
READ HODAL C0ORDIMATES AHD BOUHDARY COHDITIOH CODE
nf ixb = 0
readU.*) HUHHP
do 10 K=I1HUHHP
readd,*) nd, x(l,k), x(2,k)
if ((x(l,k) .eq. 0.D0) .0R. (x(2,k) .eq. 0.DO)) then
ia(k) = 1
nf ixb = nf ixb + 1
else
ia(k) = 0
endif
10 continue
C-------------------.......-.......-----.......-----.......—
C READ IH FIXED BOUNDARY CONDITIONS
C
C NEGATIVE NUHBER IH IA FOR FIXED BOUNDARY CONDITIOH
C
C.............--............------------------.......-.......
C
ifix = 0
DO 30 nd =1, NUMNP
if (ia(nd) .eq. 1) then
ifix = ifix + 1
if (x(l,nd) .eq. 0.D0) then
bound(ifix) = 1.D0
else
bound(ifix) = 0.DO
endif
if ( abs(bound(ifix)).gt.l.e-8 ) ia(nd) = -ifix
»rite (8,2030) HD ,bound(ifn)
2030 formatUB,1Ox,flO.6)
endif
30 CONTINUE
C
C NUHBERING OF EQUATIONS
A.2. LE CODE STILS.
e
SEq = o
DO 150 J=I1KUHKP
IF (IA(J) .LT. 0) GO TO ISO
IF (IA(J) .GT. O) GO TO 140
NEQ = NEq + 1
IA(J) = NEq
GO TO ISO
140 IA(J) = O
IBO CONTINUE
C
C READ IN ELEMENT CONNECTIONS
C.......-.................-.............-..............-......
C
iel = 4
read(2,») NELEH
DO 180 N=I1NELEH
READ (2,*) ND1(IEK(I1N)1I=LIEL)
180 CONTINUE
C
C---.....-........-............--.............-..............
C FIND THE STRUCTURE OF THE HATRIX
C......-............................................-.........
C.......--.................CODE SYHETRIE HATRICE.....—.......
NSYH = 0
CALL ICLEAR (HDIAG1KEq)
CALL FRUSKI (IA1IEN,1,IEL,HDIAG,NELEH)
CALL FSTSKI (NSYH1HDIAG1NEq1NA)
C
C-----......---..........-......-........-...................
C COMPUTE AND ASSEHBLE LOCAL HATRICES AND RIGHT-HAKD SIDES
C---.........--.................-.....-........-.....--.....--
C
CALL CLEAR (A1NA)
CALL CLEAR (B1NEq)
C
DO EOO N=I1NELEH
C
C FIKD COORDIHATES DEFINING ELEMENT NE AND
C ELEMENT COKNECTION VECTOR LH.
C
DO 170 I=I1IEL
ND = IEN(I1N)
XX(I) = X(I1ND)
YY(I) = X(2,ND)
LH(I) = IA(ND)
170 CONTINUE
C
C CONSTRUCT ELEHEKT STIFFNESS HATRIX
C
94 ANNEXE A.
CALL ESTIFF (alfa,STIFF,BE,LH,IEL,XX.YY)
C
C ELIHIHATE FIXED BOUNDARY VALUES AT ELEHEST LEVEL.
C
CALL FXVGHG (STIFF,BE,LH,IEL,IEL,BOUHD)
C
C ASSEHBLE TOTAL STIFFHESS HATRIX AHD RIGBT-BAHD SIDE
C
CALL ADDSPI (3,A,B,HDIAG,STIFF,BE,LH,IEL,IEL)
C
500 CONTIHUE
C
C--------......-----.....----------.....-..........------........
C SOLVE THE LIHEAR SYSTEH OF EQUATIONS
C-----------.....-.........-----.....--..........-...............
C
CALL SLVSPI (A,B,B,HDIAG,HEq,1,IERR)
C
C----------.....--..........----.....-........-.....------.......
C OUTPUT SOLUTIOH
C...........-.....-.....-.......------.....-----.....------.....
C
DO 200 I=I1HUHHP
INT = IA(I)
IF (IA(I) .GT. O) THEN
Y(I) = B(IHT)
ELSE IF (IA(I) .LT. 0) THEN
Y(I) = BOUHD(-IHT)
ELSE IF (IA(I) .Eq. O) THEN
Y(I) = O.
EHD IF
200 COHTINUE
LIG = nint( sqrt(dble(numnp)))
WRITE (7,2070) ( (Y(I),I=l+(J-i)*LIG ,J*LIG),J=I1LIG)
2070 F0RHATUKF7.3))
C--...........----FERHETURE DES FICHIERS------------.............
close(l)
close(2)
close(4)
close(7)
close(8)
END
C
C---..............--..........--------.....---------------------
C------.....-.........---.....--.....--......----------......--
C
SUBROUTIHE ESTIFF (A,STIFF,BE,LH,IEL,R,Z)
C----------.......----........-------------------------.........
C COHTRUCT ELEHENT STIFFNESS AND RIGHT-HAHD SIDE
C----------...........----------......-.....-------.........----
C
A.2.
LE CODE STILS.
95
IHPLICIT REAL*8 (A-H1O-Z)
PARAMETER (EPS=I.E-è)
DIHENSIOH STIFF(4.4),BE(4),LH(4),R(»),Z(*)
DIHENSION SHAPE(4),DADL(4,2),DADG(4,2),GAUS(2)
DATA GAUS /.57735026918963,-.67735026918963/
C
CALL CLEAR (BE,IEL)
CALL CLEAR (STIFF,IEL»IEL)
C
C INTEGRATION ON 2 X 2 POINTS
C
DO 400 J=I,2
DO 400 JJ=I,2
C
C FIND SHAPE FUNCTIONS LOCAL AND GLOBAL DERIVATIVES AND
C JACOBIAN OF TRANSFORMATION , AT POINTS GAUS(2) IN THE
C REFERENCE ELEMENT.
C
CALL Q4SHAP (R,Z,GAUS(J),GAUS(JJ),IEL,SHAPE,DADL,DADG,DET,-3
1 ,EPS,IERR)
DO 300 K = 1,IEL
DO 200 L = 1,IEL
STIFF(K,L) = STIFF(K,L) + DET*(DADG(K,2)*DADG(L,2)
1 + A*(DADG(K,2)*DADG(L,1)
2 + DADG(K,1)»DADG(L,2)
3 + A»DADG(K,1)*DADG(L,1)))
200 CONTINUE
C
C STORE FORCES IN BE
C
IF (LM(K) .LE. O) GO TO 300
BE(K) = BE(K) + DET*SHAPE(K)«(0.D0)
300 CONTINUE
400 CONTINUE
END
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Les mathématiques sont simples,
c'est nous qui sommes compliqués.
Dr Teddy
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