UNIVERSITÉ DE NEUCHATEL Faculté'De'droit et des sciences économiques Comptabilité agricole régionale et évolution du produit brut en Suisse occidentale 1955 -1970 THÈSE PRÉSENTÉE A LA FACULTÉ DE DROIT ET DES SCIENCES ÉCONOMIQUES POUR OBTENIR LE GRADE DE DOCTEUR ES SCIENCES ÉCONOMIQUES PAR DANIEL LIECHTI IMPRIMERIES RÉUNIES S.A., LAUSANNE 1974 Monsieur Daniel LIECHTI est autorisé à imprimer sa thèse de doctorat es sciences économiques intitulée «Comptabilité agricole régionale et évolution du produit brut en Suisse occidentale». Il assume seul la responsabilité des opinions énoncées. Neuchâtel, 4 septembre 1974 Le doyen de la faculté de droit et des sciences économiques Paul BURGAT L 'agriculture est parmi les diverses formes de la vie économique celle qui est la moins maniable. J.-K. Galbraith PREMIERE PARTIE APPROCHE THEORIQUE ET HISTORIQUE - 1 - 1. INTRODUCTION 1.1 AGRICULTURE ET COMPTABILITE REGIONALE La comptabilité nationale renseigne sur les équilibres globaux du pays, mais elle ne permet pas sans autre de mesurer la contribution d'un canton ou d'un district au produit ou revenu national. En général, la réparti- tion des grandeurs nationales exprimées en valeur se réalise sur la base de quantités physiques n'incorpo- rant pas les disparités de prix. La comptabilité natio- nale représente ainsi une moyenne et masque les mouve- ments divergeants de ses composantes. Il en résulte que seule une comptabilité régionale est à même de répondre aux besoins régionaux. Les comptabilités d'entreprise permettent aux agriculteurs de mieux connaître le mar- ché des biens et des services pour acheter au prix le plus bas et vendre le mieux possible. La connaissance du marché des capitaux permet, d'autre part, de résou- dre les problèmes de financement. Jacquin souligne qu'une comptabilité de la branche agricole donnant des résultats au niveau cantonal peut masquer de nombreuses disparités liées aux économies d'échelle. En effet, les différences entre cantons sont souvent inférieures aux différences entre exploitations de classes de grandeur distinctes. La politique agricole aboutit parfois à des aberrations; ne faut-il pas en attribuer la cause au fait que les problèmes agricoles ont été traités sur des chiffres na- tionaux plutôt que régionaux? Comment alors ne pas ré- - 2 - péter au niveau régional et micro-régional les erreurs commises sur le plan national? Il conviendrait d'amé- liorer les comptes régionaux au niveau spatial, en éta- blissant des comptabilités de micro-régions agricoles, et au niveau structurel en tenant compte de la taille des exploitations. L'estimation des grandeurs régionales peut être entre- prise à partir de méthodes dites indirectes ou d'autres qualifiées de directes. Les méthodes indirectes tendent le plus souvent à satisfaire les intérêts particuliers des comptables nationaux sur des situations régionales. "Il s'agit de mettre la comptabilité régionale au servi- ce de la politique économique, de tenir compte des cir- conscriptions administratives à l'intérieur desquelles s'exerce le pouvoir de décision des représentants du pou- (2) voir central ou des conseils d'élus "La région c'est un organe, c'est une partie d'un tout et la nation, c'est l'organisme, le corps vivant" Cette dernière remarque de conception centralisatrice ne saurait s'appliquer à la confédération d'Etats cantonaux de type suisse. Les méthodes directes postulent que la récolte des don- nées s'est faite aux sources mêmes, bien qu'il faille in- troduire là un certain nombre de nuances. Les sources peuvent être les résultats des comptabilités d'exploita- tion de la région ou l'ensemble des informations statis- tiques collectionnées au niveau régional. L'extrapolation des résultats issus des comptabilités d'ex- ploitation permet parfois de pallier l'inapplication des (4) renseignements nationaux au niveau régional - 3 - D'importantes recherches ont été entreprises sur la décon- traction des comptes'nationaux ou sur l'extrapolation des comptes d'exploitation au niveau de la région ' D'autres démarches ont conduit à l'utilisation simultanée des méthodes directes et indirectes ou même à l'estimation du revenu des exploitations à l'aide de statistiques natio- nales et régionales . Ainsi, les comptabilités d'entre- prise peuvent être des instruments de connaissance des é- quilibres régionaux et globaux. A la question de savoir pour quelles raisons les comptes régionaux et globaux ne sont pas plus souvent élaborés à partir des informations collectées au niveau de l'entreprise, il est possible de répondre comme suit: -) Tous les entrepreneurs agricoles ne tiennent pas de li- vre de comptes et ceux qui tiennent une comptabilité ne constituent pas nécessairement un échantillon valable de l'ensemble des exploitants. -) Les résultats des comptabilités ne sont pas publics, no- tamment pour des raisons fiscales. -) L'interprétation des comptes globaux n'a pas la même va- leur dans l'examen des charges fixes et des charges va- riables, distinction essentielle dans la comptabilité de gestion. Il est possible de confronter la production finale et les charges variables d'exploitation d'une ré- gion. Leur différence, la marge brute des comptes d'ex- ploitation, a toujours une signification, car les char- ges variables sont proportionnelles aux quantités récol- tées ou produites, les unes et les autres peuvent donc être additionnées. Les charges fixes ne sont pas propor- tionnelles au produit mais varient selon la dimension des exploitations agricoles. Les charges fixes sont for- - 4 - tes pour les plus petites exploitations (cultures in- tensives) , passent par un minimum sur les surfaces moyennes et croissent à nouveau avec les très grandes surfaces. Les enseignements des comptes agricoles régionaux sont d'au- tant plus valables que la région est homogène d'où l'intérêt d'études au niveau de districts ou mieux, de régions homogè- nes au sens des géographes. La méthode des comptes de gestion peut être transposée du niveau micro-économique au niveau macro-économique, mais les soldes des comptes d'exploitations individuelles ne seront pas comparables aux soldes des comptes régionaux. "Plusieurs exploitations agricoles peuvent être comparées entre elles, plusieurs agricultures régionales également. Mais en aucun cas, il n'est légitime de rapprocher les calculs faits pour la région de ceux d'une exploitation particulière. Les quan- tités agrégées n'ont aucune mesure avec chacune de leurs x. .,(7) composantes Il est possible par contre de regrouper les exploitations agricoles par classes de superficie et de procéder à une sé- rie d'agrégations partielles. Cette méthode est utilisée par le Bureau Fédéral de Statistique (BFS) et par les services de l'Union Suisse des Paysans (USP) à Brugg. Quelles que soient les méthodes utilisées en comptabilité agricole régionale, les objectifs recherchés relèvent tout ou partiellement de la liste élaborée par Mérigot : -) présenter des informations statistiques cohérentes -) permettre l'élaboration d'un diagnostic -) étudier les possibilités de développement - 5 - -) améliorer les travaux de prévision et de conjoncture -) être la base d'une programmation régionale. Après avoir abordé le problème de la nomenclature compta- ble, il reste à définir les dimensions d'espace et de temps. Le compte régional de production devrait compren- dre une rubrique appelée "produits agricoles intermédiai- res" qui renseigne sur l'origine géographique des emplois et sur la destination des ressources. Des auto-fournitu- res au niveau national peuvent se transformer en produc- tions finales à l'échelon régional si ellës'sont consom- mées dans une région autre que celle d'origine. Les prin- cipales auto-fournitures sont constituées par les semen- ces et les plants, les fourrages, le bétail d'élevage et de reproduction, les porcelets, les poussins et autres animaux d'engrais. Cette remarque implique, une nouvelle fois, que les productions agricoles finales des divers cantons ou régions ne sont pas agrégeables; si la somme des productions finales cantonales n'est pas égale à la somme des productions nationales, par contre la somme des valeurs ajoutées des cantons ou des districts équivaut à la valeur ajoutée nationale. Pour notre analyse, nous avons supposé que la plupart des échanges ne dépassent pas les limites des districts et que les échanges exis- tants se compensent mutuellement. Il s'agit là d'une sim- plification méthodologique qui ne correspond pas à la réa- lité. En ce qui concerne le temps, il faut choisir entre la "campagne" - qui se rapporte généralement à la période située entre le 1er juin et le 31 mai - et l'année civi- le. Deux raisons principales militent en faveur du choix de l'année civile: -) l'emploi de l'année civile est le seul moyen d'inté- grer les comptes de l'agriculture à ceux des autres branches d'activité, -) les "campagnes" que l'on distingue en agriculture (pour les céréales, le vin, la betterave) ne coïnci- dent pas exactement; le choix d'une "campagne" pour (9) l'ensemble de l'agriculture serait arbitraire - 7 - 2. APPROCHE COMPTABLE REGIONALE Pour réaliser une comptabilité régionale, l'économis- te tient des comptes pour l'ensemble des parties du pays ou alors, pour un espace plus étroit, un canton ou une région. Une approche strictement régionale im- pliquerait plutôt l'emploi d'une méthode directe alors que pour une étude régionale de l'ensemble des parties d'un pays on recourrait à l'une ou à l'autre, en fonc- tion des sources statistiques existantes. La méthode indirecte se situe dans le cadre de la macro-économie; nous présenterons cependant une étude d'utilisation des comptes nationaux ou régionaux permettant d'estimer le revenu des exploitations et donc d'opérer le passage de la macro-économie à la micro-économie. A ces diver- ses approches, il faut ajouter le tableau économique qui est avant tout un moyen de précision économique et n'a pas encore connu d'application générale à l'ensem- ble du secteur agricole. 2.1. METHODE DIRECTE Le calcul des différents éléments d'un compte régional peut s'opérer selon deux méthodes. La première revient à prendre comme base les éléments d'un compte national (par exemple le compte de production de l'agriculture) et à les répartir par régions selon un critère donné de ventilation. La seconde méthode consiste à déterminer les quantités et les prix régionaux sans considérer les chiffres nationaux. Pour l'agriculture, l'adoption de l'une ou l'autre méthode se pose davantage pour le - 8 - compte de production que pour le compte d'exploitation. La méthode implique souvent la mise en oeuvre d'une enquête spécifique relative aux ventes, à la main- d'oeuvre, aux frais de transport, aux subventions, etc. Il devrait ainsi être possible de saisir les informa- tions là où elles sont les plus sûres. Ce qui revient à dire que l'on collectera l'information auprès: -) des distributeurs et fabricants pour les postes d'approvisionnement -) des services cantonaux des finances et de l'agri- culture -) des régies fédérales (blé, pommes de terre) -) des organisations agricoles (USP Brugg, Chambres de l'Agriculture, associations de producteurs et d'éleveurs). Il est bon, en ce qui concerne la méthode directe, de conserver une certaine souplesse car la décontraction d'informations saisies au niveau national peut parfois être de meilleure qualité que les informations obte- nues par la méthode directe. En effet, l'existence d'un organisme régional ne postule pas que ses infor- mations sont de bonne qualité. Cependant, nombre d'élé- ments du compte national ne peuvent pas être répartis par région et le comptable régional ne peut que diffi- cilement les appréhender. De nombreux résultats sont entachés d'erreurs systéma- tiques dues à des sous-déclarations dans le cas de ré- - 9 - glementation fiscale, et à des surestimations dans le cas de réglementation d'aide et de distribution de sub- ventions. Pour avoir des données succinctes au niveau d'une mi- cro-région (canton, district) on utilisera les données d'un recensement, pour avoir une analyse détaillée et spécifique on recourra à une enquête par sondage et, en l'absence d'enquête statistique, on retiendra les don- nées "administratives" (assurance bétail obligatoire, déclaration obligatoire de culture, etc.) ou des esti- mations, tout en sachant que les résultats des diffé- rentes méthodes ne sont pas directement comparables. Utilisée surtout lorsqu'il s'agit d'étudier une région en soi ou dans le cadre d'analyses sectorielles, sans avoir comme préoccupation première l'évolution des ré- gions avoisinantes ou de l'ensemble du pays, la méthode directe appliquée à l'agriculture a été retenue par de nombreux chercheurs (Astier-Jegouzo, Jacquin, Couston, Belliard, Anera de Caen). Ousset fait cependant remarquer qu'en utilisant des approches directes, les comptes régionaux risquent de ne pas être comparables entre eux ni aux comptes nationaux, étant donné que toute comptabilité suppose des ajustements et des interprétations qui seront pro- bablement différentes de comptable à comptable. La som- mation de comptes régionaux portera sur des éléments hétérogènes si les comptes sont réalisés par des indi- vidus ou des équipes différentes. - 10 - 2.2 METHODE INDIRECTE La méthode indirecte répond à la préoccupation suivan- te: savoir comment évoluent les divers sous-ensembles régionaux. Le but est de déterminer l'activité des agents économiques régionaux. Pour y arriver, le tra- vail consiste à décontracter les données nationales à l'aide de clés de répartition régionales. Ce mode de faire n'est possible que si les quantités nationales sont égales à la somme des quantités régionales. La méthode a l'avantage d'être simple et cohérente; elle présente cependant quelques inconvénients: -) Si l'on admet que les comptes régionaux doivent permettre de vérifier les évaluations nationales, la méthode de décontraction des comptes nationaux n'apporte guère de progrès dans ce domaine. -) L'utilisation de clés de répartition multiplie les causes d'erreurs. De plus, les résultats obte- nus reproduisent nécessairement les jugements de départ et non l'inverse. Il est en effet notoire que lors de l'élaboration d'un clé de répartition, il n'est pas possible de tenir compte de l'ensem- ble des particularités régionales et que les fac- teurs déterminant cette clé de répartition lais- sent présager de la répartition régionale. -) Les calculs par répartition ont de plus en plus tendance à uniformiser les modes de cultures et à • -, *¦ -4.- (12) aplanir les disparités De façon générale, on applique à une estimation natio- nale exprimée en valeur un coefficient régional de quantité. - 11 - A partir d'une méthodologie établie par 1'INSEE (Insti- tut National de Statistiques et d'Etudes Economiques) à Paris, nous présentons quelques opérations de régionali- (13) sation des charges afférentes à l'agriculture Les salaires versés par les exploitants agricoles ont été évalués sur la base d'une enquête annuelle par sondage. Des salaires moyens par grandes ré- gions extraits de cette enquête ont été appliqués aux effectifs des régions correspondantes. Il est supposé que les effectifs correspondent au person- nel permanent travaillant dans la région auquel s'ajoute la main-d'oeuvre saisonnière. Les charges salariales sont calculées par application d'un taux uniforme. Fermages et métayages: La donnée nationale du sec- teur agricole est ventilée pour une part selon le nombre d'hectares en métayage et en fermage par ré- gion (hypothèse impliquant que le prix de la terre varie peu d'une région à l'autre) et pour l'autre part, proportionnellement à la distribution démo- graphique de certaines catégories socio-profession- nelles les plus favorisées (propriétaires fonciers) 3 La clé de ventilation choisie pour les intérêts est le volume des prêts en cours au Crédit agricole et communiqué par cet organisme. 4 Faute de données plus précises, c'est la valeur a- joutée qui sert de critère de répartition des sub- ventions d'exploitation conformément à l'hypothèse: - 12 - le volume des subventions a été, en moyenne, pro- portionnel à la production dans chaque région. Ces différents exemples montrent bien que les comptes ont alors une valeur qui est fonction des choix préala- blement opérés, et dans cette opération les spécificités régionales disparaissent. 2.3 AUTRES METHODES 2.31 Evaluation du revenu des exploitations agricoles sur la base de données régionales ou nationales La méthode s'appuie à la fois sur l'existence de compta- bilité nationale et de travaux de régionalisation. Dans un premier temps, la méthode consiste à décontracter la valeur de chaque poste national entre les régions, en l'occurrence les 95 départements français, afin d'obtenir une comptabilité départementale cohérente avec la compta- bilité nationale. Dans un second temps, on opère une dé- contraction de chaque poste départemental entre les ex- ploitations agricoles individuelles qui pratiquent la cul- ture ou l'élevage correspondant, proportionnellement aux hectares cultivés, au nombre d'animaux détenus, ou à des clés de répartition synthétiques calculées à partir de ces nombres. Il s'agit donc d'une opération arithmétique très simple assimilable à une série de règles de trois. - 13 - Les principales hypothèses de cette méthode peuvent être regroupées suivant deux ordres de difficultés: -) Tout d'abord, la méthode conduit à affecter à toutes les exploitations d'un même département la même va- leur à l'hectare ou à la tête d'animal; elle impli- que donc une uniformisation des conditions dans les- quelles sont gérées les exploitations et l'abandon d'une grande partie des dispersions qui existent dans la réalité. De ce fait, le flux des dépenses et des recettes affecté à chaque unité correspond à des situations moyennes ou à des potentialités plus qu'à des réalités effectives. -) La seconde difficulté tient à la différence existant entre les comptes économiques nationaux ou départe- mentaux qui constituent le point de départ des cal- culs et la comptabilité individuelle de chaque entre- prise à laquelle on s'efforce de parvenir. La production finale saisie par les comptes correspond approximativement à une production commercialisée nette des produits agricoles consommés sur les exploitations productrices elles-mêmes (auto-fournitures) ou échangées entre les exploitations (interconsommation). Or les hec- tares cultivés ou les animaux détenus sont des indica- teurs de la production totale; il n'est donc pas admis- sible de décontracter la production finale proportion- nellement à des potentialités de production totale. Il convient de remarquer que l'égalité des valeurs à l'hectare n'est admise qu'entre les exploitations d'un même département. Ainsi les disparités interdépartemen- - 14 - tales de rendements, de qualités de produits, de types de produits, etc.. sont préservées dans l'ensemble. En outre, il est possible de tenir compte de certaines variations de rendement et d'économie d'échelle, lors- que celles-ci dépendent d'éléments qui ont été recueil- lis dans le questionnaire de l'enquête, et lorsque la nature de leur liaison avec le rendement a pu statisti- quement être décelée et mesurée. C'est le cas notamment de la taille de l'exploitation pour les céréales, de la grandeur du troupeau pour la production de lait. En revanche, il n'est pas possible de tenir compte d'éléments subjectifs tels que l'habi- leté, la technicité du chef d'exploitation ou encore la fertilité des terres qui, en raison de leur nature, n'ont pas été pris en compte par une enquête préalable. Pour les autofournitures, on admet que chaque exploi- tant essaie de subvenir aux besoins de son cheptel en utilisant en priorité les ressources produites sur son exploitation. Un certain nombre de réserves peuvent être émises en ce qui concerne la prise en compte des intra- consommations et la décontraction des charges d'exploi- tation. 2.32 Réserves à l'égard d'une typologie préalable et de modèles d'exploitations Il n'existe pas à l'heure actuelle de typologie établie de manière scientifique permettant de garantir à chaque groupe d'exploitation un contenu réellement homogène et bien différencié des autres groupes, pour que la varia- - 15 - bilité interne d'un groupe soit valablement tenue pour négligeable par rapport à la variabilité entre les groupes. Il en résulte qu'en déterminant pour chaque catégorie un modèle unique de comportement des agricul- teurs, concrétisé par l'établissement d'un compte-type pour la catégorie, on risque de masquer une grande part des disparités effectives. En outre, il est douteux que l'information statistique objective disponible au niveau local, permette de con- naître et de différencier le comportement réel des ex- ploitations de chaque catégorie avec suffisamment de précision pour qu'il soit possible de bâtir de manière réaliste un compte-type par catégorie. Il est à crain- dre que ces comptes soient fréquemment entachés d'élé- ments subjectifs ou normatifs tenant aux insuffisances de la documentation. 2.33 Utilisation de comptes-type au niveau macro-économique Les comptes-type par catégorie sont pourtant un moyen d'approche largement utilisé par les économistes amé- ricains. Il est vrai que ces derniers ont adopté une (14) démarche inverse car, au lieu de s'appuyer sur des données régionales et nationales pour définir la ferme-type, ils ont, après échantillonnage, déterminé une ferme-type réelle. En étudiant les différentes décisions rationnelles - basées sur la recherche opé- rationnelle - prises par cette ferme-type à la suite des modifications de prix ou de politique d'achats, - 16 - les économistes américains retiennent les décisions de cette entreprise-type pour les appliquer à l'ensemble de la région. Cette méthode implique donc l'existence d'une ferme-type régionale particulièrement représen- tative de la classe de grandeur à laquelle elle appar- tient. (15) 2.4 TABLEAU ECONOMIQUE ET AGRICULTURE Les tableaux économiques d'ensembles régionaux, cons- truits sur le modèle de la comptabilité nationale, sont généralement des projets qui ne sauraient voir le jour avant que d'importantes lacunes, au niveau national, aient pu être comblées. Les recherches ont plutôt porté sur les tableaux d'échanges inter-industriels régionaux. Cette nouvelle forme d'analyse de l'équilibre économi- que a été mise au point par Léontieff en 1941. Elle est connue sous le nom d'"Input-Output Analysis". A l'aide d'un tableau carré (où le nombre de lignes équivaut au nombre de colonnes), il est possible de connaître ce qui se passe en amont ou en aval de l'agriculture, ce que cette dernière vend à l'industrie ou ce que l'in- dustrie lui vend. Ce tableau a été entre autres adapté à l'analyse régio- nale par Isard, Bauchet, et Jeanneney. Ce dernier four- nit une image complète inter- et intra-régionale des flux retenus pour l'analyse et poursuit ainsi des tra- vaux de décontraction des comptes nationaux, alors que les autres chercheurs ont plutôt recours à l'informa- tion directe. - 17 - Le tableau inter-régional s'est ainsi substitué au ta- bleau inter-industriel et la ventilation ne s'opère plus uniquement en fonction des secteurs mais aussi selon l'espace. "Le tableau inter-industriel est un instrument de pré- vision économique: il permet de dégager des coeffi- cients technico-géographiques qui traduisent les liai- sons unissant les différents secteurs des diverses ré- gions. Ainsi, peuvent être tirées toutes les conséquen- ces d'une modification, spontanée ou non, intervenant dans un secteur d'une quelconque région, que ce soit au niveau de la production, de la consommation intermé- diaire ou de la demande finale. Il n'est pas besoin d'insister sur l'utilité que présentent ces possibili- tés de calcul pour la mise en oeuvre d'un plan d'expan- , „ (16) Sion regionale" La lecture des coefficients technico-géographiques ne donne des enseignements que sur le degré d'intégration de l'agriculture régionale et non sur l'organisation de la production agricole régionale. On constate par exemple que les coefficients technico-géographiques ne prennent pas en considération tous les flux représen- tant l'auto-approvisionnement qui varient très sensi- blement d'une région à l'autre. Le point faible de cette méthode est son caractère statique. Les coeffi- cients technico-géographiques issus d'un tableau inter- industriel ne peuvent être utilisées que si on les sup- pose stables durant la période future. Cependant, l'instabilité des coefficients technico-géographiques semble être peu importante pour le secteur agricole. On assiste actuellement dans l'agriculture plus à un perfectionnement de techniques existantes et à leur diffusion qu'à d'importantes innovations. Quant aux - 18 - liaisons entre les régions, elles sont fortement déter- minées par le fait que les exploitations agricoles qui sont de petites entreprises, s'approvisionnent dans un rayon limité. Etant donné que les renseignements relatifs aux échan- ges de produits agricoles entre régions sont à peu près inexistants, les recherches entreprises dans ce domaine se sont limitées à certains produits: le blé, les bette- (1 6 ) raves à sucre et l'alcool . Des travaux semblables, limités à dix départements français, ont été effectués pour la sous-branche "Fruits" en 1965 ( Le tableau économique régional a retenu aussi l'atten- tion des économistes allemands qui, sous l'impulsion de Giersch et Lehbert ont entrepris plusieurs études d'In- put-Output, notamment dans les régions de la Saar, du Schlesswig-Holstein, de la Westphalie ainsi que pour (18) les villes d'Osnabrück et de Berlin-Ouest . Ces tra- vaux se rapportent à des régions qui recouvrent souvent la superficie de la Suisse et dont le produit agricole brut est comparable à celui de l'ensemble de notre pays (3039 millions de marks pour le Schlesswig-Holstein en 1966 contre 3650 millions de francs de rendement brut pour la Suisse). La technique utilisée par les économis- tes allemands conviendrait donc mieux à l'étude d'un ta- bleau input-output pour la Suisse que pour les micro-ré- gions retenues pour nos travaux. Ces études allemandes ainsi que certaines études françaises, qui divisent no- tamment le territoire métropolitain en 16, voire 21 ré- gions, se rapprochent des démarches entreprises dans le (19) cadre du Projet Suisse' par le Département d'écono- mie appliquée de l'Institut Battelle à Genève et le Cen- tre d'econometrie de l'Université de Genève. Ces deux - 19 - instituts ont, dans une première phase, analysé les re- lations inter-industrielles. Les matériaux statistiques suisses faisant défaut, il a fallu ajuster les matrices des coefficients techniques des pays du Marché Commun pour pouvoir les comparer avec les données disponibles pour la Suisse au niveau de la demande finale et de la valeur ajoutée. Les matrices des coefficients techni- ques des pays du Marché Commun sont ainsi adaptées aux conditions de la dépense finale et de la valeur ajoutée de notre pays. Il ressort du Projet Suisse que pour le secteur agrico- le, la teneur en valeur ajoutée est plus faible que dans le secteur correspondant des pays de la CEE. En revanche, la demande finale est plus forte en Suisse que dans la CEE. Les secteurs intermédiaires ou de transformation ont donc moins d'importance chez nous que dans les pays du Marché Commun; le déficit techni- que de notre balance alimentaire est à même d'expliquer pour une grande part cette situation. - 20 - 3. LA BRANCHE, LE SECTEUR ET LES MENAGES AGRICOLES 3.1 LA BRANCHE AGRICULTURE "Le classement des producteurs en branches prend com- me point de départ une nomenclature de biens et de services. La branche est l'activité qui élabore, à partir des autres produits de la nomenclature, un produit de cette nomenclature et un seul, tout pro- duit étant produit par une branche et une seule" Notons que pour obtenir la production finale, il faut déduire de la production récoltée dans l'année civile, les consommations intermédiaires (autofournitures et intraconsommations) et ce qui est détruit ou non ré- colté. Le contenu de la nomenclature qui délimite la bran- che relève d'un certain arbitraire et reflète les dif- férences d'optique sur le plan international. Les é- tudes n'ont cependant permis de dégager que des dif- férences minimes en ce qui concerne les pays membres de la CEE. Les cas limites restent controversés, surtout en ce qui concerne les jardins et élevages familiaux. Ces derniers sont parfois pris en consi- dération lorsqu'ils se rapportent aux seuls exploi- tants agricoles (cas de la RFA et de la CH) et ex- cluent ainsi la production des jardins familiaux et élevages de particuliers non-agriculteurs. Les Néer- landais mis à part, les autres pays membres de la CEE prennent en compte l'ensemble de la production des élevages et jardins familiaux. - 21 - En Suisse, les comptables nationaux privilégient l'appro- che par le revenu du secteur et, de ce fait, n'ont pas à établir de nomenclature de produits relevant de la bran- che agriculture. L'Union Suisse des Paysans (USP) publie chaque année de- puis 192 3 le rendement brut épuré de l'agriculture hel- vétique. Par rendement brut épuré, on entend la valeur de l'ensemble des produits qui quittent l'exploitation agricole et sont consommés soit par des non-agriculteurs soit par les ménages des agriculteurs. Les variations de stocks (cheptel, céréales, etc..) sont prises en considération depuis 1952 et valorisées en francs. Le tableau 1 renseigne sur les différences qui peuvent apparaître entre les listes de produits retenus par l'USP ou par les pays membres de la CEE. Lorsqu'il sub- sistait des divergences entre les pays de la CEE, nous avons retenu la classification française. En ce qui concerne le bois, la France et l'Italie ins- crivent ce produit aux comptes de la branche alors que l'ensemble des autres pays, à l'instar de la Suisse, l'attribuent entièrement à d'autres branches que celle de l'agriculture. La définition extensive de l'exploitation - il suffit en Suisse de cultiver par exemple 10 ares de vigne con- tre 30 ares dans la CEE pour être recensé comme exploi- tation agricole - ainsi que la méthode de calcul adop- tées par l'USP permettent d'attribuer l'analyse selon - 22 - Tableau la NOMENCLATURE DE LA BRANCHE "AGRICULTURE" EN SUISSE OU DANS LE MARCHÉ COMMUN (1971) DESIGNATION CONTENU DE LA BRANCHE "AGRICULTURE" DU PRODUIT SUISSE / selon USP CEE (France) 1. CEREALES Blé tendre Blé tendre Blé dur Blé dur Seigle Seigle Orge Orge Paille Maïs (pour tous les postes, Avoine valeur des livraisons à la Confédération) + primes à la moulure + autoconsommation Autres céréales 2. POMMES DE TERRE Produit de la vente Produit de la vente destinée à l'alimen- destinée à l'alimen- tation. tation. Semences exportées Semences exportées. 3. BETTERAVES Ventes aux sucreries Ventes aux sucreries SUCRIERES moins les pulpes 4. TABAC Ventes de tabac vert Ventes de tabac vert ou séché séché 5. VITICULTURE Valeur du vin clair Vin vinifié sans Ventes de moût mise en fût ou en bouteille (France) 6. ARBORICULTURE Valeur des fruits et Agrumes, bananes, baies des exploita- fruits frais, tions agricoles fruits secs 7. CULTURES Ventes des exploita- Légumes frais MARAICHERES tions maraîchères et agricoles. Autoconsommation des exploitations agricoles Légumes secs 8. AUTRES CULTURES Ventes de colza moins Oléagineux VEGETALES les tourteaux. Lin - chanvre vert - Ventes de houblon et Houblon - chicorée - plantes médicinales Fleurs, semences, Fourrage destiné à plants, plantes mé- des exploitations non agricoles. dicinales * L'Italie et l'Allemagne ont une position proche de celle de l'USP. - 23 - Tableau lb NOMENCLATURE DE LA BRANCHE "AGRICULTURE" EN SUISSE OU DANS LE MARCHE COMMUN (1971) DESIGNATION CONTENU DE LA BRANCHE "AGRICULTURE" DU PRODUIT SUISSE /USP CEE CHEVAUX Produit de l'abattage Location à l'armée ou à des non-agriculteurs Produit des ventes sur pied BOVINS Exportation Abattage Modifications de stocks Produit du bétail sur pied LAIT Produit de la vente du lait de vache et de chèvre, déduction faite des résidus de fabrication Produit de la vente du lait de vache et de chèvre, déduction faite des résidus de fabrication PORCS Abattages contrôlés Abattages à domicile Variations de stocks Abattages contrôlés Abattages à domicile Variations de stocks MOUTONS Abattages + laine Abattages à domicile Variations de stocks Abattages sans laine CHEVRES Abattages contrôlés Abattages à domicile Variations de stocks Abattages VOLAILLE Produit des ventes des oeufs et de la volaille abattue Variations de stocks Produit des ventes des oeufs et de la volaille abattue Variations de stocks LAPINS Vente des lapins et des peaux Autoconsommation Variations de stocks Vente des lapins et des peaux Variations de stocks ABEILLES Vente du miel et de la cire Vente du miel et de la cire - 24 - le rendement brut à la branche plutôt qu'au secteur agricole. En effet, à l'exception des jardins fami- liaux, les produits pris en considération se rappor- tent à l'ensemble du cheptel et à l'ensemble des surfaces cultivées. L'inconvénient, dans l'optique de la branche, réside dans le fait que l'on ne regroupe pas de centres de décisions réels et que les comportements économiques des agents (personnes physiques ou morales qui par- ticipent activement à la transformation économique d'un bien) ne peuvent être établis. Il ne sera donc pas possible de construire pour les exploitations agricoles constitutives de la branche, des comptes d'affectation et de capital. Pour les mêmes raisons les comptes construits dans l'optique "branche" ne peuvent figurer dans un tableau économique d'ensem- ble (21). 3.2 LE SECTEUR AGRICOLE On considère généralement un secteur comme un ensem- ble d'entreprises ayant la même activité principale .Le Secteur agricole ne regroupe pas nécessaire- ment l'ensemble de la production afférente à son ac- tivité principale. Il n'est de ce fait pas possible de dégager des relations technologiques entre les facteurs et les produits. Cependant, étant donné que l'unité de la cellule de production est respectée, il est possible de tirer des renseignements sur l'affec- tation des revenus et le financement des entreprises. - 25 - Cette optique est intéressante lorsque l'on veut analy- ser le degré de rentabilité d'un groupe d'entreprises au niveau de l'unité de décision. A la nomenclature des produits établie pour la branche correspond une nomenclature d'activités pour le secteur. Le critère de classification est en général l'activité pour laquelle l'entreprise a le chiffre d'affaires le plus important ou occupe le plus grand nombre de sala- riés. Il est très difficile de différencier l'optique "branche" de l'optique "secteur"; en général, le prati- cien se place dans l'optique pour laquelle les sources (22) d'information sont les meilleures La question la plus délicate est le rattachement des coopératives au secteur agriculture. En raison de leur activité économique principale, les coopératives vini- coles françaises sont rattachées au secteur agricole alors que les coopératives laitières et céréalières du même pays relèvent successivement des secteurs "indus- trie laitière" ou "entreprises de commerces agricoles et alimentaires". Faute de statistiques, le produit brut du secteur est déterminé en soustrayant de la production de la bran- che la production de produits de l'agriculture et de la sylviculture due à l'activité des ménages (jardins familiaux) et des entreprises non-agricoles (porche- ries rattachées à des laiteries, etc.). Pour passer du rendement brut épuré de la branche à ce- lui du secteur, le secrétariat de l'Union Suisse des Paysans déduit, pour la production agricole des person- nes ayant une activité agricole accessoire et des non- - 26 - agriculteurs, 4 % de la production végétale et de 4 % (exploitation de bovins) à 55 % (apiculture) suivant la part des non-agriculteurs à l'effectif du bétail (23) •De plus, contrairement aux pays du Marché Commun, la Suisse n'englobe pas les services et les cliniques vétérinaires l '. 3.3 LES MENAGES AGRICOLES Sous cette appellation est réuni l'ensemble des person- nes dont le chef de ménage est agriculteur - comme ex- ploitant ou comme salarié - sans référence à l'activi- té professionnelle de ces personnes. Ainsi, certains ménages agricoles perçoivent des reve- nus extra-agricoles. Dans l'exploitation même, l'agri- culteur peut se livrer à des activités qui ne sont pas exclusivement agricoles, notamment transformer les pro- duits tels que le lait en beurre ou fromage. Cette com- mercialisation procure des gains supplémentaires. Cette optique permet de connaître le niveau de vie d'une catégorie socio-professionnelle et de mesurer les dispa- rités entre les différentes catégories socio-profession- nelles du pays. Les méthodes statistiques d'évaluation du revenu des ménages agricoles prêtent souvent à dis- (25) cussion. Les travaux de MM. Ferricelli , Latil et ( 26 ) Ruault ont cependant permis de clarifier le débat. L'utilisation conjointe des revenus fiscaux et des bud- gets de famille permet de réaliser la ventilation par catégorie socio-professionnelle. - 27 - En Suisse, les statistiques de l'impôt fédéral direct pour- raient être le principal indicateur de répartition du re- venu. Or, elles ne prennent pas en considération les pe- tits revenus - catégorie à laquelle appartiennent fisca- lement de nombreux ménages agricoles - et ne permettent pas d'apprécier le degré d'inégalité salariale à l'inté- (27) rieur du pays Dans le tableau 2, les activités agricoles et non-agrico- les sont réparties selon la comptabilité nationale suisse, entre branche, secteur et ménages agricoles. Le tableau permet de distinguer : -) Les revenus des activités de la branche agricole ti- rés de produits agricoles destinés ou non à des agri- culteurs, -) Les revenus du secteur provenant d'activités agrico- les ou non, exercées par des entreprises agricoles, -) Les revenus de la population agricole, provenant d'ac- tivités agricoles ou non, dans ou hors exploitation agricole, mais touchés par les ménages agricoles. - 28 - en w h O o H < Z O Z Ul H Eh Eh U < I Ol V(U m e >H • O 01 (U ¦M • x: c »i s: • 3 C Ü (U O (U U M O (0 4J T) -H T) 3 H (U 14-1 (U (U 01 H c m CH4J H -H * (U 4J -H H •H (U -U 3 •H (0 MH > (U 3 Ul O 01 C U (0 tr «UH O -H » M •H ¦P CU 3 Tf M (U -P M -HXO tr» 01 .Q > (U Ol (O 3 (U 10 •H Ol û) O H HH 4J O)-H Oi+J an O (1) HJ H) 01 W -H C < T) E C (U (0 T) C G O -H > 01 •H (U H 4JHP, O O X < U (U I M I 3 3 CU O .a m (d eu x T) O c o H 4J (0 O •H H MH (U (3 - U h (U (U -M-P (U • Qi U (0 -P a O M (U I CO H Z Eh O H H 0) > y (U 0) 4J < ¦d n i ni » Eh 3 e Oi ?H" H 01 01 (U (U 01 (U 3 o VU (U 4-1 - CU en « J 4-1 H i-l T) 01 (0 H CLi -H O 3 -HC Z X > U O 01 M V(U w w ¦r4 -H -H IH O1 6 o 4J >H M CU (U U CT" CJi il U CU z w M 3 a W Eh Z < (O H) U -P T) tó J H Ul > H a a < EH U K (U H -P T) r CU -H C N X JH« K Cd1H m i) a eh w 01 01 (U O ^- 4-1 JS CJ O « Eh V(U (U - -H C -HU CU H O « K en 4-1 i-l T) -U O 01 O -HO (0 C (U rH 4J M /CU Z O Z > O 01 4-1 CT> CU S Cu <: < -< •H -H UH -H 01 (0 X (0 -r -PM(UO -H ß(U> a « O CTI X H (d V(U - -H O en a <(0OCUegT)> 01 M W Eh o a U U 01 H H (U I I I Ul 01 3 « > T) i-l I «U M (U C O O J 3 (0 CT» (0 T) O < :* 0) 01 O -P CU -H Ul CO (U CU -H -H C CUtO -P (U 4JHM O O(S01CU01CUC O -H V(U ¦^ -M M X Ö O (0 CuH > > a 4JMC3 S Ul (U TJ D U \ 3 W tj D C» cu H Ë H g Cm O Ü W u) cu rH O Ul O CU tH IO Ul rH ri C +J Oi O C XCU Ul (0 •ri (O •P T) -P «U ¦ri Ul m c •H O 'CU •P (U ri e ri ¦h a a H O «U O Ul (0 r-H T) ri •p rH a a & O Ul (0 X ri CU ¦p (0 CU — IO M C rH ¦r| Ul CU 01 Ul Ul T) C e cu co CU JJ C O CU Tl tj ¦a cu ri •r| •ri Ul rH CU ¦P Ul 3 3 3 O MH Ul C •ri C C C O io ¦M CU •P (U cu cu •ri G <0 > M > > > ri (O axi O cu cu cu tu M e 3 £ ta « Cm (O Eh H Ul D Eh rj D U H < W Q Eh § DQ D Q 8 02 W D cu H W CQ < rH U W U 33 U 8 CM Cm < 2! O H H C) D CJ O Ul « CU Cx TJ < \ l-l (0 H rH Q CU M T) a o CU H S H g Ch O Ü Ul Ul M CU 3 H CU cu IO rH «0 -P •P (0 H V(U fi Ul 3 0< •ri 3 O V(U S Tl -ri > G M cu e C C ri (0 O O ¦ri ¦ri Ul Ul ¦P ¦P (U CU U O U IH 3 3 •H •p T) TJ > 3 O O M (0 H M cu - Cm Cu W T) mi I 31 (Ol (Ul HI ¦S! Ehi D Q D Z W Eh Z O U PlI W 2 M Cm U a Ul CU a TJ H (0 a rH CU W T) D (V CU H P H g Cm O O C/1 Ul Ul a tv .—, O o> I ¦P r-{ •ri (0 •ri G 0 U) -P C V(U I cu o •P 3 (O -P g IO E ""H ri M (3 io Xl O Ul U) •p Q> 0) CU O » U) e T) TJ C U) ~«u -P C H I C G H cu Ul O O u) Xl e G •ri •r| C cu O ¦p Ul •P O U) U) •ri (8 cu IO •ri CU Ul ¦P g rH g •P TJ ¦ri (O g O g (O ¦P •p O O O M CU Ul IH Ul •ri U) ¦P ri cu O C U C Ul 0< > O. O Ol O -ri V(U C X O iO U C ri H W - 31 - 4.2 CONCEPTIONS HELVETIQUES RELATIVES AU PRODUIT NATIONAL SUISSE AGRICOLE (29) Les comptes nationaux de la Suisse, publiés par le Bureau fédéral de statistique, se limitent à un ex- posé de la distribution et de l'affectation du pro- duit national; cependant, pour les années 1964 et 1967, il a été possible de déterminer le produit national en tenant compte de la valeur ajoutée dans l'agriculture, l'industrie, les arts et métiers, la construction et les services. Le calcul du revenu de l'agriculture dans l'optique de la distribution et de l'affectation s'appuie sur les considérations théoriques et pratiques suivan- tes : Le revenu de l'agriculture s'insère dans le revenu d'exploitation des personnes indépendantes. Ce flux contient à la fois le revenu du travail de l'entre- preneur et le revenu du capital investi dans l'en- treprise. En Suisse, la séparation des deux sphères, revenu des ménages et revenu des entrepreneurs, est statistiquement quasi irréalisable. C'est la raison pour laquelle les revenus du travail et du capital (y compris les bénéfices) sont comptabilisés comme revenus des ménages. Les revenus des exploitations englobent tous les versements à des résidents, à l'exception des intérêts et des fermages. Les ré- sultats sont donc publiés par type d'exploitation et non par produit. \ - 32 - Les revenus de l'agriculture proviennent des activités suivantes : -) production de produits primaires, échangés ou non, et de produits non primaires, s'ils sont échangés, par des exploitations de personnes pratiquant principalement l'agriculture (la construction d'équipement pour compte propre étant comprise) ; -) production de produits primaires, échangés ou non, par des exploitations de personnes pratiquant ac- cessoirement l'agriculture. Le revenu d'exploitation est le résultat de la somme des revenus des six secteurs suivants: 1. Agriculture au sens étroit (y compris l'élevage) 2. Viticulture 3. Economie forestière 4. Cultures maraîchères 5. Exploitations sans surface agricole utile (engraissement de poulets, de porcs) 6. Pêche. Les exploitations de ces différents secteurs sont divi- sées en six classes de grandeur: moins de 2 ha, 2 à 5 ha, 5 à 10 ha, 10 à 15 ha, 15 à 30 ha et plus. Cette classi- fication n'est évidemment pas appliquée aux secteurs 5 et 6. - 33 - Pour les autres secteurs, seules les exploitations spé- ciales (viticulture et cultures maraîchères) de plus de 10 ares et les autres exploitations de plus de 25 ares sont prises en considération. A chaque classe de grandeur correspond un revenu agricole à l'ha calculé sur la base des recherches comptables de l'USP à Brugg. Les données macro-économiques suisses ne peuvent res- sortir, selon les méthodes décrites ci-dessus, que d'un compte de distribution (qui renseigne sur le revenu des agents) ou d'un compte d'affectation (qui renseigne sur l'utilisation du Produit National). La détermination du produit national selon la valeur ajoutée faisait dé- faut et c'est pour y remédier que le BFS a déterminé en 1969, pour les années 1964 et 1967, le produit national selon sa formation. L'apport de chaque branche au produit intérieur brut pou- vait être apprécié de deux manières : "La première méthode permet d'obtenir la production bru- te; en général, celle-ci correspond au chiffre d'affai- res plus (ou moins) la variation des stocks et plus la production pour les propres besoins". De la somme obte- nue, on déduit ensuite la consommation intermédiaire. Selon la seconde méthode, que le BFS a retenue, on addi- tionne simplement les revenus des différents facteurs. "Cette méthode présente une certaine analogie avec celle qui tente d'enregistrer la formation des revenus. Plus facilement applicable que la première méthode, elle a toutefois une assise moins vaste. L'essentiel reste ce- - 34 - pendant la détermination de la valeur ajoutée, selon son origine; or, de ce point de vue, les résultats sont identiques, du moins en théorie" 4.3 L'AGRICULTURE SUISSE DANS LA COMPTABILITE NATIONALE ( Optique du secteur ) 1964 1967 en millions en millions Produit Intérieur Brut de l'agriculture, syl- 3500 4080 viculture, etc.. Revenu d'exploitation des personnes indépen- 2490 3000 dantes: agriculture Pour obtenir le PIB de l'agriculture, il faut ajouter au revenu d'exploitation des personnes indépendantes les salaires versés aux ouvriers agricoles et aux gé- rants dont le propriétaire est une corporation de droit public ou une société privée, les loyers et fermages, les intérêts du passif et les amortissements. Il est à relever que les subventions figurent déjà dans les revenus d'exploitation des personnes indépen- dantes de l'agriculture. - 35 - 5. EVALUATION DES PRODUITS CANTONAUX EN SUISSE 5.1 METHODES D'ESTIMATION La détermination d'agrégats obtenus en combinant di- vers postes de la comptabilité nationale ou régionale est un outil fondamental du développement régional, autant pour le diagnostic de la situation économique régionale que pour les projections futures. Il existe plusieurs manières d'évaluer le produit éco- nomique d'un canton ou d'une région. Nous retiendrons: 5.2. La méthode indirecte consistant à répartir le produit national tel qu'il ressort de statis- tiques existantes. 5.3. La méthode fiscale. 5.4. La méthode directe, basée sur les lots de mar- chandises et de services produits. La méthode directe présente des avantages certains; elle nécessite cependant une somme d'efforts souvent disproportionnée par rapport aux résultats obtenus. Historiquement, les chercheurs ont surtout jeté leur dévolu sur la méthode indirecte. En ce qui concerne la Suisse, nous présenterons de façon chronologique les travaux réalisés sous cette enseigne, puis nous analyserons les tentatives d'utilisation des méthodes fiscale et directe. - 36 - 5.2 METHODE INDIRECTE De nombreux procédés de dêcontraction des comptes nationaux helvétiques se basent sur les clés de répartition utilisées pour le partage des subven- tions fédérales entre les différents cantons. En 1959, la Commission fédérale chargée de l'étude des questions de péréquation financière relevait que "la capacité financière d'un canton comme en- tité économique est égale à la somme de toutes ses forces économiques utilisables. Elle trouve son ex- pression la plus juste dans le revenu des habitants du canton; cependant, ce revenu n'est estimé, tout au moins présentement, que pour l'ensemble de la Suisse. Il serait très désirable qu'un essai fût entrepris de répartir le revenu national par can- tons"(31). Qu'a-t-il été entrepris depuis lors pour remédier à la carence des comptes cantonaux ? 5.21 En 1963, MM. Flegenheimer, Hutmacher et Tofigh préconisent une méthode indirecte de réparti- tion entre les cantons du Revenu National Net tel qu'il ressort des statistiques fédérales. Les auteurs prennent comme critère de réparti- tion principal l'impôt pour la défense natio- nale (aujourd'hui impôt fédéral direct) par habitant, résultat de la division du produit de l'imposition des personnes physiques et mo- rales par le chiffre de la population. - 37 - Les autres critères retenus en plus de l'IDN sont: -) la matière imposable de l'IDN -) le rapport entre l'IDN et les impôts canto- naux et communaux -) les recettes effectives totales des cantons et des communes par habitant -) les charges provenant des impôts cantonaux et communaux en proportion inverse (indice de charge fiscale). La combinaison de ces critères a permis de définir un indice général de capacité financière. "Dans cette combinaison, la Commission fédérale, se fondant sur l'importance, en la matière, du pro- duit de l'impôt pour la défense nationale, propose d'attribuer à l'indice principal - montant par ha- bitant de l'IDN - la moitié de la valeur totale de l'indice général et à chacun des cinq autres indi- ces, considérés comme auxiliaires et tous d'égale (32) importance, 10 pour-cent de cette valeur" Flegenheimer et coll. ont transformé le mode de calcul de l'indice général mis au point par la Com- mission fédérale: 1 L'indice de charge fiscale a été éliminé. 2 Etant donné que l'indice ne devait plus servir à classer les cantons selon leur capacité fi- nancière, mais à répartir le produit national - 38 - net entre ces derniers, la pondération a été établie selon des critères plus objectifs. A cet effet, on a eu recours à l'analyse facto- rielle. Cette dernière a modifié l'importance de chaque indice par rapport aux indices choi- sis arbitrairement par la Commission fédérale. "L'importance apportée au rendement de l'impôt pour la défense nationale diminue au profit de la matière imposable de ce même impôt; les re- cettes effectives des cantons ont gagné de l'importance, la densité de la population en a perdu"(32). Après avoir apporté les modifications ci-dessus, il a été procédé au calcul des produits canto- naux nets pour 1951-1955. Les chiffres obtenus ne sont toutefois que des ordres de grandeur, pour une date assez mal définie, car les indices de la Commission fédérale ne se rapportent pas tous à la même année. L'indice transformé n'ap- porte pas de modifications à l'ordre des cantons classés selon leur capacité financière. Cependant, les disparités entre les cantons s'at- ténuent, et Bâle-Ville, qui apparaissait selon la Commission fédérale comme trois fois plus ri- che que Genève, se rapproche notablement des au- tres cantons riches. Comme toutes les méthodes qui ont recours à un indicateur, les résultats sont limités à la dé- termination du montant des agrégats cantonaux - 39 - mais ils ne renseignent pas sur leur structure; de plus, en raison du système d'imposition, les publications des statistiques de l'impôt fédé- ral direct ne sont disponibles qu'avec deux, voire quatre ans de retard. 5.22 Par la suite, Fischer a procédé à l'estimation du revenu cantonal saint-gallois pour l'année ¦ (33) 1960 . Dans "Berechnung und Vorausschatzung regionaler Volkseinkommen in der Schweiz", il commente les techniques utilisées par Rosen, l'Office économique du Tessin et l'Union de Ban- ques Suisse (UBS) ( ' . Nous nous bornerons à une brève présentation de la méthode UBS qui retient les facteurs suivants: Le revenu imposable des personnes physiques (sans les travailleurs étrangers) par canton Le revenu des personnes morales par canton Le revenu imposable des travailleurs étran- gers par canton Le revenu des holdings Le nombre d'habitants par canton Le rapport des contribuables à l'ensemble de la population du canton Le nombre de personnes soumises â l'impôt fédéral direct Le taux d'accroissement de la construction dans les cantons (année de base 1965/66) L'accroissement du chiffre d'affaires des offices de chèques postaux regroupés par canton. - 40 - 5.23.1 _Travaux_de_comgtabilitës_ré2ionales_entregris_par Gi_Fischer_3_Hochschule_Sti;Gallen_für_Wirtschafts- H2a_§°zi£lwissenschaften Le système de comptabilité régionale préconisé par Fischer dans "Probleme regionales Volkseinkommen ( 3 5 ) und Sozialproduktschatzungen" est calqué à quelques exceptions près sur le "système simplifié de comptabilité nationale" de l'OECE et partant sur le système normalisé conçu par la même organi- sation. L'auteur est conscient des imperfections qui peuvent résulter de l'usage au niveau régional de méthodes généralement appliquées sur le plan national. L'étude fouillée de Fischer a permis de faire ressortir les difficultés qui pourraient sur- gir en cas de mise en pratique d'une comptabilité régionale suisse. (36 ) Dans cette optique, Malaguerra a soulevé d'au- tres problèmes inhérents à l'estimation officielle du revenu régional. Fischer a appliqué le système de comptabilité ré- gionale, élaboré par ses soins, au canton de St- GaIl pour l'année 1960. Nous ne décrirons pas en détail le système à 7 comptes, l'auteur ayant expo- sé les principales bases théoriques de son système (35). Nous nous bornerons à interpréter les principaux résultats et à relater les imperfections que l'au- teur a lui-même constatées dans l'application de son système. Il ressort de l'étude que, pour le canton de St-GaIl, le produit régional représente - 41 - environ le vingtième du produit national suisse; le re- venu par tête, la productivité (rapport du produit ré- gional brut à la population active) et le pouvoir d'achat (revenu disponible) étaient inférieurs à la moyenne suis- se. Selon Fischer, cette situation est due à la structure du revenu régional. La délimitation de l'espace régional et de l'espace na- tional est la source de nombreuses difficultés, spéciale- ment lors de la localisation des unités composant les secteurs ainsi qu'au moment de la détermination des opé- rations entre ces unités. La mesure dans laquelle les unités économiques et leurs activités peuvent être considérées comme régionales n'est pas toujours clairement délimitée. Il faut, par exemple, pouvoir attribuer sur une base logique des tran- sactions à des grandeurs telles que le produit régional ou le revenu régional. Fischer a analysé deux méthodes: 1 La "Inlandsmethode" où la délimitation de la ré- gion s'opère en fonction de son espace géographi- que (frontière cantonale ou district). Il s'ensuit que le produit régional est défini par l'ensemble de la production réalisée dans la région sans ré- férence à la propriété des facteurs de production. Le revenu régional correspond à l'ensemble des re- venus contribuant à la production régionale. Ces derniers, liés à la production, négligent les re- venus provenant d'une autre région (cas des mi- grants quotidiens). - 42 - 2 La "Inländermethode" où le critère est la popula- tion résidante plutôt que l'espace. Cette méthode est préconisée par l'OCDE dans le cadre de son "système normalisé". La population résidante ne se rapporte pas exclusivement aux personnes phy- siques mais s'étend aux institutions privées et publiques. Le lieu de production ou de transforma- tion n'entre pas en considération; il peut se si- tuer à l'intérieur ou à l'extérieur de la région; Ainsi, le revenu gagné par un migrant quotidien à l'extérieur de la région figure dans le revenu régional, ce qui n'est pas le cas pour un revenu gagné à l'intérieur de la région par une personne d'une autre région. Fischer a retenu cette seconde méthode car il paraît da- vantage se préoccuper de décrire les flux de revenus que l'activité productrice des entreprises régionales. Cette distinction est importante pour les activités des secteurs secondaire et tertiaire mais n'a que peu d'in- fluence sur le secteur primaire où il existe un lien di- rect entre l'agriculture et le sol qu'il cultive. De plus, le problème des entreprises à établissements mul- tiples situés dans diverses régions ne se trouve pas po- sé pour les exploitations agricoles. En effet, à l'excep- tion de quelques exploitations qui chevauchent les fron- tières, le résultat serait le même selon que l'approche est faite par l'une ou l'autre méthode. A ces difficultés spatiales s'ajoutent les nombreuses lacunes statistiques sur le plan régional qui obligent souvent l'économiste à devoir se contenter d'estimations grossières. - 43 - Fischer a publié d'autres études appliquées, parmi les- quelles nous retiendrons surtout l'estimation du revenu cantonal pour les années 1950, 1960 et 1965 ainsi que la décontraction des comptes cantonaux par commune pour (34) l'année 1965 . En ce qui concerne les estimations des revenus cantonaux, il faut souligner que les métho-, des appliquées sont sensiblement différentes de celles que l'auteur avait proposées dans sa thèse de doctorat. L'ensemble des transactions (achats, ventes, transferts, etc..) qui s'opèrent entre les unités économiques peut être saisi à trois moments différents (cf. au tableau 3) soit : -) la phase de production (qui correspond à la for- mation du revenu) -) la phase d'utilisation (qui correspond à l'emploi du revenu) -) la phase de répartition (qui correspond aux élé- ments constitutifs du revenu-salaire, intérêts, dividendes, etc.). Fischer a retenu la phase de répartition qui présente plusieurs avantages, en ce sens que les revenus, les in- térêts et les dividendes peuvent être déterminés à la source, sous forme de revenus "produits", ainsi qu'au lieu de destination sous forme de revenus "perçus". Une telle distinction èst difficile à établir pour les pha- ses de production et d'utilisation. - 44 - C'est donc la somme des revenus échéant aux résidents qui constituera le revenu régional. Selon la comptabi- lité nationale suisse, il y a 9 sources de revenus pos- sibles (37) : 1.) Rémunération des salariés 2.) Revenus d'exploitation des personnes indépendantes 3.) Revenus de la propriété échéant aux ménages privés 4.) Epargne des sociétés 5.) Epargne des entreprises publiques 6.) Impôts directs frappant les sociétés 7.) Revenus échéant à l'Etat au titre de la propriété et de l'entreprise 8.) Moins : intérêts de la dette publique 9.) Revenus de la propriété échéant aux assurances so- ciales Total:Revenu régional ou produit régional net au coût des facteurs. A l'aide de critères spécifiques à chacun des neuf types de revenus constitutifs du revenu national/ Fischer a réparti ce dernier entre les différents cantons suisses. Les calculs sont réalisés à partir de prix constants pour lesquels l'année de base est 1965. - 45 - :23^2__Teçhnigue_utilisée_gar_Fischer_£our_l^estima- tion_du_revenu_de_l^agriculture La méthode est indirecte, basée sur une clé de répartition dont les composantes sont les sui- vantes : -) Le revenu agricole des exploitations d'a- près leurs classes de grandeur pour l'an- née 1960 (les classes de grandeur sont i- dentiques à celles retenues par le Bureau fédéral de statistiques). -) La surface agricole utile par canton d'a- près les classes de grandeur pour l'année 1955. Pour chaque classe de grandeur d'ex- ploitation (ex. 2-5 ha) on établit le rap- port entre la surface agricole utile canto- nale et la surface agricole utile de l'en- semble de la Suisse. Les pourcentages ainsi obtenus doivent être corrigés car le revenu agricole ne peut être réparti proportion- nellement à la surface cultivée. Les rende- ments moyens sont très différents suivant la superficie des exploitations et varient à raison inverse de cette dernière. - 46 - Ne disposant pas de statistiques pour l'année 1965, Fis- cher a eu recours au recensement des exploitations agri- coles de 1955 ainsi qu'aux chiffres de 1960 pour le re- venu agricole par classe de grandeur d'exploitations. Sur la base des publications statistiques récentes, nous avons calculé selon la méthode Fischer la part du revenu agricole des cantons de la Suisse Occidentale pour les années 1965 et 1970. Fischer ne disposant pas à l'époque de statistiques pour l'année 1965, s'était appuyé sur les chiffres alors dis- ponibles et avait publié la partie A du Tableau 4. En appliquant scrupuleusement le même mode de calcul mais en utilisant les données relatives à l'année 1965, on constate que pour la même année de référence (1965), la part des cantons de Suisse occidentale passe de 18,14 % à 20,78 % du revenu agricole suisse. La répartition ré- gionale est aussi modifiée; ainsi le canton de Neuchâtel voit sa position s'améliorer de 26 % contre 22 % à Genè- ve et 12 % à Vaud et Fribourg. En 1970, la répartition régionale correspond quasiment à celle de 1965 (lettre B). Faute de statistiques récen- tes, l'économiste doit souvent s'appuyer sur des chif- fres anciens qui ont pour effet de donner une image fausse de la réalité. Il faut admettre que les change- ments structurels inhérents à l'agriculture moderne em- pêchent toute utilisation immédiate de statistiques gé- nérales ayant plus de 5 ans. S'il faut parfois 3 ans pour disposer des chiffres d'un recensement, ces der- niers ne sauraient donc être représentatifs que durant les 2 ans qui suivent leur publication. - 47 - Tableau 4 REVENU AGRICOLE CANTONAL SELON FISCHER FRIBOURG VAUD NEUCHATEL GENEVE SOUS-TOTAL SUISSE 19 6 5 19 7 0 A B C REVENU AGRICOLE CANTONAL REVENU AGRICOLE CANTONAL REVENU AGRICOLE CANTONAL % en mios de frs % en mios de f rs % en mios de frs 6,39 8,86 2,09 0,80 18,14 100,00 155,9 216,2 51,0 19,5 442,6 2460,0 7,19 9,94 2,68 0,97 20,78 100,00 165,3 228,3 61,5 22,2 477,3 2297,9 7,16 9,58 2,42 0,97 20,13 100,00 184,4 250,9 63,4 25,4 527,1 2618,2 Note_exglicative_relative_au_Tableau_4: 1965 A : La clé de répartition est basée sur le recense- ment des exploitations agricoles de 1955 et sur (37) le revenu agricole (corrigé par le BFS) to- tal par classes de grandeur d'exploitations de (34) 1960. Sources: v ' . 1965 B : La clé de répartition est basée sur le recense- ment des exploitations de 1965 et sur le revenu agricole (corrigé par le BFS) total par classes de grandeur d'exploitations de 1965. 1970 C : La clé de répartition est basée sur le recense- ment des exploitations agricoles de 1969 et sur le revenu agricole total (corrigé par le BFS) par classes de grandeur d'exploitations de 1970. - 48 - 5.24 Le rendement brut épuré de la production agricole suisse en 1966 Le secrétariat des Paysans suisses calcule annuelle- ment, depuis 1923, le rendement brut épuré de la production agricole^ suisse. En raison de l'importan- ce accrue des problêmes régionaux, notamment dans le domaine de l'encouragement de l'agriculture, il de- venait impérieux de calculer la part des cantons à l'ensemble de la production agricole suisse. Les pu- blications successives du recensement des exploita- tions agricoles de 1965 et du recensement du cheptel suisse de 1966 ont fourni la base minimale nécessaire à l'établissement de clés de répartition. Estimation de la part des cantons au rendement brut épuré de la production agricole suisse en 1966 selon H. Brugger (USP) (38) Chaque fois que les données nécessaires existaient sur le plan cantonal, c'est à ces dernières que l'au- teur s'est référé. Lorsqu'elles faisaient défaut, Brugger a pris en considération les clés de réparti- tion qui lui semblaient les plus représentatives. Les flux inter-cantonaux des intra-consommations (fourra- ges, semences, etc..) n'ont pas été retenus. Brugger ayant expliqué dans le détail sa façon de procéder, nous nous limiterons à quelques considérations tech- niques. De façon générale, les quantités sont déter- minées selon la méthode directe (lait, céréales, ta- bac, viticulture, betteraves à sucre). A cet effet, - 49 - * Brugger utilise des statistiques cantonales de produc- tion, mais dans la plupart des cas, il ne retient pas de différences cantonales en matière de prix. Comparé à d'autres applications de la méthode de dé- contraction des comptes nationaux de l'agriculture, le travail de H. Brugger est très minutieux et s'écarte de l'utilisation abusive de clés de répartition grossières tenant peu compte des particularités régionales. Pour une analyse au seul niveau cantonal, l'utilisation des méthodes directes ou indirectes ne devrait pas faire apparaître d'importantes différences en ce qui concerne la production dans son ensemble. Cependant, selon l'une ou l'autre des méthodes, l'importance en valeur des différents types de production peut varier dans une grande mesure. Sur la base d'un tableau de répartition en pourcentages des différents types de production, l'auteur a calculé la somme des différences à la moyenne nationale pour chaque produit et chaque canton. Le canton de Berne, et il fallait s'y attendre, connaît la structure de produc- tion la plus rapprochée de l'ensemble national (13,8 points de différence). Le canton de Fribourg apparaît au quatrième rang avec 16,4 points de différence, Neu- châtel au sixième rang (25,6 points), Vaud au douzième rang (35,8 points) et Genève au dernier rang (107,1 points) précédé par le Valais (95 points). D'autre part, la somme des différences (en valeur abso- lue) entre la part des cantons à l'ensemble de la pro- duction agricole suisse et la part des mêmes cantons au rendement brut des différents types de production, don- ne les résultats suivants: - 50 - Tableau 5 DISPERSION DES DIFFERENTES PRODUCTIONS CANTONALES PAR RAPPORT A LA MOYENNE SUISSE Somme des différences LAIT 14,8 PRODUCTION BOVINE 16,6 AVICULTURE 21,1 PRODUCTION PORCINE 29,0 APICULTURE 34,2 CULTURES MARAICHERES 35,0 CUNICULTURE 45,8 PRODUCTION CHEVALINE 46,2 ARBORICULTURE 48,6 POMMES DE TERRE 49,2 CEREALES 59,0 AUTRES CULTURES VEGETALES 73,0 BETTERAVES A SUCRE 73,2 PRODUCTION OVINE 75,0 PRODUCTION CAPRINE 98,8 TABAC 133,2 VITICULTURE 138,3 Source: H. Brugger Le lait et la production bovine sont les productions les plus également réparties à l'intérieur du territoire, alors que les cultures de la vigne et du tabac sont les plus dispersées. - 51 - 5.3 ESTIMATION DU REVENU CANTONAL A L'AIDE DE DONNEES FISCALES Les renseignements tirés des déclarations d'impôt ne se restreignent pas uniquement au domaine fis- cal mais intéressent aussi les secteurs économiques et sociaux. Moyennant certains aménagements, il de- vrait être possible, par ce biais, d'estimer le re- venu social cantonal. Cette tâche a été confiée par les autorités fribourgeoises à MM. Aregger et Du- (39) toit dans le but de comparer les résultats ob- tenus avec l'estimation du revenu cantonal réalisée par Fischer. Les informations contenues sur l'ensemble des décla- rations d'impôt ont été reportées sur un tableau gé- néral. Le revenu cantonal est défini comme "la somme des rémunérations de facteurs échéant aux personnes physiques ou morales, de droit public ou privé, rési- dant ou ayant leur siège dans le canton sans que distinction soit faite entre les rémunérations créées dans le canton ou en dehors de celui-ci" Pour l'économiste, le revenu recouvre une réalité différente de celle du représentant du fisc. La no- tion fiscale est plus vaste et comprend les recettes en espèces et en nature, sans spécification de la source. Le revenu se limite ainsi exclusivement aux recettes afférentes à la rémunération de facteurs, que ce soit sous forme de travail, de capital mobi- lier ou immobilier. Les transferts courants qui s'a- joutent aux revenus du travail et les transferts en capital qui viennent en sus de la fortune ne sont pas pris en considération. - 52 - Sur le plan pratique, il convient de déterminer la na- ture de chaque élément du revenu fiscal figurant dans la déclaration d'impôt du contribuable. Certaines ru- briques contiennent à la fois des rémunérations de facteurs et des transferts. En ce qui concerne les différences qui peuvent appa- raître entre les montants déclarés et les montants ef- fectifs de chaque rémunération de facteurs, les au- teurs de l'étude fribourgeoise admettent "que dans l'état actuel de la morale fiscale, il y a entre les deux montants un écart dont l'importance est en rap- port direct avec les possibilités de dissimuler les différentes catégories de recettes devant le fisc, respectivement avec les moyens de contrôle des servi- j *. 4.- .,(39) ces de taxation" . Ainsi, le résultat sera conforme à la réalité pour les revenus salariaux alors que les revenus issus d'une activité indépendante ou provenant d'immeubles et de capitaux mobiliers présenteront une marge d'erreur non négligeable. Pour le canton de Fribourg, les écarts entre les ré- sultats obtenus sur la base des montants déclarés - corrigés en fonction du schéma comptable - et les montants déterminés selon la méthode Fischer se pré- sentent comme suit : - 53 - 3,2 % d'écart pour les salaires et traitements des salariés 121,0 % d'écart pour les revenus d'exploitations indépendantes dans l'agriculture 25,6 % d'écart pour les revenus d'exploitations indépendantes dans les secteurs secondaire et tertiaire 76,0 % d'écart pour les revenus de la propriété échéant aux ménages privés (inté- rêts, dividendes, fermages). L'écart relatif aux intérêts, dividendes et fermages est dû en majeure partie à la sous-estimation du montant ef- fectif par la méthode directe, conséquence en dernier ressort de l'évasion fiscale. Les raisons des écarts importants entre les résultats des deux méthodes, pour les revenus d'exploitations indépen- dantes, sont à imputer aux déficiences des données direc- tes entraînant une sous-estimation, et à une surestima- tion dans la méthode indirecte. La divergence la plus importante se rapporte à l'estima- tion du revenu de l'agriculture (121 % d'écart). Ce sont principalement les déficiences des données directes qui expliquent cet écart, à savoir : 1.) "Les normes trop basses utilisées par les organes de taxation pour la détermination du produit du travail agricole". - 54 - 2.) "Les récoltes particulièrement bonnes de l'année 1967". Dans le système de taxation fiscale généralement appliqué en Suisse, la période de calcul précède d'un an la période de taxation. Ce décalage peut être la cause de sous- ou de surestimations nota- bles surtout lorsqu'une année de bonnes récoltes est suivie d'une année de récoltes particulière- ment faibles ou inversement. 3.) La non-concordance du concept de revenu agricole selon la définition du secrétariat des Paysans Suisses et le concept de "produit du travail a- gricole" tel qu'il est défini par le fisc. Le mode de calcul du produit du travail agricole, basé sur les données fiscales, est présenté dans le tableau 6 - 55 - Tableau 6 DETERMINATION DU PRODUIT DU TRAVAIL AGRICOLE (Pta) 1. Rendement brut (Rb) 2. Moins : Frais courants d'exploitation (estimés uniformé- ment à 40 % du Rb.) 3. Rendement brut épuré (selon barème fiscal) 4. Moins : Valeur locative du domaine (selon barème fiscal) 5. Moins : Frais de main-d'oeuvre (selon barème fiscal ou conformément aux frais effectifs si ces derniers A sont supérieurs aux frais selon le barème fiscal) 6. Revenu intermédiaire 7. Plus : Valeur locative du logement (selon barème fiscal) 8. Revenu déterminant pour le calcul des cotisations AVS (Assurance Vieillesse et Survivants) 9. Plus : Cotisations AVS ( 4 % de 8.) 10. Revenu déterminant pour la taxation de 1'Impôt Fédéral Direct (IDN) pour par ex. la 14ième période (1967-1968). 11. Plus : Adaptation pour la 15ième période de l'Impôt Fédéral Direct en % de la taxation de la période précédente soit de 10. 12. Revenu déterminant pour la taxation de la 15ième période. 13. Plus : Adaptation pour la 16ième période de l'Impôt Fédéral Direct (taxation pour les années 1971- 1972 basée sur le rendement moyen des années 1969-1970) en % de 12. 14. Revenu déterminant pour la taxation de la 16ième période Source: Aregger (39) - 56 - Commentaire du tableau 6 1. Rendement brut: Ce poste tient compte des recettes provenant: -) de la vente des produits agricoles -) de l'accroissement du jeune bétail (variation de stocks) -) de l'augmentation des provisions et avances des cultures -) de 1'autoconsommation du ménage de l'exploitant. 2. Frais courants d'exploitation: -) amortissements -) frais courants d'exploitation selon la nomencla- ture des recherches comptables (SPB) -) diminution des provisions. 5. Frais de main-d'oeuvre agricole: -) norme fixe issue an barème agricole (ensemble de la main-d'oeuvre autre que le chef d'entreprise) * figurant au tableau 6: Dans ce cas, il y a réadaptation du rendement brut épuré. 11. Les taux de majoration varient de 4 à 25 % selon la localisation de l'exploitation. 13. Taux de majoration de 10 à 20 % selon l'emplacement de 1'exploitation. 14. Ce montant correspond au produit du travail agricole (Pta) . - 57 - A titre de comparaison, la Commission d'experts char- gée de déterminer et d'apprécier le revenu paysan a pris en considération pour la détermination du revenu agricole (revenu familial tiré de l'agriculture) les postes qui figurent dans le tableau 7. Tableau_7 RENDEMENT BRUT ET REVENU AGRICOLE SELON LA COMMISSION VERTE ( . 1. Rendement brut 2. Moins : Charges matérielles 3. Revenu social 4. Moins : Intérêts des dettes (intérêts effectifs) 5. Moins : Frais de personnel (main-d'oeuvre étran- gère à la famille) 6. Revenu agricole - 58 - 5.31 Analyse comparative des concepts de Produit du travail agricole (Pta) et de Revenu agricole (Ra). Le tableau 8 fait ressortir les différences entre les deux approches et fait état des correctifs ap- portés aux différentes rubriques constitutives de l'estimation du Produit du travail agricole (ré- sultats de l'utilisation de la déclaration fisca- le) afin qu'elles soient assimilables aux rubri- ques correspondantes utilisées pour la détermina- tion du Revenu agricole (selon les exploitations contrôlées). 59 - Tableau 8 DU PRODUIT DU TRAVAIL AGRICOLE (Pta) AU REVENU AGRICOLE (Ra) METHODE FISCALE (cf. tableau 6) METHODE COMPTABLE (exploit.contrôlées) (cf. tableau 7) 1. RENDEMENT BRUT (Rb) : 1. RENDEMENT BRUT (Rb) : La valeur locative du do- Seul le loyer du logement maine a été soustraite, a été soustrait soit: -) le logement -) la location du bâtiment agricole -) la location des terres Correction: Ajouter au Rb la valeur locative afin qu'il n'y ait pas sous-estimation du Pta. FRAIS DE MAIN-D'OEUVRE: Frais moyens de la main- d'oeuvre familiale ou extra-familiale (selon barème fiscal). 2. FRAIS DE MAIN-D'OEUVRE : Frais de main-d'oeuvre fa- miliale ou extra-familiale touchant un salaire fixe. Frais de main-d'oeuvre calculés selon la méthode fiscale supérieurs à ceux calculés selon la méthode comptable. Pas de corrections mentionnées. INTERETS SUR DETTES: Ne sont pas déduits car ils figurent sur une feuille annexe à la dé- claration d'impôt des personnes physiques. 3. INTERETS SUR DETTES: Sont pris en considération. Correction: Déduire le montant des intérêts passifs dans l'estimation selon la méthode fiscale. - 60 - 5.32 Appréciation des résultats pour le canton de Fribourg La comparaison des résultats obtenus selon la métho- de semi-directe (soit la méthode fiscale adaptée au schéma comptable des exploitations contrôlées) ou selon la méthode indirecte de Fischer fait apparaî- tre une différence d'environ 100 millions de francs pour l'année 1967, ce qui est important pour un to- tal maximum d'environ 182 millions (Fischer). Le de- gré de sous-estimation est difficile à apprécier. Cependant, étant donné que la méthode Fischer con- duit à une surestimation par la décontraction des comptes nationaux et que la méthode fiscale entraîne plutôt une sous-estimation, le montant réel devrait logiquement se situer entre les deux résultats. La méthode fiscale recourt à un barème qui n'est pas mis à jour chaque année. Or, le revenu par ha de surface cultivée des exploitations contrôlées a con- nu une amélioration annuelle moyenne de 4 % au cours de la dernière décennie. En admettant que le barème ne soit reconsidéré que tous les cinq ans et qu'il corresponde à une situation réelle au moment de son introduction, il se sera creusé un écart de 20 % en- tre le revenu agricole réel de la cinquième année et le revenu agricole déterminé selon le barème fiscal. En ce qui concerne la méthode indirecte (méthode Fischer), la surestimation peut provenir soit d'une mauvaise clé de répartition du revenu agricole suisse soit d'une surestimation de ce dernier. Nous ne re- viendrons pas sur les avantages et inconvénients de la méthode indirecte que nous avons analysés précé- - 61 - déminent. Nous constatons cependant que les conditions naturelles et économiques de production du canton de Fribourg sont proches de celles de la moyenne natio- nale. Il ne devrait ainsi pas exister de distorsions dues à une mauvaise clé de répartition. Si pour le canton de Fribourg, la production céréaliê- re s'élève à 8,3 %, elle ne représente que 5,1 % de l'ensemble de la production helvétique. Il ressort du tableau 9 que la répartition des princi- pales productions du canton de Fribourg correspond presque à celle de la Suisse. Par contre, si les mêmes éléments devaient être utilisés pour déterminer le re- venu ou le rendement brut des districts fribourgeois, les sources d'erreurs seraient considérables. Le district de la Singine est le plus proche de la structure de production de l'ensemble de la Suisse ; les districts de la Gruyère et surtout de la Veveyse s'écartent presque deux fois plus de la structure de production nationale que le canton de Fribourg ne s'en écarte lui-même. (Cf. la dernière colonne du tableau 9). 62 u> cu tj wu ¦P (B +J O JJ u> ,T^ -M 1/1 U VO •H CTl M M ¦M --' U) •H S Tj D •P CU CU M (U U H P en « CU W m R -U Z (U W S o> U M Q 3 z 0 S Xl •ri . M O D Ck o Q rH (U e*> Tj 'CCj Z C U) W 0 -ri 4J 0 01 C 1H Z H) O O (U M 3 Fi (U tf O rH (0 O X! a - U O G (B 0 -P Cu •H P ¦P Cd (0 > M -ri ICU 3 TJ CT \(U MU M-I C U) 0 C U O •ri cd +J rH O 3 M TJ 3 O O M CU Oi 31 (Ol (Ul •HI ¦Si Hl II W U Q r- ID O CN OO VO O CN H TlI v co p- CN VO *)¦ H CTl «3" 5J p- m P- CN P- CTi •* 00 II Pm OP r-< r-< rH f-t rH rH rH II W TJ rH n p- m to m r-H P- Z n in p- O VO I rH O rH O M > CTv m p- p- P- m rH P- O II O p- VO 00 O ^1 CTi H r-i H II m <*> rH (N CM CM rH r-H n CN CN II TJ n 00 m T rH 00 m m Eh O O VO O VO M VO VO H r-H H rH I rH VO rH OO P- CN rH 00 00 CO II ?H" rH CM P- r-( m in p- p- H II <*> n "* «* ¦ze CN n "9" co CO II Ul TJ p- m CTi f P- CTl VO CN H O O •» co in ^ co CO J rH < « 00 *» CN m 00 o m CO r-i II H <*> m r-H m O CO O O rH r-H 00 m n U (U U CU (U (U U) OURG (U CU /(U C •ri >i CQ U II >1 C >i -r| Cn 0) H 0 cd Ul II M r-t ri (O (O •ri IU fr. m U O W 1-1 W > Z O Ul II H II •P -P -P HJ •P •P -P Eh U) U) U) Ul U) U) U) 23 O II -ri •ri -H ¦H ¦ri •ri •rH rtj Q Q Q a Q Q Q CJ ui i (I) rH U) ^ U) m •H 3 i Ul CCI 00 rH * in (U rH TJ *> (U U) o C M •H « O R rc) rH C (I) O Tl ¦p C 4J CO C) Ü •ri M 3 •P Tl Ul •r| 3 Q 0 4J Ul U a> •H rH M ta ¦P «u U) ri •H 1(1) TJ O 3 ¦ • TJ • - 63 - 5.4 ESTIMATION DU REVENU SELON UNE METHODE MI-DIRECTE, MI-INDIRECTE Les méthodes fiscale et indirecte (Fischer) nécessi- teraient soit des corrections importantes au niveau même de la politique fiscale, soit un réexamen complet du mode de calcul du revenu agricole par ha de surface cultivée des exploitations contrôlées par l'USP. Aregger a proposé un schéma, présenté dans le tableau 10, qui tient compte des renseignements statistiques existants. L'auteur procède, dans une première phase, à l'estimation du rendement brut comptable à partir du (42) rendement brut commercialisé calculé par Robatel Ce dernier s'est livré à un calcul direct et détaillé du rendement brut de l'agriculture fribourgeoise en 1965. Des indices de variation des productions natio- nales correspondantes, d'origine 100 en 1965, ont été déterminés et ont permis de projeter les valeurs de la production de 1965 sur l'année 1967. Il faut toute- fois noter que le choix d'une seule année comme base de série impose certaines précautions. Du fait de l'irrégularité des récoltes, les résultats d'une année particulière peuvent être éloignés de ceux d'une année normale ou moyenne. Si la valeur de la production agri- cole se situe à un niveau supérieur par rapport aux années antérieures et postérieures, les résultats de cette année de base ne peuvent donner une image fidèle de la production cantonale et partant de la producti- vité du travail. Pour retracer une évolution, le choix comme base de la moyenne des résultats de plusieurs années successives nous paraît la solution la plus ac- (43> ceptable. A ce propos, J. Klatzmann ' pense que, pour le calcul de la base d'un indice de production agricole, une période de cinq ans risque d'être trop courte et qu'il conviendrait de choisir une période - 64 - Tableau_10 ESTIMATION DU REVENU COMPTABLE A PARTIR DU RENDEMENT BRUT COMMERCIALISE (Calcul du revenu de l'agriculture fribourgeoise, 1967) en mios 1. Rendement brut commercialisé 1965 290,7 Indice de variation des différentes produc- tions selon la moyenne nationale (1965-67) 2. Rendement brut commercialisé 1967 334,6 3. Plus : autres rendements bruts (déduction faite de la location des bâtiments) et augmen- tation des avances de cultures et provi- sions soit 4% du rendement brut commer- cialisé de 1967 13,4 4. Rendement brut comptable 348,0 5. Moins: déduction pour rb des exploitations en régie 3,0 345,0 6. Moins: charges matérielles, 50% du Rb comptable. (Sources: recherches comptables, Grange- neuve) . 172,5 7. Revenu social de l'agriculture fribourgeoise 172,5 8. Moins: frais de personnel (source: déclarations fiscales) 19,2 9. Moins: intérêts des dettes (6160.- par ha SC moins int. hypoth. imputables au logement 18,8 10. Revenu agricole conformément à la définition des recherches comptables du SPS 134,5 11. Plus : revenu du ménage épuré 2,2 12. Plus : revenus accessoires provenant d'une ac- tivité indépendante 2,0 13. Revenu intermédiaire 138,7 14. Plus : revenu des pêcheurs et des horticulteurs 1,0 15. REVENU DE L'AGRICULTURE FRIBOURGEOISE 139,7 Source : Aregger - Dutoit - 65 - de 7 ans. Cette période, que l'on pourrait juger ex- cessive, s'applique avant tout aux productions végé- tales où les conditions atmosphériques exercent une action non-négligeable. En optant pour une période de 7 ans, Klatzmann cherche à éviter que, suite à une ou deux récoltes exceptionnellement abondantes, les récoltes postérieures soient inférieures à un indice 100 alors même que la tendance générale est à la haus- se. Le résultat de cette estimation auxiliaire du revenu de l'agriculture fribourgeoise ne peut avoir qu'une valeur indicative. Les données de base sont trop hété- rogènes et de ce fait les sources d'erreurs sont nom- breuses : -) rendement brut commercialisé calculé sur une seu- le année de base et non pas sur une moyenne de cinq années et plus, -) "le passage du rendement brut commercialisé au rendement brut comptable en postulant une identité de fait entre la valeur de la production de viande bovine et des bestiaux achetés, d'une part, et la valeur d'accroissement des bovins et veaux gras d'autre part"(39), -) difficultés rencontrées lors de l'évaluation des intérêts des dettes en raison des données de base contradictoires, (42) -) méthode d'estimation du rendement brut . Cette dernière est basée sur la division du territoire cantonal en trois zones homogènes : la plaine, le plateau et les préalpes. - 66 - L'appréciation de la production végétale est réalisée sur la base de rendements différenciés à l'hectare selon les trois différentes zones. Le rendement brut des forêts privées (5 millions de francs) figure au sommaire de la production végétale. En ce qui concerne la production animale, des critères de rendement par tête ont été appliqués. La norme utilisée pour la pro- duction porcine nous paraît surestimée; en effet, en retenant un facteur de conversion de 150 abattages pour un effectif de 100 têtes, on a largement surpassé le facteur de conversion correspondant à la moyenne suisse qui s'établit aux environs de 120 abattages. A elle seule, cette différence peut être la cause d'une appréciation surfaite de la production porcine de quel- que 20 %. D'autres postes, telle l'aviculture, sont par contre sous-évalués. L'estimation auxiliaire (méthode mi-directe, mi-indi- recte) de revenu de 1'agriculture fribourgeoise aboutit à un résultat de 139,7 millions, qu'il convient de com- parer aux résultats obtenus selon la méthode indirecte de Fischer (182 millions) ou selon l'estimation fiscale (83 millions). 5.5 METHODE DIRECTE La Suisse connaît en fait peu d'études et d'applications selon la méthode directe. Nous avons recherché, notam- ment pour la région de Suisse occidentale, les travaux réalisés dans ce sens. Les recherches et applications que nous avons pu recenser peuvent se répartir en deux catégories; a) les études cantonales b) les études microrégionales et communautaires (de communautés). - 67 - 5.51 Etudes cantonales La Chambre vaudoise de l'agriculture tient à jour, depuis 1940, le rendement brut de l'agriculture vaudoise. Cet organisme qui publie annuellement les résultats du rendement brut de l'agriculture vaudoise dans "Terre Romande" a retenu l'analyse par produits et a mis au point une méthode de calcul propre. Nous reviendrons sur cette derniè- re et sur les travaux relatifs à l'évolution du rendement brut de l'agriculture fribourgeoise dans un chapitre consacré à l'étude comparative de di- verses estimations cantonales (cf. tableau 23). Les estimations de la Chambre vaudoise de l'agri- culture permettent de suivre l'évolution de la production au niveau cantonal. A cet effet, la ré- partition en pourcentages (tableau 11) de la va- leur des différentes productions au cours des trente dernières années est particulièrement si- gnificative. Il apparaît clairement que les modi- fications se rapportant aux types de production se sont avant tout réalisées dans la période d'après-guerre jusqu'en 1960. L'occupation du sol et l'évolution de la production animale au niveau cantonal s'étant par la suite quelque peu stabili- sées. - 68 - Tableau_ll PART DES DIFFERENTES PRODUCTIONS DANS LE PRODUIT BRUT DE L'AGRICULTURE VAUDOISE DE 19 40 A 1970 PRODUCTIONS 19 4 0 19 5 0 19 6 0 19 7 0 Céréales 10,8 14,0 17,8 13,4 Pommes de terre 8,1 5,0 5,6 5,4 Betteraves à sucre 0,9 2,0 1,6 2,2 Tabac 0,5 0,6 0,6 0,9 Viticulture 6,9 15,0 14,1 15,4 Arboriculture 1,5 2,0 1,5 2,7 Légumes 5,9 4,0 6,0 5,9 Oléagineux 0,4 1,0 1.8 Divers PRODUCTION VEGETALE 34,6 43,0 48,2 47,7 Production bovine 14,1 11,5 12,6 14,1 Production laitière 35,5 32,0 27', 9 27,6 Production porcine 10,4 6,5 7,3 6,9 Moutons 0,5 0,3 0,4 0,5 Chèvres (viande) 0,1 0,1 - - Volaille 4,1 5,5 3,4 3,0 Apiculture 0,7 0,6 0,2 0,2 Cuniculture - - - - PRODUCTION ANIMALE 65,4 57,0 51,8 52,3 TOTAL 100,0 100,0 100,0 100,0 ====================: ==== s= s= =5 s==s=======s= ========= ============ ======== Source; Chambre vaudoise de l'Agriculture - 69 - 5.52 Indicateur de la mesure de la force économique régionale Suite à une requête de 1971 du délégué aux questions conjoncturelles, un Groupe de travail a tenté d'éla- borer des indicateurs économiques permettant de sup- pléer à la carence de comptabilités cantonales ou régionales. La nature de l'indicateur, qu'il soit de force économique ou de bien-être, n'a pas été im- posée au groupe de travail. Ce dernier s'est écarté des sources statistiques traditionnelles, c'est-à- dire des statistiques des salaires de 1'OFIAMT ou de l'impôt fédéral direct. La raison principale de cette éviction réside dans le fait que l'emploi de ces statistiques ne correspondait pas au découpage géographique désiré. D'autre part, ces sources n'étaient disponibles qu'avec un certain retard et l'une d'entre elles devrait connaître d'importantes modifications dans le nouveau projet de péréquation financière. Base et méthode des différents éléments de l'indica- teur <83) Le revenu du travail de l'ensemble des personnes oc- cupées dans la région n (E ) correspond au revenu du travail des personnes occupées dans le secteur primaire (E ) et les secteurs secondaire et ter- tiaire (E 2+3) n ,.I1 ,1,. 2 + 3 T 2,3, E =a (b.k.l +b .1 ') n n n n n n - 70 - L'équation ci-avant comprend les éléments suivants: (a ) part des personnes actives par rapport à la population résidante pourcentage des secteurs primaire, se- condaire et tertiaire par rapport à l'ensemble des personnes actives. Ces éléments sont tirés du recensement de la population de 1970 et du recensement des entreprises de 1965. Pour déterminer l'indice général, les méthodes varient sui- vant les secteurs d'activité. Avant de décrire, de fa- çon plus détaillée la marche à suivre pour le secteur primaire, nous résumerons brièvement la démarche propo- sée pour les secteurs secondaire et tertiaire. „2+3 ,2+3 .2+3 E = a . b .1 n n n n 2+3 (1 ) indice du niveau des salaires. L'indice 100 représente chaque fois la valeur correspon- dant à la moyenne de l'ensemble du territoire helvéti- que. Il s'agit de multiplier successivement l'indice mesurant le rapport de la population active à l'ensem- ble de la population (a ) par l'indice représentant la part des secteurs secondaire et tertiaire dans l'ensem- ble de la population active (b ) et par l'indice des salaires de la région. Ce dernier est obtenu par la com- binaison des indices des salaires de la Caisse Nationale Suisse d'Assurances, de l'Office Fédéral de l'Industrie, des Arts et Métiers et du Travail et des entreprises nationales des CFF et des PTT. (bJ b2 + 3) n - 71 - Indice du revenu agricole (E ) ------------------------- n La section de l'agriculture du Bureau fédéral de sta- tistique a fait récemment une estimation officieuse de la production agricole globale par district pour l'année 1969 (voir tableau 24). Cette estimation a été réalisée selon la méthode di- recte et elle recouvre le produit de la branche; elle ne peut donc être comparée à une ventilation par can- ton des chiffres du Secrétariat des Paysans suisses. Le rendement brut épuré calculé par ce dernier repré- sente la valeur des produits qui quittent l'exploita- tion, qui sont auto-consommés ou modifient les stocks alors que la production globale tient compte à la fois de la production commercialisée et de l'auto-approvi- sionnement (semences, fourrages, élevage). Selon la Commission, la production agricole globale est un meil- leur indicateur du revenu agricole que le rendement brut épuré. Cette assertion s'appuie sur le fait que l'auto-approvisionnement fourrager - appelé aussi base fourragère - permet de juger de l'importance des achats à l'extérieur; ces achats ayant une influence certaine sur le niveau des revenus. Ce point de vue n'est pas partagé par tous les auteurs: (45) Jouhandet-Bernardat pense que l'indicateur de pro- duit peut renseigner sur l'importance du produit dans l'optique de la production. Mais dans l'optique du re- venu, il n'est pas significatif de ce que peuvent pos- séder comme pouvoir d'achat les résidents de telle ou telle région, car une partie de la valeur ajoutée peut échoir à des non-résidents. - 72 - La production globale est estimée à partir de normes moyennes telles que le rendement à l'hectare ou l'uni- té de gros bétail (UGB). Le rendement brut épuré est calculé, du moins partiellement, sur la base des quan- tités produites effectives. Le Bureau fédéral de statistique s'appuie sur les don- nées du dernier recensement des exploitations de 1969. Les prix moyens à la ferme sont repris des publications du Secrétariat des Paysans suisses. Selon la Commission verte , seule la main-d'oeuvre familiale est prise en considération pour la détermina- tion du revenu agricole. Cette interprétation restric- tive ne saurait convenir à l'estimation du produit agri- cole par tête, aussi a-t-on retenu l'ensemble du person- nel permanent et temporaire. Le rapport de conversion est de 4 actifs temporaires pour 1 actif permanent. L'indice non corrigé de la valeur de la production agri- cole régionale s'obtient en comparant à la moyenne suis- se le rapport de la production agricole globale régionale au personnel régional permanent et non permanent de l'agriculture. Facteur de correction de l'indice Le facteur correctif mesure le rapport entre le revenu agricole moyen qui correspond au chiffre de la comptabi- lité nationale divisé par le personnel familial perma- nent, et le revenu moyen par tête de l'ensemble des sa- lariés. Les deux composantes de ce rapport ont été cal- culées sur la base du recensement des entreprises de - 73 - 1965. Le facteur de correction sert à mieux situer l'agriculture par rapport aux autres secteurs, mais il ne modifie en rien la répartition à l'intérieur de la branche "agriculture". Analyse critique de l'indicateur La problématique réside dans l'utilisation d'un indica- teur de produit comme valeur significative du revenu agricole. Seul un poste particulièrement représentatif de la liste des charges réelles était à même de four- nir l'élément correctif nécessaire. En raison du manque de statistiques valables relatives aux fourrages et aux engrais, n'aurait-on pas pu rete- nir la consommation de carburant ? La franchise de taxe accordée aux agriculteurs pour la consommation de carburant permettant de régionaliser et de reconstituer les quantités utilisées. Il est urgent de pouvoir dis- poser de comptabilités d'exploitation agrégées où les résultats ne seraient plus seulement présentés en fonc- tion du type d'exploitation comme le préconise le Rap- port vert mais aussi selon la localisation administra- tive (districts, cantons). Les facteurs régionaux de différenciation retenus par le Bureau Fédéral de Statistique (BFS) se limitent aux surfaces cultivées et à l'effectif du cheptel. Pour un indicateur de ce type, il n'y a pas d'objection majeure à ce que le calcul de l'indice de base ne se - 74 - fasse que tous les cinq ans. Des indices de varia- tion devraient permettre de suivre l'évolution pour les autres années de la période. Il suffirait d'ap- pliquer des indices de volume, de prix et de valeur calculés sur les plus importantes spéculations agri- coles. 5.53 Estimations basées sur la connaissance des données micro-économiques de l'entreprise agricole En 1970, environ 2800 exploitants agricoles tenaient une comptabilité contrôlée par des offices privés ou semi-publics. Ces comptabilités sont contrôlées principalement par le Secrétariat des Paysans suis- ses à Brugg (environ 800 exploitations), les services régionaux de vulgarisation agricole de Lausanne et Küssnacht (environ 550 à 600 exploitations) et par les bureaux d'ingénieurs-conseil Nebiker à Sissach et Kindlimann à Meilen (environ 360 exploitations), ainsi que par les directions cantonales des finances de plusieurs cantons. Les offices mentionnés ci-des- sus recourent à des systèmes comptables différents et peu comparables entre eux. Un effort de coordina- tion a permis récemment aux services fédéraux de pu- blier un rapport mettant l'accent sur la nécessité d'une plus grande intégration surtout en ce qui con- (47) cerne la transparence des résultats Des sources d'informations, hormis leur destination première - c'est-à-dire l'analyse de l'exploitation agricole -, peuvent être utilisées à d'autres fins : - 75 - a) Le rapport du groupe de travail de la division de (47) l'agriculture mentionne successivement la vulgarisation agricole, la recherche agronomique (par exemple lesnéthodes économiques de gestion, la politique agraire, les estimations d'exploita- tions, l'imposition fiscale). Sous la rubrique de politique agraire, les experts rappellent que maintes fois les résultats d'ex- ploitations agricoles ont été extrapolés au niveau national soit par grandeurs d'exploitations, soit par structure de production. b) D'autre part, l'Institut d'économie rurale de l'Ecole Polytechnique de Zurich élabore actuelle- ment une classification représentative des exploi- tations agricoles helvétiques . Cette classi- fication devrait permettre une approche dynamique de l'unité de production et ainsi faciliter le passage des données micro-économiques aux données régionales ou nationales. Le passage du niveau micro-économique de l'exploi- tation agricole au niveau macro-économique de l'agriculture régionale ne saurait s'accomplir sans respecter un certain nombre de précautions : -) Les données de base doivent être récoltées de façon homogène et être représentatives du mi- lieu en question. - 76 - -) Les données statistiques qui permettent d'ob- tenir par multiplication les données globales ne doivent pas être des estimations. A cet ef- fet, on recourt à des données provenant de re- censements, exhaustifs ou sur échantillons. L'étude approfondie des comptes d'exploitation ren- seigne sur leur représentativité et permet de déga- ger les correctifs à apporter afin d'obtenir une image plus réaliste de l'activité agricole régiona- le <4). (49) La Commission verte en comparant la structure de la production et l'étendue des domaines des ex- ploitations-témoins avec celles de l'ensemble des exploitations a proposé un coefficient de pondéra- tion permettant de corriger l'échantillon des ex- ploitations-témoins . Selon Delfaud ,la méthode des comptes de ges- tion peut bien être transposée du niveau micro- au niveau macro-économique, mais les soldes ne sont pas comparables. Les exploitations peuvent être com- parées entre elles, les agricultures régionales éga- lement. Il n'est par contre pas possible de confron- ter les résultats régionaux avec les résultats d'ex- ploitations. - 77 - 5.54 Etudes communautaires Cette approche permet de voir dans quelle mesure le village ou la vallée, pris comme un tout, sont en progression économique ou au contraire en ré- gression. Pour l'économiste, il s'agit, dans le cadre de travaux d'anthropologie, de déterminer la distribu- tion du produit brut du village par groupe d'acti- vités professionnelles ou pour la communauté dans son ensemble. Il convient aussi de distribuer fonc- tionnellement le produit brut villageois en rentes, salaires et revenus des entrepreneurs. Le groupe de recherches en Anthropologie de Lausan- ne a réalisé un important travail sur les villages d'Oppens et d'Orzens (district d'Yverdon) . Dans le cadre de cette monographie, le système comp- table employé pour l'étude de la production relève à la fois des comptes d'exploitation des centres de vulgarisatiïi et de la comptabilité nationale. Il en (52) résulte une comptabilité globale "dont le point de départ des calculs est le même que dans le systè- me de comptabilité classique: l'exploitation agrico- le. Une fois additionnés les résultats de l'ensemble des exploitations agricoles considérées, des correc- tions sont faites pour éviter des doubles emplois en s'inspirant des techniques de la comptabilité natio- nale". - 78 - Vallat a présenté les principales articulations du système comptable utilisé à Oppens et Orzens. "Le compte d'exploitation des entreprises non-finan- cières reprend les opérations directement liées à la production. Le compte d'affectation retrace la dis- tribution des revenus. Le compte de capital met en regard l'investissement net des entreprises d'une part, leurs épargnes, leurs besoins de financement et les transferts de capitaux dont elles ont besoin". * * * DEUXIEME PARTIE ETUDE APPLIQUEE SUR 33 DISTRICTS DE SUISSE OCCIDENTALE - 79 - 6. METHODE D'ESTIMATION DU PRODUIT BRUT AGRICOLE REGIONAL 6.1 PRODUIT BRUT AU NIVEAU REGIONAL L'optique du produit brut serre les faits de près car elle donne connaissance du produit et non de la répartition ultérieure de celui-ci. Au niveau de l'étude régionale, le choix du produit brut s'impose fréquemment en raison du manque de données relatives aux revenus et à la dépense. Pour le secteur agricole l'approche par le produit nous paraît plus aisée que celle par le revenu. En effet, les agents agricoles régionaux produisent sur place et, contrairement à d'autres secteurs, la mesure du produit brut est moins contestable que celle du re- venu perçu. Les comptabilités régionales agricoles établies selon la méthode directe ont été réalisées, (53) dans la plupart des cas, à partir du produit brut L'évolution de la production doit être retracée à l'aide d'indices composites. En effet, "la production agricole régionale regroupe un ensemble de produits de nature et de valeurs différentes dont il ne peut être question d'additionner directement les quantités. Seules des valeurs peuvent l'être. Les différentes quantités produites seront donc pondérées par les (54) prix respectifs des produits" - 80 - En raison de l'hétérogénéité des sols et des structu- res de production, il convenait de retenir une unité administrative suffisamment petite et pour laquelle on dispose de renseignements statistiques. Le choix de la commune permettrait un découpage ré- (55) gional en zones plus homogènes qui s'étendraient sur un ou plusieurs cantons. Cependant, pour une dé- marche rétrospective, certaines données communales n'étaient plus disponibles au Bureau Fédéral de Sta- tistiques et l'utilisation de renseignements canto- naux n'était pas recommandée en raison de la non-con- cordance des dates et des méthodes cantonales de re- censement. Quel que soit le choix de l'unité spatiale, il nous semble opportun de procéder simultanément à la réali- sation des comptes du canton et des districts qui le composent. On ne peut, dans l'état actuel des choses, considérer la région ou la micro-région comme un es- pace homogène où tout serait ordonné en fonction d'un ensemble absolument autonome et ne subirait aucune influence extérieure. Il ne nous a pas toujours été possible de tenir compte de ces influences extérieu- res, notamment pour la vente entre districts d'ani- maux d'élevage ou de plants. 6.2 SOURCES ET METHODES DE CALCUL DE CHAQUE TYPE DE PRODUCTION Nous retiendrons l'ensemble des produits qui figurent sous la rubrique "Rendement brut épuré de la produc- tion agricole suisse" des publications du Secrétariat des Paysans suisses. - 81 - 6.21 Production végétale La Régie fédérale des blés dispose des tableaux récapitulatifs par offices locaux qui donnent des renseignements précis sur la quantité et la valeur des livraisons de céréales ainsi que sur le montant des primes de mouture. Si la quantité et la valeur des livraisons de céréales ne posent pas de problèmes particuliers, les primes de mou- ture nécessitent une étude plus approfondie. En effet, le montant de la prime ne correspond pas à une valeur de•commercialisation ou d'auto-con- sommation, elle ne représente qu'une, partie de cette valeur. Nous avons considéré les quantités de céréales au bénéfice de primes de mouture comme de l'auto- consommation et à ce titre, nous avons retenu un prix au quintal de 15 à 20 francs inférieur à ce- lui de la Régie des blés (56) . Les céréales moulues auprès des meuniers accrédi- tés ne sont destinées qu'en partie à la consomma- tion humaine. Le pourcentage permettant de disso- cier la consommation humaine de l'affouragement est calculé par la Régie fédérale des blés au ni- veau cantonal. Nous avons repris ce pourcentage pour chaque district du canton correspondant. - 82 - L'Association suisse des Sélectionneurs tient une statistique détaillée de la quantité et du montant des semences contrôlées par ses services. Les se- mences qui proviennent de producteurs non-affiliés ont été négligées (environ 5% au niveau suisse). Les chiffres concernant l'assurance grêle nous ont directement été communiqués par la "Suisse-Grêle" à Zurich. Les autres études régionales relatives à la Suisse ont toutes retenu un rendement moyen à l'hectare multiplié par une surface de production Les céréales comprennent les productions de blé, de seigle, d'épeautre et de méteil. Les primes de cultures fourragères ne sont pas comprises dans cette rubrique. Ces transferts, ne s'incorporant pas directement au prix d'un produit vendu sur le marché, ne devraient être pris en considération que dans le cadre d'un compte d'exploitation. Les four- rages sont en fait vendus sous forme de lait et de viande, et nous avons négligé leurs échanges de district à district en admettant une balance exté- rieure équilibrée. 6.212_Pommes_de_terre Il est difficile de saisir la production de pommes de terre au niveau de la commercialisation. Les seules données officielles portent sur les surfaces cultivées. La Régie fédérale des Alcools et l'Union Suisse des Paysans (USP) ne partagent pas le même - 83 - avis sur le rendement à l'hectare. Pour les pério- des qui nous intéressent, ces deux organismes pu- blient les moyennes nationales suivantes: Tableau_12 RENDEMENTS MOYENS A L'HECTARE SELON DEUX ORGANISMES NATIONAUX USP REGIE DES ALCOOLS 1955 173 q/ha 210 q/ha 1960 245 q/ha 304 q/ha 1965 231 q/ha 293 q/ha 1970 315 q/ha 351 q/ha Au niveau régional, il a été difficile de trouver des arguments scientifiques permettant d'opérer un choix objectif. Cependant, les indications des orga- nismes agricoles cantonaux ainsi que des stations de recherche agronomique ont permis de pondérer les rendements calculés par l'USP ou la Régie fédérale des Alcools. Tableau_13 RENDEMENT A L'HECTARE DANS LES DIFFERENTS CANTONS() FRIBOURG GENEVE NEUCHATEL VAUD MOYENNE 1955 *208 *188 *193 *184 193 1960 *260 "190 *253 *259 241 1965 248 219 275 294 259 1970 320 320 320 350 327 *) : Prix et récolte: Brugg, sinon chiffres corrigés par les services cantonaux. - 84 - Auto-approvisionnement Selon les normes de gestion, la consommation annuel- le de pommes de terre par porc se situe actuellement entre 450 et 500 kg. Ces normes s'appliquent aux ef- fectifs porcins appartenant à des agriculteurs de profession ne possédant pas de halles d'engraisse- ment et qui cultivent des pommes de terre. De 1955 à 1970, les résultats des comptabilités agricoles lais- sent apparaître une consommation décroissante de pom- mes de terre par porc/année. Pour la Suisse romande, les chiffres retenus sont les suivants: Tableau_14 1955 900 kg par porc/année 1960 800 kg par porc/année 1965 650 kg par porc/année 1970 550 kg par porc/année Les effectifs de porcs retenus sont ceux des exploi- tations d'agriculteurs exerçant la profession à plein temps. Ces chiffres basés sur une moyenne nationale sont cor- rigés par des informations émanant d'instances canto- nales. Quel que soit le niveau d'auto-approvisionne- ment des porcs, une production brute minimale de 300 kg par exploitation productrice de pommes de terre a été retenue. Pour les années 1955, 1960 et 1965, les chiffres correspondants s'élèvent à 350, 340 et 320 kg par exploitation. - 85 - Plants de pommes de terre De la surface totale cultivée en pommes de terre, une part non négligeable est consacrée à la pro- duction de plants (semenceaux). L'Association suis- se des Sélectionneurs contrôle quelque 65 % de cet- te production et fournit des renseignements précis sur la répartition spatiale, le rendement et la va- leur de cette dernière. Les cultures non contrôlées par l'Association suisse des Sélectionneurs ont été réparties proportionnellement aux surfaces recen- sées par cette dernière. Des rendements et prix moyens identiques ont été appliqués. Pour l'année 19 55, seules des informations au niveau cantonal ont pu être communiquées. Nous avons admis une répartition par district'semblable à celle de 1960. 6^213__Betterave_à_sucre La sucrerie d'Aarberg achète l'ensemble de la culture de la betterave sucrière cultivée en Suisse romande, et a longtemps été un exemple de monopsone. L'adminis- tration de cette entreprise renseigne sur les surfaces cultivées, les quantités livrées ainsi que les prix moyens par district. La construction d'une deuxième sucrerie, à Frauenfeld, a permis une expansion des cultures betteravières dans les régions géographiquement rattachées à l'usi- ne d'Aarberg. - 86 - 6^214__Tabac La section pour l'imposition du tabac de la Direc- tion générale des Douanes contrôle l'ensemble de la production tabacole indigène. On relève deux types de cultures: l'une, dite cul- ture paysanne, livre le tabac séché (Tabac P) alors que l'autre, appelée tabac de concessions, se borne à livrer le tabac vert (Tabac C). Le rapport sur la culture et le rendement du tabac indigène de la Section pour l'imposition du tabac renseigne sur la quantité et la valeur de la production par commune. Nous avons retenu comme autre source de renseigne- ments l'Enquête sur le coût de production du tabac indigène émanant de la Commission paritaire de la Fédération suisse des associations de planteurs de tabac (FAPTA) et de la Société coopérative pour l'achat du tabac indigène (SOTA) . Le fort accroissement dans les rendements à l'unité de superficie et l'amélioration des prix ont permis d'augmenter sensiblement les recettes malgré une réduction de superficie. 6^215__Colza La Confédération garantit la mise en valeur de la récolte de colza pour les surfaces qu'elle a agréées. Il existe ainsi une statistique précise auprès des départements cantonaux de l'agriculture et des fédé- rations cantonales d'agriculture - 87 - La production et la valeur de cette dernière, au niveau de chaque district, sont communiquées par les organismes sus-mentionnës. 6.216 Cultures maraîchères Les Offices cantonaux directement intéressés par les cultures maraîchères détiennent une im- portante documentation. Ainsi, a-t-il été possi- ble d'apprécier selon des critères uniformes la production brute par district. La production ma- raîchère se subdivise en quatre spéculations : -) les cultures sous verre (serres) -) les cultures sous châssis -) les cultures sous plastique -) les légumes de pleine terre. Ces quatre types de cultures relèvent de la produc- tion intensive. Il faut y ajouter la production des jardins agricoles familiaux. Pour cette dernière production, nous avons pris en considération une surface de 1 are par exploitation de plaine et ½ are par exploitation de montagne. Le rendement retenu pour les quatre années de référence a été estimé à : 2 Frs. 3.50 au m en 1955 et 1960 2 Frs. 4.00 au m en 1965 2 Frs. 4.50 au m en 1970. - 88 - Les rendements varient considérablement suivant qu'il s'agit d'une culture sous verre pour laquelle, en 2 1970, ils se situent entre 25 et 30 francs le m ou d'une culture de plein champ pour laquelle les chif- 2 fres atteignent le maximum de 2.70 francs le m . La pose d'un tunnel plastique protecteur peut multiplier ce dernier rendement par deux, voire par trois. Il existe une Bourse des légumes mais ses indications semblent être moins suivies que celles de la Bourse aux fruits. La Bourse aux légumes n'apporte pas des renseignements précis sur les prix pratiqués dans chaque district. Le choix d'un rendement brut à la surface paraît être la méthode présentant le moins d'arbitraire pour ce type de production intensive où les rendements, selon qu'il s'agit de légumes de plei- ne terre ou de légumes de serre peuvent être décuplés. Pour l'année 1970, la Chambre vaudoise de l'Agricul- ture, sur la base d'évaluations de l'Office des cul- tures maraîchères, annonce une production d'une va- leur de 29 millions. En admettant, selon les statisti- ques de Brugg, que le pays de Vaud participe à raison de 10 % à la production nationale de légumes, cela reviendrait à évaluer la production nationale à 290 millions. Or, pour la même année, l'USP estime la production helvétique à 165 millions. Le même raison- nement appliqué à nos estimations situe la production helvétique aux environs de 181 millions. 6^217__Viticulture Les Départements de 1'agriculture des cantons romands contrôlent par l'intermédiaire de la déclaration - 89 - obligatoire de récolte la production de moût dans les différents districts. Une forte dispersion de qualité du moût sur un territoire restreint carac- térise la production viticole et rend aléatoire tout calcul de prix moyen. Il est possible de relever sur la superficie viti- cole d'un village des variations de l'ordre de t 10% par rapport à un prix moyen. La Convention viticole et l'Accord de stabilisation, bien qu'ils ne soient pas toujours respectés, res- tent des indicateurs valables des différences de prix. S'il existait une statistique officielle rela- tive aux différentes qualités de moût, il eût été possible par pondération de retrouver directement des prix moyens régionaux. Pour les cantons de Neuchâtel, de Genève et de Fri- bourg, les prix ressortent de la publication "Prix et Récoltes" de l'USP corrigés par les offices canto- naux compétents. Pour le canton de Vaud, ces rensei- gnements ont pu être fournis par la Chambre vaudoise de l'Agriculture et l'Accord de stabilisation. Pour la production de vin rouge, nous avons admis un prix cantonal uniforme. 6_.218__Fruits Méthode d'estimation: Les seules sources statisti- ques disponibles au niveau du district sont les re- censements fédéraux des arbres fruitiers de 1951, 1961 et 1971. Il faut y ajouter les recensements re- - 90 - latifs à l'utilisation du sol de 1955, 1960, 1965 et 1969 pour les cultures fruitières intensives, c'est- à-dire les plantations compactes de basses-tiges et de demi-tiges. En ce qui concerne les statistiques des arbres fruitiers, on peut constater que les pé- riodes de recensement ne correspondent pas aux années retenues dans la présente étude. Les effectifs recen- sés en 1961 et 1971 ont été repris sans adaptation, respectivement pour les années 1960 et 1970, à l'ex- ception des cultures intensives pour lesquelles nous disposons de renseignements précis. Pour 1955 et 1965, nous avons utilisé un correctif linéaire calculé sur les résultats cantonaux. Ce correctif tient compte des campagnes d'abattage ainsi que des différences en- tre les recensements décennaux. Les cultures intensi- ves et les vergers agricoles ont fait l'objet d'une étude séparée. Les premières ont été estimées sur la base de rendements à l'hectare communiqués par des (59) centres de gestion . Ces rendements, calculés sur la moyenne d'au moins 6 exploitations du district se rapportent à la période 1965-1970. Pour 1955 et 1960, les rendements ont été corrigés par un indice mettant en relation les prix et les quantités moyens de la ré- colte cantonale. Parmi les cultures fruitières non-intensives, une dis- tinction a été opérée entre les fruits à noyaux et les fruits à pépins. La production moyenne par arbre et un prix moyen calculés sur des données cantonales sont les paramètres retenus pour l'estimation de la produc- tion des cultures non-intensives. L'utilisation de méthodes différentes pour l'apprécia- tion de la valeur de la production arboricole nous est dictée par la nature des statistiques existantes. - 91 - 6.22 Production animale Les principaux postes de la production animale relè- vent de !ba production de viande des différentes es- pèces et de la production directe de ces dernières, soit le lait, les oeufs, la laine et le miel. Les recensements fédéraux du cheptel ont eu lieu en 1956, 1966 et 1971. Nous avons chaque fois retenu ces chiffres pour les années 1955, 1965 et 1970. Les recensements cantonaux doivent être utilisés avec prudence car, selon qu'ils sont organisés au printemps ou en fin d'année, les variations d'effec- t fi ? 1 tifs peuvent être importantes 6i221__Lait Nous n'avons pris en considération que le lait de vache. Les utilisations de lait à l'intérieur de la ferme pour l'alimentation du petit bétail sont con- sidérées comme intra-consommations. Elles ne sont donc pas comptabilisées. L'approche de la production laitière peut se faire de deux manières : 1.) Partir de l'offre totale résultant de la multi- plication du nombre de vaches par le rendement moyen, et soustraire les quantités de lait uti- lisées pour l'élevage des jeunes animaux. Le rendement moyen régional par vache est mal con- nu? aussi avons-nous préféré adopter une démar- che contenant moins d'éléments aléatoires. - 92 - 2.) Se limiter aux quantités commercialisées qui sont saisissables au niveau des locaux de coulage et ajouter les volumes auto-consommés à la ferme. Cette seconde méthode, que nous avons préférée, exclut toute opération industrielle du type fabrication de fromage ou de beurre. Il n'existe pas de statistique de production laitière au niveau du district. Les producteurs de lait sont affiliés à des fédérations régionales qui ne recou- vrent pas des districts ou des cantons. Certains can- tons, voire districts, sont tiraillés parfois entre 3 fédérations de producteurs. Pour reconstituer le produit du district, il a fallu rassembler des informations au niveau des sociétés de laiterie communales. Ces dernières sont tenues de fournir des renseignements précis à leur fédération sur la récolte de lait. Les ventes de lait qui passe directement du producteur au consommateur figurent dans la statistique. Auto-consommation : La publication annuelle "Statis- tiques et évaluations" de l'USP renseigne sur la con- sommation moyenne de lait par exploitation. Ces normes, calculées au niveau fédéral, ne tiennent pas compte des différences régionales; cependant, après confrontation avec différentes données des centres de gestion canto- naux, elles nous paraissent les plus appropriées à notre démarche. - 93 - Prix: Les fédérations nous ont communiqué les prix moyens pratiqués sur leur territoire. L'enumeration des différents facteurs composant le prix de vente du lait à la production témoigne de la complexité d'une évaluation du prix moyen régional: ce dernier se com- pose des éléments suivants: le prix de base garanti et fixé par la Confédé- ration la retenue provisionnelle en tant que participa- tion aux difficultés d'écoulement l'indemnité pour la fabrication du fromage en zone d'ensilage l'indemnité pour l'interdiction d'ensiler le supplément local (ristourne des coopératives, ou autres types de rétrocessions). 6^222__Viande_bovine La production de viande a été estimée en fonction d'un coefficient de rendement par tête calculé au niveau fé- déral. Pour déterminer de façon précise la production de viande par district, il faudrait pouvoir saisir de manière rigoureuse: -) "le nombre et le poids des animaux nés et engrais- sés dans la région, -) le nombre et le poids des animaux nés et engrais- sés dans la région et expédiés maigres pour l'en- graissement, -) le nombre et le gain de poids des animaux arrivés maigres et engraissés dans la région" (63). - 94 - Cela implique la connaissance des entrées et sorties de trois catégories d'animaux: les "élèves", les ani- maux d'engraissement et les animaux de rente (vaches, boeufs) destinés à être abattus. L'application d'un coefficient de rendement par tête présente plusieurs inconvénients : a.) il admet des rendements et une structure du troupeau uniformes sur l'ensemble du territoire, b.) il néglige l'activité d'élevage en tant que tel- le et surestime la production de viande dans les régions d'élevage. Ce qui est vendu comme bétail d'élevage par les régions de montagne principale- ment, est en fait appréhendé comme bétail d'abat- tage selon ce mode de faire. Deux organismes (CBV et USP) publient annuellement les quantités de viande abattue. Ces quantités rappor- tées au bétail recensé en cours d'année donnent le ren- dement en viande par tête. Ce rendement recouvre une production de qualité et d'espèces différentes (viande de veau, de boeuf, etc...). Pour calculer le prix ré- gional moyen de cette production hétérogène, nous avons combiné les tables de la Coopérative suisse de bouche- rie (CBV) avec les prix régionaux publiés par l'USP (cf. tableau 15). La production bovine recouvre quatre types de produits : -) Boeufs + Génisses -) Taureaux -) Vaches -) Veaux. Tableau 15 - 95 - PRIX MOYENS REGIONAUX PONDERES SELON LES DIVERSES CATEGORIES DE QUALITE DE VIANDE Prix en centimes Qualité Pondé- NEUCHATEL VAUD FRIBOURG GENEVE de viande ration a Prix b a.b C Prix d a.d e Prix f a.f g Prix h a.h i GENISSES ET BOEU FS 22743 294 22458 394 22458 399 22743 A 57 399 B 30 378 11340 377 11310 375 .11250 376 11280 C 8 350* 2800 350* 2800 350* 2800 350* 2800 D 5 314* 1570 314* 1570 314* 1570 314* 1570 100 /a.b_ 100~ 385r C a.d_ fc 100 381r t 100 38lr ,a.h £ioo~ 385r VACHES 9 354 3186 347 3123 356 3204 351 3159 A B 6 319 1914 313 1878 317 1902 317 1902 C 28 293 8204 293 8204 292 8176 294 8232 D+E 57 251 14307 250 14250 260 14820 257 14649 100 £ a.b ^ 10O- 276r ' 10O- 275r £ a.f_ £ 100 281r ^100 279r TAUREAUX 66 379 25014 275 24750 380 25080 376 24816 A1+A2 Bl+B2 21 339 7119 340 7140 343 7203 340 7140 C 7 319* 2233 319* 2233 319* 2233 319* 2233 D 3 311* 933 311* 933 311* 933 311* 933 E 3 .301* 903 301* 903 301* 903 301* 903 100 ClOO 362r . a.d ^ 100 360r ^100 364r a.h ^100 360r VEAUX S60 575 34800 586 35160 568 34080 589 35340 A B S20 541 10820 549 10980 533 10660 537 10740 C s20 524 10480 531 10620 520 10400 527 10540 100 /a.b £ioo~ 558r £ a.d ^100" 568r /ia.f_ c100 551r ^a.h_ ^100 566r Sources: Colonne a = Rapports annuels CBV Colonnes b,d,f,h = Prix et Récoltes, USP * = Prix national £ ¦= Somme de Prix moyen régional s = Estimation CBV - 96 - ¦* IO •* r~ en m (O O m O O ¦^ I en (N en (N II •M r~ r~ r~ t- i~ en en O t m m m I CO en CO en II (N (N (N (N (N (N (N (O (O (O (O (O I CO CO (N CO II w Z H > O O O O O O O O O O O O I O O O O II O O O O O O O O O O O O O I O O O o II m Ul O O O O O O O O O O O O I O O O o II O O O O O O O O O O O O I O O O o II rH rH H •-{ f-\ r-\ rH f-\ H rH rH •-t I f-t H rH •-* Il m r~ 00 CO f- ¦V T oo f kO kO 00 I CO 00 rH kO II VJ » ^ ^ ^" l m m m in Il X O < W OO 00 00 00 O O O O CO CO CO 00 I (N (N (N (N II > D1 U) kO «3 kO (N (N (N (N (N (N (N (N I T Ti- I1 "* Il O O O O •-t r^ H M (N (N (N (N l en en en en II m CO CO m (O (O (O (O CO CO (O CO (N (N (N (N II O m 00 H •a- kO r- kO CN CO O in kO in r^ en II Q. m O 00 en O t-t O H •* in m m r~ r» 00 r~ Il .H rH rH •-i (N (N (N CN (N (N (N (N CN (N (N (N II W 33 U O O O O en en en en ¦* ¦>* ¦* ¦a- m m in in II < O O O O en en en en m m m m r~ r» r~ t- Il > O LD in in m O O O O en en en en en en en en II •a1 >» ^1 <* ^ t ^r ^1 (O CO (O (O (O (O (O (O il ^" n en O m (N (O en (O (N r~ rH (N O ^r o II X C m ^1 *r "S1 kO kO r~ kO rH O ^i r-t kO kO kO <£> Il D OM (M (N (N (N (N (N (N CO (O (O (O (O CO CO CO II < S D O O O O (O (O (O (O (O (O (O CO (N (N (N (N II < O O O O (N (N (N (N r^ r^ rH r^ (N (N CM (N II Eh e OO CO CO CO en en en en O rH O O rH r-H ri f-4 •-f II rH II W W en en rH ¦-{ en in (N ^ (N CO r-{ (N en m rH rH m II co .H CO CTl CM 00 en O O O CO CO f (O CO 00 00 00 II H (N (N (N (N (N (O CO (O CO (O (O (O (O CO CO (O II Z H O + CO (N (N (N (N CO 00 00 00 in in m m O O O o II fa co co co (O m in m m O O O O I kO kO kO kO II O H M VD ko kO ko 00 00 CO 00 00 00 00 CO en en en en II O rH rH rH rH rH f-< ^ r-i •-< rH rH rH rH r^ H rH II CO tel Cn M tel Cn tel M tel Cn ri Z «a 3 (U «0 3 (U Wi 3 (U I «tf 3 (U II O JS 0 > & 0 > s: 0 > I J= 0 > Il EH O Tj Si «u 0 TJ Xl XU O Tl ja KD I O tj S) KU II Z 3 3 •r| C 3 3 •r| C 3 3 -ri C I 3 3 -H C II S (U (0 M (U (U (S M (U (U (d H (U I (U m M (U II U Z > fa U Z > fa U Z > fa U I Z > fa O II W M in O m O Z in kO kD r~ Z Ol en en en «i f-t rH rH f-t in cm en r~ r^ en ^r co (N (N (O CO m o m o m ko kû r^ o\ O^ g\ Q^ (U tn m •ri 3 W (U ¦a U 0) IT •-t + a qui o O (U + O m C •-t C e (U + H rH M II 3 « -P (¾ (0 a 0 •H tT> ki O CT S + X •rl 0 M a + il R M + ^ u< M ^ a II * rH (0 (/) (U (U C C a C 0 0 t-t rH 0 0 U U - 97 - Pour chacun de ces produits il existe des qualités de viande différentes. Dans le tableau 15, nous présen- tons un exemple du calcul du prix moyen pondéré selon les diverses catégories de qualité de viande pour l'année 1970. Le tableau 16 reprend les résultats de l'année 1970 issus du tableau 15 et indique le prix moyen pondéré par catégories de qualité de viande pour les années 1955, 1960 et 1965. 6.223 Viande_de_gorc La méthode d'estimation de la production porcine est sensiblement la même que celle appliquée pour les bo- vins . Les effectifs des différents districts ont été commu- niqués par les Offices vétérinaires cantonaux. Afin de tenir compte de la structure cantonale des troupeaux porcins, les effectifs par tête ont été transformés en effectifs/UGB (Unités de gros bétail), cela sur la ba- se des recensements fédéraux. Pour la Suisse, en 1960, 100 porcs représentent environ 28,4 UGB alors que pour les cantons de Fribourg, Vaud, Neuchâtel et Genève, les rapports sont respectivement de 31,5, 32,6, 28,0 et 30,0 UGB. Cette transformation contestée par des zootechniciens n'est utilisée ici que pour tenir comp- te de particularités régionales. Nous admettons qu'il n'est pas certain qu'un taux d'UGB supérieur à la moyen- ne corresponde à un rendement supérieur. Le recensement n'est qu'une image d'un troupeau à une date fixe. Etant donné que le cycle de reproduction du porc est infé- - 98 - rieur à une année, des modifications importantes peu- vent apparaître en une période très courte. Au niveau fédéral, les bases techniques, surtout dans le domaine de la prévision, reposent sur l'effectif des truies et le nombre de porcelets nés vivants par truie et par an. Cette méthode présente l'inconvénient majeur de ne saisir que la production de porcs nés dans le district et d'ignorer les animaux expédiés dans d'autres régions ainsi que ceux venus d'autres régions. ' Comme pour les bovins, les prix moyens cantonaux ont été appliqués à chaque district et le rendement en viande par UGB tiré des statistiques fédérales est le même pour chaque micro-région. 6^224__Moutons_-_Chèvres_-_Chevaux Les sources de renseignements et la méthode utilisée pour l'évaluation de ces trois productions sont cal- quées sur le schéma d'estimation des productions por- cines et bovines. En ce qui concerne les ovins, un rendement par tête en laine a été retenu et est censé recouvrir la valeur de la laine et des peaux. Les chiffres de la production lainière par tête sont tirés de diverses publications du Secrétariat des pay- sans suisses et du Centre de vulgarisation agricole de U4- (65) Kussnacht - 99 - Selon les normes de la Centrale suisse pour l'éla- vage du petit bétail à Berne, 60 % des effectifs caprins produisent du lait destiné surtout à l'auto- consommüon et à la transformation en fromage. Le Secrétariat des paysans suisses fait figurer la pro- duction laitière caprine sous la rubrique "lait" plutôt que sous la rubrique "chèvres". Selon un groupe d'experts de l'élevage chevalin, il est loisible d'estimer à 12 % des effectifs le nom- bre des chevaux conduits annuellement à l'abattage. Pour la période 1956 à 1969, ce taux se situerait entre 11 et 12 % selon l'USP et le service vétéri- naire fédéral. 6^225__Aviculture L'aviculture a connu au cours des dix dernières an- nées un développement rapide, surtout dans le domai- ne de l'élevage intensif. Les méthodes d'investiga- tions statistiques n'ont pas toujours suivi cette évolution rapide, ce qui a eu pour conséquence une sous-estimation de la production. Au sein de la production avicole, on distingue géné- ralement les spéculations suivantes: -) les oeufs -) les poulets de chair -) les poules de réforme. - 100 - Oeufs L'effectif des poules pondeuses est connu à plus ou moins un an près par rapport aux années de référence retenues pour notre étude. Les statistiques de l'USP nous renseignent sur le nombre d'oeufs par poule et par an, après déduction des oeufs à couver. Ce sont donc ces chiffres, issus de moyennes nationales, qui ont été employés. La publication "Prix et Récoltes" de l'USP donne des renseignements sur les prix can- tonaux. Ces prix sont calculés sur la base de rele- vés mensuels et correspondent aux prix moyens payés par certaines grandes coopératives. Poulets de chair La publication "Prix et Récoltes" de l'USP ainsi que les statistiques mises à notre disposition par deux importantes coopératives de production ont permis d'évaluer au plus près la production de poulets de chair. En plus des effectifs, du poids et des prix moyens, il est nécessaire de connaître avec préci- sion le nombre de rotations annuelles par halle. Les méthodes d'engraissement ont permis de passer d'une production moyenne par halle de 21'500 poulets en 1965 à 28*515 en 1970. Poules de réforme La durée de ponte a été fixée pour toute la période à 1,5 an, ce qui' implique la disparition et le re- nouvellement annuel de 2/3 des effectifs de pondeu- - 101 - ses. Ce taux de renouvellement est peut-être trop élevé pour la période 1955-1960 et trop faible pour la période 1965-1970. 6.226 Apiculture La Division fédérale de l'agriculture tient une sta- tistique sur les rendements moyens cantonaux par ru- cher. Pour le canton de Vaud, il est tenu compte de trois régions de production: le Jura, la Plaine et les Alpes. L'administration fédérale renseigne aussi sur le prix moyen régional - 102 - 7. PRODUIT BRUT PAR DISTRICTS POUR LES ANNEES 1955 - 1960 - 1965 - 1970 Le chapitre précédent, consacré à un résumé de la méthode empirique/ a fait ressortir les difficul- tés d'estimation inhérentes à chaque type de pro- duction. Appliquée systématiquement, cette méthode a permis de déterminer le produit brut de 33 dis- tricts de Suisse occidentale. Les tableaux 17 à 20 indiquent pour les années 1955, 1960, 1965 et 1970 les montants respectifs des productions animales, végétales et totales ainsi que les parts relatives des productions ani- males et végétales à la production totale. Les co- lonnes 1 à 16 renseignent sur la part de chacune des productions du district à l'ensemble de la production de ce dernier. Les lignes représentent chaque fois un district différent et les valeurs sont exprimées soit en milliers de francs courants, soit en pour-cent du produit brut total du dis- trict. Le tableau 21 présente pour l'ensemble de la région l'évolution nominale de la production brute. Le tableau 22 (colonne a) reprend, transformés en indices, les résultats du tableau 21. Le calcul du produit brut en termes réels a soulevé maints pro- blèmes. Tout d'abord, l'indice annuel des prix des '5XnofdB BTTTcroA suo^noui« -i ssJAsqo xriEASHO EOJOd stifAoq • 5Xf0T-IOClJB •5TnOTlTA ssuinäsT BZTOO •ons 'iaq sjja^-ap-d ësxesjso U U Z Z * « * * * * 4 J) * * LA * # nT • * -4 • * m m • (N • * i-« * * O • * O- * * CO • * r» * * j) * • ia * * %t * • m * ? CM « * -«•** * PRO TC ABSO is**: * < * • oo • » OW o • '|T 33 • • a< • * H. * . O • * UJ * * > 0 « O • • OO « • «s • • < • • • • • • a • • • • • « * * * « a jp * « a W * * * <¦ t, a t, * * rt « » * V U * V « tt « * * * •"t AJ ro in -< —' AJ IN' m wi -' •"• (A r\ w> Wl -• *-¦* m (N fN Wt rA w m -1 •n -J- *4* 'X\ j) r~ rn * O O O O O O O O O O O O O O O O O O O O O O O O O O o O O O o o o ? m O1 O (Jv CT1 -. (A m IA Wi AJ o> •4- HNvJ- (N <¦ rA IA J) LA IA AJ O rA CO CO (N O (T- vr p- * j> -o O ITl Nf J) J) Nf (A (A Nf IA IA AJ ^t -T *r LA iA PA IA •* ^ m j) -r LA -1 (A J) fA LA P- • O (N J) (N - (N nT - - nT O CJ ^ •0 O O W, O - fA O wt CT1 —i rA ~ - - O W, - -.¦- * O O O O O O O -* O o O O O ^ O O O O O O O O O O O o (J O O O O O wi « O O P- O O AJ fA nt O O O O O O O O o O O O O O PA O — O O O O O O O O • O O O O O O O o O O O a O O O O O O O O O CD O O O O O O O O O O O * (M m (N (N (N (N (A - AJ Nf AJ m AJ fA fA AJ -( rA w, AJ fA m m WiWi AJ W* fA fA -, PA ^f wi m O O O O O O O U O o O o CJ O O O O O CJ O O o O O O O O O O O O O O * o* *r P- rA p- p- Nf P- -O •** P- CO C r- CT- r- ^r CT« (N fA - O fA CO -J- P- J) (A AJ P- F- fA CT* * -i O IA J) •T •o fA CO fA iA CO fA Nf r». c IA o O CO P- f- LA - IA J) (N P- P- CO P- •T •.A CO * •r m -< Nf o (N nt •o O fA J) (N fA ^ A) P*- CO P- P- LA CT- P* O JJ r-« P- ^ AJ CT- IA O O" P- • AJ CT" vf O CJ •o rA «r ¦T - j) J) vj" O (A CT* OO IA AJ AJ J) *N f- J) O - CU O *T P- CO fA fA * Aj * ia ct* n (N (N P- (A IA O CO lA Wi - AJ 'H C IA -. - CO -T CO •T CT* J) (N fA ^r CO J) *fr •4" LA * O O m cr nT fA ^1 O »r fA CO IA O (N 3} -< çr -- LA P- ^, LA AJ (N O J) CO AJ r- O CO J) LA * m m Nf fA (N m »r (N AJ (N (N fA fA AJ IA AJ Wt rA AJ AJ •T (N fA •-( AJ A* Wt LA >r AJ fA -T wt * la •*- CO AJ m - AJ - IA CO IA AJ CO CO O O t- Wt LA *T fA (N O ^ O P- CO O CJ J) •J LA O * LA O AJ m wi AJ -4 i—« ~ O AJ LA ^ fA O o fA Wt O PA * m o O O r- O O O CT* AJ nt O NT (A O CO CT O LA f- O C O LA AJ P- AJ O o -. O O O * O O O O ^ O O J) r- fA O O O O O rn Jj O Wi fA O O O O f- O J) O O CT- O O IA * AJ wt wi -4" -• Wt IA fA rA w4 h • r- la CO J) m m CO Al j) CC CT* CO tA -* CO CO AJ J) 0> IA IA O LA PA LA -J- O -r LA P- O (N CT- * m m »M fA o m IA CT* A* -T ~* r- fA sO AJ —t "A CT1 - wi LA Al fA AJ fA O O 1-4 AJ O CJ aj AJ ^t C- * —l o O Nf (N Aj o r- O p- o o o o o «r - CO J) -4- O AJ O O O P- (N O O J) O O ^ * o o O O O O O O O O O O OOOOfAOAJOÓOOOOOOOOOOOCN* WtWt O O AJ O O CO O O O oooooocooo Wi *r O O O IA OOOOOOO* LA O O O O O O *" O - O O O O O O O O O O O *r OOOOOOOOCJO O J m o O O CO O O MO - fA Wi rA IA w% O O Wt IA O (N -H COOfAO(DfAOOCT4OO -* J «M O O O (N O O ^ O r- w, - - O O O O o o >r o JD O O O -Jf O O O Al O o o£ r- >r J) -O f- r- (N O IA O wi IA J) O O r- O J) O -Jf (A O O J) O IA J) O O AJ P- •o **" * *o w* O rA Cf « (N (N m IA AJ Nf - (N O - '4- r*- (A fA (A -4- O fA w, LA - O -4 (N O o u-ttn o -» f> (N wt p- IA AJ AJ O O* M Wi J) CO <û wi »t 0s P* «O fPi wi O CO CO O J) W* j) m O CO* CO O -4 Aj (N Nf Nf IA CO CT* m ct* IA O O IA tr f- *r CO O ^ O O ~« C* fA (N fA CT* O iA O* •"• AJ* fi (M O (N (N AJ (N J) ^1 iA ^ •A r- rg J) fA n LA CT* CT* J) AJ r- -J- CO ^ LA LA (N J ^r CT" -.* in —* m rA on fA CT* m p- Jl IN lA r- r- »j- en f CC CC P- CC •vî- j: IA fT CT CT1 W CC C a CT> CT* IA CO o> r- m IA O -h (A nT CT1 O a o *r fA j: IN LA f- C OC P- CT- a r- (T C. P- r- r fA O-* co m .-4 Aj O r- O o* AJ CT* — CT- o-- O AJ -4- >r CC CT- ONJ)Nvr»0«NfA©NnOrnLfilfifflPLjtOmifi CO* ^ (A fA CO LA rA *o CJ Jl J) CC —4 LA •J- J) (N fA CT* AJ AJ i-i CO P- CT- ¦* LA ^ LA LA (N j) AJ r~» J) CO CT* P- •J"\ P- CO lA IA LA J) P- J) J) CT- -T < J) LA J) CO LA CT« AJ -CT LA < CT1 CT* ^r P- LV ONc^ocoiAOcoarA^^copn«srj)coco*fmCT'»rsrp-rAAjoJ)Aj(NrAO o* LT\^"4-X>C*J)CnrAfSJf-t^LALA^LAO'srf-^INJ)P^CTP-p-CCf^ -^H: O^LAP-r-J)OJ)^rAOJ)'ALArAHr-r-fMrAOOJ)^^faD^r->rrAC-CT> %*T l»(^o^'û^¢oc,OlnLOfno^ONOO^lON(^H(^Jrom^I¦M Nf Nf P- rA P- ~ ni (N Nf AJ " *r •J- NÎ m IN m (A S\ ¦JA m Nf 'A Nf P- LA Nf IA LA AJ J ^lAH^J4;^Na:rO(^lOr^lao,p*v^o^lnH^o5(n^lrlf^Jl/^t^c¢I,'-f^ —*^ OAjaj-/*,cno«CJ*Nro^iAO^L.^O^P-coCNfLA^o^r-J)^OCOr---'Xtr— Xj11 CT1CTfACT-LACONrNfNrOCONrNfLA AJiOAfANfOP- r— COCT1CT1AJfANfCT1Nf J>„ OfA«-»J)rACT> — CT1LANfJ)IAfArA COfAiAOP-AJP- r-^j-^-sr Nf-4 rA* Wt w* -4 ^. AJ» HN(O * in O P* XtCT1O. * • • * * • * 0 • ****•« b a) C IO o >, c c a> «D Q) ai ca a) o c r-* nx: en « en x m c +> C) »H IO 3 1O H) O) to U Ort G Ir1HJJ 3 4) C-C OM U(BJK > « fn C O) STJ J1 O O £ 1 05 /4) C ¦H^OCOOH'OrtciJ^a'O ^ C HI MJ J, 0JOX:ia5> >»C>.*H b0CJHOr:niiJCn>fllbl),tJCil>C(l)WH M .O O) w .C M 3 > (h. 3 O^Û >> r-l > 4) 3 I 3 "O E-* C (4H^(t)HiH(Li'H3>ouj%(tifl)tTjoo>it4^n) • o (U > o A (U a» i i < <: < u io t-i j ,j j >¦' ?: ?: o o ^ f^ k > >< m o »i ^ > > u * * J) * J ,1 - PA 4 * * * PM PM PM —» h ^< w n O * —4 i PM * « * 1*. # i» W CA —* fM —* LA sT * sï- ò Xi O C 0 (M Ci » O O O O o O O O O O O O O O O O O O O O O O O O O O O O o O O O O ? * ir» - IM O «O •sî ^ ct* _. O PA CT- rA p- PM sJ- CT P- MD CJ CT •0 (V nT •O P- O CO ^ PA cû IA sT O Xt * * sf m sj Nf MT MI m PA PM PA PA -T «J- X - CM PM -J' PA Cm -J- P-I PM —4 >T PA sj- sT CM LA rA sï MJ A * -j- » O sT LA PM Nt - rsj P- CT «r fA ^ PA Xi O CO J) CO C* J) Nj' P- ? * O ? O fSJ O *o CM m -T ^ rA p- *-< -* CT* PM IA - PA CO *o CM c: CO oiftNu*. -r J) ~ m r- Xl t) • sO (V P- Z *o O PM m nT PM 1-4 •—1 co p- m —' <\l CT CT* O rA MT O) m O1Ji(J IM MT -t — CT* CM O PM CO CO Xl CM CA * * .& K (M o J) 03 O CT- •sT -O O CO O CT PM CT- CO CT- CO (T- OO - O ~ IA Xj O CT* o -4 O LA O PA (\ * » O p- r-•sT PA PA PM PM PA -J-«3- CT* PM PM r\t PM CO PM O O PM PA rA (V MJ P- O CT* PM PA CM P-CM -T Xl PM IA CT* P- MT rA r-t PM CO Sf LA 0> •sT PA CM CT* rA P-sî- Zl * # • Xi cm O O P- PA nJ O m O -J- O O O C O >T •T •T - Mj* O PA O O 'O *-* IA O O O O O Cû * O OOOOOOOO — O O O O O O fA - m O O O O O O -* O O O - O O CM * • s* - PSJ O C - O O CT« o r\ O ^- O O O O O CT" C O - PA O O O Xl O O O O O O O * -O O O O O O O - o -< O O O O O O O O O O O Mj* O O O O O O O O O O O * * m CM O O O PA O O PA HNo^m^ O O - IA O P- - - O ~* O — PA O O CM O O -i ; NOOONOO ^ O >0 -- — -«OOOOOO PA O LA O O O sT O O O CM O O O # * M (T- >r >r PA CO m P- PM PM -< MD •-> CO J3 O O CT- PM •o OO •o ^ O PM fA O PM rA sj- P- -. Nj- PM * J> O O - t-4 p- PM m ¦4- P- PA p- PM -f O CM •J- O -J- - m •O O rA -t p- MJ- o o m pg o cm • :~ W., O O cm ¦ÖN01 CO PA LA MT UA PM f-- CT* LA O —i PM O P- PA O PA PM m ~* LA PM O in (M PM "-* -* P-OO P-CT* PA Ln CM -O CT* CM fA PM O PA CT* P-OCOhh CM •4-CM p- CD PA CM O P-rJ fJ CT* sT CT* * PM * PRO TO o ! to « < * p-eo >r -r rA O r» PM J3 f\j C O nJ- CO PM •o rA P-Nf vT J) MT p- C ou PA m PM in cm Pm m CO rn P- CA P- PM O CT- -O P-in co o r-«O rA CM O CM PM -* ^ PA •o PA rA O O X» O Pm CM O Ln O PA P-P-P-PM O O x\ PA CM O Xi M3 -J* PM CO PA O CT* PM CM sj- o r- lo -< o* o c »0 sO CT- CT rA x> O* Cm -^ fA O CT* CT* CC fA fA CO P-sî-sj-0- O rA CC CC J) Xl r*J O Xi (V NÛ P- P- • CC * LA * in Mj* - - JJ >r -j- - -J" C* NC(NJvT OO P- -. N -J- CT- -î- CM PA CM CO r- ^ sT PM sT PA OO PA * * 71 • < ** ff- p-* OO m CT« o CO nT m f* p- CO P- in Mi -c p- in co -O -0 -O U"*. P-CT Mj* rA C ¦st «J- CT MT CA -O OO P- Xi CO —. p- PM O* CM PA LA Nf P-CT- P-CT* P-N* OO P- CM CT* CT* • CM 6 * a * O * « CO J pm m LA O ct m (M •J-PsJ J) xt PM rA J> •S PM PA PA •sT X Pm rA sf PA J) CT* CT* 33 O O CC in Pm vO -< =0 M3 C C =0 --O — P- C ¦n o co rvi r- so "- nO O (T-fM rA CT* Pm P- CT Xi A. PM C* J) rA PM CT* O Xi P-m O Xi CC T) (V fA M3 PM CT* Xl sj" P- sj" xi xi P- m Xi PA CO r«-i CT* PM yo in CC O* MJ-CT sj- rA rA O CO O Cû O P- m * ce • sj" * rA « sf m CD AJ P" Xl Ln CO Xi O P- CT- P- iA - PM CO p- Ln O X*. P^ sO f- — CsI CM Xt p- LA sO H J) * * O G > **¦ ! O O %!¦ ct* Xl sT rA PM LA CO ¦& -r nT fA PM -J" •-* PA fA fA M* CM Xl NÛ CT-Xi Xl "A O Xt rA Pm PA sT —t 33 eg P-P- sO -St 33 X^ CM CM CM X. CM P- O * P- * * Q * "1 * rt * a. < J in m s* r-xi •J- P-m m rA f— P- X' O Ln rA xi Xl PA xi -r r- r\i -J PM OC Xi P- rA CT —i m- D CC O) CT- CO — -J1 CO f- -f sf m rA fA fA CM CO 3D Z) P-P- CM ¦33 CO CO OO -J-CT-fM Xi PM O O -- sf Xl J) j) -r o* in -* .-< X* PA sO Xi Xi 1Xl rA in CT* O CM CsI J) (V O PA J) •J- fA Ps) Ps) (M Xt J-Xl CO a CC tf pa » CsI * fA * •IG» * « * • rA * * « J) p- * CO • « CT- O * » • * —* PM "1 -T * Xl * * P- * X CT* • O PM PM # PM PM * * * * rA -î LA J) PM CM CM PM • P-PM * 3J CsJ * CT-Pm O PA rA * PM fA * * PA « PA « V U V a> /tu c m >¦ c c a -Oi C) Ql (ti (Il O '" —* 4J n 3 1O (U «1 (S C P^ >—I C .G O ?•> I O ' r. a» s^t3 u (U o M ILI V-IJ 1". *t »* r-1 Vl '„ r-T *1 vi i_ m ** W • « ¦ — m o /tu C «H>i(ucuO'H,an]rt3(uo t< rî «t »¦c t*«o >i c >i*h uvhoi: lime w>d bo-a c:tt)CûiWHci^T3T)J Otti 3 U V C > Wn QJ tn .G ai 3 > U 3 O jQ O >t H> H 3 I h(H^n)fiJH(ij^3>Oül.iflca(dO"^f'r-H . /^ «. ¦* /i r- n> >I tl „ W--------- ZCObhK: OBIi JJ 3 (U û> .c i cd > CJ (U U /CU 3-O H C CU I I O) ï:> > o 3TTTBTOA suo^noui xnBAaqo sojod EUfAOq 3T*T *5TnoTJoqaB •4T13T3TA saumSaT BZTOO OBqB:» •ons *:j3q 3JJ34-3p-d 6spaaaa I »W*«»««»**«*«««»*«*«**«*«**«****«»»-*'* -O « •#••......•••••••••««••!••«••••••O ~* *¦ OOOOOOOOOOOOOUOOOOOOOOOOOOOOOOOOO * * * * * » CD--000-0-J-CO--—< r- —« o —* —< aj —< r« ^j- * •r *.....•.......••••#•••......««...,* -H *0000000000000-<00000000--000000000— * * • * * * O O IO O O —'rg--00000000000000(MO--00000000 « m * ••••.........•...........*•«••••#« —i #000000000000000000000000000000000 * * * * p-p-0-hp-pHp-*00(MO--—'Aj----0--00--p-fMO—<0--(MfM.--(M'(\IO • (M * •.........•••........t.......••••* -« * ooooooooouooooooooooooooooooooooo* * * * * * OlO—«<^C0fnO(\l-rU1^OOr-(-« —ih^-uocowfitMrifnixi * * F- —t f- F- F- -- F- WHHH^-J F-F- f- -- F- -4 --F- P- -H * * • O * ••................•.............•* —• * o-fOO,NNO'T'0,TîO©uf\jf»jfMO,N»rintr'>r^,ocir^o,rwuO',-pi * * -^f\j(\t--—«—«rM—'—«—*—*—jrvj—tfM^ -h -- —' —* —t c —« —• —'(Nj(M-* (M aj * * * * OOOlOOWHI\JNC0'0inO^N^(J,>reD10inNinift^'0^r « -«o>rcor-(Mioocor- * *(n>rui^(M(^-f-*(MrgAJfnAjAJOAjp-Ajrg(M-r(M^^Ajr\ip-ioiOAj*r-r • * * « m F- O Cl <0 f-<-*-Or--0-J-mm^-OrOO—I'fMnMOff'OtM^OOOlDON * OO »•«•••••.........•...............•« « 1-(HO-'HHp«(«lHHHHNOONhHiOH^-tOin^HOOO>T-*ON * * —# * * * * (NjooocooofM—<-<(Moor»-oo*cro-*r*-ooor-mfMfoooiAoorg * r- *«•••• • •*••••••. •••t.....• • • • t • • • • * » oooo<~-ooor-—'ooio — o-tAjo-*-(Mooo(M(MOioooiooo-o * * m — *}----- IA "^ (M —» (M * * * * lDml»*ro»î^-HON^r(^J^r^^ftoo,H¢o^^-^t^NOl^^ffl(N^'ìln'0(^J^ * o *.................................* VAJAjF-^rnAjrHCOAj^r-HF-mCsiOOOOOOOOC0OO—'-4-000^0000000* •* *.....•..................••.......* *iooooooo--o-*ooooooooooomooooooooooo» * * * * *.**HOOoooomooo-'OOo^-o-^r-«-«o-iOMOcoio©or-ooo* m * * •.......¦•••••••••••••«•*•¦•••¦•# * mOOOrnOOMOr-'H—»rvJOOOOOOsfOiAOOOfnoOOOOOO * * • * • » NNWOONin-• oor-f-or-orAioooioccAjoAir-moAi —« o «r ai o* * (M *......••••.•••••«.........t.......• *ciOONOiNO^^a)ciMfl«ûOi\iinHj-No^o4or*NOO'Mivoo* » F- * * ¦ ' * ¦ * %0OiArsjooiAfMr--^-Q0OLA(M—«-3-tA(Mr*iAiAfooOf^-û(Arino^oo,mM>ooONO"« -- — cmmco * * f- /,----- —' (M AJ (M -- f- (M-H(M-* (M P-* (MpH -h M* * • *.....• ••••••••.....•.............« O *rnroAjONfr-->rsr'4-«Tp-0^r-iOF-H-i(MOcoco.J---oOrO(niOOOAjo*»- * H;* *tx»ornoo-^r-AfO--rn--ooDr\joo—'^-fio^^o^toocooornr-co * Om* K ^ r« or* m sr occr<-tor--j-orriococcoo>"HOAjoco * ofrf»ffifnn>r(*iinH(MH-i(nfM-iH f- rn Ai Aj (M -- (M -- i0(^-^*u—*ioio rc or—or-O'(MO(Mo-rocoosro*jocc:r—ajf-ioio* ^ * otcoaiu^r—0'^iou^oooioö,$-«4-o-T-ocoioO(M-«fio-4-oO'iocooAj * < * • * ...............•.........•••••••¦* C Q* O'^'OnC^NinMMONff'tCOM'fN.nif.CMDOO^OONin^NhiA * O (/; * -TOiOCC^(MiOr<>rnAifnOOr^OOrTir-OOn"tOOr<"'. --OOf— (MO(MO-- * a:cß*NOS^.nH^H(\j'jO''iNNcn1'\j-j;osci-0(vjNONco'OOHüNiA. cl «a;* roo--a:----r^rMCr--ocoo^rncO(MiA--r-roo-4-fO-j-0'j-0--iOOO'(M * *Mr^ofO(MOcgor--or-rnioo--OiAr«>iorn--(\jf*-coNj-sj- * uj « m p- f- ,j aj lo^-rcnmmsj io io m u"wa -- ,j- r— io ^ to -T-- r- * > * * *••••••••••••••••••••••••••••••••¦* Ci O * f"" 0^ -° OXiAJ(MO(S-(M-'001001000.0-0^00--00^0-5-^^0(^1000 * O co * o fi — asr-iAOOiOTDtOAjro^-rgcMOO'MOf-o-j'co^- o-nî o> o ;o o r- co * ortQ*o-r(M^-otosj--(--0(M— ^¦CUAOO'-J'^r -- CO O C* O t~n —* -- -T f— IO ^- M O* a— P-W-- -- p-«f--j W-- -- m* 105 -rgro-l-in^NtccO' ******* ***««*«* SL.slS w >» c c a> mu a> a> id « « id o en CW C1C CH W CH KMC ¦H MIlC OQH1O fl«l P J) O If) CO 3 *Ü > I o a» ï- c a) >>t3 u a> o .c i aî> U)ll)HOCwnJCW>(0 bO'TJ C Cl C IDUH (U t.'D'diJ Ü 41 Ih /(JJ 0M,u(U(ll£nJ3' > T-* 3 O .Q O P»> H > O 3 I 3XlHC o o > ü£ ai ai li a> tu o o w j w > >- tQ u J s; > > o 106 - to H o Z b) W Z O 3 Q O ce n. to W to U Z O W to Z O Eh (S M K Eh Ol (NI I 31 H)I (Ul r-HI JQI (di Ehi •5TnoTdB 3TTT^TOA suo^noiu ssJAsqo XnBASlJO sojod BUTAoq ÎTBT •:nn3T.ioqjB •îinonTA saumSfT EZTOO OBqB-J •ans '^sq sjjsî-sp-d ëoxcsjoo C e: « < t< O. 3 O Eh O 3 O « t- W ta CT* O H C EH Ct) M U O U «H Q U O Z U « Z T) J) O CO a: «S a 0 o t* to 01 CQ * * (NJ m (NJ •-* A f\j * (NJ (NI —4 rNj » fO ^ * Z * « 0 « A * O * ro i ro -* « « Jh (NJ * « J- O O O O O O O O ooooooooooo O O O O O oooooooo O O m OD r- p- ro er H Cr CT O -H ro o O & (NJ IT* -O O (Ni nï; UN 0- vï O ro *o Nt N* ro (NJ O11 IT» »3- CC o CO CO -r UN cr ct re •J" M >0 fM o* r- UN r~ (NJ r- o> un J- h ^O O j- (NI C rsj C CT UN O (NJ ro ro (NJ UN O <¦ O <¦ O r- O O .-* ^ ^ •^ ^ ~* ^* *"* •^ ~* -i *-* *-¦ ** ^ -4 ** -* -^ f-J <—I O* CO r- r- P- m - ¦a O* O ro r*- CO (NI CT UN O o m •T CO 0> •h (NI J- rsi ro ir UN un r- •o a> r- nu CO O J- CT1 - un r- O -H (NJ CO r- J- _ (J O UN CO - O •0 O ^ -O O •o (NJ O fi ^-< CvI o rvi ro -o <-* CO r- (NI - CO - UN O* ro O CO (Nl (NI -4- (NI (NI (NI ro UN (NI CO CO CO UN a* o O r\i » O (O -M CO r- -< in UN p- Is- -T (NI CU UN p- (Nt J" rr >r O O rr UN •J- UN CO CO -T «j- ey ^ J- O4 O UN m j- ^ J- (NI ro sf ~* CsI (NJ fM ro fM (NJ O -* ^ ro (Nj OJ *r (NJ •J- ** (NI —i U^ UN (Nj ro U^ -< p- O CO - r- O ro fM %0 t-i O UN ^ O o r- O ro (Ni O CO O OO o- *r nJ- O O Nt fSJ UN CO .-HOOOuNoouN(Nir*»ooo-ooorooom OOOO'-OOmw^OOHNO-û'fOlD^OOOiflOONOOIMOON rniNj *-» un (Ni I-* -û >r st (NJ roi '*o,^0'ï'HoœH^lavotna,'J,^-,Oür<^0'ï¦co^Hl^|H(M^la)^rt^ ,rg^^(\jrorNjco,oioiriniMHoomo>),œN'00'*coo^o-'NOO'-'0,oa' ^ooooooooi-'Oooooou^fONrfviooooooj'^oo-'OONr r0(NlOO«*-OC0OOOoOOO(NlOOUN0*OOO*J-OOOOOOO r-OOOOOOrNIOfMOOOOOOÖ^OOOUNOOOOOOOOOOO -O — O O UN ^ O r\j -t ^ ro un m w o O co r- >t m ^ •^ O ^ O O UN O O ~ O O O m o O O m O O Cy O O (Ni f\l MOOOOOO -t O nO O O O Ci O O O O O O O U^ CO ro m O O »T r- O -t ru ro --f m o -î rsj m co f*- NT O O nT O- fO ro -¦ - ^ (M -< UN nT O O (NI Z r- O OJ •j- r- %r p- J- QS O i-* UN fM (O (NJ •o O O PnI O CO fM O O ~4 -* o --¦ CO sT r\j un CO O UN ro o rsi r- (Ni fO sQ O *0 «O O* CT* CO UN nT O nT Pn) PnI a» ift •o f> PnI nT U*\ m un O CC O O UN C O CT O •-< fM O (NJ (NI U"» UN Nt P- r-omnN CO O O Is- •-* (N) fM ^ PnI r^>oorMP-sOu^o^coNOPooo^o^^'-*o,orOsrcoNrpNioNooo>Nr*^fOp-Nr«-- »un ^in^NNCOiu^^rtcDHin^inriiO^f^rsiOis^MOsrOfnnM uNroop- NTfMCG^-tfMNj uNpwrs-p^>fNOP-o,,o,,roo,NruNroc"NruNfMNrPNiNr<-'0% stvtvtifi^-o^nfMHconìH fM m fM pò ro —« ro fM ^^H^HHHin r-M1ûs+rriNC0NirirHnS*r(j>st'-«>f^-00,t>NO0,(^> SCOC1 O-TO ' mo-oiT. >oxvî,HO'OOHinrao,-oift>r>îMNioc,aDm(riAa)C,(ft'r'0(*i OC,OïCOUNr-CT'NruNUNr--r— -ÛUNO^rOrOONT NÛC0>0C7,'-O,UNC0'7,fM fM^u^uN^ro-^NOCOOff. iftcCPsjNrp--JN^uNu^uNrof^r^u>r^rj«fMP- XnOnTnJ- i NNO^O^^rnor\jr-f\jf*iC0^irONt(vj>0^rn(\lT'i;0,N*J'^^-0i oo^c^o^uNO^^roroasNrro^uNNro^fOTOrorMsoouNNrNTUNuN^sr -opj^ro ¦ NMfTK1M^-I-IH r\i'fM—* ^ ^h (VH rg fM ~* —* HH^. fMCOrOUN^OfN.HfMNrsONrPJUNOUNCO^COnOOP-^O'ÛCOfMOO^OPNUNO' O^O^ro^^pg—«r-OrofN-rMst PM>JCrijrgO,f\jf\jm--,jir|iN>ûfs)vr rOj-CfM j 33in^i\j-o>tMOc,*nriOvû(\i^vr!ONOïKi'-"fir\jin o^.o pu %r nt c o f- ^orgrorONTOO^NOrororoi-iOO o^uNuN^-^uNrONO r-ifiocoHHirtrvi^ui o^ NUNTOOororo couNcoc^, un(nj un -i(\jfn^invOSC00'O^IMri^iAONC»IOtl> 0JO>/0jC -H^O)COOrHTJ CJ rd30)O ttCCJ>>T3t-iOX;i(tJ> >»C>ïtH M0)HOCwfl)Cn>(«M!5CC»C(DWrU)t'O,OiJüOti«D 0 ^ 3 O ii O >» H > 0)3 I 3TJc-jririn] •o«u>ojio>oj i i eu m o o co ^J to >'< < < u w o »4 »j .j ;•: :•: 2 o o iii a, a; > >h cû ü ^ ï: > > a - 107 - (N 'S1 in o\ f CTl O O CO r-t O rH rH ^1 VO CM CO p- Il Il Il O Il OP rH rH "* r-t O rH CO r-t r-t (N CM CO r-t (N rH O O O CO O VO CO co VO 100 Il 00 ^r 00 O r- VO rH O "» OO CA rH VO r-t CO CA ^a1 rH in Il O O IO VO VO ca VO VO p- CA rH O CM O P- in 'S" CA CM rH Il p- O CS VO p- VO VO 00 CO CO VO m VO VO (N in O CM r-t •* Il ca CM O CO p- (N in O CO P- in CA CO CM CM H (N CO Il rH O rH ^ r-t H CO O r-t r-t VO CM VO H O rH CO CO CO OO in r-t Il CA Il Il Il «» co "31 in CM in p- CO O in r-t H rH ¦* CO CM •>* VO ---i\ Il Il O Il Of rH t rH O r-t Tf" p- CM O CO VO r-t CM rH O O O •>» O VD CO CO VO O Il O Il rH Il Il Il in rH CM CM O VO CO CA CM VO m P- rH >» VO VO OO p- in Il in ^r rH 00 in CM O VO OO rH OO •* CM r-t ^" CA r-t VO CO O Il VO IC rH in O 00 CTl O T ^" CM in CA in CA in VD VO to in II o> CO (N O •* 00 CO OO p- in ^" O CM CM r-t CO OO (N Il rH O CO r-t CO in r-t CM CM CM rH CA CO p-CM p-«a- m Il p- Il Il Il ¦* in rA VO 00 CM p- CA (N CA CA r-t r-t T O CM r-t CA 11 Il Il O Il DP in rH ^ r-t O O in ca r-t CO CM r-t CM O O O ^1 O CA CO O VO 100 Il p- OO p» p- .O in rH a\ OO CA VO CM in OO CM in 'S1 m CA Il O O CO CO O CO (N (N ¦* VO CA •* *» CA rr O r-t VO rH P- Il VO co r-t ^" CO CM 00 CA p- O p- CA r-t t CO CA ^r CA rH O Il ca co O p- •<* in »* T CM O CA VO rH CM VO r-t (N CA (N Il rH O rH CO CO VO rH CA r-t CA OO CM VO (N O P- Il VO Il Il Il in r-i CO VO VO r-t VD CA CO O VO CO r-t CO in CM VO t Il Il Il O Il <*> "* r-t O O VO p- rH CA CM 1" r-t CO rH O O O in O VO CO CO VO 100 Il r-\ t 00 r-t 00 in in O r-t (N CA CO VO VD in CM CM *r VD Il in co CM p- in O VO er» CO CO ** m CA p- VO VO VO OO ¦* CN Il in IO CO (N CM CO r-t VO (N •* p- p- CO in OO rH CO OO CO CM Il o> CA (N r~ CO CO CO r-t O O VO ^r r-l r-t O r-t O p- CO Il rH p- CM CO T rH VO r-t p- p- CO O CM <* CO T Il m il Il E TERRE VES A SUCRE URE LTURE S S ON VEGETALE ON ANIMALE ON TOTALE I UJ Q H a a a M H M Il U S Ul i-l C) X U) U) H H Eh H Eh Il s! t/1 W a H Ui a S 2 rJ »-I CJ C) CJ Il U C) < S C) « Z Ul < O a a a a a h M § H < N a H C) H H C) > > H C) CJ Q U Q Il § H m h-l O H S H > (H W W a H H g O O Il U O U < O U M a O O » « C) > S « « os h U Pj PS Sn U r-t > < CQ O. U U S < o< Ph o< h Ii - 108 - Cft O H co VO (M in 0> CO O 1" (M (N CO r~ 00 Il a CM ^r "a1 (M I i~ (O O rH in ¦* I VO (M (N H (N r-l Il ¦H rH H rH rH rH H rH rH rH rH H H H Il O Ch <-i 00 O r~ OO co I^ rH Cft VO m VO «a> m in I^ O VO m CM 00 CO m 00 O «a1 r~ VO rH •5)" f O r~ O in VO rH r-l ¦-I (M m ¦H (M rH r-l (M rH rH r-l rH rH r-l O rM co ^r T co t- O O co CO r- <3" ^ VO co Il Si ^1 O i-l r~ I l~ O (Tv rH CO (N I VO (N rH o> H H Il rH rH rH rH rH rH rH rH rH H H Il in VO CTi r-l VO CO in ^1 VO (N CfI O O rH rH VO 00 r- 00 OO r~ CO Il (0 m ^ 'S" (N VO O co r~ ¦3" VO (M VO 00 m O r-l CO rH Il rH rH rH r-\ (N i-l rH rH rH H H rH rH rH H H Il 00 VO O CTl 00 O CTl ^r (N CO a\ CO O in O (M Il J2 CM (O cr\ O I O "31 rH H (N (N I r~- i-i cr\ CTl (N O Il rH i-l i-\ H rH rH H r-l rH H H rH Il O VO a\ rH en in (M (N o> in m «* CO O VO r-l m in en CO (N (N Il (D (N co O (O in O in (N rH (O H 00 00 (N CO O (M O Il rH ^ i-l i-l ¦-I i-i rH rH rH rH rH rH r-l rH rH M O O O O O O O O O O O O O O O O O O Il JQ O O O O O O O O O O O O O O O O O O Il H H ¦H H r-l rH r-l rH rH rH rH rH r-l rH rH rH rH rH Il in in Ol rH O O O O O O O O O O O O O O O O O O Il n) O O O O O O O O O O O O O O O O O O Il f-\ rH rH rH rH rH rH rH H H rH rH i-i rH rH rH rH rH Il I C WIl 0 in rH n VO VO rH VO a\ CO O VO CO rH CO in (N -O •H C 4J ¦* ¦>* rH O O VO r~ rH CTl T CO O O O in O 0 (0 r-t (M rH rH ft H E TERRE VES A SUCRE URE LTURE S S ENERAL ENERAL W Q H a a a Oj-J O Il U S [/1 1-3 C) X U) C/) H H J en D H C/l a S Z rj >-i U Z W W Il < H C) < § C) « a 17) < O a a U O U U) Il S •ri H < N a H O H H C) > > H O CJ H H H U) Il Jg] H 3 J O H H > « W W D H HH Q O Q H Il M o- U O U H 2 a O O a 33 O > S SS 2 a Il U a, « H U m > 3 ffl Oi U U y rt! H C/) Il rH (N CO <3" in VD r~ 00 CTl O rH rH rH (N H CO •-I rH in VO rH .............ii - 109 - produits agricoles calculés par l'USP ne men- tionne ni le colza ni les chevaux. En outre, la structure de production régionale est fort diffé- rente de celle de l'ensemble du pays. La pondéra- tion de l'indice régional devrait donc différer de celle de l'indice national. Nous avons cependant retenu,pour corriger l'indice nominal de l'évolu- tion de chaque produit,1'indice national des prix des produits agricoles payés à la production ayant pour base l'année 1955 (tableau 22, colonne b). L'indice général du tableau 22 est de type Laspey- res et prend donc en considération des coefficients de pondération proportionnels aux valeurs globales de l'année de base (1955). Le tableau 22 fait d'autre part ressortir que no- nobstant des augmentations substantielles de prix, l'année 1965 a été très mauvaise pour la production végétale. Cette remarque ne saurait cependant s'ap- pliquer à la production céréalière qui a connu une année record en 1965. Par rapport à 1955, la situation des cultures maraî- chères s'est manifestement détériorée. La faible in- tervention de la Confédération et la concurrence étrangère soutenue sont la cause de cette diminution. Concentrées aux abords des cités, les cultures ma- raîchères ont de plus été très affectées par l'exten- sion des villes. La politique fédérale en matière laitière et de pro- duction bovine a permis aux producteurs - parfois à la suite de véhémentes revendications - de bénéfi- cier d'une croissance réelle, certes lente mais sans - 110 - fluctuations. La complexité de l'estimation du produit brut régional en termes réels eût été encore accentuée si nous avions défini l'évolution du produit brut des districts en termes réels. Pour les comparaisons futures, nous avons préféré re- tenir, à l'image du Graphique 1, l'évolution en termes nominaux. Cette position est concevable dans la mesure où les comparaisons ne dépassent pas le cadre régional. Afin de bien saisir la signification du Graphique 1, il convient de rappeler que le produit brut régional correspond à la somme des produits bruts des 33 dis- tricts de Suisse occidentale. i cu I-I .Q e (U W W C C (U . O •H i-l *> O (U 3 X) -O O (U (4 u a ¦H 73 (0 C (U M -O IE 1C S, M u_l - Ili aan^inofdv aanaxnofAV suo^now fc C] 0Ì.6T S96T 096T S3JAfH0 xnBAsqo < 2 O H O W K tri K CQ E-< M O' Q O « a, Q 55 O M Eh O ?J O Ï "E E y TC ^ TC "OZI 1I T]ZJ e SOJOd sujAOg 3TBT sancunoiaoqav aan^xnoTìfA sauinSai IE tu' CQ (U ki 3 \r~ O ¦p U CQ 3 C rs S a -H MZI 100 oduct N CU U Ir ¦H \l 1955: Ind les II 0L6X 596I 096I BZIOO OBqBJ, •ons ssABaa^^ag ajaai-ap-sauiuioj 38"[BaJaO - 112 - 8. COMPARAISON AVEC D'AUTRES ETUDES 8.1 ANALYSE COMPARATIVE DE DIVERSES ESTIMATIONS CANTONALES (Tableau 23) Le mode d'estimation des productions régionales peut faire apparaître des différences importantes. Les sources statistiques au niveau des districts étant limitées, nous nous sommes borné, dans une premiè- re ]5hase, à des comparaisons cantonales. A cet ef- fet, nous avons confronté nos résultats avec les chiffres publiés par Brugger v , issus d'une ven- tilation du rendement brut épuré de la production agricole suisse, et avec des statistiques cantonales lorsqu'elles existaient (VD, FR). Les chiffres obtenus par ventilation du rendement brut épuré se rapportent à l'année 1966 et sont men- tionnés à titre indicatif. En raison des fluctua- tions annuelles de production, et en premier lieu celles de la production végétale, il n'est pas judi- cieux de comparer les résultats de deux années ou récoltes différentes. On relève cependant d'impor- tants écarts, que les conditions atmosphériques ne sauraient à elles seules expliquer, surtout si de faibles variations se sont manifestées au niveau na- tional. Il est symptomatique de constater que l'ap- plication systématique de deux méthodes différentes peut mener pour la même production à des situations de quasi correspondance dans un canton ou de non- correspondance dans un autre canton. - 113 - L'estimation de la production porcine selon la méthode de ventilation du rendement brut ou selon notre propre démarche aboutit à un écart de 8 % dans le canton de /rgj Vaud contre 0,1 % dans le canton de Fribourg En ce qui concerne les fruits, la récolte a été très bonne en 1966, ce qui explique en partie l'écart entre les deux périodes. La production maraîchère présente aussi de très importants écarts que nous nous sommes efforcés de clarifier dans le chapitre "Méthode d'es- timation du produit agricole régional". Pour le canton de Fribourg, la production de pommes de terre en 1965 est, selon l'estimation cantonale, 30 % plus élevée que nos résultats. Cette différence pro- vient du fait que l'étude fribourgeoise porte sur une estimation de la production globale qui ne tient pas compte de l'auto-approvisionnement destiné aux porcs. 8.2 ANALYSE COMPARATIVE DE LA REPARTITION DU PRODUIT BRUT ENTRE LES DISTRICTS Sur la base du recensement de 1969, le Bureau Fédéral de Statistiques (BFS) a déterminé la valeur de la pro- duction agricole globale par district. Cette dernière prend en compte les plants de pommes de terre, la base fourragère (céréales et cultures fourragères) ainsi que le lait affouragé aux veaux et les oeufs à couver. La comparaison de nos résultats pour l'année 1970 avec ceux du BFS de 1969 fait ressortir l'importance de ces auto-approvisionnements qui est d'autant plus marquée que la production végétale entre 1969 et 1970 s'est - 114 - accrue de 8 % au niveau national. L'auto-approvision- nement majore la production brute et plus particulière- ment la production végétale d'un pourcentage que nous n'avons pas réussi à déterminer, faute de données suf- fisantes. Il est par contre certain que cette augmenta- tion ne se répartit pas linéairement entre tous les districts, mais elle explique cependant l'excédent de la production de 1969 (selon la méthode globale) par rapport à celle de 1970 (sans auto-approvisionnement). Aigle, Lavaux, Rolle, Vevey et Boudry obtiennent néan- moins de meilleurs résultats en 1970 qu'en 1969. La nette amélioration de la production viticole (36 % d'aug- mentation par rapport à 1969) ainsi que la faible impor- tance de 1'auto-approvisionnement dans ce secteur suffi- sent à démontrer ce phénomène. La part des districts à la production totale peut varier selon qu'elle est estimée par l'une ou l'autre méthode. La répartition du produit brut par district calculée par le BFS ou selon notre propre méthode présente une grande homogénéité eu égard aux coefficients de corrélation de 0,98 pour la production animale et de 0,96 pour la pro- duction végétale. En tenant compte d'une répartition non linéaire des auto- approvisionnements entre les différents districts, ces coefficients de corrélation sont légèrement surfaits. * * * • CTl rH < tn O O ro l VO CO CM CM en ro tp OO ¦<* ¦<* ro m VO r- TP ro II ¦r| m 3 VO O CO CM CM r~ r- Tf OO CO VO ro •>* en TP OO r~- ro CM II ¦P Oj VJ VO en in f- en ro en m OO en ro VO O H H r» ro II W C PQ CTl CfI r-i tp en f-t OO tp CM m CM in tp II O) 3 ^. rH f-\ ro H in II > W > Tl Ul Ul i Z (U (O ro tp tH I tp O tp ro VO H O VO r~ en OO m en I m TP II M B Ul m in VO TP (N r- en tp OO ro r- VO f CM en VO H o II W O) tH C VO 00 tp in (N r» ro CM m r~ CM r- en •-< m OO II O -P O en n CM m CM rH VO ro r-t ¦* rH CM OO II O Pj Ul (U •H ¦P rH H H ro H tp II J tn .-H < Cn CN r- en 00 CM m O O ro en en rA en O O m m r» m CO II H ¦r| PQ 3 VO 00 r~ rH en en OO (N (N r- rH VO OO r-t r~ rA TP r~ VO OO II ¦P Pj VJ VO O en rH H ro O VO TP CO CN OO H r* CM rH r~ ¦-< Il Eh C PQ 0> m H VO H m VO VO OO ro in r-t II (U a v. rH i-\ CM r-< m r~ Il < a > -a Ul Ul I O (U CO CO ro r~ 00 en ^ m OO tp TP ro O OO ¦V en r- OO I ro r- Il vj E Ul m CO ro ro rH O O tp ro O rH VO ro H r~ TP ¦-i r» o II D a-H C VO TP en rH CO VO CM OO m (N ro O H rH CO r* OO TP H O -P O en TP r-t TP H ro VO ro OO (N O TP II W Vj Pj Ul (U •ri rH r-\ (N •-I m VO II 2 . Cn rH < Cn O T-{ 00 ro O CO rH ro TP VO in ro ro O •-{ rH TP ro VO o II ¦rH CQ 3 VO m r» f-t VO ro VO rH r-1 CM ro rH r^ en :-\ O Tf TP TP m CO II -P Pj VJ VO ro tp (N in 00 O OO r~ O t-< VO O CM rH OO r~ m en (N CM II C m Cfv m en n (N en OO OO O O VO ro ro H II CU 3 -^ rH CM m O VO T H (N OO II O > 13 Ul H CM CM II « (0 ci O CO O O m O m O ro VO VO r~ I O O TP O O ro VO II B O m ro CM VO VO CN CM ro T en VO CM OO O O O r- O in TP H D •ri C ¦p VO m m r- in CM CM OO rA r- H rH ^r in m ro TP O in ro II +J O C en 00 ro CM CM rH en VO tp ro O ro <-t OO CM en TP H O Ul •ri +J rd O t-i (N rH VO O H m in rH CM OO II CM II m H «1 , (U m tp O en TP ro OO en en ro OO O en en en O VO CO 1 en in II 05 M B U] in ro en r- O m en O VO en VO CM (N CM ^f m en m en ro II a-ri C VO m O r~ r-{ O ro OO ro I— VO Tf m ro ro OO OO TP TP tp II h O •P O en VO O CM CM rH O ro VO r~ O VD rH OO in II IH Ul (U ¦ri •P rH CN rH rH in en m *3" r-H O (N VO II CM II Cn rH < Cn VO n rH VO t— en TP en en CO r» CM O r-{ ro r-{ O VO rH •-{ en II •H PQ 3 VO en rH O rH ro m O O ro m en O ro VO en VO m O in OO II •p Pj M en O r» «a1 VO r~ OO ro CO in CO VO ro CO Ti" en O TP rH VO II C CQ r-i •5* rH 00 CM ro rH in CN O tp CO ro •-< VO rA rH CO ro II (U 3 ^ in t-i t-i tp CM VO O VO ^ H CM en II > -d Ul rH f-\ CM ro II (U (U Ul O Q M ¦H •ri m O O in O in CM O m r~ in ro O I O O in r~ m m CM II Q O Vj VO O m (N VO r-H rH m r-< CM CM en m l'- m en TP r- O ro II O E= -a tn en ro rH ro en CM m m CM CM rH rA (N r- r- TP r- en II (U 3 (0 rH tp en r» rA TP TP en VO r» in CM VO rH rH I— tp II < J3 (d ¦ VO i-t ro ro r- rH m (N rH O CO II > O > T) f-< r-\ CM ro II Ul (U i (0 m m m O Tf r~ m TP in en Tf en ro en en r- rH l rH VO II M E Ul m r~ CM CM tp CM en in VO O O OO ¦t rH ro CO m r- rH rA II O, -ri C VO en VO VO en en VO CM CO en O r- en ¦"ï1 rH rH OO OO CM r-t II O ¦P O en ro O r- rH tp VO O O VO CO CO en rH m m CM II M Ul (U •ri •P rH VO CM f-t tp r-< VO r-{ en m ro rH rH CM CO II ro II (U VJ ere IU VJ •P ALE (U (U (U M U Vj a 3 r-t Vj VJ 3 ri Ul (U Ul ¦P 3 Eh a 3 -P (rf (U •P Ul H O W X Ul Ul -p ¦P rH A r-t «s (U 3 •r| O U] 3 (U C rH rA 3 Ht hH II rd (U • ü (d Ë O U W C Ul ra M O a 3 O z MU -0 -P m N 3 •r| O > -P •H O > > •P U ü •H Sj < Il VJ JJ Xl H en-P Xl •ri > VJ (U J(U a •ri •H C «U • (U (8 0 VT) •r| M • (d O O Xi x! O > O. 3 • H II O Pj PQ Eh U J > < Q rH CQ Pj u u a < < U Q O Oj O Oj O II rH CM ro Tf m VO r» OO Pj a\ O rH CM ro TP m VO Pj Eh II ^ H H r-i :-t r-{ rA rA 115 - - 116 - Tableau_24 ETUDE COMPARATIVE DE LA REPARTITION DU PRODUIT BRUT ENTRE LES DISTRICTS en millions de francs BUR. FEE . DE STAT. 1969 PROPRES ESTIMAT. 1970 Districts Prod. Prod. TOTAL Prod. Prod. TOTAL Cantons animale végétale animale végétale FR (Canton) 241,8 74,6 316,4 248,2 64,0 312,2 1. Broye 27,5 18,6 46,1 29,2 16,6 45,8 2. Glane 38,5 5,7 44,2 39,3 4,2 43,5 3. Gruyère 37,9 1,2 39,1 39,1 1,3 40,4 4. Sarine 43,2 10,4 53,6 49,2 8,2 57,4 5. Lac 27,1 21,4 48,5 25,0 19,3 44,3 6. Singine 50,5 16,3 66,8 49,1 13,5 62,6 7. Veveyse 17,0 1,1 18,1 17,3 0,9 18,2 VD (Canton) 249,5 202,3 451,8 258,8 196,5 455,3 8. Aigle 13,7 12,9 26,6 13,4 18,4 31,8 9. Aubonne 13,0 10,3 23,3 13,7 9,2 22,9 Ip. Avenches 8,1 7,7 15,7 8,3 6,1 14,4 11. Cossonay 23,9 15,6 39,5 24,8 10,2 35,0 12. Echallens 22,1 12,3 34,4 23,3 8,5 31,8 13. Grandson 10,7 6,5 17,2 11,4 5,9 17,3 14. Lausanne 6,3 5,3 11,6 5,8 3,8 9,6 15. Lavaux 9,2 11,0 20,2 9,6 16,9 26,5 16. Morges 13,6 22,9 36,4 13,5 24,1 37,5 17. Moudon 18,9 11,0 29,9 18,9 9,4 28,3 18. Nyon 13,6 16,8 30,4 13,1 15,9 28,9 19. Orbe 21,2 13,9 35,1 22,5 10,6 33,1 20. Oron 13,9 5,0 18,9 16,3 3,0 19,3 21. Payerne 18,7 13,6 32,3 20,6 13,2 33,8 22. P.d'Enhaut 7,1 - 7,1 5,2 - 5,2 23. Rolle 4,4 13,3 17,7 4,4 18,6 23,0 24. La Vallée 3,2 - 3,2 4,1 - 4,1 25. Vevey 5,0 3,9 8,9 4,3 5,6 9,9 26. Yverdon 23,0 20,3 43,2 26,0 17,6 43,6 NE (Canton) 61,0 20,2 81,2 61,8 17,8 79,6 27. Boudry 5,8 8,9 14,7 5,5 9,7 15,2 28. Chx-de-Fonds 11,1 0,3 11,4 11,9 - 11,9 29. Le Locle 14,9 0,4 15,3 14,3 - 14,3 30. Neuchâtel 5,6 5,9 11,5 6,5 5,4 11,9 31. Val-de-Ruz 12,5 3,8 16,3 12,2 2,1 14,3 32. V-de-Travers 11,2 0,8 12,0 11,3 0,3 11,6 33. Genève 15,8 42,8 58,6 13,6 . 45,3 58,9 - 117 - 9. PRODUIT BRUT PAR HECTARE ET PRODUIT BRUT PAR PERSONNE ACTIVE Par le simple fait qu'il doit assurer une partie de l'approvisionnement en subsistances, le sec- teur primaire, de par la potentialité de crois- sance de son produit brut, est une des conditions à la croissance générale. Le problème peut certes être partiellement résolu au moyen des importa- tions mais des difficultés surgissent alors au niveau de l'autonomie. En raison de l'inégale superficie agricole des micro-régions, seul le produit agricole par hec- tare permet d'obtenir des comparaisons inter-ré- gionales valables. En Suisse, la croissance éco- nomique ne repose pas sur l'exportation de pro- duits agricoles, et la poursuite du développement général de l'économie a pour corollaire le trans- fert de main-d'oeuvre de l'agriculture vers les autres secteurs Si le produit brut par hectare retient générale- ment l'attention, la notion de produit brut par personne active s'impose elle aussi avec autorité. En effet, une amélioration de la productivité du travail peut résulter d'une réduction massive de l'effectif des travailleurs allant de pair avec une réduction du produit global (ou par hectare), cette dernière étant simplement moins que propor- tionnelle à la diminution des effectifs. A la li- mite, le problème d'une insuffisance de la produc- - 118 - tiort agricole peut sé trouver à nouveau posé alors que la productivité du travail est devenue très satisfai- ^ (70) sante C'est pourquoi nous retiendrons toujours comme indice de croissance simultanément le produit agricole par hec- tare et le produit agricole par travailleur. 9.1 PRODUIT BRUT PAR HECTARE a.) Surfaces Les surfaces agricoles utiles (SAU) citées pour l'année 1970 sont en fait tirées des statistiques sur l'utilisation du sol de 1969. Nous avons procédé à des corrections de surfaces lorsque l'augmentation de surface agricole utile était due à des modifications terminologiques. Ces corrections concernent avant tout le canton de Neuchâtel où nous avons retenu l'hypothèse d'une sous-estimation des surfaces pour les années 1955, 1960 et parfois 1965. Pour les districts de la Chaux-de-Fonds et du Locle, les surfaces ont été modifiées sur la base du recensement de 1969 alors que pour les districts du Val-de-Ruz et du Val-de- Travers, les surfaces relatives aux années 1955 et 1960 ont été corrigées sur la base du recensement de 1965. Une opération semblable a été réalisée pour la Veveyse en 1955 sur la base du recensement de 1960. - 119 - Le produit brut par hectare permet des comparaisons entre districts d'inégales grandeurs. De nombreux auteurs font remarquer que les superficies utilisées au dénominateur doivent peu varier pour chaque ré- gion au cours de la période étudiée. En ne retenant que les superficies cultivées - qui varient dans le temps - on risquerait de masquer une évolution glo- balement régressive. En Suisse, une telle surface correspondrait à la surface productive diminuée des forêts. En ce qui concerne les districts - micro-régions à espace parfois très limité eu égard au canton dans lequel elles s'intègrent -, il ne nous a pas été pos- sible de retenir cette définition extensive de la surface de production: -) En effet, étant donné l'hétérogénéité des super- ficies des districts, une même diminution de surface en valeur absolue peut avoir des effets différents selon la grandeur des districts étu- diés. -) Il est fort difficile, sans enquête détaillée auprès des communes, d'établir une distinction entre les surfaces destinées à l'extension de zones de construction et les surfaces pour les- quelles on aurait renoncé momentanément à toute exploitation agricole (territoires péri-urbains, prairies dans les régions touristiques). -) Une perte de plus de 20 % de SAU ne va pas sans modifier profondément le produit brut à l'hec- tare (voir tableaux 26 et 30). - 120 - Ces considérations nous ont incités à retenir la SAU et son évolution comme indicateur de surface tout en apportant les corrections mentionnées ci-devant. b.) Résultats Tout au long de la période étudiée, les districts se classent à peu près de la même façon. Néanmoins, la position du district de Lausanne s'est fortement dé- tériorée. Des terrains en jachères dans l'attente de constructions pourraient être la cause du non-accrois- sement du produit à l'hectare entre 1965 et 1970. Le district d'Aigle connaît par contre une nette a- mélioration et passe du 17ème rang en 1955 au 5ème rang en 1970. Cette amélioration est due avant tout à une forte diminution de la SAU (voir chapitre: Analyse ré- gionale structurale). Cette performance est imputable au dénominateur (SAU) car l'évolution du produit brut régional correspond à celle du produit brut cantonal. En 1955, le produit moyen à l'hectare - pour L'ensem- ble des districts - s'élève à 2160.- francs, l'écart- type à 630.-. En 1960, les chiffres correspondants sont 2760.- pour le produit moyen à l'hectare et 927.- pour l'écart- type. Pour les années 1965 et 1970, le produit moyen à l'hec- tare a passé de 3130.- à 3880.- et l'écart-type de 837.- à 1498.- francs. - 121 - • 9 • * • * * * 0 0 0 9 0 0 0 0 0 • 0 0 9 9 0 0 9 9 9 9 * * 9 0 9 9 9 9 0 9 0 rA O O J- C- r- Cri (M (Ni (M P- (M O CT —I f^ ga IA (M O go go go go CT- J- O CO Sf O O CD .A CT 0 • O : (M m IA (M O *0 vO L'I CO J- fA m P- CO P- lA X) _< lA O pH p- pH CO CT- CO CO IA O UA O pH Ul 0 * < 4 rg m (M UA fl (M O gs O P- IA IA CO IA p-4 o IA (A rg (A CT J" J- O in go p- UA P- go «Û gO O fA * * Û. 4 Aj rg 4M AJ rM m "* ^ "* P-4 *¦* -H r-t ~* pH -4 PH rg m 0 J" 9 • • i • * • • 0 0 0 • * 0 0 0 0 9 0 0 • 9 0 0 9 9 0 9 9 9 9 9 9 * 9 9 9 0 0 9 O CT* m O F— CT CO CC -O CT _, J- m CO (A (A gj CT P- r- IA fA CT- P- CT- PH PA CO J- CO CT g) pg r- p-* 9 * f- * Z3 • sO ~h r- (M J- (M -O CO r— O O AJ P- LA r- —* IA (M O •O O CO CO J- *H H O fA cr- CT- fA P- CT CT- 9 • CT- • < 4 rg CO J- IA i-O -O C* -O O O r— O CC ¦O J- -O pH CT PH CT —4 !A (A CO pg (M (M go eo J- p- fA P- CT 0 • —* • i/l » Z Zl IM •A CT J-«—1 IA gj m (A O CT J- (M P-4 J" P- P- P- CO m P- AJ CM (M O PA m p- AJ UA gO rg f1*» 0 p-» fA 0 (M 9 0 0 0 0 i • ¦ 9 e * * 0 * • * 0 0 • 0 0 0 9 9 9 0 9 9 9 9 9 9 9 9 9 * 9 9 9 p- J- go O ~* AJ CT ^H J- J- m O m O CO p-4 fA „, AJ fA fA go go P- CT- m rA CT UA AJ CA CT- CO UA 9 ' Q i p- go O (M r- sO in CT CO J)MO CT CT g3 pH CT O m J- CO J- AJ CT O o CT J- *H fA P- J" pH -« 9 * ?— * CO m j- IA j- r- Cg CT CT O .—• J- (A CO pH IJ-, CT IA CM O lA rg (M O CO go fA O J" O CA m rg >r 9 9 O. « m m O P- J- (M CO —4 (M J- in (M P- CT J- O P- CT- CT (A CT j- m m CT- j- •JA pg J- AJ J- ph a- m 9 j- J- J- IA J- -O "-* (A (M ^ m PO ^ AJ (A CM (M m ^^ fA rg j- PH ""* PH "* PH -^ UA -h * CT- 9 p- J- eg O Ai IA CT P- O O CT m O O O gj (A fA j- fA CO (M J PA rg J" O J- m J- co go co 9 ? O < .-( CM ph m Cg iA IA CT —i AJ O m j- m —' P- m PH -H p- go CO go r- m O O O J- J- CT- -* r- o 9 ? < * oO O J- O CO «O ^J •—t rg CO p- p- O P- OJ O CO -O m in O -O tn pH CO O CT- P- CO *û P- CO PA CO 9 » CL « AJ fsj (M m (M (O " AJ " " *** (M " pH p-4 " "¦ "" ""* Aj rg O 9 UA * * UA CO (NJ CO O —« CO p- O pn O CT O CO CT P- Al fA fM O m rA O J- O O O O PA CO CO O 9 9 gO . 3 I O O CT -O f«- (A J- 'A CO m r- IA OJ P- J- J- H O -O P- CT AJ AJ CM fA CO P- O O O fA -OO O * * CT- » < * AJ P- J- o J" CO CT- J- *o O *o —i CO P- J- r- (M CT- p4 CO O m r- CO J- AJ —4 UA (M UA P- m m o* 9 • p-t » (/1 • pH pH (M m CT J- IA P^ * CD r- co IA -w IA r- AJ P- cr- J- rg CO (M in m m P- J- CT in CO in go P- OJ O O O fA UA O O r- 9 * CT- * < 9 J- CM (M (M f- O CT- O CT in CT O CO (M m o r- CA in cr- AJ go p- CO CO J- rg UA AJ go «O fA P- CT 9 9 pH »to « -H r\i (M J- CT IA IA CO m m o CT -J* (A p^ sr p- CO p- eo m p- CM Aj eg O (A UA CO (M in g? pg p-« 9 p-4 ~* '-' *-l *+ r-4 «H .-« J- 9 AJ 9 9 9 9 9 I * 4 * * * 0 0 0 0 tt 0 0 0 0 0 0 0 9 0 9 0 0 0 0 9 9 0 9 9 9 9 9 9 t- ca pH vO i-« r— P- CT IA AJ r- m r- (M (A O AJ P- O O ^H O J- O P- IA O CO P- O go UA -H (J- 9 i O i CO O J" CT CO J- O CO (M m O o O P- O O O P- O m PH p-t -H CT go O CT- fA J- PA Ul rg r- r- 9 t h- * ^T p- CT -h rg j- J- (A CO m ÏA CO O P- (A 1JI x> P- ¦S\ •g CC CT go O CT CT- H fA J- CO (M OCOO » k Q. * -=T P- 'O O ^> >o -^ (A g} —i J3 (A rg O m o O PH (A j- m Al m O CT- CM CT CO CT- CO O P- UA PM 9 AA P- AJ go CO UA O O C rg o pg p* 0 * ia « Z) o rA «Û J- r- rg O J- (M J IA CT CT O P- -H rg O (A CT Ul IA J- go CT 'S3 UA C O O j- O PA CT- « 9 CT » < • r- pH Pg ^^ CO (A CT J- O «û CT- O O O IA pH CO J- CT- O (M go go CT ¦H fA J- UA pg P- p- m j- Ui 9 ? "™* t/ï « 2 fM AJ J- CT (A (A CO O f**, O CT 'A (A PH Ul p- CC P- CT tn p- AJ AJ fA C fA UA CO CM UA go PA «A 0 pH J- 9 rg* 9 9 9 9 • « « * • 0 0 0 0 0 0 0 0 0 * 0 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 0 9 9 9 9 _, (M O (M (M (M A.' O ^ IA P-I O P- (M g3 /A r- IA CT CT O (M P- J- CO ^. l.A m AJ PH J- CT- -H go tt O tt in _i m m CO (A CT m r- J3 (M lA r— P- J- =0 m CO CC P- =0 J- go IA (A CT CT —i 23 PA CO CT CT- (M » h- » m so CT r^ (A 'A O —( (A ,+ CT O CT O j- m O rg m P- O' CO p- CT CO r— rA O P- P- PA m O rg « G. * co rA -h (M O P- O O^ rg CT h CT CT O AJ J- j- CO CT CT -H CO rg O P- go CO p- P- P- CO go co oc 9 AJ cm (M m n"» m -^ -• -4 AJ -4 ~* -* AJ -H -* —' ~* ^ PH CM fA J- tt UA 9 9 9 9 9 * * R * 0 * * « 0 * * 0 0 0 0 0 0 9 9 0 9 0 0 9 0 9 9 9 » 9 0 9 9 9 0 9 ¦— ¦-4 > C C « *• (!) (U(U Cl) O) rf (U O CH JhAJ CO CjCCrHWCrHKWC C]JO/OJ C -H >>ll COOH1O cd«) 3 UO >)C >i-h ü eu h o c m fd c n > n) Wt) c ai O««J3tHOC>L0jO0JWpC<Ö3 >m30j0 ^H^njn)T)(D'H3>oül-.(i)aciJOo>1[1 ö ü t: w ^ w >< < vt u u a .j .j .j ^; ro.: o ü n. p. c > >- OJpC C CC O a» - ph a: il. >»-0 rH > al O QJ > « rH -O » I U /», oj O la sO O m O O- CO OD Ul _, r- f« 03 P- O •A st — ^ • * • < » ia m la la «J- -J- ui Ul IA *j- CO (M •J- LA IA O Ul IA tA AJ n O vf t> o -r «o o o a '.A * • * * * « • *"* • a U • O ^ «r >j- os h so co O C P- <— (M —« CO O ri 0s (M (H O AJ CT- oi O O -J- *¦ -o o -J-O-. » -" * • * • > n. * n ry ^ m m m F^ •o CI CM —< pm ri n O CO ¦J" Al n (M (M m O P- CO Ol LA O O sT ^- r- .J- • * 0 n •K * • • OOfMNNNON O o (M m a r- co p- m f— m IA n P- CO CC Jl CO -O Ù a * * * X 0 • 0 • • CL * «r m m »r »r ^ ^ ^r -J- ¦>r ci ca Ol (A (M IA la m ^T m m *r Al co >r *" >r (M ~* ^r NH sî a 0 0 0 O PA * CO * * * m h s m m -û «r -4 O CO — IA LA P- P- (A CO IA -l •O *r — LA CT- -h n O (A LA CT1 Ul * * < « • * ft. * -4- m pa la r*i .r csi (M IA IA P- IA .-<1 fi r— (7* *0 lA a* r- ;fi r- P- (M O a- ,_( •J- Ul LA -- O • Vt • • Q- • O * 0 *-4 0 * * * * CL B N-T ^IAfIO ^ pa vO -J" O PM sO CQ O Al O4 C •T «o P- vO CO •st CO r-4 Ul CO P- CO (M P- PM 0 S -O **¥¥ * <ï * *r '«r m -f m «f (fi (A *r •J- sO Ul «J/ PA O PM CA .}• LA IA «4- vr >r Al Al IA n P- c m P-P-LA « NT * ui • i/ï 0 * «o • 0 * O * * ******** * • • * * • • * « * * * 0 0 * • 0 0 * 0 » 0 0 * 0 0 * * * Ui * ^O^OMlAN ^r cr CT" CO -* sO tA CO CT CO -O —* (A —< r; a» ri fM O CT- CO P- CT la co -r « O * * • • • > CL • cm pm h pm pa Aj <-• nO (SJ pm <-" rg (vi m O O m Aj m AJ fM (N o vO CO ri n CJ O (A -< o <¦ 0 0 * (A *** • X • CtO* O (A O sO -J" IA AJ IA CO CT- CO O -O O AJ ^ LA -* (M O LA PH xf\ p- m CO xf CT- —< IA OO * * * * * 0 * * 4 a * mf\i NmroM w CA m m ai (m AJ (A AJ m* *J" (A (A Ol (A (A -4 m m (A (A "¦* ~* (A (m —< n * 0 0 0 Ci * * * * * ******** * * * * * * * * * • * • C • 0 • 0 0 * 0 • 0 0 s * * 0 *** * ******** * * • * * * * * * * * • * * * * 0 * • * « 0 * O 0 • « * • < ******** * * * * * * * * W * * * * a * * r * 0 * * « * * » * • 0 * a. 06**««*» • • * • « * 0 « « * * • * * 0 T .* • • * * 0 « * * * 0 0 * * a. ******** • * • • • * • * * 0 • * * 0 * * * * 0 0 • 0 * 0 0 0 * • * * * • * • •*•*•** • • • * * • * * • * * * • • 0 • 0 * * * • * * 0*0 0 0* * 9 0 * a * * a ******** » * • * * * * * * 0 • 0 0 * 0 • 0 * • * * * * * * * < ******** * • * * * • • * • * * 0 0 * * 0 * * « * • 0 * 0 0* a A * O • co »*«***** • * • • • * • * * 0 * 0 * * * • 0 • 0 • 0 0 0 0 0 0 0 * * «o * • 0 -K * CT* * • ******** * * * * * * * • * 0 * 0 0 0 0 0 * 0 • • 0 0 0 * 0 0 0 0 * * ~* • * ui * %o r— m co (A .j- -J- *o O •ooo la r*» CT CO O AJ r- ^ O« LA O* o a- P- O O* r- * O **** * > t M^^i Hf<1(M -H IA (A Nf- —• co r- o er CT« CO W .J- sO •j- m "* -* O O "^ r- -O O* (A CO nT ~i CO LA —t n OO PM »O * r- -K « • * Cl • (A PM PM (M PA (A <-« PM Osi m fM Aj (M (A (NJ %r (A (M (A (M AJ Al "-1 IA (A PA AJ — »H PA ^HM * 0 AJ *** • * * • ******** * * * * .* • « * 0 0 0 0 0 0 0 0 • • * * 0 » 0 * * * 0 0 • * va ri ia ri p- —< -j- co fnoNw CC IA AJ IA r- f- f- —I ¦O IA O CT1 CO — CT- r> CT- CT* — P- -O a Vt • < a • « * CL » r- -o ia p- r- p- ai IA r- co P- r- *Q f*. •O IA O* f*> O* CO */) CO m r- ui ri IA p- O P- P- IA O * r- « • * CL ~* .-* 0 * * * • * CL • W(M- WiriO1 r< LA •ji o co <¦ c- -o O CT- O IA CT- r- -* -T CO ^. m ^ -* PsI n _p- CO ^O P- • * (A * * « < * ro rt m o r\j m fi PM ca m m m CA CM ¦>! r— m m (A (A m (A (M CM PM LA (M «O P- (M -J- Ul PA « m * * m * Ui 0 * * m * - 0 # CT« • * ******** • * * * * • * * • * • 0 * • e 0 0 * • * • * * *** • » ¥¥¥ • *-» • U * *-< -j- pò f- ct o pa f- O — ca .j -. O O CO — o (M CO m C: O LA O (M m •—i *¦* p- n* ce o a fsj * Ui * > * c\t ~* —t —t 04 <\i ~i .) csj (M ~* —« (M (M _4 *t m —« AJ — •-4 (M f-4 ^r p- (M m _¦ -H PM »H O PM a (M * * a * • * • e X * .j- ct r- m o %J- f- (M O IA O O O"- P- LA 30 »T - - * O *C -J- •A •vt (M O 33 s-OO 0 AJ ****** • • CL M <\ ^4 ^ ou n m ^i (M (Si (M (M AJ — (M *"< Al n Aj (M Al (M (U ""* m (m pm (M ~* O PM H-N * • PM * * • • • ******** • , • • • • * * • 0 0 0 * 0 0 0 • * * * * * • 0 0 * * * • * * 0 * w * * *-< • --* <\i (A *t IA so r- CO o O -• (M r> .j- LA «o r- x O* O — (M C", .j- ai O P- CO O C —J Osj ro, « -'1 **** * O • * e AJ rj rg (M PM (M (M (M PM PM (A a • 0 V) O) to w >* c C «na> OQ) O)O)COCJOCrH CW C-CCf-IWCi-IXWC „__,.. H^O)CuOH1OA)(IJa(I)O _._ ^C^-H b0flJW),OCC)CQ)tilHOtH'O,OJüiD^'sJ OM£îli0Xffl3 >Ïh30J30>> ri>rH3>0ü^nJ, ^^H O) o 4) / t C OJ >»*0 t< 4) 0£ I (O : ...... 0 0>0£ Il O) I lu) - 123 - Le coefficient de variation du produit à l'hectare des différents districts se situe à 29 % en 1955, à 30 % en 1960, à 27 % en 1965 et à 31,5 % en 1970. Les disparités micro-régionales ont été peu modifiées. Elles sont toutefois légèrement plus marquées en 1970. En 1955, la production moyenne des cinq premiers dis- tricts est 2,8 fois plus élevée que celle des cinq derniers districts. Pour les années 1960, 1965 et 1970, ce rapport est respectivement de 2,9, 2,6 et 2,8. 9.2 PRODUCTION PAR PERSONNE ACTIVE a.) Effectif Les effectifs pris en compte recouvrent la popu- lation active du secteur primaire. Cette derniè- re comprend la main-d'oeuvre permanente ainsi que les personnes occupées temporairement. Pour la main-d'oeuvre permanente, la comparaison dans le temps des différents effectifs masculins ne pose pas de problème majeur. Par contre, l'é- volution de l'effectif féminin en raison de chan- gements dans le mode de relevé n'est pas directe- (71) . ment comparable surtout par rapport à 1955 Par définition, les femmes et les filles occupées principalement dans le ménage paysan ne sont pas comptées avec la main-d'oeuvre agricole permanente. - 124 - La distinction entre main-d' oeuvre féminime permanen- te et occasionnelle s'est précisée au cours des dix dernières années, ce qui rend toute comparaison ré- trospective aléatoire. La distribution spatiale du phénomène étant linéaire, nous n'avons pas corrigé les chiffres des recensements de 1955 et 1965, car les comparaisons entre les districts nous semblent devoir l'emporter sur les comparaisons dans le temps. Pour la main-d'oeuvre non-permanente, nous avons sui- vi la méthode appliquée par la section agricole du Bureau fédéral de statistiques, soit 4 personnes oc- cupées temporairement pour une personne permanente. Ce raisonnement valable au niveau national s'est ré- vélé parfois peu représentatif au niveau micro-régio- nal. Ce rapport de 4 personnes occupées temporairement pour 1 personne permanente est notoirement surestimé pour les régions viticoles qui font en général appel à de la main-d'oeuvre temporaire pour des durées moyen- nes inférieures à trois mois de travail. Cela a donc pour conséquence de surestimer la main-d'oeuvre agri- cole dans les districts viticoles et partant de dimi- nuer la production par personne active. Nous avons, de plus, assimilé la population active a- gricole de 1969, tirée du recensement des entreprises, à celle de 1970. Etant donné que les recensements des exploitations de 1955 et 1965 ont eu lieu pendant la période de végétation, soit au moment où l'on a le plus besoin de main-d'oeuvre, ils ne sont pas compara- bles avec les recensements décennaux de la population (72) qui ont lieu en décembre - 125 - b.) Résultats A l'image de la production à l'hectare, la production par personne active a fortement augmenté entre 1955 et 1970. Les différences entre districts se sont at- ténuées. Si, en 1955, la production moyenne par per- sonne active pour l'ensemble des districts était de 7'303.- francs, elle s'élevait à 14'557.- et 20'635.- pour les années 1965 et 1970. En 1955, l'écart-type se montait à l'780.- contre 2'808.- en 1965 et 3'391.- en 1970. Les coefficients de variation (écart-type divisé par moyenne) synthétisent ce resserrement; ils s'élèvent à 24 % en 1955, 19 % en 1965 et 16 % en 1970. De plus, le rapport entre les cinq districts les mieux classés et les cinq districts les moins bien classés est de 2,5 à 1 en 1955, de 1,9 à 1 en 1965 et de 1,7 à 1 en 1970. L'écart interquartile relatif est de 27,4 % en 1955 et il s'abaisse successivement à 23,8 et 18,4 % en 1965 et 1970. Les disparités de production par personne ac- tive ont été réduites dans des proportions plus gran- des que les disparités de production à l'hectare. Ces considérations statistiques peuvent en réalité cacher des distorsions dans l'évolution particulière de cer- tains districts. Nous relevons principalement que cer- tains rendements à l'hectare, situés au-dessus de la moyenne, correspondent parfois à des productions par personne active inférieures à la moyenne. Ainsi, le district de Neuchâtel occupe le 4ème rang pour la production à l'hectare et le 19ème rang pour - 126 - la production par personne active. En 1965 et 1970, le problème se pose en termes semblables pour les districts de Lausanne, Boudry, Vevey, Aigle et La- vaux. La population active de ces districts paraît surestimée et l'exode rural y est peu élevé. D'autres explications peuvent aussi être retenues : la présence d'institutions pénitentiaires et hospita- lières, exploitant de grands domaines, peuvent consi- dérablement influencer le nombre des personnes acti- ves recensées. En effet, les critères de rentabilité applicables à l'ensemble des exploitations agricoles sont souvent écartés, en ce qui concerne les institu- tions, au profit de critères d'occupation profession- nelle. Ainsi, la mécanisation des travaux des champs est moins développée, car il y a malheureusement plé- thore de main-d'oeuvre. Ce gonflement artificiel de main-d'oeuvre affecte les districts du Lac (Bellechas- se), de Lausanne (Cery), Orbe (Plaines d'Orbe) et Bou- dry (Perreux). L'exploitation agricole de la Plaine d'Orbe occupe 103 personnes à plein temps; celle de Bellechasse 59 personnes. La production par personne active du district d'Orbe qui est déjà très élevée se trouverait, ainsi,. encore améliorée. Inversement, certains districts se situent au-dessus de la moyenne pour la production par personne active et en-dessous de la moyenne pour la production à l'hec- tare. C'est le cas des districts de Cossonay, du VaI- de-Ruz et de la Vallée. Les districts du Val-de-Ruz et de Cossonay sont les greniers de leurs cantons respec- tifs. La rentabilité de la production céréalière n'est en effet intéressante que si les exploitations sont de - 127 - forte intensité de capital et de faible intensité de travail. En tant qu'indicateur de ce phénomène, nous men- tionnerons la surface agricole utile par personne active qui se situe au-dessus de la moyenne dans les districts du Val-de-Ruz et de Cossonay. * * * - 128 - 10. ANALYSE REGIONALE STRUCTURALE 10.1 METHODE Le produit brut de chaque district a évolué diffé- remment selon qu'il est comparé à l'ensemble de la région ou à d'autres districts ayant des structures de production analogues. La structure de départ peut, de plus, avoir influen- cé favorablement ou défavorablement l'évolution du produit brut de chaque district. Compte tenu des remarques ci-dessus, nous avons re- cherché une méthode d'analyse propre à l'étude des problèmes régionaux et compatible avec les structu- res du secteur primaire. Nous tenions dans un pre- mier temps à ne pas intégrer les modifications spa- tiales. En effet, il est intéressant d'analyser la croissance agricole que chaque district aurait pu connaître si son espace n'avait pas été modifié par l'augmentation de la population et l'expansion de l'activité économique. (73) La méthode retenue permet de décrire les modifi- cations de la production du district par rapport à la production régionale ainsi que l'évolution de deux composantes, la composante structurale et la compo- sante micro-régionale (district). Il était ainsi possible de savoir dans quelle mesure les différences de croissance pouvaient s'expliquer soit par la structure de la production du district en - 129 - début de période soit par la présence ou l'absence de dynamisme en cours de période. (74) A l'instar de Dunn , nous distinguons trois taux de croissance, soit: T : taux de croissance moyen observé pour l'ensem- ble de la région de Suisse occidentale soit les cantons de Fribourg, Vaud, Neuchâtel et Genève. t' : taux de croissance observé dans chacun des 33 districts. t" : taux de croissance hypothétique de chaque dis- trict. Ce taux résulte d'une construction arti- ficielle. C'est le taux de croissance qu'aurait connu le district si ses diverses productions avaient progressé ou régressé selon le rythme observé dans l'ensemble de la région de Suisse occidentale. On applique ainsi, à chaque pro- duction du district, le taux de croissance ef- fectivement réalisé au cours de la période par le même type de production au niveau de la ré- gion (Suisse occidentale). La comparaison de ces trois taux apporte d'intéres- sants enseignements sur 1'importance et la nature de la croissance régionale. - 130 - A partir de ces trois taux, il est possible de calculer: 1° L'écart total (E ) E = t' - T a a écart total = indice réel de chaque district moins indice de croissance de la région de Suisse occidentale. Le résultat est positif si la croissance a été plus rapide dans le district étudié que dans l'ensemble de la région. Il est négatif dans le cas inverse et nul si la croissance a été égale dans le district et dans l'ensemble de la région. A cet écart total s'ajoutent une composante struc- turale (S ) et une composante micro-régionale (M ) a a ou composante de district. 2 La composante structurale (S) S = t" - T a a Elle s'obtient par la soustraction du taux de crois- sance régional (Suisse occidentale) au taux hypothé- tique de croissance du district. Si la composante structurale est positive, cela si- gnifie que pour une production régionale structurel- lement définie (c'est-à-dire caractérisée par les croissances différenciées des productions en régres- sion, des productions à faible croissance, des pro- ductions motrices et à forte croissance), le district étudié était au départ favorisé par l'existence de productions à forte croissance (ou par la faible exis- tence de productions en nette régression); le dis- - 131 - trict était au contraire initialement défavorisé si la composante est négative. Une composante structurale nulle signifie que le district aurait dû connaître une évolution identique à celle de la région. 3 La composante micro-régionale (M ) a M = t' - t" a Pour calculer la composante micro-régionale, on soustrait le taux de croissance hypothétique d'un district n au taux réel de croissance de ce mê- me district n. La composante micro-régionale renseigne sur tous les facteurs internes qui finalement ont infléchi une croissance plus ou moins positive à chaque dis- trict (politique régionale, situation géographique, implantation d'entreprises alimentaires, urbanisa- tion, etc.). Un résultat positif indique que l'ac- croissement dans le district étudié a été plus ra- pide que sa structure en début de période ne le laissait prévoir. 10.2 PRESENTATION DES RESULTATS Grâce à l'analyse régionale-structurale, il est pos- sible de suivre l'évolution qu'a connu, ou qu'aurait pu connaître chacun des districts de Suisse occiden- tale. - 132 - Les résultats relatifs à la période 1955-1960 figurent dans le tableau 27. Les tableaux 28 et 29 renseignent sur l'évolution de la croissance dans les différents districts pour, respectivement, les périodes 1955-1965 et 1955-1970. Les écarts structuraux et micro-régionaux (districts) qui sont mentionnés dans ces différents ta- bleaux sont chaque fois mesurés en valeur absolue (ABS) et en pour-cent (%). Les districts situés à la droite de l'axe OY (Graphi- que 2) ont obtenu, pour la période 1955-1970, un écart total positif. Leur indice de croissance était supé- rieur à l'indice de croissance de l'ensemble de la ré- gion de Suisse occidentale. L'écart total est négatif pour les districts qui se situent à la gauche de l'axe OY. La croissance moyenne de l'ensemble des districts de Suisse occidentale dépasse la croissance de chacun de ces districts. Dans le cadran ROS sont réunis les districts où les composantes structurale et micro-régionale sont tou- tes deux positives. Le cadran S'OR' rassemble les dis- tricts où les deux composantes sont négatives. Les districts du cadran S1OR ont une composante micro- régionale positive supérieure en valeur absolue à la composante structurale négative (les points étant si- tués à la droite de l'axe OY). A l'intérieur du cadran R'OS apparaissent les districts dont la composante structurale est positive et la com- posante micro-régionale négative. N.B. Sur les tableaux 27, 28 et 29: T = indice de croissance de la région t' = indice réel de chaque district t" = indice hypothétique de chaque district. - 133 - ftftftftfti>ft##ftftft*)iftft#ftftft]ftft«ft«tft*ftft«>ri*fti,'iftft ft ft * O fco ft ft — « * (/> nT m m j~\ sT o c> in <\i r- m r*- m -.a aj *¦*- r-- —< m *r -a co o o r- -O o 0s "- cr; aj aj co ^r o -o ^ sc '.n o -o aj m -o *r la c\j m co r- ve o ü(MvrMooiin>o«ooNrf\ixc}>n(NO(iiN'-HCünrr'r\jriiü«a'HOPi * ft O CQ * I I tl Il II-» III <-< I (Ml » II* ft UJ fOrn^OH3utocMO«o>roHinr*u'ir-^^ I aj co r— * ¢3 ft in Aj ^-4 -h so Il I m —• I ~t fsj I ^iNJi ~4 0 I ft * a: 4 *-<.-< 1 —» Il »~i ft * h- 4 1 1 1 I « ft iSt * ft tt ftftftftftftftftftftftftftftftftftftftftrtftftftftftftftftaftJAftjCta*:» ft h- * -ft ft cc 0¢^^nravO^'-l^occo(^ocD^orntn^c^^Jt^üo¾cc^p-•c^^f^|^^o^• * ft ••*•••**••••••»••••*,«.* * (_j CQ * ^-rAAjO'-»rn--* * ft ILt ""-Cft I I I I I I I III II-* I till — I I I I I * ft * 4 ft * ¦ * ftft£ftftftftftftftftftftft«ftftftftftft«ftftft«#ftftft#ftftftft»)(ft£ ft ft ft ft y- _j * « ¢^<«œ(\l(^J^^JHMân^vO<)^<)^0¢oos^J^TlnOfT'OO^ln^J-^^¦^fn(^j^rr^» *< ^- ft ••••?•?••••••»••••••••*••••••••••* * OO «^^OOO^^cocnfNj^N'-tin'tO'HmrvirvjHHOO'-fOnn'-'coorOfvj * « U.' H * I I I II—ill J _( ,-» ^. (I I OJ -«1111114 ft ft I I ft ft 4 4 *ftft**ftftft#ftrtftftftftftftftftftftft*ftftftftftftftftftft«ftfti*tft * 4 * ft Ol X ft t> * oh- ft œoN(j(>^^^v0^^^^^woroinco(Njri-t^h-^h-coiftNfvjfoa'in<\i* a-HO»,,,,..,,..,i...... ....... iiiiiiits * 0 a. ft oc,cc-c3ua3XNO^c^^a,^N'j«o^cvoHccoo,fvjoo'noc,»j,:) ft 5: >- ftr\j--tw.-^u^MOcroinin^^-^oOsfcororsjrn'^^ * ft -r^'û^ooi^o^rgfnsr^>o[s-coi>0'-irsjrn>tiriONCOOïO^Nrn ft ftt— ft ,^-,^«^^!^»,H^^iMojMrNjfsjryoj.fvjNrvif^mmn 4 ft CO * ft ft *-< :•> ft ft Q 4 ft Vftftftftftftft ftftftftftftftft tìftftftftftftftftftft V) >> C C (U N(U o (u oj m ¢) 0 en f-« (U Cw C-CCiHWCMXWC ö -P 3 n rH to cd •a (U a> M k (U JG C [urto a« C C 0 >. I O <:3 CS > (U S-I IiI CU >5-0 U ti O .T. I Cd > (U - rH O) f-, 3T1JO« [<«!) ^¦O rH > cy a I a -o E-i a CO • O 0 > 0 jc a» -j 1 ia C-. tu K > >> aujz>>o - 134 - » o * » K O » o ta « UJ <£, U CC t£ O < W O CQ Ul < en « OL < H 0 < ?- CJ Z s O Zl H O « UJ h- « M a H U « C/] U 4 » « H OS # U » UJ x < A O t- CO >-l 0 — tj W U O Q. U U a ZT > U Q O — I U U SSAN SANC « 0 UJ O _J H O CO H * a u; « O H c: CJ « -" U V W * * Q w # Q » t- CO * O W w * ?—• U U « a: H H * \— Q Q * c/> Z z ¦a *-. CC ^ «û lA r ^) CC -^ M N -< O r^ ^ i\ 05 C^ 7 '.A "". ^(SJfOiO^SNMvf^N-u * 111 Il *^rn^^<)^iHCDNf^^fn^NNCO,^iA^cN^nrn»icoN»-(UiLANm «^l.~4^.-n rsi—* oo^ i h^c^OiA^ i m in m i ki m vT hhco * I — I I O I I I * —« * I ¢^¢¢¢¢¢£¢¢¢¢¢¢¢¢¢¢¢¢¢¢¢¢¢¢¢¢¢¢¢9** * r- f\ï ce o co --* f\; sr co o -r cg o r- <¦ m cm >r -~3 r'-'rsjfo »Il I I 11 I l il l t * * * Cs.1 p- in *¦? m n cr fvnA -• -j «r\*œ^-'h-<>ûNcoor-N''\>ûfM!iM>ir\0'-< #•»•«•••••¦••»••#•••••••••*»•••••• ¢1 ,-jj^H r-* ro —« t ^-1 i i •—» •—4 fsi •-* •—* • «-*! « I II II * ¢¢#^¢¢¢¢¢¢¢¢¢¢¢¢¢¢¢¢.¢.¢¢¢¢¢4******* * ¢,-,.-,^,^,^^-,^..-,..,-^,^,--,,--,-,^--,.-4^,--1,-^-,^^-,,-(,^.--,,-,.-4,.4,-4.-^ ¢¢^¢¢¢¢#¢¢¢¢¢¢¢¢¢¢¢¢¢¢¢¢¢¢¢0******* Ä • ••*••»••••«•»••.....»•••••••*••» * —'iTiC^r^^^crr-N^r, —j (?• <0 >r ir. r- co O co mO o4C'-> c C eu veu ni ig ci u a m o c h !., O co crcdiicH :< m n O CJ '•U C •h >> o c o o r-i -a « rj 3 51 O >> n >>-H M (IHO C «1 Cl £ CT > n WO o ou a « .c sd 3 > U 3 ^, r-i U CJ rj -ri c;, .r, ;j > O o (, <•! Cj ri O O Cl O O 'O ?J CO ^- < < < Ü M U ,-1 .-h .-1 I7« !.i 4J> 3 cd C m H in 13 CI il N C| C |ï, rH 4-> 3 CU ^y* O >> I O ü mo^atido^ i a > o- HOd^'ajotiti/rj 3 1 3 'O ^ C o .c « m i io iTl O .J 1". > > O c m n „ • . « r, C XJ O ^1O H > O >. :-. f., r.j . o o > r: cj o r-, c. K > r-< - 135 - 5° < CO <-> co UJ «j; * O < W O CQ O ^O « " Ol H VO * 9 U3 » ¦H * h- _l W tf a- < ft « < t— C) Z « O O H O « OJ 1— « H * H <¦> # IO H s * * * Q * OJ X W s * O 1- W * U W W Q » ;< >¦ — X g W * * * * SSA SAN ai H W O H Q LU K O Z a: C) « •-* C) W * » * Q W » U * t- en 4 O w W * t—• CJ CJ * a: H H » »— Q Q * i/i Z Z * H H « Q 444*4*?444444444*4444444444*4444444 * * v O N CO s1" CO f\: CV CC N m C4 O CC Ti 7> f\J rrorocrsûI^-cu^ro-ûf\i * *••.......•......• ••••••#••?••*•••* 4 00^<-^OOC*jOOCCOP*jr^0^a*x^a2d-\trr^-r»(NjOvr:>rnh--r*-.-i,-4 4 * vrrja}^-j--.GCC?>oo^^chNN'l.'\rirncür»-••-* l'V I I *""• .-4 .-4 r-« -4 •-* \T I ~«f\J 4 * m ~< o « « I ?-« * * * 4*4*44*44444444444444444444*4444444 * "> * * O v*- —< o cr <~*~\ O O r- cm ir> '•n r<"* r- —» f-» o ^. m o C* --• c\j —' ce •-* O r- ao o rn oo a *..............•..................¢/: » (^0^^0^^^^-^^^^^000:0^^^^^^0-^^^^^^.-40(-^0 *!, * I CM *—* »-^ 1 «~l ~j -^ | ',n | --»*-• I (NJ —4 «-• ~-» O I _4 ^ ,»-* _4 | «'i « I till I |0 * * 44«44«4*4*444*44444444*44«4444*444* * * » •••?•........?.....• ••»•»* • •••«••* * O^OCNj^-lT*. OCMCfOCOvON'OG.l-CT'^^tC'Xi^fvJ^rO *>TOOr— f—COCO » * m <\j ~* -4- la co i ^^ro^r^^(\jfNj^^orncornc\jr-r*-^«t(Nj>rrNJ i o —«m 4 » I I OO fNl v-l^-4 —4 _« | IOII I*-* r-« * * I m i *-« « I« * t * 4 * * *44*4*4*4444444444444444444*444444'4 ft 4 » incNi^^o^rnou^in^u^o^oinTOoTcVC^coinOT^or^r^cooooco^^u^rn a »••••.....»••*•••»•••••••••••.»••»•« * rnNTrg^^uncccr^fOf^o^ooNro^n^u^srroroof^^coo(Nj^ou^(Nj^i- 4 *l| I -—< i i -—^ II) ¦-« rn i l l i h r. w I N | | 4 * • I I 4 4 4 ***4444444444444444*444444*4**4!«4>44 * * 4 * 4 4......•••?.........•......»••••••4 * U^Or-O^OO^OO^^OrOr^cornr'-rMU^f^OO^rM^woOirxccOvJ-rO'--* * ¢),-4,-1 CNJ »-I •—• •—t I O ,-1 #—( I ,-« H i-< (\| >f >f i-l »-4 »-4 f-H r-4 ^ 4 I I ItI I I .1 4 4 4 4444«»4*44444444*44444*4444444«4r444 4 4 4 4 * Ofnr-in^f\j-j^»^^^o^C,UN^^osroin[^or^r^ornco^o>t,>r'4''^r^ 4 4 • ••»*•••••••»••••••••»*«• ••••••**« » rnr^cor>j!j^^-*oi^^(\itTO^cC'-j^rorotNj--. :o o i^ o o o o >» 4 * 444444**4444*44 4 #444444444 4 4*4«c 4 44« 4 .i) 4 « 4 -o c N h *fl w a ^-r^^rNjorn^Nrror^mrNjoor'-occO'-'ofO^-fNio^^-^ « */• •........•.............•••••••••* 4 coo^iT. ONCMnr>î'^o,K-CHXoir>'ûffiHijMriHOin s * ocoa3r^>tocoocou^or^h-o^f^ooino^or^cccc^r^occf^roj^r-coio « » r-4r^lr-tr~l^-t^^^4r-ir-*r^^'~* ,-4,,-4.-,,.(,^.-4^^^(^,-4,.,,-..-4,.-( ,-4,-4,-4.-4 * 4 « 444444*4444444#444 4 »4*444*4444444:4* 4 4 4 * 4 < * < * ^fNjrOsj-u^o^coo^o^fNi^^uAOf^coo^o^^rvjfn^ruNor^cîO^o-^^rn < v ^^--^--H--«^^^^^-.»-«v-.v-<(Njf^rv:r^(N;(Njf\j'r\iojfyjrn à ¦ ¦ ' * 4 ï 44 44444444444444444444444 444*44*444< Oil CNIl 31 (T)I Q)I Hl ¦S! Ehi O) f-i O) O) o/a) C >j C >>t-i O <(d 3 t. ^ rn *< ni m o o co (D 4) OO cw ex: ¦h >> a> c o K)I)H OC " C > Mj3 (H cl -H O -H 3 > J CO > < < «t W O) >> C C U)-O C) (U O C H CHUCHX C ()HO(d«3 "O (.1 oj c u) > rt S, '3 n SX cl 3 > £ 3 o o h a cd ci o o O IiI O iJ i-l J * S C O) C O Jl O >, U U i: O O ¦p 3 w H to nj ti O) O) N U 0)X: C [Ì.H4J30) CC O >i I DO « > « f. a o >iB (< a o ï in)> o ~ h o (-. -a 'a j o o f-i 'iu >j-U H > O 3 I 3 'O C-' C O • O H > O £ U I!) I IO h, a< rc > >i to cj ,j es > > o O o\ H I IA IT» o\ W Ü K Eh CO Id o M O W « W W ?J «: - 136 « 4) » >» C C 4M4) O H) rt (1) O CH CACi-HWCrHK(OC coorH"an)«3«)o O C »H C «X WO O «B 3 fn O C > bOÄ 4)(0Ä<1)3 > ti 3 t0UfHrtrt«)00 4) 4) 4) h 4) C (O 4) 4)/4) C »H S>> 4) >»e >>•* hO 4) H ne Enhaut on y -Pds eie atei e-Ruz ravers e (-.- 4) >,-a u C 4) C UflH 4) fcflfliJ Ü I 1/4) O A O >> !-H > 4) 3 I 3HH C >,U U « • o 4) >'0£V4)(D(d4) oouwJw>>iiiiuJ2>>o rH c\) m.=r irne f-co o\ o i-h evi eoa- mvo smmOHiM ro^j- iavo sidoiohimci HHHHHHHHHHIMMWtMNIMMrjfJWmonivinl »! BJ 4) •P C ni (0 O O. E o o (0 ti 3 O '•»:•:¦:• 3 U in ¦P (0 ntes ntes m (0 Bj (0 (0 4) (0 4) o > o > 0.-H Q.tH E-P E -P O -H O R) O (0 O U bO MI) (\J a C\) C - 137 - 10.21 Districts ayant connu une évolution défavorable L'examen du Graphique 2 fait ressortir deux districts (situés à gauche de l'axé OY) dont la croissance de la production agricole a nettement été inférieure à celle de l'ensemble de la région de Suisse occidenta- le. Ces districts (Lausanne et Vevey) ont été très touchés par le phénomène de concentration urbaine. La situation des districts du Lac, d'Avenches, de Morges, de Nyon, de Neuchâtel et de Genève a aussi évolué de façon négative. Si l'urbanisation a considérablement affecté la croissance de ces districts, les composan- tes structurale et micro-régionale devraient avoir é- volué de façon identique pour chacun d'entre eux. Ces districts urbains figurent, pour la plupart, parmi les plus fertiles et leurs techniques de production sont avancées. La composante structurale devrait donc être positive ou du moins supérieure à la composante miero-régionale. A l'exception des districts d'Avenches (composante structurale (es) - 3,9 et composante micro-régionale ou de district (cd) - 7,7) et du Lac (es - 11,1; cd - 9) qui ne sont pas des districts urbains, les dis- tricts Morges, Nyon, Neuchâtel, Genève, Lausanne et Ve- vey ont tous obtenu des résultats plus favorables pour la composante structurale que pour la composante régio- nale. Dans les autres districts, l'évolution de la struc- ture de production confrontée à celle de l'ensemble de la région a été un facteur moins déterminant dans la croissance du produit brut que des considérations pu- rement micro-régionales. - 138 - L'effet de la concurrence entre les différentes produc- tions agricoles a été plus faible que celui de la trans- formation spatiale et du dynamisme micro-régional. Il est notoire que l'agriculture mise en concurrence avec d'autres secteurs est très défavorisée. Par la crois- sance des autres secteurs et 1'inélasticité relative de la demande des produits agricoles, le secteur primaire se trouve en déclin dans les zones urbaines et rejeté à la périphérie des foyers de développement industriels. Ce phénomène peut être mesuré par l'évolution de la surface agricole utile (SAU) des différents districts. Bien qu'ayant connu d'importants changements en termes absolus, des districts de grande superficie, telle la Sarine, sont peu affectés en termes relatifs. Tabléau_30 ECART TOTAL ET EVOLUTION DE LA SURFACE AGRICOLE UTILE (SAU) DISTRICTS ECART TOTAL DIMINUTION DE LA SAU 1955-1969 en % LAUSANNE - 68,4 - 26,5 VEVEY - 41,4 - 30,9 LAC - 20,2 - 5,4 NYON - 17,3 - 10,5 MORGES - 12,4 - 8,5 AVENCHES - 11,6 - 1,3 GENEVE - 11,1 - 5,0 NEUCHATEL - 10,9 - 7,5 COSSONAY - 6,3 - 3,9 BROYE - 5,9 - 3,9 MOUDON - 5,2 - 5,7 YVERDON 0 - 7,2 AIGLE + 0,5 - 20,9 AUBONNE + 19,1 - 5,8 - 139 - Les districts qui ne figurent pas sur le tableau ont vu leur territoire agricole (SAU) se restreindre dans des limites inférieures à 5 %. La capacité productive du district de Vevey s'est for- tement restreinte en raison de la construction de l'au- toroute. Il est significatif de constater que l'écart total du district de Vevey était encore positif pour la période 1955-1960 (cf. Tableau 27). La diminution de la SAU n'explique toutefois pas l'é- cart total négatif des districts du Lac et d'Avenches. (75) "Selon une étude fribourgeoise récente "le taux de diminution des exploitations du district du Lac a été le plus fort du canton de Fribourg entre 1955 et 1965, mais il a été très faible entre 1965 et 1970. Ce net ralentissement indique peut-être que l'agriculture du district du Lac est proche de sa structure optimale". Pour le district d'Avenches, l'évolution des exploita- tions se rapproche de celle du district du Lac (1955 - 1965 : - 27 %, 1965-1970 : - 4,7 %). Ainsi, l'hypothè- se de la structure optimale ne paraît pas vérifiée par l'analyse régionale/structurale. Les districts du Lac et d'Avenches ont certes connu de 1955 à 1965 des modifications importantes en ce qui concerne la taille des exploitations et le chiffre de population active, mais ces changements n'ont pas per- mis de maintenir une croissance de la production sem- blable à celle de l'ensemble de la région. Etant donné que l'analyse se limite au produit brut, l'influence compensatrice des diminutions de charges dues aux éco- nomies d'échelle nous échappent entièrement. - 140 - Aussi ne faut-il pas établir de relation définitive entre l'évolution du produit brut et celle du revenu brut régional. Les charges qui, en déduction du pro- duit brut, permettent de déterminer le revenu, peu- vent évoluer de façon très positive et ainsi compen- ser une évolution négative. Nous noterons cependant que certains éléments d'ex- plication pourraient très bien relever soit de notre méthode d'estimation - par exemple surestimation de la production maraîchère du district du Lac en 1955: (16,3 % de la production du district contre 13,7% en 1960, 13% en 1965 et 13,4 % en 1970) -, soit du fait que le district occupait une position particulière- ment favorable en 1955 - production à l'hectare et production par personne active au-dessus de la moyen- ne (voir Tableau 26). Etant donné qu'il s'agit d'évolution relative, nous constatons d'autre part que les dispositions fédérales limitées aux régions de montagne et à la production animale ont défavorablement influencé le développement de ces districts où les cultures végétales prédominent. La politique d'aide aux régions de montagne s'est no- tablement consolidée au cours de la période 1955-1970. Nous en voulons pour preuve l'amélioration du produit brut des districts de montagne par des subventions d'élevage, de primes pour la culture des céréales four- ragères, des opérations d'abattage et des achats desti- nés à atténuer la pression des prix sur les marchés de bétail qui concernent principalement les éleveurs de montagne. La subvention aux détenteurs de bétail bovin des régions de montagne a passé de 36 à 85 millions de - 141 - 196 5 à 1970. D'autre part, le supplément pour la cultu- re des céréales fourragères en zone de montagne a lui aussi presque doublé au cours de la période 1955-1970. La forte diminution de la SAU dans le district d'Ai- gle relève en majeure partie des considérations suivan- tes : 1.) De nombreuses parcelles ont été abandonnées et d'autres livrées à la construction. La régression est particulièrement forte dans la commune de Leysin. 2.) Parmi les parcelles abandonnées, la part des prai- ries naturelles est prépondérante. 3.) Les exploitations agricoles ont diminué de 42 % de 1955 à 1969 contre 36 % pour le canton de Vaud. Cette réduction a affecté l'ensemble des exploitations de quelque grandeur qu'elles soient. 10.22 Districts ayant connu une évolution favorable Parmi les douze districts les plus favorisés, Rolle occupe le premier rang bien que son écart total ait été très négatif en 1965 (-20,7) (voir Graphique 2). La Gruyère, la Sarine et le Pays d'Enhaut sont les seuls districts à avoir enregistré un écart total po- sitif pour chaque période quinquennale. Les districts où la production animale prévaut (Gru- yère, Sarine, Glane, Veveyse, Oron, La Chaux-de-Fonds, Le Locle et Val-de-Travers) ont un indice structural - 142 - inférieur à l'indice micro-régional. Ce dernier syn- thétise le dynamisme du district et est très forte- ment influencé par la politique d'orientation de la production, particulièrement favorable aux régions vouées à la production animale. Dans le Pays d'Enhaut, l'indice structural supplante l'indice micro-régional. A elle seule, la conversion à la production laitière explique cette situation (1955: 32,4 % de la production brute contre 45,8 % en 1970). Le Pays d'Enhaut a donc su opérer un revire- ment dans sa structure de production qui, en termes relatifs, lui a été bénéfique. Les districts de plaine figurant dans ce peloton de tête sont, à l'exception de Payerne, tous des dis- tricts viticoles (Rolle, Aubonne, Lavaux, Boudry, et dans une certaine mesure Grandson). L'écart structu- ral de ces districts de plaine est supérieur à l'é- cart micro-régional. La présence de cultures vitico- les est, pour la période 1955-1970, la garantie d'une forte croissance relative. Pour le district de Payerne, l'accroissement de la production a été plus rapide que ne laissait prévoir sa structure de production initiale. Par suite de l'implantation d'une conserverie et d'importants abat- toirs à Estavayer, l'agriculture des districts avoi- sinants s'est transformée en une agriculture de type industriel travaillant essentiellement pour les in- dustries de transformation. - 143 - 10.23 Remarques générales L'analyse régionale-structurale a permis de mettre en évidence l'influence de l'urbanisation sur l'a- griculture. Cette nouvelle imbrication ville-campa- gne qui repose essentiellement sur le processus de suburbanisation et la charge foncière que peuvent supporter les agents économiques, a une incidence sur la différenciation des systèmes de production a i (76) agricole . Les modifications de l'espace péri-urbain influencent le marché foncier, ce qui conditionne en partie la localisation des cultures. Il est, d'autre part, possible d'affirmer que la croissance relative des districts de montagne (su- périeure à la moyenne) a évolué plus favorablement que ne le laissait espérer leur structure de pro- duction initiale. La grandeur des districts joue un rôle non négligea- ble car les mêmes modifications structurelles (en termes absolus) peuvent avoir un effet plus ou moins grand suivant qu'elles sont noyées dans un grand es- pace ou appliquées sur un espace de dimension rédui- te. L'ensemble des facteurs qui conditionnent l'évo- lution moyenne régionale ont Une probabilité d'appa- rition plus grande dans un district de superficie élevée que dans un district à territoire restreint. * * * - 144 - 11. ANALYSE DE REGRESSION ET PRODUIT BRUT A L'HECTARE POUR L'ANNEE 1965 L'ensemble des données réunies dans le présent tra- vail permet de nombreuses applications. Nous nous som- mes limités à rechercher les caractéristiques économi- ques composées des diverses productions et des varia- bles structurelles (surface par personne active, sur- face parcellaire, surface moyenne des exploitations) qui expliqueraient le mieux la production à l'hectare. Etant donné que nous ne disposions de renseignements statistiques sur les variables structurelles que pour l'année 1965, nous avons dû limiter notre analyse à cette période. Afin d'exploiter au maximum les données spécifiques à chaque produit, il convenait, avant de déterminer la production à l'hectare par une analyse de régression, de découper l'espace régional en sous-régions homogè- nes. Pour ce faire, nous avons eu recours à l'analyse (71) factorielle K '. 11.1 ANALYSE FACTORIELLE ET DECOUPAGE REGIONAL ( 7 8 ) 11.11 Présentation de la méthode v ' Eu égard aux relations existant entre les carac- téristiques économiques (variables) et les ca- ractéristiques régionales représentées par les districts (observations), nous avons cherché à classer ces dernières en deux, voire trois grou- - 145 - pes. Ces sous-ensembles régionaux devaient permettre de déterminer d'une façon plus précise les.variables indépendantes qui expliqueraient le mieux la produc- tion à l'hectare (variable dépendante). Une démonstration mathématique de cette méthode n'est pas de notre propos. Nous constatons simplement que nous disposons d'observations numériques pour une sé- rie de districts. Ces observations que nous appelle- rons "variables" sont au nombre de 12 par district. Ces 12 variables relevées sur 33 districts constituent une matrice. Afin d'éliminer les effets d'échelle, nous avons réduit les productions (variables) à des pour-cents dont le total équivaut à la production bru- te de chaque district. Ces variables sont centrées et réduites. Cela consiste à retirer la moyenne de la sé- rie d'une production particulière à chaque terme de cette série et de rapporter la différence ainsi obte- nue à l'écart-type de la série. En procédant à un calcul de corrélation entre les va- riables prises deux à deux, on obtient une seconde matrice où apparaîtront un certain nombre de corréla- tions statistiquement significatives. Un taux de cor- rélation élevé entre deux variables signifie que ces variables évoluent dans une large mesure de la même façon et ont ainsi un pouvoir explicatif identique. L'analyse factorielle permet de dégager la structure des inter-dépendances entre les variables, d'éliminer les relations superflues pour finalement aboutir à une matrice orthogonale, c'est-à-dire non corrélée, de dimensions réduites. Les variables ainsi obtenues sont appelées "facteurs". - 146 - De façon schématique, l'analyse factorielle permet d'expliquer un phénomène par n points sur un axe plutôt que par 1 point sur n axes. La projection des points est telle qu'il n'est pas possible de trouver un autre sous-espace de mêmes dimensions, dans le cas particulier un plan, où la variance entre les projections des observations soit plus grande. La maximisation des variances est re- cherchée dans le but de perdre le minimum d'informa- tions. Les variables sont alors reportées sur les axes se- ' Ion leur coefficient de corrélation avec les fac- teurs pris en considération. 11.12 Interprétation des résultats (Graphique 3) Relations_entre les_obseryations Le Graphique 3 présente dans le plan la répartition des districts (observations) et des caractéristiques économiques (variables). Pour le découpage en sous- régions, nous nous intéressions en premier lieu à l'analyse de la proximité entre les observations. Dans le plan, si deux districts sont contigus, cela signi- fie qu'ils ont une structure économique similaire en référence aux caractéristiques économiques prises en considération. Ainsi, en fonction de critères de proximité relative, quatre sous-groupes ont pu être constitués sur le Graphique 3 (A, A', B et B'). \ - 147 - im tun) O > C H (UON(UO-Pn)O V(U -HOH c (u «n X! OvQ) «H CVn) > -P H ¦P (U C O 3 a (u r-t u O >>o h ¦PCCW(HCCCC3bD(d O H (8 HOO OOOOOOnl E-PO. 3 H H (O 3 HHHH O) ni U^JJIIIOPUPV lit C (U 4J (U HOOti OOOOOO C OHO £-.3 3 3 • 3 3 3 3 ni ni O n! O n) O'O'O.P.p'O'a'O'avMVM W vm H Vw X>OOH0)OOOO£h£h U t. D, ti hhh3£t < S Pl. 1 P-. m i i (U i 3 I CI H I J3 I ai n) I h I O I os D U Eh O < (U (U VD C H (O >> C Q) O) (U O) Q) n) Q) tl Q) CtO CÄCH10CHK(0C Q) Q) /Q) C H >i«l COOH1O Jn) 3JIO >» C >>H bOQ)HOCton)C(0>n) bO-O C O t>0.o 4) a .c cd ~ f-lH(-.n)njHQ)H3>00(L| - _ „ (U 3 >hSOû nj n) n) O o >> U U Q) > N n) 3 „ Q) Q) Q) OS EH T) H 4-> I I >> I O O)CnH(DhT)StJO I l/Q) >» >îH >Q)3n) 3HHC n)n)OQ)>ox:Q)a>n)nlQ) fflOOWJCO><<!xmuJZ>>a H O O O O O O O H O O O O il il H il r» in II CU O rH O I O O i O O O O O O I O I II II II O m O O VO m r— 0\ CM VO in r~ II II 33 O r~ 00 m VO ¦a1 in m m r~ OO CO II CU II H O O O O O O O O O O O II II II U II II en % CU CU Cu Pi CU CU CU II SO > S CU W UJ H 2 S O O II CU CU UJ UJ UJ O U > ^ CQ CU II J - 156 - d'autres termes, celle qui présente le plus haut coef- ficient de corrélation avec y - a . x, * ' . Le même processus se poursuit pour les variables x,, x qui devront successivement présenter les plus hauts coefficients de corrélation avec y - Z1 . X1 - a2 . x2 et y - ax . X1 - a2 . X2 ... - Bn-1 . Xn-1 Il s'agit ensuite de procéder à une régression multi- ple de y sur x, et x_ ou de y sur x. + x_ ... + x Il convient de souligner que le coefficient de régres- sion de y. diffère, en général, sensiblement de celui obtenu lors de la régression simple de y sur x.. Cela tient au fait que x. et x. (x ) ne sont pas indépen- J- z n dants. Aussi retient-on, pour éviter des relations de collinéarité la valeur du Student (coefficient de ré- gression divisé par son écart-type estimé) qui, si elle est inférieure à une valeur donnée comme référence, entraîne l'éviction de la variable explicative sur la- quelle elle a été calculée. L'analyse de régression linéaire "stepwise" permet non seulement d'étudier tout ou partie des districts de Suisse occidentale, mais aussi, au besoin, d'écarter de la régression certaines variables indépendantes. Par ce biais, nous avons parfois tenté de substituer à une - 157 - variable indépendante correlée négativement une autre variable corrélêe positivement avec la production à l'hectare (PH). Cette suppression d'une variable indé- pendante n'a cependant pas conduit aux résultats es- comptés. 11.23 Résultats de l'analyse "stepwise" L'analyse de régression linéaire "stepwise" a été ap- pliquée tout d'abord à l'ensemble des districts de Suisse occidentale, puis à chacune des sous-régions dé- terminées à l'aide de l'analyse factorielle. 11^231__2§tennination_de_la_p_roduction_à_l^hectare E2HE_ilêSSëîDfeië_âiË_âiËÎEi££Ë L'étude relative à chaque variable indépendante laisse apparaître une assez grande dispersion des données. L'absence dans certains districts de variables telles que la "production céréa- lière (CEP), les "cultures spéciales" (CSP) . la "vigne"(VIP) et 1'"arboriculture" (ARP) contri- bue encore à accroître la dispersion des données. Les taux de dispersion les plus faibles, calcu- lés par les coefficients de variation » se mesurent sur les trois variables "productions bovine, porcine et laitière" (BOP, POP, LAP), ainsi que sur les variables structurelles "sur- face agricole par personne active" (SAP) et "sur- face moyenne par exploitation" (SM) . - 158 - Le programme-ordinateur calcule en premier lieu la ma- trice des coefficients de corrélation des variables prises deux à deux. Les coefficients de corrélation entre les 12 variables retenues pour l'analyse "step- wise" figurent dans le Tableau 31. La production à l'hectare retenue comme variable dé- pendante est, selon l'interprétation du Tableau 31, fortement corrélée avec la production bovine (BOP) (- 0,85) et avec la surface agricole par personne ac- tive (SAP) (-0,80). Le coefficient de corrélation le plus faible à la variable dépendante s'élève à (-0,37) et concerne la production porcine (POP). Certains coefficients de corrélation entre variables indépendantes méritent aussi d'être mentionnés et par- mi les couples de variables les plus corrélés figurent notamment: -) Production végétale par surface cultivable (PVSC) et Production viticole (VIP) (0,86) -) Surface agricole par personne active (SAP) et Surface moyenne des exploitations (SM) (0,85) -) Surface agricole par personne active (SAP) et Surface parcellaire (SP) (0,78) -) Production laitière (LAP) et Production bovine (BOP) (0,76). Il faut toutefois relever l'absence de corrélation en- tre la production cérëalière (CEP) et la production vé- - 159 - gétale par surface cultivable (PVSC) (0,09), la surface agricole par personne active (SAP) (-0,14), l'arboricul- ture (ARP) (0,18) ainsi que la production porcine (POP) (0,08). Les cultures spéciales (CSP) sont peu corrélées avec la vigne (VIP) (0,11) et la production porcine (POP) (-0,12) La première variable indépendante prise en considération pour l'analyse "stepwise" est la production bovine (BOP) dont le coefficient de corrélation à la production à l'hectare est le plus élevé. La fonction de la produc- (81) tion à l'hectare se présente de la façon suivante : 1.11 / PH = - 0,092 BOP + 4,72 R2 = 0,72 (82) (0,010) (0,08) Dans une deuxième étape, l'ordinateur a retenu la surfa- ce agricole par personne active (SAP) comme variable in- dépendante supplémentaire. 1.12 / PH = - 0,065 BOP - 0,26 SAP + 5,51 R2 = 0,90 (0,007) (0,04) (0,05) Ainsi, pour l'année 1965, la production à l'hectare (PH) d'un district de Suisse occidentale peut être approchée en remplaçant dans la fonction 1.12/, BOP et SAP par les valeurs correspondant à ce district. Bien que l'intro- duction de variables explicatives supplémentaires augmen- te le coefficient de corrélation multiple (R ), il n'est pas possible de retenir ces variables dans le calcul de régression car leur coefficient de régression n'est pas - 160 - différent de zéro au seuil de 95 %. Il est intéressant de noter que la production laitière (LAP) ne figure pas dans la fonction de régression. Cela ne signifie évidemment pas que la production laitière n'a pas d'in- fluence sur la production à l'hectare. Cependant, dans la mesure où il s'agit d'estimer le niveau de la pro- duction à l'hectare, cette dernière est amplement prou- vée par d'autres variables. La confrontation des valeurs réelles et des valeurs a- justées selon la fonction 1.12/ est présentée dans le Tableau 32. Les ajustements réalisés à partir de la fonction 1.12/ se situent, pour la plupart des districts, dans un écart de plus ou moins 10 % par rapport aux valeurs réelles. Les ajustements relatifs aux districts du canton de Neuchâtel, à l'exception du district du chef- lieu, s'écartent tous de ± 10 % des valeurs réelles. La forte dispersion des rendements dans la viticulture s'exprime notamment par des difficultés d'ajustement pour les districts de Rolle, Boudry, Aigle et Vevey. 11^232__Ajustement_linéaire_de_la_groduçtion_à_l^heçtare_gour iëË_âiË£ïi£tS_£i_ï52D£a2Di_A§i_ê£_ii.Ë_âi§£EΣ£5_!SÎ2Îi:l_l§.!.l Pour cette nouvelle analyse de régression, seuls les districts inclus dans les surfaces B et B' des Graphi- ques 3 et 4 ont été pris en considération. En tenant compte de l'ensemble des variables, on obtient succes- sivement les fonctions suivantes: - 161 - Tableau_32 PRODUCTION A L'HECTARE : VALEURS REELLES ET VALEURS AJUSTEES POUR L'ENSEMBLE DES DISTRICTS en milliers de francs DISTRICTS VALEURS VALEURS (1 REELLES AJUSTEES 1. Broyé 3,3 3,4 2. Glane 2,9 2,8 3. Gruyère 2,6 2,5 4. Sarine 3,3 3,1 5. Lac 3,9 3,9 6. Singine 3,6 3,4 7. Veveyse 2,4 2,5 8. Aigle 3,5 3,8 + 8,5% (2 9. Aubonne 3,2 3,3 10. Avenches 3,5 3,5 11. Cossonay 2,8 2,8 12. Echallens 2,9 3,0 13. Grandson 2,8 3,0 14. Lausanne 3,6 3,8 15. La Vallée 2,6 2,4 16. Lavaux 4,0 4,2 17. Morges 4,2 3,9 18. Moudon 3,1 3,1 19. Nyon 3,5 3,2 - 8,6 % 20. Orbe 3,1 3,1 21. Oron 3,2 3,1 22. Payerne 3,6 3,4 23. Pays d'Enhaut 1,5 1,4 24. Rolle 5,3 4,5 - 15,1 % 25. Vevey 3,5 3,9 + 11,4 % 26. Yverdon 3,7 3,4 27. Boudry 3,3 4,0 + 21,0 % 28. Chaux-de-Fonds 1,8 1,9 29. Le Locle 1,4 1,2 - 14,0 % 30. Neuchâtel 3,9 3,9 31. Val-de-Ruz 2,1 2,4 + 14,2 % 32. Val-de-Travers 1,5 1,8 + 20,0 % 33. Genève 3,8 4,0 (1 : Valeurs ajustées selon l'équation 1.12/. (2 : ï écart entre valeur ajustée et valeur réelle en % de cette dernière. - 162 - 1.21/ PH = 0,89 PVSC + 1,08 R2 = 0,70 (0,17) (0,12) 1.22/ PH = 1,45 PVSC + 0,052 LAP - 2,16 R2 = 0,90 (0,17) (0,012) (0,07) 1.23/ PH = 1,96 PVSC + 0,046 LAP - 0,66 ARP -• 2,22 (0,20) (0,009) (0,21) (0,05) R2 = 0,95 L'introduction d'une, deux ou trois variables explica- tives isolées supplémentaires aboutit à un coefficient de régression pour ces variables qui n'est pas signifi- cativement différent de zéro au seuil de 95 %. Cependant, l'inclusion simultanée des variables expli- catives supplémentaires SM, CEP, CSP et VIP conduit à 2 une fonction dont le coefficient de détermination (R ) est de 0,99 contre 0,95 dans la fonction 1.23/ et dont les coefficients de régression sont tous différents de zéro au seuil de 95 %. 1.24/ PH = 1,10 PVSC + 0,055 LAP - 1,13 ARP + 0,108 CEP (0,.16) (0,004) (0,15) (0,016) 0,0006 SM + 0,22 CSP - 0,063 VIP - 1,08 (0,0001) (0,05) (0,022) (0,02) R2 = 0,99 - 163 - Les valeurs ajustées selon la fonction 1.24/ ne présen- tent que des différences minimes par rapport aux va- leurs réelles. Ce sont à nouveau les districts de La Chaux-de-rFonds, du Locle et du Val-de-Travers qui s'é- cartent le plus - bien que cela soit encore négligea- ble - des valeurs réelles. En excluant de la régres- sion les variables explicatives SAP (surface agricole par personne active), PVSC (production végétale par surface cultivable), VIP (vigne), ARP (arboriculture), SP (surface parcellaire) et CSP (cultures spéciales) que nous avons jugées peu représentatives des districts mixtes et de montagne, on aboutit successivement aux fonctions suivantes: 1.31/ PH = 0,0013 SM + 4,13 R2 = 0,48 (0,0004) (0,15) 1.32/ PH = - 0,0013 SM - 0,069 BOP + 5,78 R2 = 0,93 (0,0001) (0,009) (0,06) Le Tableau 33 permet de confronter les résultats obte- nus soit à partir de la fonction 1.32/ soit par appli- cation de la fonction 1.12/. L'ajustement selon la fonction 1.32/ permet de mieux approcher la production à l'hectare des districts de La Chaux-de-Fonds, du Locle, du Val-de-Ruz et du Val- de-Travers. Pour d'autres districts, celui de Grandson par exemple, l'écart entre la valeur réelle et la va- leur ajustée s'accentue légèrement par rapport à l'a- justement selon la fonction 1.12/. - 164 - Tableau_33 PRODUCTION A L'HECTARE : VALEURS REELLES ET VALEURS AJUSTEES POUR LES DISTRICTS MIXTES ET DE MONTAGNE en milliers de francs DISTRICTS VALEURS REELLES VALEURS AJUSTEES A B 2. Glane 2,9 3,7 2,8 3. Gruyère 2,6 2,6 2,5 4. Sarine 3,3 3,1 3,1 6. Singine 3,6 3,5 3,4 7. Veveyse 2,4 2,7 2,5 13. Grandson 2,8 3,2 3,0 15. La Vallée 2,6 2,5 2,4 21. Oron 3,2 3,0 3,1 23. Pays d'Enhaut 1,5 1,4 1,4 28. Chaux-de-Fonds 1,8 1,9 1,9 29. Le Locle 1,4 1,3 1,2 31. Val-de-Ruz 2,1 2,1 2,4 32. Val-de-Travers 1,5 1,6 1,8 A : Ajustements selon la fonction 1.32/. B : Ajustements selon la fonction 1.12/. - 165 - 11^233__AJÏêÈë5}ËDÊ_iiSÉâè£Ë_§i_ia_EE2^H5£i°2_§_iIhectare Les districts de plaine, dont les valeurs extrêmes de la production à l'hectare se situent, pour l'an- née 1965, entre 2'800.- et 5'300.- francs, recou- vrent, conformément aux Graphiques 3 et 4, les dis- tricts céréaliers (A') et viticoles (A). L'application de la méthode de régression "stepwise" permet de dégager les fonctions: 1.41/ PH =-0,11 BOP +4,97 R2 = 0,57 (0,02) (0,08) 1.42/ PH = - 0,08 BOP - 0,20 SAP + 5,52 R2 = 0,71 (0,02) (0,07) (0,07) 1.43/ PH = - 0,06 BOP - 0,67 SAP + 0,001 SM + 5,93 (0,02) (0,17) (0,0004) (0,06) R2 = 0,81 1.44/ PH = - 0,07 BOP - 0,91 SAP + 0,0014 SM (0,02) (0,19) (0,0003) - 0,12 PVSC + 7,21 _ (0,05) (0,05) R = 0,85 Dans le tableau 34 figurent les ajustements calculés selon la fonction 1.44/ et, pour comparaison, selon la fonction 1.12/. - 166 - Tableau 34 PRODUCTION A L'HECTARE : VALEURS REELLES ET VALEURS AJUSTEES POUR LES DISTRICTS DE PLAINE en milliers de francs DISTRICTS VALEURS REELLES VALEURS AJUSTEES A B 1. Broyé 3,3 3,2 3,4 5. Lac 3,9 4,1 3,9 8. Aigle 3,5 3,4 3,8 9. Aubonne 3,2 3,4 3,3 10. Avenches 3,5 3,4 3,5 11. Cossonay 2,8 2,8 2,8 12. Echallens 2,9 2,9 3,0 14. Lausanne 3,6 3,6 3,8 16. Lavaux 4,0 4,3 4,2 17. Morges 4,2 4,1 3,9 18. Moudon 3,1 3,2 3,1 19. Nyon 3,5 3,3 3,2 20. Orbe 3,1 3,3 3,1 22. Payerne 3,6 3,6 3,4 24. Rolle 5,3 4,9 4,5 25. Vevey 3,5 3,5 3,9 26. Yverdon 3,7 3,4 3,4 27. Boudry 3,3 3,7 4,0 30. Neuchâtel 3,9 3,6 3,9 33. Genève 3,8 4,1 4,0 A : Ajustements selon la fonction 1.44/ B : Ajustements selon la fonction 1.12/. - 167 - En dernière analyse, il convient de mentionner que la méthode de régression "stepwise" appliquée aux districts viticoles (A) ne laisse apparaître aucun choix de variables explicatives ayant un coeffi- cient de régression significativement différent de zéro au seuil de 95 %. - 168 - 12. CONCLUSIONS Une politique agricole régionale s'appuie sur la con- naissance précise pour chacune des régions agricoles, du degré de développement, des caractéristiques éco- nomiques et techniques de la mise en valeur des sols. Dans ces différents domaines, les comptes agricoles établis au niveau de districts sont de précieux ins- truments d'analyse de l'évolution passée et future. L'étude du produit régional nous a conduits à préci- ser et à comparer des méthodes d'approche différentes et à finalement retenir une méthode d'estimation di- recte qui permet d'approcher les quantités et les prix régionaux sans considérer les chiffres nationaux. Autant que faire se peut, la récolte des données a été réalisée dans l'optique de la branche qui exclut, par définition, toute activité non agricole. Ainsi, une démarche empirique, entreprise selon une méthode directe et dans l'optique de la branche a permis de déterminer le produit brut agricole pour les années 1955, 1960, 1965 et 1970, de l'ensemble des districts des cantons de Fribourg, Genève, Neuchâtel et Vaud. - 169 - L'analyse du produit brut par hectare révèle qu'au cours des quinze dernières années, les différences inter-dis- tricts se sont peu modifiées. De 1955 à 1970, le produit brut moyen à l'hectare a passé de 2'160 francs (écart- type 630.-) à 3'880 francs (écart-type 1'498.-). La com- paraison de l'écart-type au produit brut moyen fait res- sortir une légère augmentation des disparités inter-dis- tricts en 1970. Pour sa part, l'évolution du produit brut par personne active fait apparaître une nette diminution des différen- ces entre les districts. Les coefficients de variation, qui de 1955 à 1970 ont passé de 24% à 16%, synthétisent ce resserrement. Les disparités inter-district de production par personne active se sont réduites dans des proportions non négli- geables alors que les disparités de production à l'hec- tare se sont légèrement aggravées. L'analyse régionale-structurale, encore peu utilisée en économie agraire, a permis de suivre la progression de chaque district selon qu'elle est comparée à l'ensemble de la région ou à d'autres districts ayant des structu- res de production identiques. Elle a de plus mis en évi- dence l'influence de l'urbanisation sur l'agriculture romande. Il s'est notamment avéré que la croissance re- lative des districts de montagne a évolué plus favora- blement que ne le laissait espérer leur structure de production initiale. Cette amélioration du produit brut ne présage pas nécessairement l'évolution du revenu de - 170 - l'agriculture de montagne, car les coûts peuvent avoir évolué plus rapidement encore que les recettes. L'exploitation des nombreuses données recueillies en cours d'étude ne pouvait se limiter qu'à quelques ex- emples. Notre choix s'est porté sur une analyse de ré- gression ayant pour objectif la recherche des caracté- ristiques économiques et structurelles qui explique- raient le mieux la production à l'hectare des districts de Suisse occidentale. Cette approche s'est faite en deux phases distinctes. Au cours de la première, l'analyse factorielle a permis de regrouper les 33 districts en 4 sous-régions homogè- nes, soit les sous-régions regroupant les districts de montagne, les districts mixtes, les districts de plaine ainsi que les districts viticoles et arboricoles. Dans une seconde phase, en tenant compte des sous-ensem- bles régionaux créés à partir de l'analyse factorielle, il a été possible de déterminer par un calcul de régres- sion les variables explicatives de la production à l'hec- tare. Les résultats mettent en évidence, en ce qui con- cerne le niveau de la production à l'hectare, l'important pouvoir explicatif de la production bovine en général, et de la production végétale dans les districts mixtes et de montagne. Si, dans l'optique de prévision, aucune mesure particu- lière ni phénomène imprévisible ne venait infléchir le cours des choses, il suffirait de connaître les valeurs de trois ou quatre variables pour approcher le produit brut à l'hectare de chaque district. - 171 - Les comptabilités agricoles régionales, encore peu déve- loppées en Suisse, s'inscrivent dans un "instrumentarium" nécessaire à l'établissement de prévisions à moyen et long terme - par exemple un nouveau programme de produc- tion agricole - qui devrait permettre de réaliser un développement régional plus équilibré. Mesurer et expli- quer le sous-développément régional pour mieux le combat- tre est la pensée qui anime tout économiste orienté vers les études régionales. Il faut cependant garder présent à l'esprit que le chif- fre n'est qu'un outil de connaissance et que la réalité économique n'est qu'imparfaitement définie par des don- nées quantitatives, car les méthodes de collecte de l'in- formation ne permettent, le plus souvent, que des des- criptions approchées de la réalité. - 172 ¦- 13. NOTES 1. ARER de Bourgogne, M. Jacquin, Manuel pour l'éta- blissement d'une comptabilité agricole, p.57, 1970 2. Jeanneney J.-M., Quiers-Vallette S. Essai de comptabilité interrégionale pour 1954, Les résultats, p. 13, 1968 3. Ousset J., Constans R., Nègre M., San Martino Gv Comptabilité régionale et prévision à moyen terme p. 22, 1971 4. Centre de gestion et d'économie rurale du Calvados, Caen, Peut-on utiliser les échantillons des centres de gestion pour déterminer le revenu global des ex- ploitations agricoles d'une région, 1966 5. -) Astier D. et Jegouzo G.,Problèmes de la compta- bilité économique régionale: les comptes de l'agriculture bretonne, 1965 -) DeIfaud P., Problèmes méthodologiques de compta- bilité économique agricole, 1966 -) Clausse L., Comptes agricoles de la Bourgogne (1962-1963), Essai d'évaluation, 1965 -) Ousset J., Essai d'application de la méthode de comptabilité nationale à la région. Les comptes du département de l'Hérault, 1962 6. Greiner A. et Sebillotte M., Estimation indirecte du revenu perçu par les exploitations agricoles, Etude destinée à l'Office statistique des Communau- tés européennes, 1967 Ministère de l'agriculture et du développement ru- ral, Approche des résultats économiques des exploi- tations agricoles en 1967, Supplément "Série Etudes" No 109, février 197 4 7. DeIfaud op. cit. p. 113 8. Mérigot J.-C, Sur la voie de recherches nouvelles: les comptabilités régionales, Rev. des sciences fi- nancières, p. 60, 1959 - 173 - Chaudouet J., Note sur le revenu de l'agriculture et le revenu des agriculteurs dans la comptabilité nationale, Revue économique, p. 717-733, 1963 Astier et Jegouzo (op. cit.) ont utilisé cette mé- thode pour déterminer les comptes de l'agriculture bretonne. Jacquin et 1'ANZRA de Caen ont procédé de façon identique pour l'agriculture de la Bourgogne et de la Normandie. A. Coustou a établi les comp- tes de la sylviculture et de l'agriculture dans la région Aquitaine (1965) et J.-L. Belliard a fait de même pour les Basses-Pyrénées (1965). Ces deux travaux s'inscrivent dans une approche globale des comptes régionaux entreprise par l'Institut d'éco- nomie régionale du Sud-Ouest. Ousset J., op. cit. p. 20 DeIfaud, op. cit. p.108 Journal Officiel, Méthode d'établissement des comp- tes de l'agriculture, p. 23, 28.12.1966 -) Barker R. et Stanton B., Estimation and aggre- gation of farm supply functions, journal of farm economics, 1965 -) Day L. M., Use of representative farms in stu- dies of interregional competitive and produc- tion response, Journal of farms economics, 1963 -) Sharpies J.A., The supply function in agricul- ture revisited the representative farm approach to estimation of supply response, The American Economic Review, p. 168-17 4, 1969 -) Isard W., Interregional and regional input-out- put analyses, Review of economics and statis- tics, vol. 33, 1951 -) Bauchet P., Les tableaux économiques, analyse de la région lorraine, 1955 (2) -) Jeanneney J.-M., op. cit. Quiers-Vallette, Comptabilité interrégionale et secteur agricole, p. 4, 1966 - 174 - Mainie Ph., Berciarti J.-P., Goin R.-Y., Un compte de la sous-branche: les fruits, I.N.R.A. (Institut na- tional de recherche agronomique), Paris 1965 -) Lebhert B., Bedeutung und Auswertung regionaler Input-Output Tabellen, Kieler Studien, Nr 105, 1970 -) Wessels H., Regionale Input-Output Studien in der Bundesrepublik Deutschland, Vierteljahrs- hefte zur Wirtschaftsforschung, 1968 Antille G., Baranzini E., Burle de Figueiredo J., Projet suisse. Expérience en vue de la construction d'un tableau Input-Output pour la Suisse, 1971 Méthode de comptabilité nationale, vol. 2, Imprime- rie Nationale, p. 275, 1966 Delfaud, op. cit. p. 47-48 Jacquin, op. cit. p. 52 Statistiques et Evaluations, Secrétariat des Pay- sans suisses, p. 165, 1971. Avant 1959, les taux de réduction étaient de 5% pour la production végétale et s'échelonnaient de 5% (production bovine) à 45% (apiculture) pour la pro- duction animale. Baltensperger M., Conceptions, Méthodes et Sources de la comptabilité nationale suisse, p. 25, 1967 Ferricelli J., Le revenu des agriculteurs. Matériaux pour une théorie de la répartition, 1960 -) Latil M., Evolution du revenu agricole, 1956 -) Ruault P., Les ressources des ménages par caté- gories socio-professionnelles, Etude et Conjonc- ture, p. 92, 1966 -) Moreau H., Politique des revenus et agricul- teurs, Thèse Faculté des sciences économiques de Paris, 1967 - 175 - La motion Felber du 16.12.1971 prie le Conseil Fédé- ral d'adresser aux Chambres Fédérales un rapport dans lequel on aurait établi: 1 La mesure de l'inégale distribution des revenus 2 La mesure de l'inégale distribution de fortune 3 Les mesures qu'il y aurait à prendre pour corriger ces inégalités. Vie Economique, septembre 1971 Pour des renseignements plus détaillés, se référer à Baltensperger, op. cit. (24) Vie Economique. Essai d'enregistrement statistique du produit national d'après sa formation, p. 564, 1969 Rapport de la Commission chargée d'examiner les ques- tions de péréquations financières dans le nouveau ré- gime des finances fédérales. Feuille Fédérale No 6, p. 181, 12.1.1959 Flegenheimer M., Hutmacher W., Tofigh F., D'une métho- de d'évaluation du produit cantonal net en Suisse, Cahiers V. Pareto No 1, 1963 Fischer G., Probleme regionaler Volkseinkommens und Sozialproduktsschätzungen, dargestellt am Beispiel des Kantons St-Gallen, 1964 Fischer G,, Berechnung und Vorausschätzung regionaler Volkseinkommenszahlen in der Schweiz, 1950-1980, p.42 et suivantes, 1969 Fischer G. op. cit. Tabelle 6 p. 17 -) Malaguerra C, L'applicazione della contabilità del reddito e del prodotto allo spazio regionale -) Malaguerra C, Problèmes soulevés par l'estima- tion officielle du revenu régional, 1969 Baltensperger op. cit. p. 56 Brugger H., Der Endrohertrag der landwirtschaftlichen Produktion nach Kantonen, Landwirt. Jahrbuch der Schweiz, Heft 1, 1969 - 176 - Aregger J., Dutoit G., Etude sur l'estimation du re- venu cantonal à l'aide des données fiscales, non pu- blié, 1971 Dutoit G., L'estimation du revenu cantonal à l'aide de données fiscales, Ass. générale de l'Union des Offices suisses de statistique, 1971 Rapport de la commission d'experts chargée de déter- miner et d'apprécier le revenu paysan, "Commission verte", 1966 Valarché J. et Robatel J.-P., Les disparités régiona- les dans la croissance de l'agriculture fribourgeoise (1945-1965), p. 52 et suivantes Klatzmann J., Cours sur l'utilisation des statisti- ques agricoles, 1962 En plus des travaux de la Chambre vaudoise de l'agri- culture, il faut aussi mentionner l'étude de M. Piccot, Le Valais et son agriculture, Die Grüne, No 27, p.981, 1968. D'autre part, la Société tessinoise d'agricultu- re publie dans son rapport annuel une estimation de la valeur du rendement brut épuré de l'agriculture tessi- noise. Jouhandet-Bernardat, op. cit. p. 66-67 Commission verte, op. cit. Zur Koordination der Buchhaltungserhebungen in der Landwirtschaft, Bericht der von der Abteilung für Land- wirtschaft EVD eingesetzten Arbeitsgruppe, Bern, Okto- ber 1972 Kammermann M. et Tanner R., Nouveaux concepts en matiè- re de statistiques structurelles de l'agriculture, Bureau fédéral de statistique (ronéoté), 1973 Commission verte, op. cit., p. 139-148 Delfaud, op. cit. p. 8 Essai de monographie comparée de deux villages du can- ton de Vaud, Oppens et Orzens, 1965 - 177 - 52. Nicolas Georges, Problèmes de technique comptable agricole, Etudes rurales No 16, 1965. L'auteur pré- sente aussi un exemple intéressant d'application du système de comptabilité globale aux comptes économi- ques de l'agriculture suisse. 53. Op. cit. (1) et (10) -) Clausse L., Comptes agricoles de la Bourgogne (1962-1963), 1965 -) Ousset J. et Chevalier B., Les comptes de la ré- gion Languedoc-Roussillon, 1956-1962, 1965 -) Favier H., Tableau économique du département de l'Aube, 1963 54. Ousset J., op. cit. p. 137 55. Valarché J., Le découpage régional de l'agriculture fribourgeoise. Paysan fribourgeois, 30.4.1970 56. Les services agricoles du canton de Fribourg distin- guent 3 zones agricoles, composées chacune d'un cer- tain nombre de communes : Zone A : Caractérisée par l'importance des cultu- res spéciales Zone B : Caractérisée par l'importance de la gran- de culture traditionnelle Zone C : Caractérisée par l'importance de l'agri- culture de montagne. 56. De Farcy H., Economie agricole, p. 225, 1970. "Lorsqu'on veut déterminer le revenu d'une exploita- tion, il paraît sage d'évaluer aux prix à la produc- tion ces produits qui, après tout, apportent à l'agriculteur le même revenu que s'ils avaient été vendus. Par contre, lorsqu'on étudie les revenus de la catégorie socio-professionnelle agricole, on a avantage à l'estimer au prix auquel les familles au- raient acheté les produits sur le marché local". 57. En 1965, pour les trois zones fribourgeoises (voir notes (42) et (55), les rendements à l'hectare en quintaux et en francs étaient les suivants: Quintaux à l'ha Francs à l'ha Zone A 33,1 2'197.- Zone B 33,0 2'213.- Zone C 28,7 l'913.- Ces résultats dépassent de 6 % nos estimations. - 178 - Office des cultures maraîchères. SRVA (Service Romand de Vulgarisation agricole). Enquête sur le coût de production du tabac. FAPTA; SOTA, Rapport final. Nous citerons particulièrement la Centrale des oléagineux à Lausanne. Selon le BPS (section agricole), un indice 100 re- présentant l'effectif total des bovins au mois d'avril, s'élève à 105 en juin pour ensuite régu- lièrement diminuer jusqu'en décembre (indice: 90) et rapidement se redresser jusqu'en avril de l'an- née suivante. Astier-Jegouzo, op. cit. p. 55 Les statistiques cantonales d'abattage seraient un autre moyen d'estimer la production de viande. On peut consulter "Le revenu de l'agriculture en Fran- ce", Etudes et conjoncture, p. 960, 1962. CBU : Rapport annuel de la Coopérative suisse pour l'approvisionnement en bétail de bou- cherie et en viande, Berne, 1971. USP : Statistiques et Evaluations concernant l'agriculture et l'alimentation, Secréta- riat des Paysans Suisses. Table: Rendement en viande du cheptel bovin et porcin. SUBL : Erhebungen über Aufwand bei der Gewinnung von Rauhfutter im Berggebiet (1962-1964), Küsnacht, 1966 Division de l'agriculture: Services économiques ou section apicole de la station fédérale de recher- ches agronomiques, Liebefeld, Berne. Statistiques et évaluations, op. cit. Tabelle: Indice annuel des prix des produits agri- coles, payés à la production. - 179 - Les chiffres publiés dans l'étude fribourgeoise (42) sont certainement trop élevés. En effet, le rapport de conversion de 3 porcs abattus annuellement par 2 porcs recensés conduirait à une surestimation de 20 à 30 % des chiffres publiés par I1USP pour l'ensem- ble de la Suisse. Bernet W., La mobilité de la population agricole en Suisse, ses causes économiques et sociales, Thèse sciences économiques, 1966. Pautard J., Les disparités régionales dans la crois- sance de l'agriculture française, p. 30, 1965. BFS, Recensement des exploitations agricoles, Fase. 418, p. 95, 1965. Sur la valeur des statistiques agricoles, on consul- tera avec profit l'article de P. Duboscq: La valeur des statistiques agricoles et ses disparités régio- nales, Revue économique et juridique du Sud-Ouest, No 4, p. 711-727, 1969. Beaud M., Une analyse des disparités régionales de croissance, Revue économique No 1, p. 55 et suivan- tes, No 2 p. 264 et suivantes, 1966. Dunn E. S. Jr., Une technique statistique et analyti- que d'analyse régionale, description et projection, Economie appliquée No 4, p. 521-530, 1959. Gaudard G., Situation et perspectives de l'économie fribourgeoise, p. 61, 1972. Guigou J.-L., Théorie économique et transformation de l'espace agricole, vol. 1, p. 282, 1972. L'auteur est amené à distinguer: ~) ìla2Ei°Sìtu£e_EEì5ì5ÌEe exigeante en input-travail produisant des biens consommés en l'état sur le marché final ; ~) ilâSïiSHiËHEi_Sf22S^êèEë ^u tvPe industriel tra- vaillant essentiellement pour les industries de transformation qui constituent un marché intermé- diaire ; - 180 - ~) iIâ2Ei2Hity£ë_Ê룣iâè£i issue du phénomène même dé suburbanïsatïon. Ce type d'agriculture four- nit des produits de moins en moins destinés à l'alimentation mais s'attache à rendre des ser- vices (maintien de l'environnement) et à satis- faire des besoins d'esthétique (production flo- rales, arbustives). 77. Ce travail a pu être réalisé grâce à la collabora- tion active du Groupe de Recherches en Méthodes Quan- titatives, Sciences économiques, Université de Neu- châtel. Les coordonnées du programme-ordinateur sont IBM 1130. Statistical System (H20 - 0333), (1130 - CA - 06X). 78. -) Dessiau C. et Lebart L., Introduction à l'analyse des données, Consommation No 3, p. 57-96 et No 4, p. 65-87, 1969 -) Mulaïk S., The foundations of factor analysis, 1972, Chapitre relatif à l'analyse en composantes principales, p. 173 et suivantes. 79. L'ordre d'introduction des variables dans la régres- sion dépend de la valeur du F de Fisher. 80. Le coefficient de variation correspond au rapport en- tre l'écart-type et la moyenne d'une série donnée. 81. Les chiffres entre parenthèses, mentionnés au-dessous de chaque coefficient et de chaque constante des dif- férentes fonctions établies représentent l'écart-type du coefficient ou de la constante correspondante. 2 82. R équivaut au coefficient de détermination et mesure le rapport entre la variation expliquée et la varia- tion totale. 83. Bureau Fédéral de Statistique, Schlussbericht der Ar- beitsgruppe für die Erarbeitung von Indikatoren zur Messung der regionalen Wirtschaftskraft (ronéoté), Berne, 1973. - 181 - 14. BIBLIOGRAPHIE 14.1 OUVRAGES Abteilung für Landwirtschaft, Eidg. Volkswirtschafts- departement, Zur Koordination der Buchhaltungserhebung in der Land- wirtschaft, Bern, 1972 Anderegg R., Die Agrarpolitisch Problematik der Anpassung der Schweiz. Tafelobstproduktion an die Nachfrage, Thèse St-GaIl,1970 Antille G., Baranzini E., Burle de Figueiredo J., Projet Suisse, Expérience en vue de la construction d'un tableau Input-Output pour la Suisse, Genève, 1971 Astier D. et Jegouzo G., Problêmes de comptabilité économique régionale: Les comptes de l'agriculture bretonne, Etudes d'économie rurale, Rennes, 1965 Badouin R., Agriculture et équilibre économique, S.E.D.E.S.,Paris,1961 Baltensperger M., Conceptions, Méthodes et Sources de la comptabilité na- tionale suisse, (cf. Bureau fédéral de statistique) Thèse, Berne, 1967 Bauchet P., Les tableaux économiques, analyse de la région lorraine, Strasbourg, 1955 Bernet W., La mobilité de la population agricole en Suisse, ses cau- ses économiques et sociales, Thèse université de Neuchâtel, 1966 Bishop C.E. et Toussaint W.D., Introduction à la théorie économique agricole, Les Editions d'Organisation, Paris, 1965 - 182 - Bureau Fédéral de Statistique, Cadre, définition et bases statistiques des comptes na- tionaux de la Suisse, Contribution à la statistique Suisse No 36, Berne, 1967 Centre Européen de coordination et de documentation en Sciences sociales, Régions en retard des pays industrialisés, Ed. de l'Institut de sociologie de Bruxelles, 1969 Delefortrie N. et Morice J., Les revenus départementaux en 1864 et en 1954, Gauthier-Villars, Paris, 1959 De Farcy H., Economie agricole, Sirey, Paris, 1970 Favier H., Tableau économique du département de l'Aube, A. Colin, Paris, 1963 Ferriceli! J., Le revenu des agriculteurs. Matériaux pour une théorie de la répartition, Edit. Guénin, Paris, 1960 Gaudard G. et coll., Les disparités économiques régionales en Suisse, Ed. universitaires, Fribourg, 1973 Giersch H., Probleme der regionale Einkommensverteilung, Greiner A., Sebillotte M., Estimation indirecte du revenu perçu par les exploita- tions agricoles, Etude destinée à l'Office statistique des communautés Européennes, 1970 Groupe d'Etudes Economiques, Les comptes de l'agriculture neuchâteloise 1955-1970, Université de Neuchâtel, 1972 Groupe de recherche en anthropologie, Essai de monographie comparée de deux villages du canton de Vaud, Oppens et Orzens, Montreux , 1965 - 183 - Guigou J.-L., Théorie économique et transformation de l'espace agricole, 2 vol., Gauthier-Villars, Paris, 1972 Hattemer H., Die wirtschaftliche Entwicklung des Kantons Freiburg 1941-1966 Thèse Fribourg, 1968 Jacquin C., Manuel pour l'établissement d'une comptabilité économique régionale. Branche agricole. Région Bourgogne, A.R.E.R., Dijon, 1970 Jeanneney J.-M., Quiers-Vallette S., Essai de comptabilité interrégionale pour 1954, les résul- tats, A. Colin, Paris, 1968 Jobard J.-P., Les disparités régionales de la croissance, A. Colin, Paris, 1971 Jouandet-Bernardat R., Comptabilité économique et espaces régionaux, Gauthier-Villars, Série espace économique, Paris, 1964 Jouandet-Bernardat R., Les comptes économiques de la Gironde,Thèse,Bordeaux, 1960 Klatzmann J., Cours sur l'utilisation des statistiques agricoles (ronéoté) INSEE, Paris, 1962 Lacour Cl., Revenus agricoles et croissances régionales en France, Gauthier-Villars, Paris, 1966 Latil M., Evolution du revenu agricole, A. Colin, Paris, 1956 Lebhert B., Bedeutung und Auswertung regionaler Input-Output, Kieler Studien Nr 105, 1970 Leveque J.-R., Les structures économiques des revenus agricoles en Calva- dos, Thèse, Caen, 1963 - 184 - Mainie Ph., Berclam J.-P., Goin R.-Y., Un compte de la sous-branche: les fruits, Institut National de Recherche Agronomique (I.N.R.A.) Paris, 1965 Malaguerra C., L'applicazione della contabilità del reddito e del prodot- to allo spazio regionale, Thèse, Fribourg, 1970 Ministère de l'agriculture et du développement rural. Approche des résultats économiques des exploitations agri- coles en 1967, Suppl. "Série Etudes" No 109, Paris,1974 Moreau H., Politique des revenus et agriculteurs, Thèse Faculté des Sciences Economiques de Paris, 1967 Mulaîk St., The foundations of factor analysis, Mc Gram-Hill, New York, 1972 OCDE, Les faibles revenus dans l'agriculture, Paris, OCDE Interdépendance des problèmes du revenu et de l'offre agri- coles, Rapport sur les produits agricoles, Paris, 1965 OCDE Aspects multidisciplinaires du développement régional, Paris, 1969 OCDE, Le facteur régional dans le développement économique, Paris, 1970 Onigkeit D., Zur Anwendung der mathematischen Programmierung bei der Lösung interregionaler Struktur Probleme der Landwirt- schaft, Wirtschaftswissenschaftliches Institut der Universität Zürich, 1969 Ousset J. et Chevalier B., Les comptes de la région Languedoc-Roussillon 1956-1962, Montpellier, 1964 - 185 - Ousset J. , Essai d'application de la méthode de comptabilité natio- nale à la région. Les comptes du département de l'Hérault, Montpellier, 1962 Ousset J., Constans R., Nègre M., San Martino G., Centre régional de la productivité et des études économi- ques. Comptabilité régionale et prévision à moyen terme. Le cas Languedoc-Roussillon, Cujas, Paris, 1971 Pautard J., Les disparités régionales dans la croissance de l'agricul- ture française, Gauthier-Villars, 19... Quiers-Vallette S., Comptabilité interrégionale et secteur agricole, Fondation des sciences politiques, A. Colin, 1966 Valarché J. et Robatel J.-P., Les disparités régionales dans la croissance de l'agricul- ture fribourgeoise (1945-1965), Institut des sciences économiques et sociales, 1969 Vigreux M., Les crises du monde rural, A. Colin, 1972 - 186 - 14.2 PERIODIQUES Aregger J. Etude sur l'estimation du revenu cantonal à l'aide des données fiscales (ronéoté), Fribourg, 1972 (non publié) Barbier J. Le Nord vaudois, Office cantonal vaudois de l'urbanisme, 1963 Bauchet P. La comptabilité économique régionale et son usage, Economie appliquée, 1, 1961 Beaud M. Une analyse des disparités régionales de croissance Revue économique, I, 1966 Analyse régionale - structure et planification régio- nale Revue économique,II, 1966 Belliard J.-L. Comptes de l'agriculture dans les Basses-Pyrénées, Revue économique et juridique du Sud-Ouest, Série éco- nomique No 14, 1965 Bichel W. Bäuerliche Einkommen und der sogenanten Paritätsan- spruch der Landwirtschaft. Bemerkungen zur Bericht der "Grünen Kommissionen", Revue suisse d'économie politique et de statistique No 3. 1967 Biucchi B. Aspetti e problemi dell'agricultura ticinese, Ufficio delle ricerche economische, Bellinzona,1965 (polycopié) Boca M. Comptabilité régionale, Revue économique 1, 1963 Boudeville J.-R. L'Economie régionale, Espace opérationnel, I.S.E.A. No 69, Paris, 1958 - 187 - Boudeville J.-R, L'économiste et la région du géographe, Revue économique et juridique et économique du Sud- Ouest, Série économique No 3, 1969 Brangeon J.-L., Rainelli P Les comptes de production et d'exploitation de la bran- che agricole bretonne Etudes d'économie rurale No 57-58, Rennes, 1967 Brangeon J.-L. Comptabilités économiques régionales et disparités dans le développement et le progrès de l'agriculture fran- çaise, Etudes d'économie rurale No 61, Rennes, 1967 Brangeon J.-L. et Rainelli P. Les comptes de patrimoine de l'agriculture, Etudes d'économie rurale No 62, Rennes, 1968 Brangeon J.-L., Léon C, Rainelli P. Le comportement des exploitants agricoles en Eure-et- Loire et Ille-et-Vilaine, Consommation No 1, 1970 Brugger H. Die Landwirtschaft in den Kantonen, Travail statistique du secrétariat des paysans suisses No 52, Brugg, 1955 Brugger H. Der Endrohertrag der landwirtschaftlichen Produktion nach Kantonen, Landwirtschaftliches Jahrbuch der Schweiz, Heft 1,1969 Bureau fédéral de statistique Schlussbericht der Arbeitsgruppe für die Erarbeitung von Indikatoren zur Messung der regionalen Wirt- schaftskraft (ronéoté), Berne, 1973 Cahiers de l'Institut des sciences économiques et so- ciales de l'Université de Fribourg, Exode rural et dépeuplement de la montagne, 1966 Centre de gestion et d'économie rurale du Calvados, Peut-on utiliser les échantillons des centres de ges- tion pour déterminer le revenu global des exploita- tions agricoles d'une région, Caen, 1966 - 188 - Chadouet J. Note sur le revenu de l'agriculture et le revenu des agriculteurs dans la comptabilité nationale, Revue économique , 1963 Clausse L. Comptes agricoles de la Bourgogne (1962-1963). Essai d'évaluation. Revue de l'économie du Centre-Est No 27-28, 1965 Coustou A. Les comptes de la sylviculture et de l'agriculture dans la région aquitaine, Revue économique et juridique du Sud-Ouest, Série écono- mique No 14, 1965 Delfaud P. L'agriculture dans la comptabilité régionale, Revue économique et juridique du Sud-Ouest, série écono- mique No 2 , 1969 Delfaud P. L'agriculture dans la comptabilité nationale, Revue économique et juridique du Sud-Ouest, série écono- mique No 4, 1969 Département du commerce et de 1'industrie Quelques aspects du développement de l'économie gene- voise, Genève, 1969 Département de l'Economie publique Die wirtschaftliche und soziale Lage der schweizerischen Bergbevölkerung, Sonderheft 66, Berne, 1959 Dessiau C. et Lebart L. Introduction à l'analyse des données, Consommation No 3 et 4 , 1969 Dindon A. Comptes de l'agriculture et l'agriculture dans l'écono- mie nationale, Bulletin technique d'information du Ministère de l'Agri- culture, No 214, 1966 Duboscq P. La valeur des statistiques agricoles et ses disparités régionales, Revue économique et juridique du Sud-Ouest, Série écono- mique No 4, 1969 - 189 - Dumard J., Phan Thai Long Essai d'analyse régionale de la consommation des ménages agricoles, Consommation 9, No 2, 1962 Dunn E.S.Jr. Une technique statistique et analytique d'analyse régio- nale, description et projection, Economie appliquée No 4 , 1959 Dutoit G. L'estimation du revenu cantonal à l'aide des données fiscales, (ronéoté) Fribourg, 1971 Fischer G. Das Volkseinkommen der Kantone 1950-1965, Wirtschaft und Recht, Heft No 4, 1967 Fischer G. Berechnung und Vorausschätzung regionaler volkseinkom- menzahlen in der Schweiz 1950-1980, Struktur- und regionalwirtschaftliche Studien, Band 3, 1965 Fischer G. Methoden und Ergebnisse kantonaler Volkseinkommen als Instrumente des bundesstaatlichlichen Finanzausgleichs, Revue suisse d'économie et de statistique, 1970 Flegenheimer M., Hutmacher W., Tofigh F. D'une méthode d'évaluation du produit cantonal net en Suisse, Cahiers V. Pareto, No 1, 1963 Garrigou-Lagrange A. L'étude des disparités agricoles entre régions, Revue de sciences économiques No 152, Liège, 1967 Gasser Stager W., Les incidences défavorables de l'évolution économique sur les petites et moyennes exploitations des régions de montagne, Université de St-GaIl, 1966 Heady et Carter, Input Output models and interregional competition, Journal of farm economics, 1959 - 190 - Isard, Interregional and regional input output analysis : a model of space economy, The Review of Economics and Statistics, No 4, 1951 Jegouzo G. Certaines incidences sur l'agriculture d'une implan- tation récente industrielle en milieu rural, Etudes d'économie rurale 59, 1968 Jouandet - Bernardat R. Les comptabilités économiques régionales, Revue d'économie politique 74 , 1964 Journal officiel Méthode d'établissement des comptes de l'agriculture, Paris, 28.12.1966 Kammermann M, Tanner R. , Nouveaux concepts en matière de statistiques structu- relles de l'agriculture, (ronéoté) Bureau fédéral de statistique, 1973 Klatzmann J. Régions homogènes en agriculture, Cahiers I.S.E.A., Série A6 , 1962 Lacour Cl., Belliard J.-L. Eléments de synthèse d'une comptabilité économique de la région Aquitaine, Revue économique et juridique du Sud-Ouest No 3, 1965 Malaguerra C. Problèmes soulevés par l'estimation officielle du re- venu régional, Bureau fédéral de statistique, Berne , 1969 Malassis L. Les relations entre l'analyse de l'exploitation agri- cole et les études d'économie régionale, Planification économique régionale. Isard et Cumber- land, O.C.E.E., 1961 Mérigot J.-G. Sur la voie de recherches nouvelles. Les comptabili- tés régionales, Revue de Science financière, 1959 - 191 - Milhau J. Les revenus de l'agriculture et des agriculteurs, Rapport au conseil économique et social 1960, Journal Officiel du Ministère de l'Agriculture, 27.7.1960 Nicolas G. Problêmes de technique comptable agricole, Etudes rurales, 1965 Nicolas G. Essai d'application de la méthode du coefficient d'inten- sité de Klatzmann à l'étude régionale de l'agriculture vaudoise, Etudes rurales, 1965 Nicolas G. Endettement et succession dans les exploitations agrico- les du canton de Vaud, Office cantonal vaudois de l'urbanisme, 1969 Obst und Weinbau No 17, 7.8.1971 Office cantonal vaudois de l'urbanisme Documents de l'aménagement du territoire, La viticulture à Lavaux et les problèmes du sol, 1968 Office cantonal vaudois de l'urbanisme, 1967 La région de la Côte Peters A. Die Auswirkungen der Preisentwicklung für landwirtschaft- liche Erzeugnisse und für landwirtschaftliche Produktions- mittel auf das Einkommen in der Landwirtschaft, Agrar-politische Revue 23, 1967 Piccot M. Le Valais et son agriculture, Die Grüne Nr 27, 1968 Prod'homme J.-P. Approche du paupérisme rural, Economie rurale, 1965 Revue suisse d'agriculture No 2, 1971 Rosenfeld F. La statistique dans l'analyse et la programmation de 1'économie régionale, Revue économique et juridique du Sud-Ouest, Série écono- mique No 3, 1969 - 192 - Rossi - Dori M. Analyse de la structure agricole en vue de la planifica- tion régionale, Planification économique régionale, Isard et Cumberland, O.C.D.E., 1961 Ruault P. Les ressources des ménages par catégories socio-profes- sionnelles, Etude et conjoncture, 1966 Rullière G. Revue d'économie politique, 1963 Sharpies J.-A. The supply fonction in agriculture revisited the repre- sentative farm approach to estimation of supply response, The American Economic Review, May 1969 Soubie P. Présentation d'un cadre comptable régional, Etudes et conjoncture 20, No 10, 1965 Secrétariat des paysans suisses, Prix et récoltes de l'agriculture suisse, Brugg Secrétariat des paysans suisses, Statistiques et Evaluations (1956, 1961, 1966, 1971) Secrétariat des paysans Suisses, Brugg Severac G. Les disparités régionales, Economie rurale No 39 , 1966 Schweizer Bauer, 31.9.1971 Schwizer M. Die Berglandwirtschaft im Obertoggenburg, Winterthur, 1959 Steiner D. Die Faktorenanalyse - Ein modernes statistisches Hilfs- mittel des Geographen für die objektive Raumgliederung und Typenbildung, Geographica Helvetica, Bern, 1965 - 193 - Vallat A. Groupe de recherche en anthropologie Les comptes économiques et les comptes de patrimoine des villages d'Oppens et d'Orzens du canton de Vaud, Revue suisse d'économie politique et de statistique, 1963 Valarché J., Piveteau., Gaudard G. Le problème d'une région économique de Suisse occidentale, Geographica Helvetica, Heft 2, 1970 Valarché J. Développement régional et modernisation agricole, Revue économique et sociale, 1961 Valarché J., Le découpage régional de l'agriculture fribourgeoise, Le Paysan Fribourgeois, 30.4.1970 Valarché J., L'encombrement rural en Suisse, Actes du colloque de Créteil, mai-juin, 1971 Vincent L.-A. La notion de valeur ajoutée et la prévision économique, Etudes et conjoncture No 1, 1963 Vie économique, septembre 1969, et septembre 1971 Vouga J.-P. Le district de Nyon et Genève, Plan 19, 1962 Wessels H. Regionale Input-Output Studien in der Bundesrepublik Deutschland, Vierteljahrhefte zur Wirtschaftsforschung, 1968 Zwingli U. et Ducret E. Das Sozialprodukt als Wertmesser des langfristigen Wirt- schaftswachstum, Revue suisse d'économie politique et de statistique No 1-2, mars-juin 1964 * * * - 194 - TABLE DES MATIERES Pages PREMIERE PARTIE 1. INTRODUCTION I 1.1. Agriculture et comptabilité régionale 1 2. APPROCHE COMPTABLE REGIONALE 7 2.1. Méthode directe 7 2.2. Méthode indirecte 10 2.3. Autres méthodes 12 2.4. Tableau économique et agriculture 16 3. LA BRANCHE, LE SECTEUR ET LES MENAGES AGRICOLES 20 3.1. La branche agriculture 20 3.2. Le secteur agricole 24 3.3. Les ménages agricoles 26 4. METHODE D'EVALUATION Dû PRODUIT CANTONAL NET EN SUISSE 29 4.1. Contenu du produit national brut (PNB) en Suisse 29 4.2. Conceptions helvétiques relatives au produit national suisse agricole 31 4.3. L'agriculture suisse dans la comptabilité nationale 34 5. EVALUATION DES PRODUITS CANTONAUX EN SUISSE 35 5.1. Méthodes d'estimation 35 5.2. Méthode indirecte 36 5.21 Historique 36 5.22 Recherches diverses 39 5.23 Publications de l'Institut d'économie 40 appliquée de St-GaIl 5.24 Publications de l'Union Suisse des 48 Paysans (USP) - 195 - TABLE_DES_MATIERES (suite) Pages 5.3. Estimation du revenu cantonal à l'aide de données fiscales 51 5.31 Analyse comparative des concepts de Produit du travail agricole (Pta) et de Revenu agricole (Ra) 58 5.32 Appréciation des résultats pour le canton de Fribourg 60 5.4. Estimation du revenu selon une méthode mi-directe, mi-indirecte 63 5.5. Méthode directe 66 5.51 Etudes cantonales 67 5.52 Indicateur de la mesure de la force économique régionale 69 5.53 Estimations basées sur la connais- sance des données micro-économiques de l'entreprise agricole 74 5.54 Etudes communautaires 77 DEUXIEME PARTIE : ETUDE APPLIQUEE 6. METHODE D'ESTIMATION DU PRODUIT BRUT AGRICOLE REGIONAL 79 6.1. Produit brut au niveau régional 79 6.2. Sources et méthodes de calcul de chaque type de production 80 6.21 Production végétale 81 6.22 Production animale 91 7. PRODUIT BRUT PAR DISTRICTS POUR LES ANNEES 1955 - 1960 - 1965 - 1970 102 8. COMPARAISON AVEC D'AUTRES ETUDES 112 8.1. Analyse comparative de diverses estima- tions cantonales 112 8.2. Analyse comparative de la répartition du produit brut entre les districts 113 - 196 - TABLE_DES_MATIERES (suite) Pages 9. PRODUIT BRUT PAR HECTARE ET PRODUIT BRUT PAR PERSONNE ACTIVE 117 9.1. Produit brut par hectare 118 9.2. Production par personne active 123 10. ANALYSE REGIONALE STRUCTURALE 128 10.1. Méthode 128 10.2. Présentation des résultats 131 11. ANALYSE DE REGRESSION ET PRODUIT BRUT A L'HECTARE POUR L'ANNEE 1965 144 11.1. Analyse factorielle et découpage régional 144 11.11 Présentation de la méthode 144 11.12 Interprétation des résultats 146 11.2. Analyse de régression "stepwise" 151 11.21 Introduction 151 11.22 Méthode "stepwise" 154 11.23 Résultats de l'analyse "stepwise" 157 12. CONCLUSIONS 168 13. NOTES 172 14. BIBLIOGRAPHIE 181 14.1. Ouvrages 181 14.2. Périodiques 186 *****