Université de Neuchâtel Faculté des Sciences
ETUDES FAUNISTIQUE ET BIOLOGIQUE D'IXODES
(PHOLEOIXODES) HEXAGONUS Leach, 1815 EN SUISSE ET
DE SON ROLE DANS LA TRANSMISSION DE BORRELIA
BURGDORFERI AGENT PATHOGENE DE LA BORRELIOSE
DE LYME
THESE
Présentée à la Faculté des Sciences de l'Université de Neuchâtel pour obtenir
le grade de Docteur es Sciences
par
LINA NAÏME TOUTOUNGI
Licenciée en Biologie
Neuchâtel
1995
IMPRIMATUR POUR LATHESE
Etudes faunistique et biologique d'/xoctes (Pholeoixodes)
hexagonus Leach, 1815 en Suisse et de son rôle dans la
transmission de Borrelia burgdorferi, agent pathogène de
la borréliose de Lyme
de Mme Lina Naì'me Toutoungi
UNIVERSITE DE NEUCHATEL
FACULTÉ DES SCIENCES
La Faculté des sciences de l'Université de
Neuchâteisur le rapport des membres du jury,
Mesdames et Messieurs A. Aeschlimann, L Gern,
B Betschart, J.-F. Graf (Fribourg), O. Péter (Sion)
et L. Beati ( Marseille)
autorise l'impression de la présente thèse.
Neuchâtel, le 15 novembre 1995
Le doyen:
7?,
R. Dändliker
TABLE DES MATIERES
!.INTRODUCTION........................................................................1
I. !.Généralités.................................................................................1
1.2. Systématique..............................................................................1
1.3. Distribution géographique................................................................3
1.4. Hôtes......................................................'.................................4
1.5. Ecologie et cycle de vie...................................................................6
1.6. Intérêt épidémiologique...................................................................8
1.7. La Borreliose de Lyme...................................................................9
1.7.1. Borrelia burgdorferi................................................................10
I.7.2.Vecteurs...............................................................................11
1.7.3. Réservoirs et hôtes de B. burgdorferi en Europe...............................12
1.8. Buts du travail.............................................................................13
1.8.1. Présentation du travail...............................................................14
1.8.1.1. Etude faunistique..............................................................14
1.8.1.2. Etude biologique..............................................................14
1.8.1.3. Etude épidémiologique.......................................................15
II. MATERIEL ET METHODES.......................................................16
ILl. Etude faunistique..................................................................... 16
ÏÏ.1.1. Récolte des tiques.................................................................... 16
n.2. Etude biologique..................................................................... 17
D.2.I. Nutrition des tiques sur souris blanches.......................................... 17
IL2.2. Nutrition des tiques sur lapin...................................................... 17
n.2.3. Maintien des phases libres......................................................... 18
II.3. Etude épidémiologique............................................................. 17
Ü.3.1. Infection artificielle des nymphes par Borrelia burgdorferi ................. 18
IL3.2. Transmission du spirochete à un animal de laboratoire........................ 19
11.3.3. Détection des spirochetes chez Ia souris..................................... 19
11.3.4. Détection des spirochetes chez les tiques par l'immunofluoressence
directe (IFD)..................................................................... 19
II.3.1.4.1. Préparation des lames................................................ 19
III. RESULTATS........................................................................... 21
HIX Etude faunistique.................................................................... 23
III. 1.1. Publication n°l..................................................................... 23
111.2. Etude biologique.................................................................... 24
III.2.1. Publication n°2..................................................................... 24
ffl.2.2. Publication n°3..................................................................... 25
111.3. Etude épidémiologique............................................................ 26
111.3.1. Publication n°4..................................................................... 26
111.3.2. Publication n°5.................................................................... 27
IV. DISCUSSION GENERALE ET CONCLUSIONS......................... 28
IV. 1. Etude faunistique........................................................................28
IV.2. Etudes biologiques...................................................................... 30
I. V,2.1. Durée du cycle et biologie des stades immatures............................ 30
I.V.2.2. Reproduction....................................................................31
I.V.3. Etude épidémiologique................................................................ 32
RESUME...............'.......................................................................36
REMERCIEMENTS........................................................................ 38
BIBLIOGRAPHIE.......................................................................... 40
RNlTR(U)BW CTR(Q)N
-1-
I. Introduction
1.1. Généralités
Les tiques sont d'importants vecteurs d'agents pathogènes de l'homme et des animaux.
En raison de leur importance médicale et économique, plusieurs études approfondies ont
été entreprises concernant différents aspects de leur biologie ou de leur écologie.
Ixodes (Pholeoixodes) hexagonus Leach, 1815 est une espèce de tique associée au
renard, au hérisson et aux petits mammifères carnivores. Le terme "Pholéo" désigne
toute espèce dont les stades libres se développent dans une cavité naturelle bien
constituée. /. (Ph.) hexagonus est donc une tique endophile. Elle représente l'espèce type
des Pholeoixodes qui constituent un groupe d'espèces à particularités morphologiques et
biologiques conjointes (Morel, 1965; Clifford et al., 1973; Camicas et Morel, 1977).
Les Pholeoixodes parasites des Carnivores présents en Suisse sont: /. hexagonus, I.
canisuga Johnston, 1849 (Aeschlimann et al., 1965) et /. rugicollis Schulze et
Schlottke, 1929 (Zimmerli, 1982). En raison de leur ressemblance morphologique et
biologique, il est difficile de parler d7. hexagonus sans mentionner /. canisuga et /.
rugicollis..
Le présent travail cherche à approfondir nos connaissances â'I. hexagonus et à mettre en
évidence son rôle dans la maladie de Lyme.
1.2. Systématique
Les tiques sont des Arthropodes hématophages, appartenant au sous-embranchement
des Chelicerata (Fig. I), classe des Arachnida, ordre des Acari; elles forment la super
famille des Ixodoidea, qui compte plus de 800 espèces (Hoogstraal et Aeschlimann,
1982; Sonenshine, 1991). Les Ixodoidea comprennent 3 familles:
- les Argasidae, surnommées "tiques molles" caractérisées par l'absence du scutum,
-2-
- les Ixodidae, surnommées "tiques dures", au scutum toujours présent;
- la famille des Nuttalliellidae Bedford, 1931, qui réunit certaines caractéristiques des
deux autres familles et qui est représentée par une seule espèce Nuttaltiella îiamaqua
Bedford, 1931.
Embranchement: Arthropode!
Sous-Embranchement: Chelicerata
Classe: Arachnida
Ordre: Acari
Super famille: Ixodoìdea
Famille: Nuîtaliielidae (lsp.) Argasidae (± 165 spp.) Ixodidae (± 800spp.)
( Prostriata j ( Metastriata ì
Ixoc Urne Amblyomminae Hyalomminae Haemaphysalinae
Ixodes Latreille, 1795 Rhipicephalinae
Pholeoixodcs Schulze, 1942
et 14 autres sous- genres (Clifford^/., 1973)
Figure 1. Position systématique des Pholeoixodcs parmi les tiques
Sur le plan morphologique et biologique, les Ixodidae sont divisées en deux groupes
phylogénétiques: les Metastriata et les Prostriata. Une des particularités qui les
différencient est le comportement des mâles. Les mâles des Metastriata ont besoin d'un
repas sanguin pour compléter leur Spermatogenese. Chez les Prostriata, la
Spermatogenese est déclenchée par le repas nymphal. Ceci implique que les mâles sont
-3-
sexuellement matures dès la mue nymphale et, par conséquent, que le repas sanguin de
l'adulte n'est plus nécessaire à la Spermatogenese. Les Metastriata sont représentés par
les Amblyomminae, les Haemaphysalinae, les Hyalomminae et les Rhipicephalinae. Les
Prostriata comptent un seul genre (Ixodinae, Ixodes) (Hoogstraal et Aeschlimann, 1982;
Sonenshine, 1991) divisé en une douzaine de sous-genres ou, selon Clifford et al.
(1973), en 16 sous-genres, dont les Pholeoixodes.
Camicas et Morel (1977), partant du principe que toutes les espèces d'un genre doivent
présenter des caractères morphologiques et biologiques communs qui les différencient
des autres groupes, proposent d'élever certains sous-genres au niveau du genre. Ainsi,
les auteurs francophones (Morel, 1965; Camicas et Morel, 1977; Aubert, 1983; Gilot et
Aubert, 1985) considèrent les Pholeoixodes comme un genre à part entière. Par
commodité, nous utiliserons tantôt le terme Ixodes, tantôt Ie terme Pholeoixodes, tout en
prenant en considération la distinction de ce groupe de tiques du complexe /. ricinus
Latreille, 1795. Les espèces les plus connues qui appartiennent au groupe /. ricinus
Latreille et qui transmettent des agents pathogènes, surtout Borrelia burgdorferi, à
l'homme sont: /. scapularis, I. pacificus aux Etats-Unis, /. persulcatus en Asie et en
Russie et /. ricinus en Europe (Dans le travail de Clifford et al. (1973), on trouvera la
liste complète de toutes les espèces de tiques appartenant au groupe /. ricinus Latreille.)
L 3. Distribution géographique
Les Pholeoixodes sont présents dans les zones tempérées froides. Leur distribution est
typiquement holarctique (Morel, 1965; Clifford et al., 1973). L'aire de répartition d7.
hexagonus s'étend de l'Europe du Nord (Schulze, 1930; Arthur, 1955; Jaenson et al.,
1994) jusqu'au Nord de l'Afrique (Blanc et Bruneau, 1958; Arthur, 1963; Morel, 1965;
Bailly-Choumara étal, 1974), couvrant toute l'Europe occidentale et centrale (Schulze,
1923; Pandazis, 1947; Starkoff, 1958; Feider et Rauchbach, 1960; Arthur, 1963; Babos,
1964; Morel, 1965; Aeschlimann et a!., 1965, 1982; Lachmajer, 1967; Rageau, 1972;
-A-
Cornely et Schultz, 1992). A l'Est, l'espèce ne serait présente qu'en Ukraine (Filippova,
1961).
La répartition géographique d7. canisuga n'a pas encore été déterminée avec précision,
étant donnée l'analogie morphologique de cette espèce avec /. cremdatus. Ainsi, selon
Kolonin (1981), la distribution géographique d7. canisuga couvre toute l'Europe
occidentale, l'Europe centrale et jusqu'à l'extrémité Est de l'Asie. Par contre, selon Morel
(1965) et Gilot (1985), la répartition dV. canisuga est plus limitée. L'espèce serait
présente en Espagne (GiI Collado, 1948), en Grande-Bretagne (Nuttal, 1911; Schulze,
1923), en Italie (Starkoff, 1958), en Grèce (Pandazis, 1947: /. vulpicola), en France
(Morel, 1965), en Suisse (Aeschlimann et ai, 1965), dans l'ex-Tchécoslovaquie
(Rosicky, 1953: /. vulpicola; Cerny, 1961: /. meelicola,), en Pologne (Schulze et
Schlottke, 1929: /. vulpis; Lachmajer, 1967: /. vulpicola), au Danemark (Arthur, 1955:
/. meelicola). L'espèce a aussi été mentionnée en Allemagne (Liebisch et Walter, 1986;
Corneley et Schultz, 1992) et en Suède (Jaenson et ai, 1994).
Quant à /. rugicoltis, sa répartition est très mal connue. L'espèce a été signalée en
Allemagne (Schulze et Schlottke, 1929), en Pologne (Eichler, 1968), en Roumanie
(Babos, 1964,), en France (Aubert, 1974, 1975) et en Suisse (Zimmerli, 1982).
1.4. Hôtes
La spécificité parasitaire, définie par Hoogstraal et Aeschlimann (1982), est une
association entre une espèce de tique et un groupe de vertébrés. Ainsi connaît-on des
espèces télotropes* qui ne montrent pas une spécificité envers une espèce d'hôte vertébré
* Pour la définition de ces termes: mono-di-télotropie; mono-di-triphasie; exophilie et
endophilie, voir Aeschlimann (1967).
-5-
déterminée et qui se nourrissent donc sur une grande variété d'hôtes. C'est le cas d7.
ricinus, la tique la plus commune en Europe. Chez les tiques ditropes, larves et nymphes
se nourrissent sur le même groupe d'hôte, les adultes sur un autre; c'est Ie cas par
exemple de Dermacentor reticulums et de Rhipicephalus bursa. Chez les tiques
monotropes, les trois stades évolutifs se nourrissent sur le même groupe, voire sur la
même espèce. Tous les Pholeoixodes sont monotropes (Morel, 1965). Certaines espèces
montrent une affinité exclusive envers une seule espèce d'hôte, comme /. lividus pour
l'hirondelle de rivages Riparia riparia. D'autres témoignent d'une spécificité envers une
catégorie zoologique d'hôtes, comme /. arboricola qui parasite les oiseaux
Passériformes et Strigiformes.
/. hexagonus: La monotropie d7. hexagonus ne limite pas sa spécificité parasitaire qui
est souple. Parmi les Pholeoixodes, I. hexagonus est l'espèce qui présente le plus large
spectre d'hôtes. De la littérature se dégagent des affinités nettes pour des catégories
d'hôtes définies. Ainsi /. hexagonus a été associé au hérisson Erinaceus europaeus
(Nuttall, 1913; Arthur, 1963; Thompson et Knowles, 1968; Liebisch et Walter, 1986;
Matuschka et al., 1990), au renard Vulpes vulpes (Aubert, 1975; Harris et Thompson,
1978; Matuschka et al., 1990) et aux Mustélidés (Liebisch et Walter, 1986; Gilot et
Aubert, 1985). Plutôt que de dresser la liste de toutes les espèces animales sur lesquelles
J. hexagonus a été récolté, nous préférons citer les catégories d'hôtes occasionnels
mentionnés dans la littérature: rongeurs (Senevet, 1937; Starkoff, 1958; Arthur, 1963;
Manhert, 1971), écureuil Sciurus vulgaris (Senevet, 1937; Aeschlimann et al.t 1965),
bovins et ovins (Arthur, 1963; Giroud et ai, 1965; Liebisch et Walter, 1986), cheval
Equus caballus (Senevet, 1937; Van Engelen et Jansen, 1990), oiseaux (Senevet, 1937;
Filippova, 1961), chat sauvage Felis silvestris (Didier et Rode, 1935), chat et chien
domestiques (Aeschlimann et al., 1982; Gilot et Aubert, 1984), et enfin homme (Garin
et Bujadoux, 1922; Arthur, 1953; Carter, 1955; Roman et a!., 1973; Liebisch et Walter,
1986; Liebisch et Olbrich, 1991; Liebisch etal., 1994).
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L canisuga: La gamme d'hôtes d7. canisuga est plus restreinte. L'espèce est associée au
renard et au blaireau Mêles mêles (Aubert, 1975; Harris et Thompson, 1978; Gilot et
Aubert, 1985). L'infestation d'autres Mustélidés (putois, fouine, hermine) paraît
accidentelle et dépend du comportement de l'animal (Gilot, 1985; Gilot et Aubert,
1985). /. canisuga a été observée sur l'hirondelle de rivages (Arthur et Thompson,
1953), sur le cheval (Senevet, 1937), sur le hérisson (Liebisch et Olbrich, 1991), sur des
chiens domestiques (Arthur, 1963; Smith, 1972; Gothe et ai, 1977; Hess et Völker,
1984; Gilot et Aubert, 1985, Liebisch et Walter, 1986) et plus rarement-sur des chats
domestiques (Liebisch et Walter, 1986).
/. rugicollis: I. rugicollis est une espèce plus rare. Elle a été signalée sur la martre
Martes martes (Schulze et Schlottke, 1929), sur le renard (Morel et Aubert, 1975;
Aubert, 1983; Gilot et Aubert, 1985), sur le putois Mustela putorius (Cefa, cité par
Morel et Aubert, 1975) et sur Ia fouine Martes foina (Zimmerli, 1982)
1.5. Ecologie et cycle de vie
/. hexagonus et /. canisuga vivent à l'intérieur des terriers de leurs hôtes. La végétation
ne semble pas jouer un rôle primordial dans l'habitat de ces tiques. Dans les milieux
naturels, des stades libres ont été mis en évidence sur les parois des grottes et des cavités
souterraines (où /. hexagonus était le plus abondant) (Beaucoumu et Matile, 1963). En
étudiant un terrier de renard, Aubert (1983) a contribué à la connaissance du
microbiotope occupé par /. hexagonus et /. canisuga en attente de l'hôte. Il a montré que
ces tiques s'enfoncent dans la terre de la voûte du terrier jusqu'à une profondeur d'au
moins 4 cm, à une distance de 0.5m-0.7m de l'entrée du terrier. /. hexagonus est
susceptible de se développer dans des nids moins profonds, de surface, moins protégés.
En effet, des stades libres ont été découverts sous des tas de feuillages constituant des
nids de hérissons (Nuttall, 1911; Schulze, 1941; Arthur, 1953), dans un tronc de chêne
ou dans le terreau d'arbres creux (Browing et Airy Shaw, 1944; Roman et ai, 1973).
-7-
Dans les milieux ruraux et habités par l'homme, où la tique peut être introduite par
l'intermédiaire d'un animal hôte (hérisson, fouine, putois, chien et chat), des stades libres
d7. hexagonus ont été mis en évidence dans la paille ou le foin situé dans des hangars et
des granges (Gilot et Aube«, 1984; Gilot, 1985). Dans les milieux habités par l'homme,
un seul type de biotope à /. canisuga -les chenils- a été observé par plusieurs auteurs
(Arthur, 1963; Smith, 1972; Gothe et ai, 1977; Hess et Völker, 1984). Ces biotopes
offrent à /. hexagomts et I. canisuga une protection thermique et satisfont leur besoin
hygrométrique. Ceci est démontré par l'activité parasitaire exercée toute l'année, aucune
période de diapause n'ayant été constatée (Arthur, 1963; Lamontellerie, 1965; Aubert,
1975; Harris et Thompson, 1978; Gilot et Aubert, 1985).
Dans l'état actuel de nos connaissances, il est difficile de préciser les biotopes propres à
/. rugicollis.
Le cycle des Pkoleoixodes est de type triphasique. Chaque phase parasite (période de
nutrition) est suivie d'un phase libre. A la fin de chaque repas, la tique se détache de son
hôte et entre dans une période de digestion (post-nutrition) qui sera suivie de la mue
(larves et nymphes) ou de la ponte (femelle) donnant naissance aux stades suivants.
Les durées des diverses étapes du cycle (durée des repas sanguins, durée des périodes de
post-nutrition) d7. canisuga et d'I. rugicollis ont été étudiées dans des conditions
expérimentales (Smith, 1972; Aubert, 1981). En ce qui concerne /. hexagonus, les
premières observations sur la ponte et la mue nymphale ont été faites par Nuttall (1913).
Plus tard, Arthur (1951) montra l'influence de Ia température et du degré d'humidité sur
la durée du cycle. Honzakova (1971) décrit la durée du cycle de différents stades dV.
hexagonus récoltés dans la nature et nourris sur des animaux de laboratoire (souris et
lapins). Les résultats de ces auteurs seront repris et discutés dans le chapitre Résultats
(Chapitre HI.2).
-8-
1.6. Intérêt épidémiologique
Comme nous l'avons mentionné ci-dessus, /. hexagonus est l'espèce pholéophile la plus
répandue et la plus fréquemment rencontrée sur des animaux vivant au voisinage de
l'homme. Bien que la rencontre avec l'homme soit rare, elle n'est pas exclue (Garin et
Bujadoux, 1922; Carter, 1955; Arthur, 1953, 1963; Roman et ai, 1973; Liebisch et
Walter, 1986; üebisch et Olbrich; 1991 Liebisch et al., 1994). C'est une espèce qui vit
en sympatrie avec d'autres espèces de tiques vectrices de microorganismes pathogènes.
Etant donné sa présence avec Dermacentor marginatiti sur des chiens infectés, son rôle
éventuel dans l'épidémiologie de la Piroplasmose canine a été évoqué (Condoret et ai,
1962). Son rôle dans la transmission de Rickettsia conori (agent pathogène de la fièvre
boutonneuse) a également été envisagé (Gilot, 1975).
/. ricinus est une tique exophile télotrope qui parasite très souvent l'homme et qui peut
lui transmettre divers agents pathogènes (Aeschlimann et al., 1979). Pour mieux
comprendre cette espèce, il faut se référer aux travaux d'Aeschlimann (1972, 1981). /.
ricinus est fréquemment rencontré sur les hôtes traditionnels d7. hexagonus: hérissons
(Liebisch et Olbrich, 1991), renards (Aubert, 1975), certains Mustélidés (Anderson et
Magnarelli, 1984). Cette association /. hexagonus-I. ricinus sur le même animal pourrait
contribuer à l'amplification de certains cycles épidémiologiques de microorganismes
touchant l'homme. Prenons Ie cas de l'encéphalite à tiques d'Europe centrale (TBE),
pour laquelle /. ricinus est considéré comme le seul vecteur du virus à l'homme. La
transmission du virus ô'I. hexagonus à un animal de laboratoire, ainsi que la
transmission transstadiale du virus chez cette tique ont été démontrées (Streissle, 1960;
Krivanec et ai., 1988). La présence de renards virémiques (Radda, 1969) et la capacité
d'A hexagonus à garder dans ses organes et à transmettre le virus à un animal laissent
supposer l'existence d'une zoonose qui se perpétue dans la nature, par l'association /.
-9-
hexagonus-rtmrô, sous forme de foyers naturels fonctionnant en circuit fermé (Fig. 2).
L'intervention d7. ricinus dans ce cycle augmente les chances de dispersion du virus
chez d'autres hôtes et d'apparition de nouveaux foyers intervenant, cette fois, entre /.
ricinus et ses hôtes.
/. hexagonus s'est, en outre, révélé porteur de Borrelia burgdorferi, agent pathogène
responsable de la borréliose de Lyme (Liebisch et al., 1989). Le rôle éventuel d7.
hexagonus dans l'épidémiologie de la borréliose de Lyme est l'un des objets de cette
étude,
^
/. (Ph.) hexagonus^Cw%
^ AÜtf'
Cycle endophile et monotrope
Cycle exophile et télétrope \|/ \Jn>
Figure 2. Cycle de transmission possible du virus TBE dans la nature
1.7. La borréliose de Lyme
La borréliose de Lyme se manifeste chez l'homme par un ou plusieurs symptômes:
érythème migrant, atteintes articulaires, cardiaques ou neurologiques. Cette maladie a
été décrite pour Ia première fois par Steere et al. (1977) suite à une épidémie d'arthrites
survenue chez des adultes et des enfants habitant la petite ville de Lyme, dans le
Connecticut aux Etats-Unis. La maladie avait cependant déjà été décrite au début du
-10-
siècle par Afzelius (1910) chez un patient piqué par une tique, sous la forme d'une
lésion cutanée qu'il nomma Erythema Migrans (EM). Cette observation a été reprise et
renomée par Lipschtitz (1913) comme Erythema Chronicum Migran (ECM). En 1922,
Garin et Bujadoux observent, chez un patient atteint de complications neurologiques,
une lésion cutanée faisant suite à une piqûre d'/. hexagonus. Steere et al. (1977) donnent
la première description complète des symptômes de la maladie, et en 1978 Steere et al.
mettent en évidence la relation entre la fréquence des piqûres des tiques et la maladie
appelée alors "Lyme disease". En 1982, Burgdorfer et al. découvrent aux Etats-Unis des
spirochetes chez /. scapularis [anciennement /, dammini (Oliver et al., 1993)]. Ces
spirochetes réagissaient avec les sérums des patients atteints de "Lyme disease" lors
d'un test d'immunofluorescence indirecte. Ces organismes ont été cultivés par Ia suite
dans un milieu de Kelly modifié "BSKII" (Barbour, 1994). En 1983, Barbour et al.
isolent, à partir d'A ricinus provenant de Suisse, des spirochetes morphologiquement et
sérologiquement semblables aux souches américaines. Ce n'est qu'en 1984 que Johnson
et al. donnent au spirochete le nom de Borrelia burgdorferi, en l'honneur du Dr W.
Burgdorfer.
I. 7.1. Borrelia burgdorferi
Appartenant à la famille des Spirochetaceae, B. burgdorferi sensu lato représente un
complexe de bactéries Gram négatives. De forme hélicoïdale, B. burgdorferi s. L mesure
de 4-30 Jim de long et 0,18-0,25 |im de diamètre; elle possède au moins 4 protéines
majeures de surface (Wilske et al., 1991).
En Europe, de nombreuses souches différentes de B. burgdorferi ont été isolées.
Baranton et al. (1992) distinguent 3 espèces européennes: B. garinii, B. burgdorferi
sensu stricto et le groupe VS461 appelé par la suite B. afzelii (Canica et al., 1993).
1.7.2. Vecteurs
- U-
Un arthropode-vecteur de B. burgdorferi doit répondre aux critères suivants:
1- pouvoir acquérir la bactérie par le biais du repas sanguin,
2- présenter un milieu favorable à sa survie et à sa multiplication dans ses organes,
3- héberger et maintenir le spirochete pour une longue période,
4- transmettre le B. burgdorferi à un autre hôte.
Seuls les Ixodes appartenant au complexe /. ricinus (Latreille) sont considérés comme
des vecteurs compétents de B. burgdorferi (Burgdorfer et ai, 1982; Anderson, 1989).
Toutefois, Ia capacité de transmettre le spirochete à un animal a été démontrée chez
d'autres espèces du genre, comme par exemple /. déniants qui, selon Telford et
Spielman (1989), n'appartient pas au complexe /. ricinus.
Aux Etats-Unis, les principaux vecteurs de B. burgdorferi sont /. scapularis et /.
pacifiais (Burgdorfer et ai, 1982, 1985). Ajoutons que des spirochetes ont également
été mis en évidence chez des espèces d'autres genres de tiques: D. variabilis, D.
occidentalis, D. parumapertus, Amblyomma maculatimi, A. americanum,
Haemaphysalis leporispalustris, et Rh. sanguineus ( Schulze et (7/.,1984; Anderson et
al, 1985; Rawling, 1986; Lane et Burgdorfer, 1988; Piesman et Sinsky,1988; Lane et
al., 1991; Ryder etat., 1992).
En Europe orientale et en Asie, B. burgdorferi a également été décrit: Russie,
(Korenberg et ai, 1990), Chine (Ai et Wu, 1989), Japon (Kawabata étal., 1987;
Masuzawa et al., 1991). C'est/, persulcatus qui assure la transmission du spirochéte
dans ces régions. /. ovatus semble être vecteur d'une autre souche de B. burgdorferi
apathogène pour l'homme (Nakao et ai, 1992).
En Europe, /. ricinus a longtemps été considéré comme le seul vecteur de B.
burgdorferi. Cependant, en France, des spirochetes ont été mis en évidence chez /.
-12-
trianguliceps et I. acitminatus (Doby et ai, 1990). Sur une île suédoise, le rôle d7. uriae
dans la dissémination de B. burgdorferi parmi les oiseaux marins a été discuté (Olsen et
ai, 1993). En Italie, le rôle éventuel ó'Argas reflexus dans la circulation du spirochete a
été évoqué (Genchi et a!., 1989). En Espagne, l'infection (XHm. punctata, d7. canisuga
et dY. hexagonus a été démontrée (Marquez et Constant, 1990; Estrada-Pena, 1991). En
Allemagne, Kahl et al. (1992) découvrent des Borrelia sp. chez D. reticulatus et Hm.
concinna. Liebisch et al. (1989) et Liebisch et Olbrich (1991) révèlent la présence de
spirochetes chez 4,3% des différents stades dY. hexagonus récoltés sur des hérissons. La
capacité de ces espèces de tiques de transmettre B. burgdorferi n'a toutefois pas été
démontrée par ces auteurs. La découverte des spirochetes dans des tiques semigorgées,
prélevées de leur hôte, ne signifie encore rien quant à la compétence vectorielle de
l'arthropode.
1.7.3. Réservoirs et hôtes de B. burgdorferi en Europe
Les micromammifères jouent un rôle important dans le maintien du spirochete. En effet,
Humair et al. (1993a), examinant des rongeurs par la méthode de la xénodiagnose,
révèlent un pourcentage d'infection de 44,45% chez Apodemus flavicollis (mulot à
collier) et de 37,2% chez A. sylvaticus (mulot sylvestre). Chez Clethrionomys glareolus
(campagnol roussâtre) 20,5% des animaux étudiés étaient infectés.
Selon ces mêmes auteurs (1993b), des espèces de Turdidae, les merles noirs (T. merula)
et les grives musiciennes {T. philomelos), sont capables d'infecter des stades immatures
dY. ricinus et participent ainsi à l'amplification de B. burgdorferi dans la nature.
Un examen sérologique des animaux sylvatiques à l'ouest de la France a révélé une
séropos itivi té chez 19,7% des sangliers, 18% des chevreuils, 20% des cerfs et 35% des
renards (Doby et ai, 1991b, 1991c). Doby et al. (1988) relèvent une séropositivité chez
- 14-
3- L'epidemiologie
Comme nous l'avons mentionné plus haut, /. hexagonus s'est révélé porteur de B.
burgdorferi dans Ia nature. Son éventuel rôle de vecteur du spirochete restait cependant
à prouver. Pour cette raison, nous avons cherché à mettre en évidence la capacité d7.
hexagonus à s'infecter, à maintenir l'infection et sa faculté de la transmettre à un animal.
1.8.1. Présentation du travail
1.8.1.1. Etude faunistique
La détermination des lieux de capture des hôtes infestés par les tiques nous a permis
d'établir une cartographie des 3 espèces concernées en Suisse. L'activité parasitaire
exercée durant les saisons a pu être déterminée, grâce au relevé des dates de capture des
différents stades évolutifs. L'identification des hôtes, ainsi que la nature de l'infestation
par les tiques, ont révélé les relations tiques-hôtes qui nous ont permis de mieux
comprendre certains aspects du comportement de ces tiques.
1.8.1.2. Etude biologique
Notre premier objectif a été d'établir une méthode d'élevage assurant un bon rendement
de tiques. Pour comparer nos résultats avec ceux obtenus par d'autres auteurs, mais sur
d'autres espèces, nous avons utilisé des animaux du laboratoire (souris blanches et
lapins néozélandais).
Nous avons concentré nos recherches sur certains paramètres du cycle évolutif d7.
hexagonus en suivant les étapes ci-dessous:
- Définition de Ia durée du cycle de vie,
- Examen de la relation entre le sexe des nymphes, Ia quantité de sang prise et la
durée de post-nutrition,
- 13-
30% des chiens de meute et 21,6% des chiens militaires. En Suisse, des cas cliniques de
borréliose de Lyme chez des chiens ont été décrits par Pfister et al. (1989).
1.8. Buts de travail
Ce travail vise à approfondir nos connaissances sur /. hexagonus au travers des trois
étapes suivantes:
1- La faunistique
Les seules données concernant la présence d7. hexagonus et d7. canisuga en Suisse ont
été fournies par Aeschlimann et al. (1965) lors de leur premier inventaire des tiques de
ce pays. En 1982, Aeschlimann et al. signalent /. hexagonus au sud des Alpes, dans le
canton du Tessin. La répartition de l'espèce en Suisse méritait cependant d'être
-complétée. Dans le cadre d'études faunistiques, nous avons cherché à établir une
cartographie d7. hexagonus en Suisse. Par ailleurs, nous avons tenté de mettre en
évidence les relations de cette espèce avec /. canisuga et /. rugicoHis, ainsi que les
relations de ces trois espèces avec leurs hôtes.
2- La biologie
Si le cycle de vie d7. hexagonus, d'/. canisuga et dV. rugicoHis a déjà été observé dans
les conditions du laboratoire (Arthur, 1951; Smith, 1972; Aubert, 1981), de nombreuses
lacunes existent encore dans nos connaissances concernant leur biologie et leur
reproduction, notamment chez /. hexagonus. Nous nous sommes donc concentrés sur
cette espèce. Pour tenter de combler ces lacunes, nous avons entrepris les démarches
suivantes:
1- Etablissement d'une méthode d'élevage assurant un nombre suffisant de tiques pour
notre étude;
2- Détermination des particularités de chaque étape évolutive du cycle de vie;
3- Définition du potentiel reproductif dV. hexagonus et des facteurs influençant ce potentiel.
- 15-
- Les relations nutrition-copulation-reproduction chez /. hexagomis.
1.8.1.3. Etude épidémiologique
Pour mettre en évidence le rôle de vecteur dV. hexagonus pour B. burgdorferi,
(paragraphe 1.7.2) nous avons entrepris les démarches suivantes:
1- Infection des nymphes par des spirochetes par la méthode de l'infection artificielle
par capillaire,
2- Mise en évidence de la transmission transstadiaie du spirochete chez les adultes issus
des nymphes infectées
3- Nutrition des adultes sur des souris de laboratoire pour assurer Ia transmission
de B. burgdorferi à un hôte,
4- Recherche de l'infection chez les souris par la méthode de la xénodiagnose,
5- Etude de la transmission de B. burgdorferi à la génération suivante via la
transmission transovarienne,
6- Détection du spirochete chez les différents stades de tiques au moyen d'un test
spécifique d'immunofluorescence directe (IFD).
MÂT E 1RS E IL ET MEFMQBES
-Io-
li. Matériel et méthodes
IL 1. Etude faunistique
IL 1.1. Récolte des tiques
Le matériel de base provient pour l'essentiel de la collection dite "Tiques de Suisse" du
Professeur A. Aeschlimann, déposée au Musée Zoologique de Lausanne. Ce matériel a
été complété par les données de S. Debrot concernant des tiques de Mustélidés. Enfin,
le Centre de la rage à Berne nous a envoyé, durant deux ans, des tiques récoltées
principalement sur des carnivores sauvages.
La détermination des tiques a été basée sur les caractères morphologiques décrits par
Arthur (1963), Morel et Perez (1973, 1977) et Morel et Aubert (1975). Le tableau 1
présente les principaux caractères morphologiques réunis sur lesquels nous nous
sommes basés pour reconnaître les Phoieoixodes des Ixodes.
Table 1. Principaux caractères morphologiques comparés entre le groupe des
Phoieoixodes et /. ricinus.
Phoieoixodes Ixodes
Hypostome exrémité arrondie extrémité plutôt aiguë
Pédipalpes en massues, aussi longs très allongés, plus longs
que larges que larges
Scutum cordiforme arrondi
Talus distal I bien marqué et court bien marqué et long
- 17-
Nous renvoyons le lecteur au travail de Cordas et al. (1993) pour la description
complète des caractères morphologiques comparés, spécifiques à chacune des espèces
de tique de Suisse.
II. 2. Etude biologique
II. 2.1. Nutrition des tiques sur souris blanches
La souris est anesthésiée par une injection intramusculaire au Nembutal sodique (1/50),
à raison de 0.1 ml par gramme de souris. La souris est munie d'un collier en plastique
rigide pour l'empêcher de se gratter, puis placée sur un grillage déposé dans un bac de
23x13x12 cm. Le fond du bac est tapissé d'un papier absorbant en cellulose qui est
examiné et changé tous les jours. Le bac est recouvert par une grille au travers de
laquelle la souris peut accéder à l'eau et à la nourriture. Le bac contenant la souris
infestée par les tiques est placé au-dessus d'une surface d'eau. Les tiques gorgées
tombent au fond du bac, remontent le long des parois du bac et ensuite retombent dans
l'eau. Les larves (300-400 larves par souris) et les nymphes (20-30 par souris) sont
posées sur la tête et le dos du rongeur. Les femelles (1-2 par souris) sont posées dans
une capsule amovible, fixée sur la nuque de la souris, derrière le collier. Après la
fixation, la capsule est enlevée et les femelles gorgées sont récoltées, soit à la surface de
l'eau, soit dans le fond de la cage.
II. 2.2. Nutrition des tiques sur lapins
Les tiques sont nourries sur les oreilles de lapins blancs de race néozélandaise. Les
oreilles sont recouvertes par un manchon de tissu blanc, fixé à la base par une bande
adhesive. Les tiques sont posées dans le manchon, qui est fermé au moyen de l'adhésif.
Le lapin est également pourvu d'un collier pour éviter qu'il ne se gratte les oreilles. Les
-18-
tiques gorgées sont récoltées dans le manchon. Les nymphes et les femelles sont pesées
immédiatement après leur détachement des oreilles du lapin.
II. 2.3. Maintien des phases libres
Les larves sont regroupées selon le jour du détachement dans des tubes de 5 ce. Pour
assurer l'humidité relative élevée, nécessaire à la survie des tiques, ces tubes sont placés
dans des boîtes en Polystérol transparent de 28x9x9 cm contenant un récipient d'eau de
7x7x7 cm rempli d'eau. Les nymphes et les adultes gorgés sont conservés
individuellement dans des tubes séparés.
Les tiques sont gardées à l'obscurité, à la température ambiante du laboratoire.
II. 3. Etude épidémiologique
II. 3.1. Infection artificielle des nymphes par B. burgdorferi
Les nymphes sont fixées sur le dos, à l'aide d'une bande adhesive double face, dans une
boîte de Petri. Le rostre (hypostome et chélicères) est enfilé dans un tube de verre
capillaire rempli de milieu de culture (BSKII) contenant une concentration de
spirochetes de ÎO^-IO^ / ml. Les nymphes sont ensuite laissées durant 30-60 minutes à
l'obscurité dans une étuve à 340C .
La souche B31, considérée comme souche standard, d'origine américaine, maintenue au
laboratoire a été utilisée pour l'infection des tiques.
Deux groupes de nymphes ont été infectés artificiellement:
- groupe 1: nymphes infectées avant le repas sanguin. Ces nymphes ont été placées sur
le lapin 24 h après l'infection artificielle.
- groupe 2: nymphes infectées après le repas sanguin. Ces nymphes ont été posées sur
les capillaires immédiatement après leur détachement du lapin.
-19-
II. 3.2. Transmission du spirochéte à un animal de laboratoire
Après la mue nymphale, les femelles infectées sont posées sur des souris blanches selon
la méthode décrite sous II. 2.1
IL 3.3. Détection des spirochetes chez la souris
La détection des spirochetes chez les souris a été effectuée par la méthode de la
xénodiagnose: des larves non infectées d7. ricinus (élevage de l'Institut de Zoologie à
Neuchâtel), sont nourries sur ces souris, puis examinées une à deux semaines après leur
détachement, par la méthode d'immunofluorescence directe pour la présence de B.
burgdorferi.
IL 3.4. Détection des spirochetes chez les tiques par immunofluorescence directe
(IFD)
Le principe de cette méthode est de faire réagir avec un antigène, des anticorps
spécifiques, marqués par des composés fluorescents, pour former un complexe
fluorescent visible en microscopie à lumière ultraviolette.
Les anticorps spécifiques sont obtenus à partir du sérum d'un lapin de race
néozélandaise immunisé contre B. burgdorferi (souche B31); ils sont marqués au
moyen d'isothiocyanate de fluorescéine (Peacok et ai, 1971), pour former le conjugué
réagissant avec les antigènes de surface de B. burgdorferi.
IL 3.4.1. Préparation des lames
Les tiques adultes sont disséquées et des prélèvements des intestins et des ovaires sont
étendus sur les "spots" de lames de microscopie téflonnées et dégraissées 48h avant la
dissection. Les nymphes et les larves sont écrasées sur ces spots de la manière suivante:
la tique est maintenue sur un spot, percée au niveau du scutum, puis vidée de son
contenu par des mouvements de pression sur l'abdomen à l'aide d'une brucelle. Les
-20-
tissus sont séchés durant 12h-24h à 34°C. Les lames sont ensuite fixées à l'acétone pur
durant 30 minutes. Le conjugué est ajouté sur chaque spot. Les lames sont ensuite
incubées dans une chambre humide à 340C pendant 30 minutes. Après 2 rinçages dans
du PBS (Phosphate Buffered Saline: 0.15M, PH 7.3), les lames sont séchées sous
ventilation puis montées dans de la glycérine tamponnée dans du PBS (9:1). La lecture
des lames est effectuée en lumière ultraviolette et au grossissement 40Ox (Olympus BH-
2).
RESULTATS
-21-
m. Résultats
Les résultats obtenus ont déjà été publiés.
Pour des raisons pratiques, seules les pages de titre désignant chacune des publications
suivront la pagination de la thèse. Les numéros des pages des textes publiés seront donc
indépendants de Ia thèse.
m. 1. Etude faunistique
Iïï. 1. 1. Publication n° 1:
Toutoungi, L. N., Gern. L., Aeschlimann, A. & Debrot, S. (1991): A propos du genre
Pholeoixodes, parasite des Carnivores en Suisse. Acarologia XXXII (4): 312-328.
III. 2. Etude biologique
lu. 2. 1. Publication n°2:
Toutoungi, L. N., Gern, L. & Aeschlimann, A. (1993): Biology of Ixodes
{Pholeoixodes) hexagomis under laboratory conditions. Part I. Immature stages.
Experimental & Applied Acarology, 17: 655-662
Iïï. 2. 2. Publication n°3:
Toutoungi, L. N., Gern, L. & Aeschlimann, A. (1995): Biology of Ixodes
(Pholeoixodes) hexagomts under laboratory conditions. Part II. Effect of mating on
feeding and fecundity of females. Experimental & Applied Acarology, 19: 233-245
-22-
III. 3. Etude épidémiologique
III. 3. 1. Publication n°4:
Gern, L., Toutoungi, L. N., Hu, C. M. & Aeschlimann, A. (1991): Ixodes
(Pholeoixodes) hexagonus, an efficient vector of Borrelia burgdorferi in the laboratory.
Medical and Veterinary Entomology, 5: 431- 435.
IÏÏ. 3. 2. Publication n°5:
Toutoungi, L.N. & Gern, L. (1993): Ability of transovarially and subsequent
transstadially infected Ixodes hexagonus ticks to maintain and transmit Borrelia
burgdorferi in the laboratory. Experimental & Applied Acarology, 17: 581-586.
-23-
III. Résultats
m. 1. Etude Faunistique
m. 1. 1. Publication n°l:
Toutoungi, L.N., Gem, L., Aeschlimann, A. & Debrot, S. (1991): A propos du genre
Pholeoixodes, parasite des Carnivores sauvages en Suisse. Acaraologia, XXXII (4);
312-328
A PROPOS DU GENRE PHOLEOIXODES,
PARASITE DES CARNIVORES EN SUISSE
par L. N. TOUTOUNGI *, L. GERN, A. AESCHLIMANN et S. DEBROT
tiques Résumé : Une étude faunistique a été entreprise en Suisse sur trois espèces de tiques
ph. HEXAGONUS pholéophîles, parasites des carnivores sauvages. Il s'agit de Ph. hexagonus, Ph.
PH. CAN/SUGA canisuga, Ph. rugicoUis.
ph. RUGICOLUS Nous avons concentré nos recherches sur la répartition géographique, les hôtes et la
carnivores nature de !'infestation.
Le matériel provient de la collection Aeschlimann et Debrot du Musée
Zoologique de Lausanne, ainsi que des tiques prélevées récemment sur des carnivores
par Ie Centre de la rage à Berne.
La répartition de Ph. hexagonus recouvre la Suisse entière, au Nord comme au Sud
des Alpes. On l'observe en altitude jusqu'à 1 380 m. Cette tique a été récoltée sur
i IS espèces animales. Elle parasite surtout les renards et tous les M us téli dés, mais elle a
également été souvent observée sur des animaux domestiques tels que le chat et le
chien.
Ph. canisuga apparaît fréquemment sur le Plateau Suisse et dans Ie Jura. Cette
espèce parasite essentiellement le renard et le blaireau.
L'existence en Suisse de Ph. rugicollis, espèce apparemment rare, est démontrée sur
2 fouines et un chat.
58 % des renards examinés et 87 % des Mustélidés sont infestés par une seule
espèce de tique. Par contre 42 % de ces renards présentent des infestations mixtes
avec plusieurs espèces de tiques, dans 18 % des cas il s'agit de Ph. hexagonus et
/. ricinus.
ticks Abstract : A study concerning 3 tick species ectoparasitic on carnivora : Pholeoixodes
PH. hexagonus hexagonus. Ph. canisuga and Ph. rugicollis was conducted in Switzerland.
ph. canisuga Our research focused on the geographical distribution of these ticks and their hosts.
PH. rugicollis The material was supplied from Aeschlimann's collection deposited in the Zoological
carnivores Museum in Lausanne and from the Rabies Center in Bern.
Ph. hexagonus is spread all over the country up to 1 380 m. It was collected from
15 animal species, especially from foxes and Mustelidae. Domestic animals like dogs
and cats were also found infested.
Ph. canisuga is widespread on the Swiss Plateau and in the Jura up to 900 m. It was
mainly collected from foxes and badgers.
Ph. RugicoUis seems to be rare in Switzerland where it was recorded only three
times, twice on a stone marten and once on a cat.
A monospecific infestation was observed in respectively 58 % and 87 % of the
infested foxes and Mustelidae. Ph. hexagonus and I. ricinus were found simulta-
neously on the same host on 18 % of the foxes.
* Université de Neuchâtcl, Institut de Zoologie, Chantemcrle 22, CH-2000 Neuchâtel, Suisse.
Acarologia, I. XXXH, fase. 4, 1991.
— 312 —
sur les Carnivores de Suisse 3 espèces pholéophiles :
Introduction Ü s'agit de 3 Pholeoixodes : Ph. hexagonus, Ph.
canisuga, Ph. rugicoliis. Ils ont clé prélevés sur des
La faune des tiques de Suisse, plus particulière- animaux sauvages et domestiques. Les détails rela-
ment le genre Ixodes, a déjà fait l'objet de plusieurs tifs à ces 3 espèces de tiques sont présentés dans les
études (Aeschlimann et al., 1965, 1968, 1970; tableaux 1, 2 et 3.
Graf et ai, 1979 ; Cotty et ai., 1986). Le rôle de Remarque : nous trouvons dans ce travail la liste
vecteur d'agents pathogènes a également été évoqué complète des collections de Pholeoixodes rassem-
à maintes reprises, surtout en ce qui concerne /. blées en Suisse par Aeschlimann et Debrot. Nous
ricini«, Ia tique la plus commune du pays (Aeschli- n'avons cependant pas pu tenir compte de toutes les
mann et al., 1979; Burgdorfer et al., 1983). données, car certaines sont incomplètes. Parfois,
Le présent travail est une continuation des dates ou lieux manquent, mais ce sont essentielle-
recherches de faunistique. Il est consacré aux tiques ment les listes d'hôtes et les stades évolutifs des
des Carnivores, spécialement aux espèces du genre tiques qui ont retenu notre attention.
Pholeoixodes qui, aux côtés d7. ricinus, parasitent
fréquemment ces animaux. Il s'agit de Ph. hexago-
nus (Leach, 1915), Ph. canisuga (Johnston, I849) et Répartition, hôtes, activité saisonnière
Ph. rugicoliis (Schulze et Schlottke, 1929).
Ph. hexagonus
Matériel et méthodes
Le matériel de base nous a été fourni par
¦: l'examen de la collection « Tiques de Suisse »,
rassemblée par Aeschlimann et déposée au Musée
zoologique de Lausanne.
En outre, nous nous sommes référés au travail de
thèse de Debrot (1982), qui a examiné 94 Musté-
lidés infestés par des tiques. Enfin, le Centre de la
rage à Berne nous a adressé, durant les années 1986-
1988, des .tiques vivantes prélevées sur 62 renards,
16 Mustélidés et 1 hérisson, provenant de différentes
régions de Suisse. L'envoi de ce matériel nous
a permis d'amorcer l'élevage de Ph. hexagonus et
Ph. canisuga. Les conditions dans lesquelles ces
2 espèces sont maintenues en laboratoire feront
l'objet d'une autre publication.
La détermination du genre et de l'espèce a été
effectuée à partir des caractères morphologiques
décrits par Arthur (1953, 1963), Morel et Perez
(1973, 1977), Morel et Aubert (1975).
Résultats
L'examen des collections Aeschlimann et Debrot
et les envois de Berne nous ont permis de répertorier
Ph. hexagonus a une large répartition dans Ia
chaîne jurassienne et sur le Plateau suisse (Fig. I).
On l'observe également dans certaines régions
préalpines jusqu'à une altitude de I 380 m, ainsi
qu'au Sud des Alpes, dans Ie canton du Tessin,
Cette espèce est signalée fréquemment sur le
renard, le hérisson et les Mustélidés, et occasionnel-
lement sur le chamois, le chevreuil, l'écureuil, le
lièvre et la pie (Tableau 1). Sa présence est
également rapportée sur des animaux domestiques
tels que le chat et le chien. Notons que des stades
libres (2 nymphes, 6 femelles et 7 mâles) ont été
récoltés dans des souches creuses (Petit Saconnex,
Genève).
Les nymphes et les femelles de Ph. hexagonus
parasitent leurs hôtes durant toute l'année. En ce
qui concerne les larves, nous ne possédons aucune
donnée pour les mois de décembre et janvier.
Les mâles de Ph. hexagonus sont très peu
nombreux dans le matériel que nous avons examiné
(2.9 % de l'ensemble du matériel, sex ratio :
43M/507F = 0.08).
Ph. canisuga
La distribution de Ph. canisuga recouvre celle de
Ph. hexagonus en plaine (Fig. I). Cette tique a
parfois été signalée dans les régions alpines. On ne
— 313 —
z —
+•
X
Tableau 1 : Liste de Ph. hexagonus
DATE LOCALITE CANTON LNFM HOTE
0.05 ORBE (VD) C.FAMILIARIS
01.07.08 LAUSANNE (VD) 1 E.EUROPAEUS
01.07.08 LAUSANNE (VD) 1 E.EUROPAEUS
14.04.09 LAUSANNE (VD) 1 E.EUROPAEUS
18.04.09 JOGNY (VD) F.CATUS
YVERDON (VD) 1 1 E.EUROPAEUS
16.06.41 BERLINGEN (TG) 9 19 2 M.PUTORIUS
10.01.42 ALTESTEHEN (ZH) 3 M. PUTORIUS
15.04.43 BULACH (ZH) 1 E.EUROPAEUS
01.07.43 STEKBORN (BL) 3 1 P. PUTORIUS
12.07.43 WINTERTHUR (ZH) 6 M. FOINA
44 3 V.VULPES
44 GRANDSON (VD) 3 V. VU LPES
02.06.44 BASEL (BL) 5 2 11 E.EUROPAEUS
02.06.44 BASEL (BL) 1 E.EUROPAEUS
16.05.45 EBNAT (SG) 6 E.EUROPAEUS
6.45 ZURICH (ZH) 1 E.EUROPAEUS
46 YVERDON (VD) 1 2 V.VULPES
46 YVERDON (VD) 1 1 V.VULPES
10.08.46 LAUSANNE (VD) 2 E.EUROPAEUS
46 YVERDON (VD) 2 V.VULPES
15.04.53 BERCHER (VD) 2 E.EUROPAEUS
28.11.53 MORGE (VD) 1 V.VULPES
54 NEUCHATEL (NE) 1 V.VULPES
19.10.59 4 E.EUROPAEUS
02.05.60 BASEL (BL) 1 E.EUROPAEUS
4.06 ECHALLENS (VD) 3 P. PUTORIUS
10.6 ECHALLENS (VD) 3 M.PUTORIUS
61 GRANDSON (VD) 2 P.PICA
12.61 MOUDON (VD) 2 V.VULPES
26.03.61 OLTEN (SO) 1 1 E.EUROPAEUS
.04.62 OLTEN (VD) 1 M.MELES
27.04.62 BASEL (BL) F.CATUS
10.05.62 YVERDON (VD) E.EUROPAEUS
28.05.62 CORMONDRECHE (NE) MMELES
02.06.62 PRANGINS (VD) 1 E.EUROPAEUS
16.07.62 BASEL (BL) 13 27 M.ERMINA
01.08.62 YVERDON (VD) 6 F.CATUS
01.09.62 LAUSANNE (VD) 3 10 M.FOINA
.09.62 LAUSANNE (VD) 2 8 M.FOINA
07.01.63 DAILLENS (VD) V.VULPES
26.02.63 BOREX (VD) V.VULPES
.04.63 MOIRY (VD) 1 M.MELES
15.05.63 LAUTENBURG (SG) V.VULPES
27.05.63 GRANDSON (VD) V.VULPES
27.05.63 CORCELLES (VD) 3
19.06.63 COSSONAY (VD) M. FOINA
— 315 —
DATE LOCALITE CANTON LNFM HOTE
13.07.63 DIZY (VD) V.VULPES
15.07.63 LAUSANNE (VD) E. EUROPAEUS
08.08.63 SEMPACH (LU) E. EUROPAEUS
10.09.63 GRANDSON (VD) M. FOIN A
18.09.63 PETIT SACONNEX (GE) 14 23
27.10.63 DAILLENS (VD) V.VULPES
10.63 CASLANO (Tl) 1 F.CATUS
02.05.64 RAMISUHLE (ZH) 2 V.VULPES
25.06.64 BASEL (BL) E.EUROPAEUS
19.09.64 GRANDSON (VD) M.FOINA
14.09.64 LAUSANNE (VD) M.FOINA
.09.64 VOLLEGES (VS) V.VULPES
01.11.64 LAMPENBERG (BL) MMELES
06.11.64 PETIT SACONNEX (GE) 2 6 7 SOUCHE CREUSE
.04.65 SISSACH (BL) 1 M.MELES
05.03.65 ERNETSCHWIL (SG) 2 2 V.VULPES
06.07.65 BERN (BE) 5 4 C.FAMILIARIS
15.07.65 MELCHNAU (BE) 1 1 V.VULPES
20.07.65 BERN (BE) 1 C.FAMILIARIS
18.08.65 BERN (BE) 2 E.EUROPAEUS
23.08.65 PULLY (VD) 1 E.EUROPAEUS
31.08.65 LAUSANNE (VD) 69 3 E.EUROPAEUS
31.08.65 NYON (VD) 2 F.CATUS
29.09.65 AFFELTRANGEN (TG) 1 1 M.MELES
05.11.65 OUCHY (VD) 1 M.FOINA
17.11.65 GIPF-OBERFRICK (AG) 1 1 1 V.VULPES
25.11.65 DIEDOENBOFEN (TG) 6 5 5 V.VULPES
24.04.66 SISSACH (BL) 4 1 V.VULPES
26.04.66 SISSACH (BL) 4 1 V.VULPES
09.05.66 BUCHS (SG) 31 10 M.FOINA
18.05.66 HUTWIL (BE) 8 C.FAMILIARIS
24.05.66 HAGENDORF (SO) 4 V.VULPES
20.06.66 CASLANO (Tl) 1
01.07.66 HAGENDORF (SO) 1 M.FOINA
05.07.66 PULLY (VD) 4 M.FOINA
07.07.66 HALLAU (SH) 15 M.FOINA
08.07.66 NEUHAUSEN (SH) 1 V.VULPES
10.07.66 OBERIET (SG) 1 M.FOINA
31.07.66 VICHER (VS) 1 C.FAMILIARIS
09.08.66 BUCHS (ZH) 1 V.VULPES
17.08.66 PULLY (VD) 2 6 E. EUROPAEUS
20.08.66 JEGENSTROF (BE) 11 7 1 E.EUROPAEUS
22.08.66 VANDOEUVRES (GE) 1 C.FAMILIARIS
20.09.66 1 E.EUROPAEUS
23.09.66 GENEVE (GE) 1 CFAMiLIARIS
03.10.66 GENEVE (GE) 1 C.FAMILIARIS
05.10.66 SISSACH (BL) 6 V.VULPES
— 316 —
Tableau 1 : Liste de Ph. hexagonus
DATE LOCALITE CANTON L N F M HOTE
19.10.66 WABERN (BE) 14 E. EUROPAEUS
24.10.66 LAUSANNE (VD) 18 4 E.EUROPAEUS
29.10.66 MAGLIASO (TD 1 F.CATUS
03.11.66 TURBENTHAL (ZH) 1 V.VULPES
14.11.66 SCHAFFAUSEN (SH) 2 M.PUTORIUS
03.12.66 TURBENTHAL (ZH) 1 V.VULPES
13.12.66 WEIT (SG) 5 4 1 V.VULPES
17.12.66 ALTESTTEN (ZH) 2 V.VULPES
19.12.66 CASLANO (TD 2 F.CATUS
06.01.67 GUTMADINGEN (SH) 6 1 V.VULPES
06.11.67 BERINGEN (SH) 1 V.VULPES
06.01.67 RIEL-GRABS (SG) 16 V.VULPES
13.01.67 NEUNKIRCH (SH) 2 1 V.VULPES
18.01.67 GUTMADINGEN (SH) 3 V.VULPES
19.01.67 MORGE (VD) 1 E.EUROPAEUS
24.01.67 GRABS (SG) 4 3 V.VULPES
14.02.67 LINDAU (ZH) 1 V.VULPES
14.02.67 ILLNAU (ZH) 2 V.VULPES
13.03.67 DENTENBOURG (BE) 6 V.VULPES
20.03.67 REGOLDSWIL (BL) 5 1 M.MELES
19.04.67 WOLENSEE (BE) 1 V.VULPES
24.04.67 HERZOGENBUCHSEE (BE) 1 V.VULPES
27.04.67 LAUSEIN (BL) 2 1 V.VULPES
03.05.67 DIELSDORF (ZH) 6 V.VULPES
05.05.67 BURC (SO) 11 V.VULPES
24.06.69 STEINEN (SZ) 2 S. VULGARIS
.06.69 OLSBERG (AG) 1 E.EUROPAEUS
02.07.69 TEUFENTHAL (AG) 6 1 M.FOINA
10.07.69 HERISAU (AG) 1 M.FOINA
22.07.69 LU2ERN (LU) 3 C.FAMILIARIS
06.08.69 WELCHENROHR (SO) 28 M.MELES
1308.69 UNTERGGEN (SG) 3 8 M.PUTORIUS
14.08.69 KILECHBERG (ZH) 5 E.EUROPAEUS
15.08.69 BRETSWIL (ZH) 1 2 M.MELES
16.08.69 EBNAT-KABEL (SO) 4 V.VULPES
19.08.69 BARETSWIL (ZH) 1 V.VULPES
23.08.69 FISHENTAL (ZH) 1 M.FOINA
05.09.69 GANSINGEN (AG) 1 V.VULPES
09.09.69 AATHAL (ZH) 1 V.VULPES
11.09.69 RUTI (ZH) 2 V.VULPES
16.09.69 RICKETWIL (ZH) 3 3 1 M.MELES
16.09.69 RICKETWIL (ZH) 5 3 M.MELES
17.09.69 NIEDERMUHLERN (BE) 11 M.MELES
19.09.69 PFAEFFIKON (ZH) 3 M.FOINA
24.09.69 ROSSEBERG-BANHALDEt (ZH) 1 M.MELES
24.09.69 BAUMA (ZH) 1 V.VULPES
317 —
DATE LOCALITE CANTON L N F M HOTE
25.09.69 TENNIKEN (BL) 2 V.VULPES
11.11.69 HUNIKON (ZH) 1 V. VULPES
02.11.69 LAUPEN (ZH) 1 V.VULPES
15.12.69 OBERCHRENDINGEN (AG) 1 5 V.VULPES
06.01.70 LENZBOURG (AG) M.PUTORIUS
09.01.70 TROGEN (AR) 7 M.FOINA
28.02.70 KALTBRUNN (SG) 2 1 V.VULPES
27.03.70 WALFERTSWIL (SG) 38 16 2 M.FOINA
03.04.70 HALDENSTEIN (GR) 1 M.MELES
06.04.70 MUOLEN (SG) 3 V.VULPES
17.04.70 AARBURG (AG) 1 M.FOINA
25.04.70 ST.GALLEN (SG) 1 V.VULPES
02.05.70 TOGGEN (SZ) 1 V.VULPES
17.05.70 BRASIO (GR) 12 2 M.MELES
23.05.70 HONEREGGIUZUACH (SG) 4 V.VULPES
25.05.70 HALLAU (SH) 1 M.FOINA
10.06.70 GRUB (SG) 8 V.VULPES
17.06.70 ST.GALLEN (SG) 1 M.FOINA
18.06.70 SHANIS (SG) 2 V.VULPES
03.07.70 HAG ENS HWl L (SG) 1 V.VULPES
03.07.70 OBERMBRACH (ZH) 1 C.CAPREOLUS
10.07.70 STEIN (SG) 1 10 M.MELES
.28.07.70 EBNAT-KAPPEL (SG) 3 V.VULPES
30.07.70 KRUMENAU (SG) 1 V.VULPES
18.08.70 WALD (ZH) 1 V.VULPES
27.08.70 RUTCHi (SG) 1 V.VULPES
15.09.70 MOGELSBURG (SG) 2 V.VULPES
17.09.70 TOURDETREME (FR) 1 M.ERMINA
29.09.70 WALD (ZH) 2 13 V.VULPES
29.09.70 ZOLLIKOFEN (BE) 1 C.FAMILIARIS
10.10.70 STEIN (SG) 1 10 M.MELES
24.10.70 HEIDEN (AR) 2 1 E.EUROPAEUS
31.10.70 ST.JOHANN (SG) 2 M.MELES
14.12.70 KRUMMENAU (SG) 2 V.VULPES
17.07.71 HELGISRIED (BE) 3 7 1 E.EUROPAEUS
17.10.71 MUTTEN (BL) 2 E.EUROPAEUS
18.12.71 IBACH (SZ) 2 E. EUROPAEUS
26.03.72 ZIELBACH (BE) 2 E.EUROPAEUS
73 SAVIGNY (VD) 14 V.VULPES
73 BURSINS (VD) 3 E.EUROPAEUS
29.08.73 BURSINS (VD) 2 M.MELES
29.09.73 BURSINS (VD) 2 M.MELES
15.02.74 CORRENDLIN (JU) 3 4 1 F.CATUS
11.74 LINDEN (BE) 5 14 2 M.FOINA
25.03.77 LES BRENETS (NE) 11 20 V.VULPES
02.07.77 LA BREVINE (NE) 1 1 M.ERMINA
— 318 —
Tableau 1 : Liste de Ph. hexagonus
DATE LOCALITE CANTON L N F M HOTE
04.11.77 LE LOCLE (NE) 1 M.ERMINA
01.05.78 VAL DE RUZ (NE) 1 1 M.ERMINA
20.06.78 BREVINE (NE) 1 M.ERMINA
14.08.78 VALDERUZ (NE) 3 M.ERMINA
15.08.78 VAL DE RUZ (NE) ¦ 24 M.ERMINA
26.03.79 PEUSEUX (NE) 1 F.CATUS
28.03.79 VAL DE RUZ (NE) 15 M.ERMINA
24.04.79 VAL DE RUZ (NE) 1 M.ERMINA
27.04.79 VAL DE RUZ (NE) 94 44 M.ERMINA
13.06.79 VAL DE RUZ (NE) 1 M.ERMINA
03.07.79 LABREVINE (NE) 1 M.ERMINA
18.07.79 VAL DE RUZ (NE) 1 M.ERMINA
28.08.79 VAL DE RUZ (NE) 1 M.ERMINA
30.10.79 VAL DE RUZ (NE) 7 6 M.PUTORIUS
04.12.79 VAL DE RUZ (NE) 1 M.PUTORIUS
17.03.80 VALDERUZ (NE) 1 M.ERMINA
12.04.80 VALDERUZ (NE) 20 M.ERMINA
21.04.80 VAL DE RUZ (NE) 8 M.ERMINA
23.04.80 VAL DE RUZ (NE) 1 M.ERMINA
24.04.80 VAL DE RUZ (NE) 2 M.ERMINA
25.04.80 VAL DE RUZ (NE) 12 6 M.ERMINA
17.07.80 ECHALLENS (VD) 1 MFOINA
12.08.80 VAL DE RUZ (NE) 1 M.ERMINA
14.08.80 VAL DE RUZ (NE) 1 M.ERMINA
20.08.80 BALLENS (VD) 1 M. FOINA
20.08.80 VILLARRS LE COMPTE (VD) 1 M.FOINA
21.08.80 VAL DE RUZ (NE) 1 M.ERMINA
23.09.80 VALDERUZ (NE) 4 M.ERMINA
25.09.80 VAL DE RUZ (NE) 2 M.ERMINA
03.10.80 LAUSANNE (VD) 1 M. FOI N A
07.10.80 VAL DE RUZ (NE) 1 M.ERMINA
04.02.81 CHAVORNEY (VD) 1 M.FOlNA
23.03.81 DYENS (VD) 1 M.FOINA
25.05.81 PALESIEUX (VD) 1 1 M.FOINA
22.03.81 VAL DE RUZ (NE) 1 M.ERMINA
24.04.81 VAL DE RUZ (NE) 2 M.ERMINA
20.07.81 VAL DE RUZ (NE) 1 M.ERMINA
22.07.81 VAL DE RUZ (NE) 1 M.ERMINA
20.08.81 VAL DE RUZ (NE) 1 M.ERMINA
25.02.82 BEVAIX (NE) 1 M.PUTORIUS
13.03.86 ZEIHEN (AG) 1 V. VU LPES
12.03.86 RIEHEN (BS) 1 1 M,FOINA
15.03.86 CORSIER (GE) 1 V.VULPES
15.03.86 ANWIL (GE) 1 V.VULPES
04.04.86 BEINWIL (AG) 1 V.VULPES
08.04.86 CHARMEY (FR) 1 V.VULPES
18.04.86 ESSERTINES (VD) 1 V.VULPES
— 319 —
DATE LOCALITE CANTON L N F M HOTE
23.04.86 SCHAFFAUSEN (SH) 1 1 V.VULPES
30.04.86 OBEREHRENDINGEN (AG) 1 V.VULPES
13.05.86 MORAT (BE) 3 V.VULPES
14.05.86 BELLACH (SO) 16 2 2 P.PUTORIUS
22.05.86 THUNDORF (TG) 2 V.VULPES
26.05.86 WALD (AR) 1 V.VULPES
25.05.86 SAVIGNY (VD) 1 1 V.VULPES
26.05.86 APPLES (VD) 8 E.EUROPAEUS
24.05.86 SCHONGAU (LU) 1 1 V.VULPES
01.06.86 LAUFELGEN (BL) 1 V.VULPES
02.06.86 HALLAU (SH) 1 V.VULPES
06.08.86 DALLIKON (ZH) 4 M.MARTES
11.09.86 COUST (BE) 1 M.FOINA
04.09.86 DEUSBEISEN (AG) 2 V.VULPES
17.09.86 REBESTEIN (SG) 5 6 P.PUTORIUS
14.10.86 BILTEN (GL) 1 V.VULPES
15.11.86 WILEN (TG) 1 V.VULPES
04.12.86 TRIMMS (GR) 4 M. FOINA
06.12.86 HIRTWIL (BE) 3 2 M.MARTES
17.01.87 RECONVILIER (BE) 2 M.FOINA
27.01.87 KUHLEWIL (BE) 1 V.VULPES
02.02.87 GRESSY (VD) 5 9 V.VULPES
^16.02.87 LOHN (SH) 3 2 V.VULPES
13.03.87 FULLINGSDORF (BL) 6 2 V.VULPES
01.04.87 PURA (Tl) 3 6 V.VULPES
09.04.87 SONURlCO (Tl) 3 3
14.04.87 SATIGNY (GE) 1
22.04.87 RIDES GIETTES SERILERÏ (VS) 1 V.VULPES
22.04.87 THERWIL (BL) 1 2
26.04.87 BOURRIGNON (JU) 1 7 19
30.04.87 SCHMIEDRUED (AG) 1 V.VULPES
14.06.87 UNTERKULM (AG) 1 V.VULPES
26.06.87 PAYERN (VD) 6 V.VULPES
08.07.87 CHAUX DE FOND (NE) 1 M.FOINA
23.06.87 AlGLE (VD) 2 V.VULPES
03.08.87 VITZNAU (LU) 1 V.VULPES
29.08.87 NODS (BE) 1 M.FOINA
02.04.88 STECKBERN (TG) 4 M.FOINA
03.04.88 BRUALZALGLI (BE) 1 V.VULPES
14.04.88 9 5 V.VULPES
22.04.88 5 14 P.PUTORIUS
10.05.88 10 V.VULPES
27.05.88 1 M.FOINA
03.06.88 1 V.VULPES
24.06.88 14 P.PUTORIUS
— 320
l'a pas encore récoltée au Sud des Alpes. Elle
semble liée à des altitudes peu élevées, en général
entre 400 et 500 m d'altitude, mais peut parfois être
observée jusqu'à 900 m. Signalons cependant une
donnée concernant Ph. canisuga sur un chamois à
1 338 m.
Cette tique a été prélevée en Suisse sur 5 espèces
d'hôtes, essentiellement sur le renard et le blaireau,
mais également 2 fois sur la fouine, I fois sur le
putois et I fois sur le chamois (Tabi. 2).
Les nymphes et les femelles de Ph. canisuga
peuvent être observées durant toute Tannée. Étant
donné le faible nombre de larves présentes dans nos
données, il ne nous est pas possible de con-
naître l'activité saisonnière de ce stade en Suisse.
Comme pour Ph, hexagonus, les mâles de Ph.
canisuga sont rares dans le matériel examiné (0.48,
sex ratio : 3M/429F = 0.007). Nous avons observé
un seul cas in copula, sur le blaireau.
Ph. rugicollis
Des 3 Pholeoixodes sp., Ph. rugicollis est l'espèce
la moins représentée dans nos données. Elle a été
signalée en Suisse pour la première fois par ZiM-
MERLi (1982). Il s'agissait d'une femelle prélevée
dans le canton de Vaud, à Bottens (Fig. I). Cette
première observation a pu être complétée par les
7 exemplaires qui nous sont parvenus de PuIIy
(Vaud), de Branson (Valais) et de Combat la Biche
(Berne) (Fig. I). Ces tiques ont été récoltées à des
altitudes diverses (422 m, 510 m et 1 036 m).
Dans le matériel que nous avons examiné, 2 nym-
phes et 4 femelles ont été récoltées sur'des fouines et
une femelle sur un chat (Tabi. 3).
Les faibles données concernant Ph. rugicollis ne
nous permettent pas de connaître l'activité saison-
nière de cette tique.
Infestation des hôtes principaux.
Le matériel fourni par le Centre de la rage à
Berne et les données signalées par debrot (1982)
nous ont permis d'étudier la nature des infestations
de 2 groupes de Carnivores : renards et Mustélidés
(infestation monospécifique ou mixte). Nous avons
également tenu compte de la présence d7. ricinus
sur ces animaux.
a) Les renards
Les résultats présentés ici concernent uniquement
les tiques envoyées par le Centre de la rage. Elles
ont été prélevées sur 62 renards. Trois espèces ont
été identifiées dans ce matériel : Ph hexagonus, Ph.
canisuga et /. ricinus.
Ph. hexagonus infeste 40/62 renards (64 %) et Ph.
canisuga 22/62 individus (35 %). Quant à /. ricinus,
il était présent sur 26/62 renards (42 %).
Trente six (58 %) des 62 renards considérés
présentent une infestation monospécifique (Fig. 2).
Ainsi, 15 d'entre eux (24%) sont infestés unique-
ment par Ph. hexagonus, 7 (11 %) par Ph. canisuga
et 14 (23 %) par /. ricinus. Les 26 restants (42 %)
montrent des infestations mixtes (Fig. 2). Onze
(18%) sont infestés par Ph. hexagonus et Ph.
canisuga, 11 (18 %) par Ph. hexagonus et /. ricinus
et 1 (1.6 %) par Ph. canisuga et /. ricinus (Fig. 2).
La présence simultanée des 3 espèces sur un même
hôte a été signalée chez 3 renards seulement (4.8 %).
b) Les Mustélidés
Les données concernant !'infestation des Musté-
lidés proviennent du travail de Debrot (1982) et
également du Centre de la rage. Quatre espèces de
tiques ont été répertoriées sur ces animaux : Ph.
hexagonus, Ph. canisuga, Ph. rugicollis et /. ricinus.
Quatre-vingts (73 %) des 110 Mustélidés infestés
par les tiques sont parasités par Ph. hexagonus, 18
(16 %) par Ph. canisuga et 1 seul individu (0.9 %)
par Ph. rugicollis. I. ricinus est présent sur 27 (25 %)
d'entre eux.
Quatre vingt seize individus (96/110) (87 %) sont
infestés par une seule espèce, soit 68 (62 %) par Ph.
hexagonus, 11 (10 %) par Ph. canisuga, et 17(15 %)
par /. ricinus (Fig. 2). L'infestation monospécifique
est plus fréquente chez les Mustélidés que chez les
renards, la différence observée est hautement signi-
ficative (X3 = 13,P = 0.003, dl = 1). Non seule-
ment les infestations mixtes chez les Mustélidés
sont plutôt rares mais elles ne comprennent que
2 espèces. Ainsi, Ph. hexagonus et Ph. canisuga
infestent 4 individus (4 %), Ph. hexagonus et /.
ricinus sont présents sur 7 individus (6 %) et, sur
3 individus (3 %), Ph. canisuga est accompagné d7.
ricinus (Fig. 2).
— 321 —
Tableau 2 : Liste de Ph. canìsuga
DATE LOCALITE CANTON L N F M HOTE
46 YVERDON (VD) 1 3 V.VULPES
46 YVERDON (VD) 2 V.VULPES
01.02.51 GENEVE (GE) V.VULPES
53 MORGES (VD) 1 V.VULPES
12.61 MOUDON (VD) 1 V.VULPES
62 2 V.VULPES
01.08.62 SISSACH (BL) 3 M.MELES
28.03.62 CORMONDRECHE (NE) M.MELES
01.07.62 DAILLENS (VD) 5 M.MELES
07.01.63 DAILLENS (VD) 3 V.VULPES
26.03.63 DAILLENS (VD) 1 3 V.VULPES
26.02.63 .BOREX (VD) V.VULPES
. 27.03.63 CORCELLE (VD) 3 V.VULPES
27.05.63 CORCELLE (VD) 2 2 V.VULPES
30.05.63 DAILLENS (VD) 14 V.VULPES
30.07.63 DAILLENS (VD) 2 2 V.VULPES
27.02.63 DAILLENS (VD) 1 V.VULPES
20.05.65 NYON (VD) 3 M.MELES
03.09.65 BOTTINGEN (BL) 3 M.MELES
2909.65 AFFELTRANGEN (TG) 5 M.MELES
2511.65 DISSENHOFFEN (TG) 3 19 V.VULPES
06.01.66 RICHESBERG (BE) 2 V.VULPES
11.01.66 BALSTHAL (SO) 1 M.MELES
YVONAND (VD) 8 V.VULPES
19.04.66 STEKBORN (TG) V.VULPES
26.04.66 SISSACH (BL) V.VULPES
05.07.66 PULLY (VD) M. FOIN A
0507.66 PULLY (VD) 2 M. FOINA
28.05.66 SISSACH (BL) M.MELES
14.12.66 MORIKEN (AG) 1 V.VULPES
21.12.66 WINTERTHUR (ZH) 4 3 V.VULPES
06.01.67 BERINGEN (SH) V.VULPES
11.01.67 BRUGWALD (SG) 1 V.VULPES
11.01.67 BRUGWALD (SG) V.VULPES
18.01.67 GONTMADINGEN (SH) 1 16 V.VULPES
26.01.67 EGG (ZH) M. FOIN A
01.02.67 AMRlSWIL (TG) 1 2 V.VULPES
14.02.67 LINDAU (ZH) 1 V.VULPES
17.02.67 BUCHS (SG) 9 V.VULPES
23.02.67 HIRSCHTHAL (AG) 1 V.VULPES
18.04.67 UTTLIGEN (AG) 2 M.MELES
24.02.67 HERZOGBUCHSEE (BE) 3 12 V.VULPES
02.05.67 BAVOIS (VD) 3 M.MELES
05.05.67 REGENDSORF (ZH) 2 V.VULPES
07.06.67 BERN (BE) 2 V.VULPES
— 322 —
Tableau 2 ; Liste de Ph. canisuga
DATE LOCALITE CANTON L N F M HOTE
22.06.67 TRACHESWALD (BE) 1 V.VULPES
30.06.67 BREMGATRENWALD (BE) 1 V.VULPES
09.09.67 RENENS (VD) 1 M.MELES
31.10.67 DURRENROTH (BE) 1 V.VULPES
30.11.67 AIGLE (VD) 12 V.VULPES
18.11.67 OBERTHAL (BE) 1 V.VULPES
02.12.67 OBERWIL (BE) 1 V.VULPES
06.12.67 LAUFENTHAL (BE) 2 V.VULPES
06.12.67 LAUFENTHAL (BE) 1 V.VULPES
06.12.67 ENGGISTEIN (BE) 4 V.VULPES
LIDDES (VS) 1
ROLLE (VD) 2
12.12.67 HEROLFINGEN (BE) 1 5 V.VULPES
12.12.67 HEROLFINGEN (BE) 3 V.VULPES
12.12.67 BOWIL (BE) 2 1 V.VULPES
12.12.67 GIMEL (VD) 1 V.VULPES
17.12.67 LANGAU (BE) 2 V.VULPES
20.02.68 ROLLE (VD) 2 V.VULPES
22.02.68 YVONNAND (VD) 11 V.VULPES
22.02.68 BOUDRY (NE) 1 1 12 V.VULPES
24.02.68 LtDDES (VS) 1 R.RUPICAPRA
28.02.68 NOVILLE (VD) 1 2 V.VULPES
01.03.68 CULLY (VD) 1 V.VULPES
07.01.69 RUMLONG (ZH) 9 37 V.VULPES
17.01.67 LENGNAU (AG) 2 1 V.VULPES
11.01.69 RUTI (ZH) 3 2 V.VULPES
20.01.69 WETTINGEN (AG) 2 V.VULPES
25.01.69 WURENLOS (AG) 2 2 V.VULPES
27.01.69 ROGGWIL (TG) 2 4 V.VULPES
10.02.69 SCHNEISSINGEN (AG) 1 V.VULPES
28.02.69 UNTEREGGEN (SG) 1 V.VULPES
13.03.69 RUTI (ZH) 1 V.VULPES
15.03.69 WURENLOS (AG) 7 V.VULPES
18.03.69 WIRENLINGEN (AG) 3 6 V.VULPES
19.04.69 WERETSHAUSEN (ZH) 2 2 V.VULPES
06.05.69 WETTINGEN (AG) 1 V.VULPES
19.05.69 WALD (ZH) 1 V.VULPES
22.05.69 RAMISMUHL (ZH) 2 V.VULPES
24.05.69 DOTTINGEN (AG) 1 V.VULPES
30.05.69 REINACH (AG) 1 V.VULPES
05.06.69 SCHLOSSTERED (AG) 3 2 M.MELES (1 cop)
19.06.69 GENEVE (GE) 1 V.VULPES
27.06.69 USTER (ZH) 1 V.VULPES
20.08.69 MONTHA (AG) 1 V.VULPES
16.09.69 RICKETWIL (ZH) 5 3 M.MELES
08.12.69 UNTEREGGEN (SG) 2 V.VULPES
02.11.69 STEINMAUR (ZH) 2 V.VULPES
— 323 —
Tableau 2 : Liste de Ph. canisuga
DATE LOCALITE CANTON L N F U HOTE
15.12.69 OBERSCHRHDINGEN (AG) 3 V.VULPES
28.06.70 ABTWIL (SG) 2 V.VULPES
17.01.70 GOTLSCHAUS (TG) 1 V.VULPES
08.01.70 ST.CHRISCHANBIL (BS) 1 V.VULPES
24.03.70 ERNENSWIL (SG) 2 V.VULPES
03.04.70 WITTENBACH (SG) 9 V.VULPES
03.04.70 ST.GALLEN (SG) 1 V.VULPES
30.05.70 JONA (SO) 1 V.VULPES
17.07.70 WALDKICH (SG) 4 V.VULPES
14.07.70 ST.GALLEN (SG) 3 V.VULPES
11.08.70 SALMSACH (TG) 1 V.VULPES
13.07.72 LES BERGERS (?) 3 M.MELES
14.06.73 GRANGES (VD) 1 V.VULPES
29.08.73 BURSINS (VD) 6 M.MELES
10.05.74 GRANGES (VS) 1 3 V.VULPES
27.05.74 RECHTHALTON (?) 3 V.VULPES
05.02.75 KIRCHENTHUR (BE) 15 40 V.VULPES
20.09.76 CHIETRE (FR) 4 M.MELES
GIPF (AG) 2 V.VULPES
11.03.86 LIELI (LU) 9 1 V.VULPES
13.03.86 ZEHEN (AG) 3 V.VULPES
15.03.86 CORSIER (GE) 1 V.VULPES
27.03.86 VILMERGEN (AG) 1 V.VULPES
02.07.86 PAYERN (VD) 2 4 V.VULPES
02.07.86 MONFOUX (VD) 5 M.MELES
26.05.86 SCHONGAU (LU) 1 V.VULPES
15.07.87 BALZERS (FL) 2 V.VULPES
27.01.87 KUHLEWIL (BE) 8 V.VULPES
02.02.87 GRESSY (VD) 13 38 V.VULPES
13.03.87 FULLINGSDORF (BL) 1 3 V.VULPES
17.03.87 LENZBURG (AG) 6 V.VULPES
28.03.87 RHEINFELDEN (AG) 1 V.VULPES
14.04.87 STAGNY (GE) 1 1
22.04.87 THERWIL (BL) 3
26.04.87 BOURRIGNON (JU) 2
01.05.87 SCHMIEDRUED (AG) 1 V.VULPES
18.09.87 MURAZ (VS) 9 V.VULPES
18.02.88 WALTALINGEN (ZH) 1 V.VULPES
03.04.88 BRUALZALGLI (BE) 6 V.VULPES
18.08.88 7 V.VULPES
20.04.88 16 P. PUTORIUS
— 324 —
Tableau 3 : Liste de Ph. rugicollis.
DATE LOCALITE CANTON LNFM HOTE
04.05.73 BRANSON (VS) 1 F.CATUS
05.07.66 PULLY (VD) 2 M.FOINA
21.11.90 LA CHAUX d'ABEL (BE) 4 M.FOINA
Deux fouines parasitées par Ph. rugicollis présen-
tent les deux types d'infestations : une monospé-
cifique et une mixte avec Ph. hexagonus (Table. 3).
Discussion
Trois espèces de tiques pholéophiles ont fait
l'objet de ce travail, soit Ph. hexagonus, Ph. cani-
suga et Ph. rugicollis. Toutes sont monotropes et
triphasiques, c'est-à-dire que les trois stades évolu-
tifs se nourrissent du sang de mêmes groupes
d'hôtes. Elles sont endophiles, vivant à l'intérieur
des galeries et des terriers, à proximité de l'hôte et à
l'abri des brusques changements climatiques externes.
Ph. hexagonus est l'espèce pholéophile la plus
répandue sur le territoire suisse, bien que sa
distribution touche surtout le Jura et le Plateau.
Elle peut être observée à une altitude relativement
élevée, puisqu'on note sa présence jusqu'à 1 380 m.
Gilot et Aubert (1985) l'ont récoltée en France à
des altitudes maximales de 1 800 et 2 500 m. En
fait, en Suisse, sa répartition géographique recouvre
en grande partie celle de ses hôtes principaux, le
renard et le hérisson. Le renard est cependant
présent tout au long de la chaîne alpine jusqu'à
3 000 m (Wandeler, 1988) alors que cette tique est
quasiment absente en haute altitude. Par contre, on
constate une assez bonne corrélation entre la
répartition de Ph. hexagonus et celle du hérisson.
Dans notre pays, il occupe en général des régions
de basses altitudes (Berthoud, 1988), s'étendant de
la chaîne jurassienne au pied des Préalpes. On Ic
rencontre également dans la vallée du Rhône
jusqu'à Sierre ainsi qu'au Sud des Alpes (Wande-
ler, 1988).
Ph. hexagonus est à la fois la tique la plus
fréquente dans le matériel examiné et celle qui
parasite le plus large spectre d'hôtes (15 espèces).
Arthur (1953) cite également sa présence sur de
nombreuses espèces animales. Nous constatons
cependant une certaine préférence pour le renard,
d'ailleurs mentionnée par d'autres auteurs (Aubert,
1975 ; Harris et Thompson, 1978). A côté du
renard, le hérisson représente également un hôte
traditionnel de Ph. hexagonus (Arthur, 1953 ;
1963 ; Gilot et Aubert, 1985). Chez les Musté-
lidés, cette tique est décrite comme la plus fréquente
sur !a fouine (Zimmerli, 1982), sur l'hermine
(Debrot, 1982), et sur le putois (Mermod, et ai,
1983). L'infestation des animaux domestiques a été
signalée par certains auteurs (Arthur, 1953 ; Aes-
chlimann et ai, 1963; Giroud et al., 1965;
Thompson, 1972 ; Gilot et Aubert, 1985). Nous-
mêmes avons observé Ph. hexagonus sur des chiens
et des chats, hôtes relativement fréquents pour cette
tique.
Ph hexagonus vit aussi bien dans des terriers
profonds que dans des nids en position superficielle,
comme ceux des hérissons (Arthur, 1953 ; Aubert,
1983). Notons ici, pour la première fois en Suisse,
l'observation des stades libres de cette tique dans
des souches creuses. D'autre part, si l'on se réfère à
Gilot et Aubert (1985), Ph. hexagonus peut réagir
très rapidement au passage de l'hôte pour tenter de
s'y fixer. Ces particularités biologiques et compor-
tementales lui assurent une large dispersion géo-
graphique et la rendent susceptible de parasiter
un important spectre d'hôtes. Ainsi peut-on com-
prendre !'infestation occasionnelle de chats, de
chiens et de certains animaux sauvages tels que le
chamois, le chevreuil, le lièvre, l'écureuil et la pie.
Bemairga'
1.61%
17.7-4%
24.19%
1 1.29%
22.58%
D hex
a can
D rugi
D rici
M hex+rici
H cani+rici
S hex+cani
0 hex+cani+rici
¦ rugi+hex
3.60%
2.70% ,S^ 0.90%
6.31%
15.32%
9.91%
Ph.hexagonus 61.25%
Fie. 2 : Infestations des renards et des Mustélidés par différentes espèces de tiques
Selon nos observations, les nymphes et les femel-
les de Ph. hexagonus se rencontrent sur leurs hôtes
durant toute l'année. Tl ne semble donc pas y avoir
de diapause hivernale ni estivale. Gilot et Aubert
(1985) ne signalent que peu d'in festa ti ons au mois
de juillet, sans cependant en tirer de conclusions
quant à Ia présence d'une diapause estivale.
Ph. canisuga est moins abondant dans le matériel
examiné que Ph. hexagonus. Il montre une réparti-
tion importante jusqu'à 900 m d'altitude. En
France, Aubert (1983) cite cette espèce jusqu'à
1 000 m. La présence de cette tique est limitée à une
altitude inférieure à I 000 m si on fait exception de
l'unique exemplaire prélevé à 1 338 m, sur un
chamois. Mais on sait que cet animal descend
volontiers en plaine pendant une partie de la
journée (Hainard, 1961), il est probable qu'il
a transporté la tique en regagnant les hautes alti-
tudes. La distribution géographique de Ph. canisuga
recouvre celle du renard en ce qui concerne le Jura
et le Plateau. L'espèce n'a été trouvée que rarement
dans les Alpes, surtout dans les vallées alpines et
jamais au Tessin, où le renard est cependant
présent.
Dans le matériel que nous avons examiné, la
présence de Ph. canisuga est fréquemment signalée
sur le renard et le blaireau, occasionnellement sur le
putois et la fouine, accidentellement sur le chamois.
En Suisse, U n'a jamais été mentionné sur des chats
et des chiens, contrairement à ce qui a été décrit par
Arthur (1963), Smith (1979), Hesse et Völker
(1984), Gilot et Aubert (1985) dans d'autres pays.
Cette tique se rencontre surtout sur des hôtes
ayant des terriers bien constitués et saturés en
humidité, comme ceux du renard et du blaireau.
(Hainard, 1961 ; Blazer, 1975). Elle colonise
essentiellement les galeries les plus profondes des
terriers (Aubert, 1983) et réagirait moins rapide-
ment aux stimuli de l'hôte que ne le fait Ph.
hexagonus (Gilot et Aubert, 1985). Ces observa-
tions pourraient expliquer que l'on rencontre cette
espèce moins fréquemment et sur un nombre plus
restreint d'hôtes que Ph. hexagonus.
Les nymphes et les femelles de Ph. canisuga sont
présentes durant toute l'année sur leurs hôtes ; il n'y
a donc pas de diapause» ce que confirment les
résultats obtenus par Aubert (1975).
La troisième espèce pholéophile, Ph. rugicollis,
est beaucoup plus rarement rencontrée que les deux
autres. En France, Morel et Aubert (1975) citent
cette tique sur la fouine et sur le renard. Ces deux
auteurs signalent également la présence d'une femelle
de Ph. rugicollis sur un putois à Cefa, en Rou-
manie. En Suisse, elle a été signalée 3 fois sur la
fouine, et elle a également été prélevée sur un chat
dans le canton du Valais. C'est, à notre connais-
sance, la première mention de la présence de cette
tique sur un animal domestique.
Le materiel examiné ne contient qu'un petit
nombre de mâles de Ph. hexagonus et de Ph.
canisuga. On peut en conclure, comme c'est d'ail-
leurs souvent la règle pour les espèces du genre
Ixodes, que la rencontre des sexes et la copulation
s'effectuent dans la nature, en dehors de l'hôte. Ceci
est en accord avec les observations d'AuBERT
(1975), Graf (1978) pour /. ricinus, et Graf et al..
(1979) pour /. trianguliceps.
Dans la majorité des cas, !'infestation des renards
et des Mustélidés par les tiques est monospécifique
(58 %, 87 %). Cependant, l'infestation monospéci-
fique est statistiquement plus fréquente chez les
Mustélidés que chez les renards. Ceci est certaine-
ment lié aux comportements différents des 2 groupes
de Carnivores. Selon Mermod et Marchesi (1988),
les Mustélidés se réfugient dans des terriers souter-
rains, profitant des trous naturels dans le sol ou
dans les murs. Ils établissent leurs nids à un niveau
proche du sol sous les souches et les racines, dans
les souches creuses, dans des taillis de bois, des tas
de branchages ou de foin, dans la paille, voire dans
les constructions humaines. Certains auteurs ont
mis en évidence des stades libres de Ph. hexagonus
dans des milieux similaires (Arthur, 1953 ; Roman
et al., 1973; Gilot et Aubert, 1985). Cependant
Ph. canisuga n'a pas été signalé par ces auteurs
dans ces mêmes milieux naturels. Ces biotopes
offrent donc à Ph. hexagonus surtout, les conditions
nécessaires à sa survie, mais ne permettent pas à
Ph. canisuga de s'y développer. Cette tique semble
préférer des milieux profonds et humides (galeries,
grottes, terriers du renard et du blaireau). La
contamination occasionnelle du putois et de la
fouine par Ph. canisuga pourrait s'expliquer par
leur refuge et leur passage dans des terriers de
renard (Mermod et Marchesi, 1988). Ce dernier,
en plus de ces terriers et à l'exception de la période
de reproduction, frequente des biotopes très variés
et plutôt ouverts (Blazer, 1975 ; Wandeler, 1988).
D'ailleurs, la présence dV. ricinus chez 42 % des
renards et chez seulement 25 % des Mustélidés
témoigne de cette différence de comportement.
Les infestations mixtes avec /. ricinus nous
indiquent que ces tiques pourraient jouer un rôle
non négligeable dans la transmission de certains
agents pathogènes en rapprochant des chaînes épi-
démiologiques différentes. En effet, d'une part, on a
pu, à partir de Ph. hexagonus isoler le virus FSME
de l'encéphalite à tique (Krivanec et al., 1988),
d'autre part, Liebisch et al., (1989) ont mis en
évidence le spirochete Borrelia burgdorferi, respon-
sable de la maladie de Lyme, dans Ph. hexagonus.
Le rôle Ph. hexagonus comme vecteur de B. burg-
dorferi a d'ailleurs été démontré dans notre labora-
toire (Gern et ai, 1991).
Remerciements
Ces résultats font parie de la thèse de L. N.
Toutoungi. Cette recherche a été en partie sou-
tenue par le Fonds National Suisse de la Recherche
Scientifique, à qui va notre reconnaissance.
Nous remercions le Dr Wandeler, du Centre de
la rage à Berne et N. Lâchât de l'Institut de
Zoologie de Neuchâtel, de nous avoir fourni le
matériel indispensable pour ce travail, ainsi que le
Professeur P. Goeldlin, du Musée Zoologique de
Lausanne, pour nous avoir donné accès à la
collection Aeschlimann. Nous remercions égale-
ment T. Cordas de sa précieuse collaboration pour
la détermination des espèces.
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-24-
III. Résultats
III. 2. Etude biologique
m. 2. 1. Publication n° 2:
Toutoungi, L.N., Gem, L. & Aeschlimann, A. (1993): Biology of Ixodes
(Pholeoixodes) hexagonus under laboratory conditions. Part. I. Immature stages. Exp.
Appi. Acarology, 17: 655-662
Experimental & AppliedÀcarohgy, 17 (1993) 655-662 655
Biology of Ixodes (Pholeoixodes) hexagonus
under laboratory conditions.
Part I. Immature stages
L.N. Toutoungi, L. Gem and A. Aeschlimann
Institute of Zoology, University ofNeuchâtei, CH-2000 Neuchâtel, Switzerland
(Accepted 15 September 1993)
ABSTRACT
Toutoungi, L. N.. Gem, L. and Aeschlimann, A. 1993. Biology of Ixodes (Pholeoixodes) hexagonus
under laboratory conditions. Pan I. Immature stages. Exp. Appi. Acarol., 17: 655-662.
A rearing method for Ixodes (Pholeoixodes) hexagonus, the hedgehog lick, was established which
enabled the life cycle of immature stages to be studied under laboratory conditions. Larvae were fed
on Swiss mice and nymphs on the ears of New Zealand rabbits. The feeding time of the larvae and
nymphs on both hosts was 4-17 days. Larvae moulted to nymphs 15-21 days after detachment from
mice. The premoulting period was 13-26 days for newly emerged males and 15-27 days for females.
Engorged nymphs which developed into males weighed less (5.64 ±0.91 mg) than those that devel-
oped into females (6.019 ±88mg). The sex ratio (male: female) under laboratory conditions was
1:1.13.
INTRODUCTION
Ixodes (Pholeoixodes) hexagonus is one of the most widespread tick species in
Europe (Morel 1965). The main hosts are hedgehogs (Arthur, 1953,1963), foxes
(Aubert, 1975; Harris et ai, 1978; Gilot et al., 1985; Toutoungi et al., 1991) and
the Mustelidae (Gilot et al., 1985; Mermod et ai, 1983; Toutoungi et al., 1991).
Domestic animals, e.g. cats and dogs, are often infested with this tick species
(Arthur, 1953; Aeschlimann et ai, 1986; Liebisch et ai, 1989; Toutoungi et ai,
1991). In Switzerland,/, hexagonus is the most abundant tick species after/, rici-
nus (Aeschlimann et ai, 1965).
I. hexagonus is probably involved in the epidemiology of tick-borne encephali-
tis (Streissle, 1960; Krivanec et ai, 1988) and it was found to harbour Borrelia
burgdorferi, the aetiologic agent of Lyme borreliosis (Liebisch et ai, 1989).
Recently under laboratory conditions, I. hexagonus was shown to transmit B.
burgdorferi transovarially and transstadially and to induce an infection in mice
(Geme/a/., 1991). Despite the potential importance of/, hexagonus as a vector of
© Science and Technology Letters. All rights reserved.
656
TOUTOUNCI, ET AL.
important human pathogens, comparatively little is known of the life cycle of this
tick (Morel, 1965). In this paper we describe a method which has allowed us to
establish and maintain a colony of/, hexagonus under controlled laboratory con-
ditions and thereby examine the biology of the immature stages from larvae to
newly emerged adults.
MATERIALS AND METHODS
The colony was initiated using larvae derived from an engorged female collected
on a polecat (Mustela putorius), and with nymphs removed from red foxes (Vulpes
vulpes) from Switzerland. Larvae were fed on Swiss mice, while nymphs were fed
on the ears of New Zealand rabbits. White mice were anaesthetized by intramus-
cular injection of Pentobarbital (Vetanarcol, Veterinary AG; Zurich) diluted with
NaC 1 solution ( 1/50), 0.1 mL per 1 g mouse weight. The rabbit ears were covered
with a white cloth-sheath to prevent ticks from escaping. To prevent grooming,
mice and rabbits were equipped with a collar as described previously by Graf ( 1978)
for rearing I. ricinus.
Engorged larvae were grouped according to the detachment day, whereas
engorged nymphs were maintained individually to prevent uncontrolled mating
after moulting. Tubes containing ticks were kept inside a water container in trays
at approximately 98% relative humidity. As /. hexagonus is an endophilic tick, all
stages were kept in darkness, and at 22-23°C. For the control of the premoulting
period in summer, 108 engorged larvae were kept at 3O0C.
Daily examination of unfed and engorged larvae, nymphs and adults was under-
taken to determine the duration of the prefeeding periods (defined as the time when
newly hatched larvae and newly emerged nymphs were ready to feed), feeding peri-
ods (the time of attachment to hosts necessary to complete repletion), and pre-
moulting+ moulting periods (the time interval between the day of detachment of
engorged ticks and the emergence of the succeeding stage).
The Student's t test was used for statistical analysis. P values of less than 0.05
were regarded as significant.
RESULTS
Larvae
Prefeeding period: For the larval stage, a strong correlation was observed between
the duration of the prefeeding period and the success in completing engorgement.
When larvae were placed on mice one month after hatching, only 20% fed
successfully, when they were placed 3-6 months after hatching, 50-70% completed
their feeding. The percentage of success reached 95.7% with 11 month old larvae.
After 12 months the degree of mortality of unfed larvae increased rapidly and only
a small number of larvae attached to the host.
BIOLOGY OF IXODES ( PHOLEOIXODES) HEXAGONUS UNDER LABORATORY 657
Feeding period: Larvae began to detach 4-5 days after placement on mice. Fig. I
shows the daily drop-off rate for a total of 3389 larvae. 34.1% (11,256/3,389) of
larvae were detached at the end of day 5 and 24% (816/3,389) were repleted at day
6. The midpoint (50%) of larval detachment occurred on day 6. All larvae had com-
pleted feeding by the 17th day.
To determine the success of feeding of the larval stage, we calculated the rate of
engorgement of 500 larvae placed on two mice: 337/500 (67.4%) fed successfully.
Pre-moulting, moulting period: The incubation temperature was found to influence
the duration of the premoulting and moulting periods. Fig. 2 shows the daily moult-
ing rate of a total of 1194 engorged larvae maintained at 23°C and of a total of 108
larvae maintained at 3O0C. When ticks were kept at 23°C the first nymphs emerged
15 days after drop-off. The 50% of the larvae (597/1,194) moulted 18 days after
detachment from the host. The total period for ecdysis at this temperature was 27
days. At 300C the premoulting and moulting periods shortened to 12-18 days, 50%
(54/108) of these larvae moulted before day 14.
The moulting success of larvae was evaluated with 100 engorged larvae and we
noticed that 80% metamorphosed into nymphs.
3 4 S 6 7 8 9 10 11 12 13 14 IS 16 17 18
Days after placement of larvae on host
Fig. 1. Daily drop-off of 3,389 I. hexagonus larvae.
658
TOUTOUNGi, ET AL.
100 i
90
80 ¦
£ 70
Cumulative 60 50-40-30
20
10
Moulting at 30° n=108
Mûuninga[23°n=ll94
0\ — Ci Wl t— &
—« (S CJ (N O« <0.005).
Nymphal to adult moulting: Fig. 5 shows the moulting dynamics of 98 female
nymphs and 93 male nymphs. The premoulting period was shorter for males (13-26
days) than for females (15-27 days). The 50% (47/93) of engorged male nymphs
BlOLOOY OF IXODES (PHOiEOIXODES) HEXAGONUS UNDHR LABORATORY
659
45-
40-
35-
30-
5 25~
o
Ï ,
E 2OH
15-
10-
5-
D Mate nympFa n= !S3
H Female nydiphs n= 278
Or I ™ ™ ^\ i r ™ ™ I^ T^ T ™ ^ i' ~~r f
3 4 5 6 7 8 9 10 M 12 13 14 15 16 17 18
DaJS after placing nymphs on host
Fig. 3. Daily drop-off of/. hexagonus nymphs.
60-1
50-
40-
D Female nymphs
H Malenymplu
, », ^ Pf
Weight categories (mg)
Fig. 4. Distribution of 323 engorged nymphal weights of/, hexagonus.
660
TOUTOUNGl, ET AL.
100 -
90 -
80 -
70 -
60 -
£ 50 H
3
E
a
U
40
30 -
20 ¦
10 -
0
Mal« nymphj n= 93
Female irymphi n=98
Days after nymphal detachment from the host
Fig. 5. Daily moult of engorged I. hexagonus nymphs.
moulted at day 18 and 50% (44/98) of engorged female nymphs moulted after 20
days. This difference was significant (/=3.02, D.F.=189, /'=0.003).
The moulting success of 924 engorged nymphs was 88.2% (815/924). The sex
ratio (male: female) of the newly emerged adults was 1:1.13.
The life cycle of the majority of the population of/, hexagonus was calculated
by totalling the number of days of feeding and moulting of 50% individuals from
the different stages and adding 15 days for hardening of nymphal integument, A
minimum of 51 days was necessary for the development of larvae to adults stages
with an average of 64 days. The percentage of 100 unfed larvae that became adults
was 47% under laboratory conditions.
DISCUSSION
The rearing method described in this paper allowed us to obtain a sufficient num-
ber of ticks for the establishment of a J. hexagonus colony for biological studies
under controlled laboratory conditions, and for use in other experiments on the
transmission of microorganisms.
The rearing success from larvae to adults (47%) is relatively high if we compare
it with other tick species reared in the laboratory. Graf ( 1978), using the same breed-
ing conditions, reported a rate of 35-40% for/. ricinus. Smith (1972) obtained 38
adults of/, canisuga from 100 unfed larvae.
BIOLOGY OF IXODES (PHOLEOIXODES) HEXACONUS UNDER LABORATORY
661
Under laboratory conditions, a minimum of one month for larval prefeeding
period was observed, 50% of larvae began to feed 3 months after hatching, whereas
95.7% of 11 month old larvae attached to the host and completed their blood meal.
This relative long larval prefeeding period shows that larvae do not feed directly
after hatching. Arthur (1951) reported that the larval feeding period of/, hexagonus
on hedgehogs was 3-6 days and the premoulting period of engorged larvae col-
lected on hedgehogs and maintained at 22°C was 27 days. There is a little differ-
ence with our results (4-17 days for feeding period and 15-27 days for premoult-
ing period). Arthur (1951) did not determine the day of larval fixation on the host
and he did not explain the conditions under which he maintained the engorged lar-
vae. High temperature diminished the duration of the moulting period of engorged
larvae. This result confirmed the observations of Arthur (1951) and Honzakova
( 1971 ) who found that moulting from larvae to nymphs was prolonged by cold con-
ditions and was diminished by high temperature. The effect of incubation temper-
ature suggests that the time of metamorphosis may vary under natural conditions,
and may be much longer in winter than in spring or summer.
There was no significant difference between the duration of the feeding period
of male and female nymphs. The weight of engorged female nymphs was heavier
than that of male nymphs. Similar weight difference was described for 1. ricinus
(Graf, 1978), and for other Ixodid species such as Hyalomma. anatolicum (Arthur
et al., 1966), H. marginatum rufipes (Knight et ai, 1978) and Rhipicephalus evertsi
(Rechav et al., 1977). However, the I. hexagonus male moulted earlier than the
female nymphs, as reported for I. ricinus (Graf, 1978) and R. evertsi (Rechav et al;
1977) but not for I. rugicollis (Aubert, 1981). Under laboratory conditions, I. hexa-
gonus took 51-105 days with an average of 64 days to develop from the larval to
the adult stage. Arthur (1951,1963) reported a period of an average of 62 days for
I. hexagonus and 65-84 days for I. festai. Smith (1972) found a similar duration
for I. canisuga. This period was longer for I. rugicollis (65-295 days) (Aubert,
1981 ). As rearing conditions were not uniform for the 4 species, the differences are
probably not significant.
In conclusion, a period of three months was necessary for the development of I.
hexagonus larvae to the adult stage under laboratory conditions (22-23°C, 98%
relative humidity, darkness). The sexes of nymphs could be determined by the
weight of engorged nymphs. The'advantage of the rearing method described is the
use of common laboratory animals.
ACKNOWLEDGEMENT
This work formed a part of P.H.D. thesis of L.N. Toutoungi. We wish to thank the
Swiss National Science Foundation for financial support. We thank Dr P. Nuttall
for critically reading the manuscript, and Dr Wandeler, from the Rabbies Centre of
Bern, for providing the initial ticks.
662
TOUTOUNCl, ET AL.
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-25-
III. Résultats
III. 2. Etude biologique
m. 2. 2. Publication n°3
Toutoungi, L.N., Gern, L. & Aeschlimann, A. (1995): Biology of Ixodes
(Pholeoixodes) hexagonus under laboratory conditions. Part IL Effect of mating on
feeding and fecundity of females. Exp. Appi. Acarology 19: 233-245
Experimental & Applied Acarohgy, 19 (1995) 233-245
233
Biology of Ixodes (Pholeoixodes) hexagonus
under laboratory conditions
Part n. Effect of mating on feeding and
fecundity of females
L.N. Toutoungi, L. Gern*, and A. Aeschlimann
Institute of Zoology, University ofNeuchâtet. Emile Argano 9, CH-2000 Neuchâtel, Switzerland
ABSTRACT
The effect of mating on the feeding and fecundity of Ixodes (Pholeoixodes) hexagonus females was
studied under controlled laboratory conditions of 22-23°C and 98% relative humidity. The feeding
period of mated females was 6-15 days and 11-13 days forunmated females. The mean weight of
the engorged mated females was 114.84 ± 45.89 mg, whereas, that of the engorged unmated females
was significantly lower (80.61 ± 28.84 mg). During the initial slow feeding period, the weight of
mated females increased 6.6 times. At the end of the blood feeding, they had increased their initial
weight 35.5 times. Unmated females never entered the rapid engorgement phase and up to 12 days
of feeding period their mean weight did not increase more than 9.2 times. The pre-oviposition peri-
ods of mated and unmated females were 6-15 days and 4-12 days, respectively. The mean of the
egg production efficiency was 40.26 ± 12.47% for mated females and 35.68 ± 12.2% for unmated
females. The mean of the mass conversion efficiency was 73.6± 13.7% formated females and 66.48
± 16.55% for unmated females. Sixty per cent of the eggs deposited by mated females hatched
whereas only 1% of the eggs deposited by unmated females hatched These results indicate that
/. hexagonus females possess some predisposition for parthenogenesis and only fertility and not
fecundity depends on mating.
Key words: Ticks, Ixodes hexagonus, biology, reproduction, feeding behaviour.
INTRODUCTION
Ixodes (Pholeoixodes) hexagonus (L.), the hedgehog tick, has been implicated in
the epidemiology of tick-borne encephalitis (Streissle, 1960; Kiivaneeetal., 1988)
and as a vector of Borrelia burgdorferi, the causative agent of Lyme disease (Gern
et al., 1991, Toutoungi and Gem, 1993). This tick species is monotropic and triphasic;
each stage feeds on three différent hosts of the same animal species. Nevertheless,
I. hexagonus was found on various other hosts, essentially foxes and Mustelidae
(Hams and Thompson, 1978; Gilot and Aubert, 1985; Toutoungi et ai, 1991).
*To whom correspondence should be addressed.
0168-8162 © 1995 Chapman & HaU
234
L.N. TOUTOUNGI CTAZ-.
Some cases of humans parasitized by I. hexagonus were reported by Carter (1955),
Roman et al. (1973) and Liebisch and Olbrich (1991).
Nuttall (1913) observed two nymphs and two females of/, hexagonus feeding
on a ferret, and has given some notes of which the following are essential points.
Egg laying in spring begins 8-14 days after detaching from the host and this
process lasts 32 days at 9.50C. Each female lays 250-650 eggs. Arthur (1951) has
demonstrated that the number of eggs laid varies from 880 to 1449 at various
temperatures and 100% relative humidity but eggs did not develop when the
humidity fell below 80%. Later, Honzakova (1971) showed the ability of all stages
of /. hexagonus to feed on various laboratory animals.
In a previous study, a method which allowed us to establish a colony of/, hexa-
gonus was described and the biology of immature stages .was investigated
(Toutoungi et ai, 1993). Since reproduction potential has not been examined, in
the present study we intended to follow up the effect of mating on the feeding,
fecundity and fertility of females.
MATERIAL AND METHODS
Breeding conditions
Ticks were obtained from the colony established in our laboratory as described
previously (Toutoungi et ai, 1993). To prevent uncontrolled mating, engorged
nymphs were maintained individually in tubes. Females were fed on the ears of
New Zealand white rabbits and maintained individually. All stages were kept at
approximately 98% relative humidity in darkness at 22-23°C
Effect of mating on feeding
To study the effect of mating on the feeding period of females, individual couples
of 76 females and males were kept in tubes for 3 weeks without feeding. All
females (n = 76) were mated, as controlled by the presence of the ectosper-
matophore on the genital aperture, and were allowed to feed on rabbits, together
with unmated females (n = 42). Repleted females were collected daily and their
weights directly recorded after detachment from the host.
Effect of delayed mating on the weight evolution of the females during the
feeding period
To evaluate the effect of delayed mating on weight evolution during feeding,
females were separated into two groups: (1) females mated before feeding (n =
78) and (2) unmated females (n = 102). At day 8 of feeding, ten males were added
to eight unmated fixed females, whereas 23 females remained unmated. Feeding
females were removed from the host every 48 h and weighed until the beginning
of the drop off. The weight gain at each period was expressed by using following
formula:
BIOLOGY OF I. HEXAGONUS UNDER LABORATORY CONDITIONS 235
median weight of removed ticks - median weight of unfed ticks
median weight of unfed ticks
Effect of mating on fecundity and fertility
Studies on the duration of the pre-oviposition (the period between the day of
detachment of engorged females and the onset of egg laying) and oviposition peri-
ods were conducted on two groups of females: mated females (n = 21) and unmated
females (n = 20).
To follow the weight evolution of the females during the pre-oviposition and
oviposition periods, females and deposited eggs were weighed daily up to the end
of the oviposition period. The mean weight of one egg was calculated from the
weight of 15 batches of 50 eggs deposited by 15 mated females and 13 batches of
50 eggs deposited by 13 unmated females. The total number of eggs was estimated
by dividing the weight of the total mass of the eggs by the mean weight of one
egg-
The modified index described by Bennett (1974) was used for the measurement
of the metabolic activity of I. hexagonus females for the oviposition process:
egg production efficiency (EPE)= weight of egg x 100
weight of engorged females
mass conversion efficiency (MCE)= weight of eggs x 1(X)
weight of converted blood mass
The weight of the blood mass converted into eggs was calculated using following
formula:
weight of engorged females - weight of females after egg-laying
After hatching, the larvae of each egg-batch were counted.
Statistical analysis
Statistical analyses of the means of blood-meal duration, weight, egg production
efficiency and mass conversion efficiency were performed by the Student-Mest
(significant difference: p < 0.05).
In the experiments on the effect of delayed mating on the feeding period, medi-
ans were calculated in order to reduce the importance of extreme values, which
tend to influence the means. Median weights were compared by the Mann-Whitney
U-test (significant difference: p < 0.05).
The Pearson r correlation was used to evaluate the relationships between the
feeding periods, pre-oviposition, oviposition patterns and weight of engorged
females (significant difference: p < 0.05).
236
L.N. TOUTOUNCI ETAL.
RESULTS
Effect of mating on feeding
Mated females: Mated females (n = 76) fed for a period of 6-15 days (mean =
10.19 ± 2.53 days). The weights of engorged females varied between 31.2 and
225.80 mg (mean = 114.84 ± 45.89 mg).
There was a slight negative correlation (r = -0.374, p = 0.0009) between the
feeding period and the weights of engorged females (Fig. Ia). The mean weight
of 44 females which dropped off between 6 and 10 days (132.79 ± 46.145 mg)
was significantly different from the mean weight of 32 engorged females which
dropped off between days 11 and 15 (88.29 ± 33.89 mg) (t = 4.62, p < 0.001).
Unmated females: The mean feeding period of 42 unmated females was 11.56
± 0.63 days with a range of 11-13 days. The weight of repleted unmated females
varied between 30 and 131 mg (mean = 80.81 ± 28.84 mg). No correlation was
found between the weight of engorged unmated females and the duration of the
feeding period (r = 0.013, p = 0.5322) (Fig. Ib).
The mean weight and mean duration of the feeding period of unmated females
were significantly different from those of mated females (t = 4.41,/? < 0.001, t =
3.34, p < 0.001 respectively).
Effect of delayed mating on the weight evolution of the females during the
feeding period
Mated females: The weight of unfed females (n = 36) varied between 2.3 and 3.8
mg (median = 3.1). Figure 2 (Cl) shows the weight evolution during feeding of
mated females. The slow feeding period lasted for 144 h (6 days). During this
period, the female weights reached a gain in weight of 6.6 times their initial weights
(median = 23.5 mg). This slow phase is followed by the rapid phase: 48 h later
females increased to 11.74 times their initial weight (median = 39.5 mg) and 96 h
after the slow feeding phase, females reached a weight gain of 35.45 times over
their initial weight (median = 113 mg).
Unmated females. During the first 6 days (144 h), unmated females reached a
weight gain of 5.8 mg (median = 21.2 mg). At this time the median weight
of unmated females was not significantly different from that of mated females
(U = 60, p = I)'(Fig. 2, C2). After 192 h (8 days) the weight increase of unmated
females (6.6 times) was significantly lower than for mated females (11.74 times)
(medians = 23.6 and 39.5 mg, respectively, U = 8, p < 0.05). Unmated females
which continued feeding without mating, increased in weight slowly. The range
in weight of repleted unmated females at 12 days (288 h) was 16.6-107.7 mg
(median = 31.6 mg) with a weight gain of 9.2 times the initial weight.
Females mated during blood meal. When males were added to unmated females
at day 8 of blood feeding, a rapid weight increase was observed 48 h later (Fig. 2,
CZ). The median weight of the detached females was 80.9 mg with a weight gain
of 25.1 times the initial weight.
BIOLOGY OF I. HEXAGONUS UNDER LABORATORY COKDmONS
237
300-1
cm
E
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Feeding period (days)
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50 -
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4 6 8 10 12
Feeding period (days)
—r-
14
16
Fig. 1. Relationship between the weight of engorged (a) mated and (b) unmated females and feed-
ing period.
L.N. TOUTOUNGI ETAL.
4 À
WJ ,
r«l w"i
mil
BIOLOGY OF I. HEXAGOS'US UNDER LABORATORY CONDITIONS
239
4On
¦a
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S
c
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'3
DO
DO
"5
Time passed on the host (h)
Fig. 2. Weight evolution during feeding period of mated females (Cl), unmated females (C2) and
females mated during blood meal (C3). The arrow head indicates, where males were added (C3).
EFFECT OF MATING ON FECUNDITY AND FERTILITY OF FEMALES
Pre-oviposition and oviposition periods
There was a negative correlation between the duration of the pre-oviposition period
(Table 1) and the engorgement weight of mated females (r = -0.638, p = 0.001)
(Fig. 3a). However, there is no correlation between the duration of the pre-ovipo-
sition period (Table 1 ) and the engorgement weight of unmated females (r = 0.09,
p = 0.677) (Fig. 3b).
Egg laying of mated females lasted for 8-22 days, with the majority
(55.68-98.09%) of the eggs being deposited during the first 6 days of the ovipo-
sition period. The egg-laying pattern of unmated females was identical to that of
mated females.
Correlation between the weight of deposited eggs and the weight of engorged
females
We observed a linear correlation between the weight of deposited eggs and the
240
L.N. TOUTOUNCI ETAL.
2-
c
8.
C
O
O
">
O
16 n
14 -
12-
10-
6-
4-
2-
—1—i—i—i—i i i—i i i i—i—i—i—i—i—i—i—i
20 40 60 80 100 120 140 160 180 200
Weight of engorged mated females
8.
>
O
14 -1
12 -
10-
8-
6-
4-
2-
O O
i
40
O
O O
O
O O O OO O
-T-------'-------1-------'-------1—
80 100 120
20 40 60
Weight of engorged unmated females
140
Fig. 3. Relationship between the weight of (a) mated and (b) unmated feeding females and ihc pre-
oviposition period. ;
BIOLOGY OF I. HEXAGONUS UNDER LABORATORY COND[TIONS
241
weight of engorged ticks (r = 0.856, p = 0.001 for mated females and r = 0.90,
p = 0.0001 for unmated females) (Table 1). No significant correlation was found
between the weight of an egg (Table 1) and the engorgement weight of females
(r = 0.29, p ~ 0.29 for mated females and r = 0.22, p - 0.26 for unmated females)
and there was no significant difference between the mean weight of an egg laid by
mated or unmated females (r = 1.59, p = 0.06) (Table 1).
The minimum weight for a mated female to produce eggs was 12.4 mg for 4
days of feeding but the eggs did not hatch. A minimum weight of 24.8 mg and 6
days of feeding were necessary to produce viable eggs for mated females. Unmated
females needed a minimum of 19.9 mg for 6 days of blood feeding to produce
eggs.
Mated females produced 1.4-7.54 eggs per mg of engorged weight (mean =
5.18 ± 1.83 eggs) and 5.1-12.9 eggs (mean = 9.81 ± 1.83 eggs) per mg of con-
verted blood mass (Table 1 ). There was a slight correlation between the EPE (Table
1 ) and the engorgement weight of mated females (r=0.59, p = 0.0051 ). The blood
mass converted into eggs represented 29.9-68.8% (mean = 54.3 ± 10.8%) of the
engorgement weight of mated females. No correlation was found between the
MCE index (Table 1 ) and the engorgement weight {r = 0.41, p = 0.067). Unmated
females produced 1.3-9.5 eggs (mean = 4.6 ± 1.7 eggs) per mg of engorgement
weight and 4.15-11.95 eggs (mean = 8.3 ± 2.02 eggs) per mg of converted blood
mass. The EPE of engorged unmated females (Table 1) did not depend on the
engorgement weight (r = 0.41,p = 0.07). The blood mass converted into eggs pre-
sented 18.8-71.12% (mean - 54.3 ± 12.2%) of the engorgement weight of unmated
females and the MCE (Table 1) did not depend on the engorgement weight
(r = 0.18, p = 0.43) (Table 1). The comparison of the EPE and MCE values of
unmated females with those of mated females did not show significant differences
(* = 1.406, p = 0.17) (Tablel).
Hatching of larvae
Mated females. The pre-hatching period was 30-38 days (mean = 34.94 ± 0.5
days). The eggs from three out of 21 females did not hatch. A mean of 60.5%
of eggs hatched (range of 0-96%). There was a linear correlation between the
number of larvae and the engorgement weight (/* = 0.73, p < 0.001 ).
Unmated females. The pre-hatching period could not be observed. The success of
eclosion was low and varied between 0 and 3.1% (mean = 1 ± 0.002%) and only
96 larvae produced by 11 out of 20 females were obtained. The larvae did not feed
well and the mortality was high. Only 19 larvae moulted to nymphs and only eight
engorged nymphs were obtained which moulted to seven females.
242
L-N. TOUTOUNGI ETAL.
DISCUSSION
In a previous study, we investigated the life cycle of immature stages of /. hexa-
gonus in the laboratory (Toutoungi et al., 1993). A mean period of 64 days was
observed for larval to adult stage development. Here we completed the life cycle
from the adult to larval stage. A mean of 73 days are needed by the females to pro-
duce larvae (the sum of the means of the duration of feeding, pre-oviposition,
oviposition and pre-hatching periods). This suggests that the whole life cycle of
I. hexagonus from larval to larval stage is accomplished in a mean period of 137
days under our laboratory conditions. Our results on the duration of feeding, pre-
oviposition and oviposition periods were similar to those reported by Arthur ( 1951 )
and Honzakova (1971) for I. hexagonus and to those reported for other tick
species belonging to the Pholeoixodes group such as I. canisuga (Smith, 1972)
and I. rugicollis (Aubert, 1981). Compared to other Ixodes species, the feeding
period was longer for I. hexagonus than for /. /estai (Arthur, 1963) and I. ricinus
(Graf, 1978) but the pre-oviposition period was shorter than for I. /estai (Arthur,
1963) and/, ricinus (Graf, 1978).
The weight evolution of I. ricinus females during feeding was reported by
several authors (see Graf, 1978). The effect of mating as a stimulating feeding
factor for unmated females inducing the onset of rapid engorgement was reported
for several Ixodid species such as Hyalomma anatolicum (Snow, 1967), Derma-
centor variabilis (Pappas and Oliver, 1972), I. ricinus (Graf, 1978), Ixodes trian-
guliceps (Randolph, 1980) and Rhipicephalus glabroscutatum (Rechav and
Knight, 1981). Mated and unmated L hexagonus females showed a slow feeding
phase of 6 days. At this period mated females entered the rapid engorgement phase
which lasted for 48 h whereas unmated females did not: they continued to feed
slowly until detachment from the host. This ability of unmated females to com-
plete feeding was observed in H. excavatum (Rechav, 1968), D.variabilis (GIad-
ney and Dawkins, 1971) and H. dromedarii (Aboul Nasrand Bassa!, 1972). In the
weight evolution experiment, the feeding period of mated females was longer than
observed for the first group of 76 females and the mean weight of repleted unmated
females was less than noticed for the first group of 42 females. These differences
could be explained by the fact that removing ticks at random disturbed the remain-
ing fixed ticks and hence reduced their feeding weight.
In several tick species the weight'and the total number of eggs deposited are
linearly correlated with the female weight {Boophilus microplus: Bennett, 1974;
H. aegyptium: Sweatman, 1968; D, variabilis, R. sanguineus: Nagar, 1968; Ambly-
omma maculatum: Drummond and Whetstone, 1970; I. ricinus: Graf, 1978;
A. inornatum: Gladney et al., 1977; D. marginatus: Hueli et ai, 1988; I. cookei:
Farkas and Surgeoner, 1991). This linear correlation was also found with
I. hexagonus. The egg production efficiency (40.26%) was lower than reported
for other tick species such as B. microplus (Bennett, 1974), /. ricinus (Graf, 1978),
BIOLOGY OF ;. HEXAGONUS UNDER LABORATORY CONDfTIONS
243
D. marginatus (Hueli et ai, 1988) and H. schulzei (Al-Asgah, 1992). The egg pro-
duction efficiency of mated females tends to increase with the engorgement weight;
the same phenomenon was observed in D. variabilis. (Drummond et al., 1971).
Taking into account that the minimum engorgement weight required to produce
eggs is 12.4 mg, but that I. hexagonus females needed twice this minimum (24.8
mg) to produce viable eggs, we conclude that the potential production of viable
eggs in slightly engorged females increased with the engorgement weight. This
relationship was not found in unmated females and the egg production efficiency
of unmated females did not depend on engorgement weight. Females of/, hexa-
gonus utilized a mean of 54.3% of their engorgement weight to convert it into eggs;
the remainder of the engorgement weight was probably used for other metabolic
processes as suggested by Bassal and Hefhawy (1972) for H. dromedarii. Never-
theless, the MCE did not correlate with the weight of engorged females, which
suggests that the ability of the tick to utilize the blood mass at its disposal to pro-
duce a large or a small number of eggs resides in individual ticks. This result
agrees with the statement of Dipeolu (1991) for D. variabilis, R. sanguineus and
A. maculatum.
Parthenogenesis was described in some Lxodid ticks such as R. bursa (Nuttall,
1913), H. excavatum (Pervomaisky, 1949), Haemaphysalis bispinosa (Kitaoka,
1961), now referred to as Haemaphysalis longicornus (Hoogstraal et al, 1968),
D. variabilis (GIadney and Dawkins, 1971) and I. canisuga (Smith, 1972). Our
results show that the feeding and pre-oviposition processes of unmated females
are different from those of mated females. However, oviposition is not different
since unmated females were able to feed and to produce eggs with the same effi-
ciency as mated females. This suggests that in I. hexagonus only fertility and not
fecundity depends on mating. As reported by Oliver (1974), individuals of some
tick species, completing engorgement without mating, probably possess some pre-
disposition for parthenogenesis. In the case of/, hexagonus female parthenogen-
esis is more likely occasional, their reproductive potential is limited to production
of a small number of female progeniture. Further studies on the reproduction poten-
tial of these females would be needed to evaluate the relevance of parthenogenetic
reproduction in /. hexagonus.
ACKNOWLEDGEMENTS
This work formed part of the PhD thesis of L.N. Toutoungi. We thank the Swiss
National Foundation for financial support. We are grateful to Bruno Betschart for
reviewing the manuscript.
244
L-N. TOUTOUNGI ETAL.
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Med. Vet. Entomol., 5: 431-435.
Medical and Veterinary Entomology (1991) 5, 431-435
Ixodes (Pholeoixodes) hexagonus, an efficient vector
of Borrelia burgdorferi in the laboratory
LISE GERN, LINA N. TOUTOUNGI, CHANG MIN HU and
ANDRE AESCHLIMANN Zoological Institute, Neuchâtcl, Switzerland
Abstract. Borrelia burgdorferi Johnson et at. was first isolated from the
midgut of Ixodes dammini Spielman et al. in the U.S.A. and from the
midgut of !.ricinus (L.) in Europe, !.ricinus was considered to be the
only tick vector of thisborrelia, in Europe, until I.hexagonus Leach,
the hedgehog tick, was found to harbour spirochaetes. This paper re-
ports an evaluation of the vector competence of I.hexagonus for the
spirochaete B.burgdorferi. Transovarial and trans-stadial survival were
demonstrated and the spirochaete was transmitted to laboratory mice
via the bites of trans-stadially infected I.hexagonus females.
Key words. Ixodes hexagonus, hedgehog ticks, Borrelia burgdorferi,
Lyme disease, vector competence.
Introduction
Borrelia burgdorferi Johnson et al. was first
isolated from the midgut diverticula of Ixodes
dammini Spielman et al. ticks from the United
States in 1981 (Burgdorfer e/ al., 1982), and
from the midgut of !.ricinus (L.) ticks col-
lected in Switzerland in 1982 (Burgdorfer et
al., 1983). Since then, other species of Ixodid
ticks have been found infected with spirochaetes:
Amblyomma (Schulze et al., 1984), Dermacentor
(Anderson et al., 1985), Haemaphysalis (An-
derson & Magnarelli, 1984; Lane & Burgdorfer,
1988) and Rhipicephalus (Rawlings, 1986).
Nevertheless, only members of the !.ricinus
complex were considered to be competent
vectors of B.burgdorferi. However, Telford
& Spielman (1989) reported that I.dentatus,
which is not a member of the I.ricinus complex,
is capable of transmitting B. burgdorferi.
!.dammini, l.scapularis Say and I.pacificus
Cooley & Kohls are the vectors of Ö. burgdorferi
Correspondence: Dr Lise Gem, Zoological Institute,
Chantcmcrie 22, CH-2000 Neuchâtcl, Switzerland
in North America, and I.persulcatus Schulze in
Asia. In Europe, !ricinus was considered to
be the only tick vector of this spirochaete until
!.(Pholeoixodes)hexagonus Leach, the hedgehog
tick, was found to harbor B.burgdorferi-like
spirochaetes (Liebisch et al., 1989). Hedgehogs
(Erinaceus europeaus L.), red foxes (Vulpes
vulpes L.), martens (Martes foina (Erxleben)),
stoats (Mustela erminea L.), polecats (M.putoria
L.) and badgers (Mêles mêles L.) are the main
hosts for I.hexagonus in Switzerland (Toutoungi
et al., 1991). If this tick species is shown to serve
as a competent vector of B. burgdorferi, it may
contribute to the establishment of enzootic foci
of Lyme borreliosis in regions where !.ricinus
is absent or infrequent, particularly in urban
areas where hedgehogs are present. This paper
reports an evaluation of the vector competence
of i.hexagonus for the spirochaete B.burgdorferi.
Materials and Methods
Tick colonies. Nymphal I.hexagonus used in
these experiments were derived from our lab-
oratory colony. The breeding conditions will be
431
432 Lise Gern et al.
the subject of another paper. Briefly, ticks were
kept at room temperature, in the dark, in vials
with 97% relative humidity. Larvae were fed
on Swiss mice, nymphs and adults on rabbits.
Larval {.ricinus ticks used for xenodiagnosis,
were derived from a laboratory colony that has
been maintained for many years (Graf, 1978).
Periodic tests using direct immunofluorescence
have shown that they are free of B.burgdorferi
infection.
Infection modes. I.hexagonus nymphs were
infected using a modified capillary method
described elsewhere (Gem el al., 1990). B.
burgdorferi strain B31 cultivated in BSK II
medium (Barbour, 1984) was employed at a
concentration of 10s—106 cells/ml (Helber
counting cell chamber) to infect the ticks. Two
groups of ticks were used in these experiments:
Group. I: pre-feeding infected ticks. Unfed
nymphs were infected using the capillary method
and then placed on rabbit ears to complete
engorgement. Group II: post-feeding infected
ticks. Engorged nymphs were infected using
the capillary method after feeding to repletion
on rabbit ears.
Tick feeding. Bloodfeeding of I.hexagonus
nymphs was carried out using uninfected New
Zealand white rabbits which had been tested
for B.burgdorferi by indirect immunofluor-
escence. Noninfected Swiss mice were used in
the transmission experiments.
Spirochete detection. Ticks were examined
for spirochaetes using the direct immunoflu-
orescent antibody test (DFA). Tick organ
smears were treated with a fluorescein iso-
thiocyanate-labelled conjugate prepared from
the serum of a New Zealand white rabbit that
had been immunized against B.burgdorferi
(Peacock et al., 1971). The adults were dissected
and the various organs were screened separately ¦
for spirochaetal infection; larval and nymphal
ticks were squashed on slides and then examined.
Results
Trans-stadiat transmission
In order to determine whether a spirochaetal
infection of I.hexagonus could be maintained
trans-stadially, we examined adults derived
from nymphs that had been infected pre- and
post-engorgement.
Group I: pre-feeding infected nymphs. Twe n ty
unfed nymphs infected using the capillary meth-
od were placed on rabbit ears to complete feed-
ing. Eighteen engorged nymphs were collected
from the rabbit. To determine whether the
spirochaetes survived in I.hexagonus midgut,
six of the replete nymphs were examined 1 week
after detachment from the rabbit: four of the
ticks were found to harbour B. burgdorferi.
The trans-stadia! survival of spirochetes in the
twelve resulting adults was determined IO days
after moulting; seven of eight female ticks were
found to be infected and only one of four males.
The prevalence of infection for adults derived
from pre-fecding infected nymphs was 66.6%.
Group II: post-feeding infected nymphs.
In this experiment fifty-three nymphs were
infected by the capillary method after feeding
on a rabbit; forty-four nymphs moulted to the
adult stage. Of these, twenty-one males and
fourteen females were tested by DFA, 1 week
after moulting. Most of these ticks (71.4%)
were found to be infected (15/21 males and
10/14 females).
The overall infection prevalence for I.hexa-
gonus adults was 70.2%. The slight discrepancy
observed in the evidence of infection of adults
derived from pre- or post-feeding infected
nymphs has also been reported in similar ex-
periments conducted with !.ricinus ticks (Monin
et al., 1989). The results demonstrate that trans-
stadial persistence of B.burgdorferi occurs in
artificially infected I.hexagonus.
Transmission of B.burgdorferi to the host
To determine whether I.hexagonus can trans-
mit spirochaetes to a vertebrate host, five females
derived from nymphs of group II were placed
on four uninfected mice (Table 1). Following
engorgement, three females were dissected and
examined for spirochaetal infection by DFA;
B.burgdorferi was detected in two of them.
The negative tick had fed on mouse 3 (Table
I). The two remaining females were examined
after egg laying (see transovarial transmission).
The success of the transmission of B. burgdorferi
by I.hexagonus females to the mice was deter-
mined by xenodiagnosis. For this purpose, larval
!.ricinus were allowed to feed on mice 1 week
and 2 weeks after repletion of the I.hexagonus
adults. A total of seventy-two engorged !.ricinus
larvae were recovered and examined 6 days
later for B.burgdorferi infection by DFA; most
I.hexagonus as vector of B.burgdorferi 433
Table 1. Xcnodiagnosis (using I.ricinus) of mice
exposed lo infected I.hexagonus females.
I. ricinus
Mouse No. tested No. infccicd(%)
1 2 3* 4 6 24 21 21 5(83%) 16(67%) 19(90%) 13 (62%)
* Two I.hexagonus females were placed on this
mouse.
of them (53/72; 73.6%) were shown to be in-
fected (Table 1). The results demonstrate that
I.hexagonus females can transmit the spiro-
chaete to laboratory-bred mice.
Transovarial transmission
Two females from group [I were examined
after egg laying (see transmission of B.burg-
dorferi to the host). Both contained spirochaetes
in their tissues: one in the midgut only, the
other in the midgut and in the ovary. Larval
I.hexagonus derived from these females were
examined 5 weeks after hatching (10 weeks
after egg laying). Spirochaetes were found in
nine of twenty-five larvae from one female and
none of thirty-two larvae from the second. Thus
I.hexagonus females are able to transmit trans-
ovarially the B.burgdorferi infection to their
progeny.
Discussion
In Europe, Ixodidae in genera other than Ixodes
have never been shown to contain B.burgdorferi.
Furthermore, Lyme borreliosis spirochaetes
were described in species other than !.ricinus
only recently. Uebisch et al. (19S9) found spiro-
chaetes in I.hexagonus in Germany. Using dark
field microscopy, these authors examined four-
teen larvae, 178 nymphs and 111 adults collected
from hedgehogs (E.europaeus), and found that
4.3% of them were infected. This percentage
appeared to be greater if they considered the
females only: 11.7% of IH females contained
the spirochaete. However, when tested using
immunofluorescence, only 2.7% of the females
and none of the nymphs and larvae were positive
for the spirochaete. More recently, Doby et al.
(1990) observed sptrocheates, using the im-
munofluorescence test, in two other Ixodes sp.
collected in France, l.trianguliceps (10/106) and
I.acuminatum (1/32).
The spirochaetes present in the midgut of
I.hexagonus, l.trianguliceps and I.acuminatus
were neither characterized using monoclonal
antibodies nor isolated from these tick species.
Hence their identification as B.burgdorferi was
not confirmed. Moreover, ticks were collected
on hosts and examined in their engorged state.
It is possible that the spirochaete was present in
the bloodmcal and only survived in the midgut
for a short period. In fact, no tests were car-
ried out to demonstrate the ability of these
tick species to transmit the spirochaete or to
maintain it trans-stadially.
This paper is the first to describe the ability of
a European tick species other than !.ricinus to
transmit B.burgdorferi to a host. The successful
infection of four mice, using five trans-stadially
infected I.hexagonus females, demonstrated
that this tick species is able to transmit B.burg-
dorferi to laboratory animals. In addition, the
laboratory tests conducted in this study showed
that I.hexagonus maintained infection trans-
stadially from nymphal to adult stages (70.2%)
and transmitted transovarially the spirochaetes
to the larval ticks (15.8%). The numbers of
infected ticks in our experiments are generally
high compared with those observed in natural
populations of this tick species. Liebisch et al.
(1989) reported that 4.3% of I.hexagonus col-
lected from hedgehogs were positive and 11.7%
if females only were considered. In our exper-
iment, 70.2% of the unfed adults harboured
B.burgdorferi. This could be explained by the
experimental conditions and especially by the
high dose of B.burgdorferi that the ticks imbibed.
Alternatively, the observed discrepancy may
be due to the tick host. Liebisch et al. (1989)
collected ticks from an unique host species
captured in one region only. The hedgehog
may be a poor reservoir host of B.burgdorferi.
As shown in our experiments, I.hexagonus is
a very efficient potential vector of B.burgdorferi.
Thus, the fact that this tick species has an host
spectrum and a geographical distribution that
differ from those of !.ricinus (Toutoungi et ai.,
1991) suggests that I.hexagonus may maintain
an alternative transmission cycle of this bor-
434 Lise Gern et al.
reliosis in nature. This implies that the geo-
graphical distribution of B.burgdorferi may be
greater than that predicted on the basis of (he
known distribution of !.ricinus. Furthermore, if
I.trianguliceps and I.acuminatus are also con-
firmed as vectors of B.burgdorferi, this will
mean that the borrelia may be transmitted in
other silent foci (i.e. no disease in humans)
devoid of bridge vectors such as !.ricinus.
If i.hexagonus (and possibly other Ixodes tick
species such as I.trianguliceps and I.acuminatus)
is a competent vector under natural conditions,
it may be an additional reason why the distri-
bution of B. burgdorferi is greater than that of
TBE virus in Switzerland (Gem et al., 1991).
Small mammals have been found to be a source
of B.burgdorferi infection for !.ricinus larvae
and nymphs for long periods: more than 2
years in the laboratory (Vittoz et ai., 1990).
These rodents are very efficient reservoirs of
B.burgdorferi and they could also occasion-
ally be a source "of infection for I.hexagonus
since they can be infested by this tick species
(Manhert, 1971).
The presence of I.hexagonus on hedgehogs
and martens indicates that this tick species is
found in locations where I.ricinus is rare or
absent, e.g. in suburban and urban areas.
Furthermore, I.hexagonus parasitizes dom-
estic animals such as dogs and cats (Toutoungi
et at., 1991). Hence I.hexagonus can be sus-
pected as a vector of B.burgdorferi to these
animals. Clinical cases of Lyme borreliosis
in dogs have been reported in Switzerland by
Pnster et at. (1989). As described by Arthur
(1953), I.hexagonus seems to feed rarely on
humans. Failure to parasitize human hosts
suggests that this tick poses little danger to
public health (Matuschka et a!.t 1990) but the
presence of infected Lhexagnous on dogs may
represent a source of B.burgdorferi infection
for the persons who remove the ticks from
these animals.
Under laboratory conditions, the vector
competence of I.hexagonus proved to be very
high. Additional experiments are required to
assess the vector competence of this tick under
natural conditions. This assessment is important
as it may identify other independent cycles of
transmission of B.burgdorferi, including other
reservoir hosts such as insectivores and carni-
vores, which were not described in the current
zoonotic model of Lyme borreliosis in Europe.
Acknowledgments
The results presented here are part of the Ph.D.
thesis of L. Toutoungi. This research received
support from the Swiss National Science Foun-
dation grants 3.975.87 and 32-29964.90. We
thank Olivier Rais for his technical assistance.
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Accepted 16 May 1991
-27-
III. Résultat
III. 3. Etude épidémiologique
m. 3. 2. Publication n°5:
Toutoungi, L. N. & Gern, L. (1993): Ability of transovarially and subsequent
transstadially infected Ixodes hexagonus ticks to maintain and transmit Borrelia
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Experimental & Applied Acarology, 17 (1993) 581-586
581
Ability of transovarially and subsequent
transstadially infected Ixodes hexagonus ticks
to maintain and transmit Borrelia burgdorferi in
the laboratory
L.N. Toutoungi and L. Gem'
Institut de Zoologie, University ofNeuchâtel, Chantemerle 22, CH-2000 Neuchâtel, Switzerland.
(Accepted 30 August 1993)
ABSTRACT
L.N. Toutoungi and L. Gem, 1993. Ability of transovarially and subsequent transstadially infected
Ixodes hexagonus ticks to maintain and transmit Borrelia burgdorferi in the laboratory. Exp Appi.
Acarol., 17,581-586-
In a previous study, transstadial and transovarial survival of Borrelia burgdorferi in Ixodes hexa-
gonus and transmission to laboratory mice via ihe bite of infected females were demonstrated. Here,
we report the ability of I. hexagonus progeny infected transovarially to maintain and transmit the
spirochaete to the host.
Ticks were examined for spirochaetes by direct immunofluorescence antibody test. 1. hexagonus
larvae derived from the parental transstadially infected females were fed on two white mice: 21/54
(38.9%) of these ticks examined as unfed nymphs were infected.
1. hexagonus nymphs were fed on three white mice and examined for spirochaetes after moulting
as adults: 7/25 (28%) were found to harbour the spirochaete. The success of B. burgdorferi trans-
mission to the mice by larval -and nymphal I. hexagonus was determined by xenodiagnosis using
I. ricinus larvae: 20/50 (40%) and 30/99 (30.3%) of the 1. ricinus larvae fed on the mice infected by
I. hexagonus larvae and nymphs respectively became infected.
This study shows that B. burgdorferi can be maintained through transovarial and subsequent
transstadial transmissions in 1. hexagonus.
INTRODUCTION
Borrelia burgdorferi, the causative agent of Lyme borreUosis, was first described
in the United States in the midgut of Ixodes dammini (at present Ixodes scapularis
(Oliver et al., 1993)) (Burgdorfer et al.. 1982) and afterwards in Europe, in I. rici-
nus from Switzerland (Burgdorfer et al., 1983). Since then in the United States,
other tick species of Ixodid ticks have been found infected (reviewed in Gem et
ai, 1991). In Europe, surveys in Germany and France revealed spirochaetes in
species other than I. ricinus: I, hexagonus (Liebisch et ai, 1989), Dermacentor
reticulatus (Kahl et al., 1992), I. trianguliceps and /. acuminatus (Doby et al.t
*To whom correspondence should be addressed.
© Science and Technology Letters. All rights reserved.
582
L. N. TOUTOUNCI AND L. CERN
1990). Nevertheless, only members of the I. ricinus complex were considered to
be competent vectors of B. burgdorferi until I. dentatus (Telford and Spielman,
1989), and I. hexagonus (Gem et ai, 1991), which are not members of the I. rici-
nus complex, were found to be able of transmitting B. burgdorferi.
In Europe, the hedgehog tick, Ixodes hexagonus, is widespread and parasitizes
primarily hedgehogs and Mustelidae. In Switzerland, it was collected from 15 ani-
mal species, especially from foxes and Mustelidae, but also from dogs and cats
(Toutoungi et ai, 1991). In a previous study, I. hexagonus has experimentally been
shown to be susceptible to B. burgdorferi, to transmit this agent to mice and to pass
this organism transovarially via eggs to filial ticks (Gern et al., 1991).
The objectives of the present study were to investigate the ability of transovar-
ially infected filial larval and nymphal I. hexagonus to maintain.and transmit B.
burgdorferi.
MATERIALS AND METHODS '
I. ricinus larvae used for xenodiagnòsis were derived from a colony that has been
maintained for many years under the laboratory conditions described by Graf
(1978). The same rearing conditions were applied for/, ricinus larvae in this study.
Periodic tests using direct immunofluorescence have shown that the tick colony is
free of B. burgdorferi infection.
I. hexagonus ticks were derived from our laboratory colony (Toutoungi et ai, in
press). Briefly, ticks were kept at room temperature (in this case 230C), in darkness
and at 98% relative humidity. Larvae were fed on Swiss mice, nymphs and adults
on rabbits. The same climatic regime was applied to all unfed and fed stages.
I. hexagonus ticks of the first laboratory generation (Gem et ai, 1991) were
infected as unfed nymphs by a modified capillary method described by Gern et ai
(1990), using the Americana, burgdorferi strain B31. Briefly, I. hexagonus nymphs
were infected with a concentration of 105-106 cells mLr1 BSK II medium. The
nymphs were subsequently fed on tick naive and uninfected Swiss white mice.
After moulting, the resulting transstadi ally infected females were placed onto mice
for feeding. After oviposition and egg hatching, 9 month-old larvae (offspring of
one female) were fed on two uninfected white mice. Three weeks after moulting,
the resulting nymphs were placed on three uninfected white mice.
The success of spirochaete transmission to the mice was evaluated by xeno-
diagnòsis using uninfected I. ricinus larvae. The I. ricinus larvae were allowed to
feed on the mice two weeks and three weeks after repletion of the I. hexagonus
larvae and nymphs respectively.
I. hexagonus and I. ricinus ticks were individually examined for B. burgdorferi
by direct immunofluorescence antibody test. Tick organ smears were treated with
a fluorescein isothiocyanate-labelled conjugate prepared from the serum of a New
Zealand white rabbit that had been immunized against B. burgdorferi (strain B31 )
(Peacock et ai, 1971)- Larval I. hexagonus were examined 9 months after hatch-
ABILITY OF TRANSOVARIALLY AND SUBSEQUENT TRANSSTADlALLY INFECTED IXODES HEXAGON US 583
ing and nymphal and adult I. hexagonus three weeks after moulting. I. ricinus lar-
vae were squashed two weeks after feeding to repletion on mice and examined.
Fischer's exact test (2-tailed) was used to compare the number of infected ticks
at successive stages. P values of less than 0.05 were regarded as significant.
RESULTS
Transstadial transmission
We showed in a previous study that 9/25 larvae (36%) derived from an infected
female were infected 5 weeks after hatching (Gern et al., 1991). To determine
whether B. burgdorferi can persist in unfed tran so variai Iy infected larvae, 15 were
examined 9 months after hatching and 6 (40%) were found to harbour spirochaetes.
Tb discover if transovarially passed spirochaetes survive transstadial passage to
nymphs, 54 I. hexagonus larvae fed on two uninfected white mice were examined
for B. burgdorferi after moulting as unfed nymphs, and 21/54 (38.9%) were found
infected. The difference between the number of transovarially infected larvae and
the resulting transstadially infected nymphs is not significant (P= 1.00000).
I. hexagonus nymphs were placed on three white mice and examined for
B. burgdorferi after moulting, as unfed adults: 7/25 (28%) were found to harbour
B. burgdorferi. The difference between the percentage of infected nymphs and
infected adults is not significant (/'=0.45043).
Transmission of B. burgdorferi to the host
The success of transmission of B. burgdorferi by /. hexagonus larvae and nymphs
to the mice was determined by xenodiagnosis. I. hexagonus larvae transmitted the
infection to both mice. Altogether 20/50 (40%) of/, ricinus larvae which fed on
these two mice became infected (Table 1).
TABLEl
Infection of Ixodes ricinus fed on mice !wo and three weeks after placement of Ixodes hexagonus larvae and
nymphs respectively.
Mouse No of tested No of infected
I. ricinus I. ricinus (%}
Ll 30 14(46.7%)
L2 20 6 (30%)
N3 33 7(21.2%)
N4 33 9 (27.3%)
N5 33 14 (42.4%)
L: Mouse exposed to I. hexagonus larvae
N: Mouse exposed to I. hexagonus nymphs
I
584 I L. N. TOUTOUNCl AND L. CERN
The infection status of the three mice, which I. hexagonus nymphs were fed on,
was assessed by xenodiagnosis, and 30/99 (30%) of the I. ricinus larvae which fed
on these animals acquired the infection (Table 1). The difference between the two
groups of I. ricinus larvae that fed on mice infected by I. hexagonus larvae and
nymphs is not significant (/'=0.27212).
i
DISCUSSION
In a previous study, we demonstrated transovarial transmission of B. burgdorferi
in I. hexagonus (Gern et al., 1991). Transovarial transmission of B. burgdorferi has
been reported for several tick vectors: I. dammini (at present I. scapularis) (Bosler
et al, 1983, Piesman et al., 1986, Magnarelli et al, 1987), /. pacificus (Burgdor-
feri/., 1985, Lane and Burgdorfer, 1987, Lane et al, 1991,Lane, 1992),/. scapu-
laris (Magnarelli et al, 1986) and /. ricinus (Burgdorfer et al, 1983, Stanek et al,
1986). Nevertheless, little is known on the ability of these transovari ally infected
larval ticks and the subsequent stages to transmit B. burgdorferi to a host.
The results of the present study have shown that B. burgdorferi can survive for
several months in I. hexagonus larvae after hatching and can be transmitted to a
host. The successful infection of two mice via transovarially infected larvae demon-
strates the competence of/, hexagonus larvae to transmit infection, though the num-
ber of replicates and sample sizes were small. The transmission of B. burgdorferi
by transovarially infected larvae was described in I ricinus (Stanek et al, 1986).
Studies conducted of the Western black-legged tick /. pacificus (Lane and Burgdor-
fer, 1987, Lane et al, 1991,Lane, 1992) and on l.dammini (Magnarelli et al, 1987,
Burgdorfer et al, 1988) did not show the ability of transovarially infected larvae
to transmit the spirochaete to an animal host.
The differences observed between the number of infected larvae (40%), infected
nymphs (38.9%), and infected adults (28%) were not statistically significant
(P=LOOOOO and P=0.45043, respectively). This suggests that most of the larvae
and nymphs, if not all, transmitted the spirochaete to the nymphs and adults respec-
tively, and that I. hexagonus is able to establish a permanent infection, at least dur-
ing one generation. Nevertheless, it remains to be established that no transmission
of B. burgdorferi has taken place between co-feeding ticks, as described for ticks
infected by Thogoto virus and tick-borne encephalitis virus (Jones et al, 1987;
Alekseev and Chunikhin, 1990; Labuda et al, 1993). In the progeny of 2 female I
ricinus, the degree of spirochetal infection after transovarial passage gradually
diminished to just a few organisms in the central ganglion as larvae developed to
nymphs and nymphs to adults (Burgdorfer, 1984). Although such a phenomenon
was not observed in the case of/, hexagonus, further studies are needed to clarify,
whether spirochaetal infection rates decline from one filial generation to the next
in I. hexagonus as it was demonstrated!in I pacificus (Lane, 1992).
Transovarial transmission of B. duttoni in Ornithodoros moubata, its soft tick
vector, led to a total loss of the spirochaetal pathogenicity for mice by the fifth gen-
ABILrTY OF TRANSOVARIALLY AND SUBSEQUENT TRANSSTADIALLY INFECTED IXODES HEXAGON US 585
eration (Geigy and Aeschlimann, 1964). Additional studies on the effect of persist-
ence of infection after several transovarial transmissions in I. hexagonus are needed.
Our results suggest that Ì. hexagonus establishes a permanent infection with B.
burgdorferi and may represent a natural vector for B. burgdorferi, but whether or
not B. burgdorferi is frequently transovari al Iy transmitted remains to be determined.
Co-feeding of I. hexagonus and I. ricinus, the primary vector of B. burgdorferi in
Europe (Gern et ai, 1993), occurs in the field, since both species were found on
foxes, Mustelidae, hedgehogs, dogs and cats (Toutoungi et ai, 1991; unpublished
data). This seems to indicate that an overlap of two different transmission cycles
may occur in Europe. Nevertheless, the fact that I. hexagonus presents an host spec-
trum and a geographical distribution that may differ from those of I. ricinus
(Toutoungi et al., 1991) suggests that B. burgdorferi may locally circulate where
I. hexagonus is common and I. ricinus absent and hence I. hexagonus might main-
tain an alternative transmission cycle of this borreliosis in nature. Further studies
are required to elucidate the exact role of I. hexagonus in the current ecological
model of Lyme borreliosis in Europe.
ACKNOWLEDGEMENTS
This work formed a part of the PhD thesis of L.N. Toutoungi. We wish to thank
Oliver Rais for his technical assistance and the Swiss National Science Foundation
for financial support (32-29964.90).
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-28-
IV. Discussion générale et conclusions
Les trois principaux buts du présent travail consistaient à compléter nos connaissances
sur Ia distribution géographique d'I. hexagontts en Suisse en relation avec ses hôtes
habituels, sur sa biologie, sur son rôle éventuel dans le cycle de la borréliose de Lyme.
Les recherches les plus complètes entreprises auparavant en Europe sur /. hexagonus
(Harris et Thompson, 1978; Aubert, 1983, Gilot et Aubert; 1985; Liebisch et Walter,
1986) décrivaient surtout l'écologie et quelquefois l'éthologie de cette tique. L'étude de
la faune et de la biologie de la reproduction fournissent donc un complément
indispensable à une meilleure compréhension et à une vue plus cohérente du cycle de la
tique et de son rôle épidémiologique.
IY. 1. Etude faunistique
Le matériel de base (Collection "Tique de Suisse", collection de S. Debrot et le matériel
du Centre de la rage à Berne) n'est pas représentatif de l'ensemble du territoire suisse.
En revanche, la cartographie des tiques pholéophiles parasites des carnivores sauvages,
établie à partir de ce matériel, a permis de montrer l'importante répartition d7.
hexagonus sur le territoire suisse, principalement en plaine, mais aussi dans les
montagnes jusqu'à une altitude de 1380m (selon nos collections). On note également
l'abondance d7. canisuga dans les plaines. En outre, cette cartographie a permis de
confirmer la présence très discrète, voir rare d'A rugicollis en Suisse. Vue le mode de
vie endophile de ces 3 espèces, il est souvent difficile d'obtenir des renseignements sur
ces tiques. L'hôte étant Ie support trophique des tiques, peut jouer un rôle dans leur
dissémination surtout chez les espèces monotropes et endophiles. La liste des hôtes sur
lesquels elles se nourrissent contribue à la connaissance de leur biotope et de leur
comportement. Si la tique est inféodée à une seule espèce animale, sa distribution est
limitée aux nids de son hôte et la rencontre avec un nouvel hôte dépend de son passage
-29-
dans ces nids. Ainsi, /. canisuga apparaît comme une espèce "sauvage" liée aux terriers
bien constitués, comme ceux des blaireaux et des renards. En Suisse, nous l'avons
uniquement récoltée sur des animaux sauvages qui fréquentent ou peuvent fréquenter
des terriers de renards et de blaireaux. Gilot et Aubert (1984) n'ont relevé sa présence
que sur des chats à mœurs sauvages. Cependant, Liebisch et Walter (1986) indiquent
que les chiens domestiques peuvent se trouver infestés par cette tique en revenant de la
chasse au renard.
/. rugicotlis semble lié aux Mustélidés selon Morel et Aubert, 1975. En Suisse, nous
l'avons observé sur la fouine, mais également sur le chat. Malheureusement, Ie peu de
données que nous possédons ne nous permet pas de commenter le genre de biotopes
occupés par cette espèce.
Quant à /. hexagonus, elle a été récoltée sur différentes espèces animales. Les hôtes
principaux sont le hérisson, le renard et les Mustélidés. La diversité des hôtes d7.
hexagonus témoigne de la diversité des biotopes occupés par cette tique et accroît les
chances de sa dispersion. Ses biotopes sont loins d'être "sauvages". Le parasitisme de
certains Mustélidés fréquentant les habitations humaines, celui des chats et des chiens
domestiques, laissent supposer la présence d'I.' hexagonus au voisinage de l'homme. Il
est probable que le hérisson joue un rôle actif dans l'introduction ou le maintien de cette
tique dans les zones urbaines (Rouvinez et al., 1994). En effet, cet animal construit ses
nids en forêt aussi bien que dans des jardins résidentiels (Berthoud, 1982); en outre, ses
nids sont en général bien protégés (Berthoud, 1982) et présentent un biotope favorable à
la survie d7. hexagonus.
-30-
IV. 2. Etudes biologiques
I.V.2.1. Durée du cycle et biologie des stades immatures
Notre méthode d'élevage d7. hexagonus présente deux intérêts majeurs: l'utilisation de
mammifères de laboratoire, faciles à manipuler, et le bon rendement obtenu. Cette
méthode simple nous a permis de préciser Ia durée du cycle biologique d'I. hexagonus
(durée des repas sanguin, durée de post-nutritions) dans les conditions du laboratoire.
Arthur (1951) et Honzakova (1971) ont montré que la durée du cycle est influencée par
les changements de température et d'humidité. Effectivement, la période de post-
nutrition des larves d7. hexagonus gorgées et maintenues à 300C (14 jours) est plus
courte que celle des larves maintenues à 230C (18 jours). Ces résultats laissent penser
que dans la nature, le cycle pourrait être accéléré durant l'été et ralenti pendant l'hiver.
Néanmoins, les localisations des stades libres décrites par Beaucournu et Matile (1963)
(cavités souterraines) et par Aubert (1983) (enfoncés dans la terre de la voûte des
terriers de renards) montrent que les biotopes naturels d7. hexagonus sont saturés en
humidité et stables du point de vue thermique. Ils offrent à l'espèce une protection
contre les changements climatiques externes. On peut donc supposer que Ie cycle se
déroule d'une manière régulière, à condition que la température ambiante de ce
microbiotope reste constante. En revanche, si le microhabitat de la tique est en position
relativement superficielle comme les nids d'été du hérisson, cette durée pourrait être
influencée par les fluctuations climatiques externes.
Notre méthode d'élevage nous a aussi permis de démontrer chez les nymphes mâles et
femelles d7. hexagonus, l'existence de certains nombres de différences physiologiques
qui se répercutent notamment lors du repas sanguin, sur le poids d'engorgement et sur la
durée de post-nutrition. Chez /. ricinus ces différences physiologiques sont exprimées
par le poids des nymphes gorgées et par la durée du repas sanguin (Graf, 1978a).
-31-
I.V.2.2. Reproduction
D'autres notions ont pu être précisées dans ce travail. Les rapports copulation-nutrition
chez /. hexagomis n'avaient jamais été élucidés jusqu'ici. La rareté des mâles sur les
hôtes, observée dans notre travail faunistique, indique que la rencontre des sexes et la
copulation, s'effectuent en général dans la nature, en dehors de l'hôte comme c'est le cas
chez la majorité des Prostriata (Graf, 1978b; Diehl et al., 1982). D'ailleurs, au
laboratoire, il est aisé de faire copuler mâles et femelles à jeun avant toute rencontre
avec l'hôte.
L'étude de l'évolution du poids des femelles durant le repas sanguin d7. hexagonus a
montré que Ia copulation est indispensable à l'intervention de la phase rapide de
gorgement, soit à l'achèvement normal du repas. C'est d'ailleurs ce qui a été décrit par
plusieurs auteurs (Snow, 1967; Pappas et Oliver, 1972; Graf, 1978b; Randolph, 1980;
Rechav et Knight, 1981). Chez D. variabilis (Coons et al., 1989) cette phase rapide
correspond au déclenchement de la vitellogenèse et à la production des œufs. Par
contre, chez certaines femelles vierges de cette espèce, la vitellogenèse est déclenchée
après une période de prise de sang prolongée (Roseli-Davis et Coons,-1989). Chez /.
hexagonus, les femelles vierges ne connaissent pas de phase rapide de gorgement.
Néanmoins» elles restent fixées sur l'hôte et poursuivent leur prise de sang, en une phase
lente de nutrition, puis se détachent et pondent un nombre normal d'oeufs en relation
avec leur poids de gorgement. Cette période de prise de sang prolongée permet donc
l'accomplissement de la vitellogenèse et la ponte d'oeufs, dont la majorité ne sera pas
viable; cependant, l%-3%, des œufs pondus écloront. On observe donc une
parthénogenèse facultative chez /. hexagomis. Ce type de reproduction est rare parmi
i
les Ixodides (Diehl et ai, 1982). A notre avis, il augmente le potentiel reproductif de la
tique, en particulier lorsque la copulation intervient tardivement. En effet, la
fécondation de femelles vierges d7. hexagomis pendant ou après la fin de la nutrition
-32-
conduit à la ponte d'œufs viables (observation non publiée). Cette particularité a été
démontrée également chez/, canisuga (Smith, 1972), l'espèce de tique la plus proche'
taxonomiquement d7. hexagotms.
IV. 3. Etude épidémiologique
La dernière partie du présent travail consistait à déterminer le rôle éventuel d7.
hexagonus dans le cycle de la borréliose de Lyme. B. burgdorferi a été observé dans
les intestins de plusieurs espèces de tiques appartenant à des genres tels que Ixodes,
Amblyomma, Dermacentor, Haemaphysalis et Rhipicephalus (Anderson et al., 1985;
Rawling, 1986; Lane et Burgdorfer, 1988; Lane et al., 1991). Cependant» seules les
tiques du genre Ixodes appartenant au complexe /. ricinus sont semble-t-il capables de
transmettre le spirochéte à un vertébré (Burgdorfer et ai., 1982, 1983; Anderson, 1989).
' Le cas d7. dentatus reste particulier car sa position systématique n'est pas clairement
définie (Clifford et ai., 1973; Brown, 1994). Ainsi, il semble que certaines espèces
peuvent héberger le spirochéte sans pouvoir le transmettre à un animal ou sans pouvoir
le maintenir au sein d'une population de tiques, par la transmission transstadiale ou
transovarienne. Une affinité est donc nécessaire entre B. burgdorferi et l'espèce de tique
qui l'héberge pour que le spirochéte soit finalement transmis à un vertébré. Dans cette
étude, nous avons montré qu7. hexagonus est capable de transmettre le spirochéte à des
souris de laboratoire et de maintenir l'infection par voie transstadiale et transovarienne.
En l'état actuel de nos connaissances» /. hexagonus est la seule espèce, en Europe,
n'appartenant pas au complexe /. ricinus, qui soit capable de transmettre B. burgdorferi
à un vertébré. Nous avons aussi prouvé la capacité de cette espèce de tique de maintenir
l'infection via la transmission transovarienne jusqu'à la première descendance au
moins, sans l'intervention d'un hôte infecté. La transmission transovarienne a été
démontrée chez les principaux vecteurs: /. ricinus (Burgdorfer et a/., 1982; Stanek et
al., 1986), /. scapularis (Bosler et ai, 1983; Piesman et al., 1986 Magnarelli et al.,
-33-
1987) et I. pacifiais (Burgdorfer et ai., 1985; Lane et Burgdorfer, 1987; Lane et ai.,
1991). Chez /. ricinus, 2/180 femelles examinées (1.1%) ont transmis B. burgdorferi à
60% et 100% de leurs progénitures (Burgdorfer et al., 1983). Dans un autre travail,
Stanek et al. (1986) mettent en évidence Ia capacité des larves d7. ricinus infectées via
la transmission transovarienne à transmettre l'infection à un animal de laboratoire.
Magnarelli (1987) récolte 5 femelles d7. scapularis qui ont transmis le spirochéte à 3.3-
27% des larves. Par ailleurs, Burgdorfer et al. (1988) examinant 12 femelles de la
nature, n'ont pas signalé d'infection chez les larves. Chez /. pacificus/'iinQ femelle a
transmis le spirochéte à 100% des larves qui ont maintenu l'infection jusqu'à 5
générations (Lane et Burgdorfer, 1987; Lane et ai, 1991). La capacité de ces larves à
transmettre Ie spirochete à un animal n'a pas été démontrée. Les recherches menées sur
le développement de B. burgdorferi dans /. scapularis ont montré qu'une invasion
massive des spirochetes dans les ovocytes empêche la maturation des œufs (Burgdorfer
et ai, 1988). Bien que, dans certaines conditions, une légère infection des ovaires peut
conduire à la production des progénitures infectées (Burgdorfer étal., 1989). Il apparaît
donc que la transmission transovarienne est peu fréquente chez ces espèces. Chez /.
ricinus elle est autour de 1.1% (Burgdorfer et al., 1983); ce qui explique la rareté des
larves à jeun infectées dans la nature. Vu le faible pourcentage d'infection des larves
dans la nature, certains auteurs ont considéré ce mode de transmission d'importance
minime dans le maintien du spirochete (Zhioua et ai, 1988, 1994; Burgdorfer et ai,
1988; Burgdorfer et ai, 1991; Schoeler et Lane, 1993). Toutefois, Randolph (1994) a
constaté, selon un modèle mathématique, la contribution relative de 1% des larves
infectées transovariellement dans le maintien du cycle de B. burgdorferi. En ce qui
concerne A hexagonus, Rouvinez et ai (1994) ont montré que 76% des femelles
récoltées sur des hérissons, ont transmis B. burgdorferi à 2% et à 30% de leurs
progénitures; ce qui suggère que la transmission transovarienne se produit assez
fréquemment chez cette espèce et qu'elle est plus importante que chez /. ricinus. Des
-34-
études complémentaires sont nécessaires pour étudier Ia fréquence de la transmission
transovarienne chez /. hexagonus et pour déterminer le rôle des larves infectées via les'
ovaires dans le cycle de transmission du spirochéte dans la nature. /. hexagonus joue
donc un rôle important dans le maintien du cycle de B. burgdorferi dans la nature. Ce
rôle consisterait à conserver un foyer "endophile" où le spirochéte survivrait à travers la
tique et son hôte en circuit fermé. Rouvinez et al. (1994) ont mis en évidence, dans un
milieu urbain, la présence d'un tel foyer "endophile" de borrélie faisant intervenir
uniquement /. hexagonus et le hérisson. Ces mêmes auteurs, dans une zone suburbaine,
ont par ailleurs capturé des hérissons présentant une double infestation par /. ricinus et
/. hexagonus. Sachant que le hérisson se déplace fréquemment entre les zones urbaines
et les zones suburbaines (Berthoud, 1982), on pourrait supposer que les foyers
"endophiles", maintenus par /. hexagonus et Ie hérisson, sont liés à un autre cycle de
transmission, maintenu cette fois par /. ricinus et ses hôtes. D'ailleurs, le rôle du
hérisson dans Ie maitien du spirochete a été évoqué par Gray et al. (1994). La diversité
des hôtes d7. hexagonus et son activité parasitaire exercée durant tous les mois de
l'année pourront aussi jouer un rôle dans la propagation de B. burgdorferi pendant les
périodes où /. ricinus est inactif, comme en hiver. Prenons par exemple le cas du renard,
hôte fréquent d7. hexagonus et d7. canisuga. En France, cet animal s'est révélé
sérologiquement positif pour B. burgdorferi (Doby et al., 1991c). Les adultes
présentaient des titres d'anticorps plus élevés que les jeunes renardaux, signalant ainsi
des infections de longue date et surtout plus fréquentes. En Suisse, et dans 42% des cas,
le renard présentait des infestations mixtes avec /. hexagonus, I. canisuga et /. ricinus.
Rien n'empêche de croire à l'existence d'un cycle de transmission du spirochete où
interviennent le renard, /. ricinus et /. hexagonus, et impliquant en outre /. canisuga,
cette dernière espèce ayant été observée hébergeant B. burgdorferi (Estrada-Pena, 1991,
Doby, et al., 1991a). L'existence des foyers "endophiles" ne présente pas un danger
direct pour l'homme; néanmoins, ces foyers participent à la dissémination du spirochete
-35-
en impliquant plusieurs espèces d'hôtes et d'autres espèces de tiques. Ceci montre que le
cycle naturel de B. burgdorferi est beaucoup plus complexe qu'il ne le paraissait de
prime abord. Des études ultérieures sont nécessaires afin de mieux cerner l'implication
d7. hexagonus et surtout de ses hôtes dans l'écologie de la borréliose de Lyme.
-36-
RESUME
Cette étude nous a permis d'approfondir nos connaissances d'I. hexagonus au travers de
trois études:
Etude fa un isti que
La distribution géographique en Suisse des espèces de tique appartenant au groupe
Pholeoixodes parasites des Carnivores sauvages a été approfondie. La répartition dV.
hexagomis couvre la Suisse entière, en plaine comme en montagne. On l'observe ainsi à
des altitudes relativement élevées, jusqu'à 1380m. Cette tique parasite surtout le
hérisson, le renard et tous les Mustélidés. Les chats et les chiens domestiques sont assez
souvent infestés par /. hexagonus. La répartition d7. camsuga semble être limitée aux
plaines. Cette espèce parasite essentiellement Ie renard et le blaireau. Quant à /.
rugicoltis sa présence dans ce pays est confirmée.
Etude biologique
L'établissement d'une méthode d'élevage relativement simple et le bon rendement
obtenu nous ont permis de déterminer certains paramètres du cycle biologique de cette
tique. Les particularités de chaque stade ont été évoquées: durée des repas sanguins,
durée des périodes de post-nutritions, détermination du sexe des nymphes en fonction
de leur poids après le repas sanguin et la durée de post-nutrition.
L'étude de la biologie de reproduction chez /. hexagonus a montré que la copulation
avant la nutrition est indispensable à l'achèvement normal du repas sanguin et à la ponte
d'oeufs viables. Toutefois, sans l'intervention de la copulation, la vitellogenèse peut être
déclenchée après un repas sanguin prolongé conduisant à la ponte d'oeufs dont quelques
uns écloront. Ce type de reproduction, par parthénogenèse facultative, augmente Ie
-37-
potentîel reproductif des femelles; surtout que les copulations tardives conduisent à la
ponte d'œufs viables.
Etude épidémiologique
Nous avons montré la capacité d7. hexagonus de transmettre B. burgdorferi à un
vertébré et de maintenir l'infection au sein d'une population de tiques via la
transmission transstadiale et transovarienne. /. hexagonus joue ainsi un rôle important
dans l'écologie de la borréliose de Lyme en assurant la circulation de B. burgdorferi
dans des foyers "endophiles", dans les zones où /. ricinus est absent et pendant les
périodes où il est inactif. Des études ultérieures seraient nécessaires pour mettre en
évidence le rôle de tels foyers maintenus par/, hexagonus et ses hôtes. Cela permettrait
de résoudre quelques-unes des nombreuses questions qui se posent encore concernant
l'epidemiologie de la borréliose de Lyme.
-38-
Remerciements:
J'adresse mes plus sincères remerciements à tous ceux qui ont contribué de près et de
loin à la réalisation de cette thèse.
Je tiens tout particulièrement à faire part de ma gratitude et j'adresse mes sincères
remerciements à Monsieur le Professeur André Aeschlimann qui m'a accueillie dans
son laboratoire et a mis à ma disposition tous les moyens nécessaires pour me permettre
de mener ce travail à son terme. Ses conseils, ses réflexions et surtout sa patience m'ont
beaucoup soutenues tout au long de mes études.
Le Dr Lise Gern, de l'Institut de Zoologie de Neucriâtel, s'est engagée à fond dans cette
recherche. Sans le soutien permanent qu'elle m'a accordé au cours de ces recherches, ce
travail n'aurait jamais vu le jour. Je Ia remercie profondément.
Mes remerciements vont également:
- au Dr B. Betschart, pour l'intérêt et l'aide qu'il a accordés à cette étude lors de son
arrivée à l'Institut de Zoologie de Neuchâtel;
- aux: Dr J.F. Graf, Dr O. Péter, Dr L. Béati, membres du jury, pour avoir pris le temps
nécessaire pour juger ce travail et m'adresser des remarques judicieuses.
- au Dr. G. Wandeler , du Centre de la rage à Berne, qui nous a fourni une grande partie
du matériel nécessaire pour commencer cette thèse;
- au Professeur P. Goeldlin, du Musée Zoologique de Lausanne, qui a mis à ma
disposition la collection "Tiques de Suisse";
- au Dr N. Lâchât pour nous avoir fourni le matériel concernant /. ntgicollis;
- à A. M Cotti pour son assistance concernant la détermination des tiques;
- à Mme J. Moret, qui a été toujours disponible pour ce qui touchait au domaine de la
statistique;
- à Mlle J. Pont, dont l'amitié, la disponibilité et l'aide dans les recherches
bibliographiques m'ont beaucoup aidé;
-39-
-à Mme CM. Hu, pour sa collaboration lors des expériences sur l'infection artificielle
des tiques;
- au M. O. Rais, qui a contribué minutieusement à la préparation du matériel nécessaire
pour la réalisation de nos expériences;
- à M. A. Collaud, pour son assistance technique;
- plus particulièrement, je tiens à remercier le Dr F. de Marval pour son soutien, son
amitié et ses encouragements multiples, pour ses remarques impitoyables qui ont
contribué à une meilleure réalisation de cette thèse.
- à tous mes collègues de l'Institut de Zoologie de Neuchâtel qui m'ont soutenue et
encouragée tout au long de ce travail;
Enfin, une dernière pensée est adressée à mes parents qui ont suscité mon intérêt pour la
parasitologic plus particulièrement à mon frère le Dr. méd. M. Toutoungi, passionné
par les sciences humaines, et qui m'a transmis la patience nécessaire à toute recherche.
EEEILEQGIRAIPIEIEE
-40-
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