Zoophytes, polypes, fossiles...L'écriture de l'inconnu scientifique entre placere et docere dans la seconde moitié du XVIIIe siècle (1744-1802)
Directeur de la thèse | Claire Jaquier |
Résumé |
Le discours scientifique du XVIIIe siècle est un objet
hybride où se rencontrent et s'opposent sans cesse deux
tendances divergentes : la volonté de créer une
langue de la nature toujours plus formalisée, d'une part,
qui conduise à une connaissance précise et efficace
des choses, et l'attachement à un regard contemplatif,
à une vision de surface attentive aux apparences -
fussent-elles trompeuses - d'autre part. Partout, le projet
scientifique doit faire face à la question de la
beauté. Peut-on connaître et admirer à la fois
? Transmettre les données techniques issues de l'observation
tout en transcrivant le plaisir que celle-ci procure ? Cette
étude envisage ces questions sous deux aspects : elle
s'intéresse d'abord à la formation des discours
formalisés dans le domaine de l'histoire naturelle, aux
modèles préexistants sur Pit lesquels ils s'appuient,
ainsi qu'aux alternatives qui se proposent aux auteurs lorsqu'il
s'agit d'élaborer un langage susceptible de transmettre un
savoir objectif sur la réalité naturelle. On aborde
dans un second temps les débats qui se nouent entre des
visions anciennes et modernes de la nature, autour des concepts de
merveilleux, de contemplation ou de beauté naturelle. A
l'origine de notre modernité scientifique, le regard et le
discours sur la nature ont dû faire le deuil du sentiment du
beau qui anime pourtant l'intérêt de l'étude et
contribue à élaborer une signification des êtres
et des corps. |
Mots-clés |
Histoire naturelle, esthétique, dix-huitième siècle, sciences et littératures |
Type de projet | Recherche de thèse |
Domaine de recherche | Littérature |
Source de financement | PBNE1--102557 |
Etat | Terminé |
Début de projet | 1-10-2003 |
Fin du projet | 30-9-2004 |
Contact | Nathalie Vuillemin |